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Soins par l'hypnose


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L’hypnose, quoique à la mode, est encore méconnue. Elle ne fait pas partie du monde paranormal et ne se résume pas seulement aux spectacles de foule. Voici huit choses à savoir sur ce type de thérapie.

1. Le sujet hypnotisé ne perd pas son discernementContrairement à la perception populaire, une personne sous hypnose n'est pas sous l'emprise de son praticien. « Dans une séance d'hypnose thérapeutique, le sujet ne fera rien contre son gré et peut interrompre la transe à tout moment s'il ne se sent pas confortable », souligne Louise Lagacée, hypnothérapeute. Quand une personne consulte en hypnose clinique, on est loin de l'hypnose de spectacle où le but de l'hypnotiseur est de divertir le public.

2. L'hypnose n'est pas magnétique ou paranormale

Autrefois, les hypnotiseurs croyaient que leurs capacités à l'hypnose étaient le fruit d'un magnétisme personnel. L'hypnose a même été bannie par Sigmund Freud, qui la jugeait trop dangereuse. De nos jours, on sait que les professionnels de la santé sérieux comme des psychologues et des hypnothérapeutes, qui ont recours à cette thérapie au niveau clinique, ne sont pas doués de dons spéciaux ou spirituels. Par ailleurs, des études cliniques ont démontré que l'hypnose peut, entre autres, atténuer les symptômes de troubles de la santé comme l'anxiété, l'insomnie et les acouphènes. Pour y parvenir, les praticiens utilisent diverses techniques telles que la relaxation profonde, la visualisation, la suggestion, la métaphore et la régression.

3. L'hypnose permet de déprogrammer des idées dans le subconscient et libérer des émotions

Lorsqu'un sujet se trouve en transe, l'inconscient occupe l'avant-plan. Il laisse en veilleuse le conscient hyperactif. Il voit habituellement une série d'images mentales et peut ressentir des émotions. Pour mieux comprendre le processus d'hypnose, on peut entrevoir le subconscient (une partie de l'inconscient), tel un ordinateur. Tout comme ce dernier, le subconscient emmagasine depuis l'enfance des centaines de milliers de données. « Des événements, des valeurs et des idées familiales ou culturelles inadéquats à sa vie peuvent avoir été tellement assimilés par le subconscient qu'ils peuvent engendrer des comportements qui orientent des choix de vie ou malaises physiques, sans que nous en soyons vraiment conscients », explique Karine Gilbert, hypnothérapeute. En hypnose, on peut déprogrammer certaines de ces pensées qui ne nous correspondent pas et se libérer de leur charge émotionnelle. Par la suite, on peut remplacer ce qui nous limite (ex : je dois travailler fort) dans nos objectifs de vie par des pensées constructrices (ex : je travaille dans le plaisir et l'abondance). »4. Les gens expérimentent régulièrement l'hypnose sans s'en rendre compte

Milton Érickson, psychiatre américain et père de l'hypnose éricksonienne telle que pratiquée par la plupart des praticiens en hypnose de nos jours, considérait que l'hypnose est un phénomène naturel. En effet, l'hypnose se manifeste chaque jour alors que nous sommes concentrés dans toute activité favorisant l'absorption comme un travail, la télévision et la conduite automobile. « Cela peut expliquer pourquoi certaines personnes ne voient pas le temps passer lors d'un trajet en voiture, indique Louise Lagacé, hypnothérapeute. Sans s'en rendre compte, elles étaient en transe. »

5. L'action de l'hypnose est visible dans le cerveau

À l'aide de l'imagerie cérébrale, le neuropsychologue Pierre Rainville de l'Université de Montréal a été l'un des premiers chercheurs à démontrer un lien entre l'hypnose et l'activité du cerveau. Une autre étude, publiée sur le sujet dans la revue médicale Consciousness and Cognition, confirme que les effets de l'hypnose sont spécifiques à elle et ne sont pas uniquement dus à l'état de relaxation qu'elle induit.

(Source : L'hypnose qui guérit, Sophie Allard, La Presse, 22 janvier 2010.)

 

6. L'hypnose comme analgésique

Selon l'hypnothérapeute Karine Gilbert, on peut amener un sujet à mieux vivre une douleur quelconque en utilisant entre autres une technique de visualisation qui consiste à imaginer qu'on peut ajuster le niveau de douleur comme on le ferait avec le volume d'une radio avec un bouton. Mais l'hypnose n'est pas seulement l'apanage des psychologues et hypnothérapeutes. Certains médecins et dentistes utilisent cette technique pour réduire la douleur de leurs patients dans le cadre de chirurgies, maladies chroniques et soins dentaires, soit en complément ou en l'absence totale d'analgésie conventionnelle. De plus, une équipe de recherche supervisée par Pierre Rainville de l'Université de Montréal, a déjà montré, dans des travaux basés sur des observations d'analyses d'imagerie par résonance cérébrale (où elle amenait des sujets à plonger leur main dans un bac d'eau chaude), que l'hypnose agit sur la douleur. Les chercheurs ont remarqué que les circuits neuronaux de sujets sous hypnose s'activaient davantage quand ils leur suggéraient de ressentir une douleur intense que s'ils leur suggéraient que la chaleur était moins douloureuse. Le signal de la douleur était modifié à partir de la moelle épinière jusqu'au cerveau.

(Source : La douleur : ça fait plus mal quand on y pense, Mathieu-Robert Sauvé, Forum, Édition du 4 février 2002, volume 36, numéro 19.)7. La suggestion et l'autosuggestion sont des outils efficaces en hypnose

Selon Émile Coué, psychologue et pharmacien français, précurseur d'outils comme la pensée positive et l'autosuggestion utilisée aujourd'hui en hypnose, l'imagination est toujours plus forte que la volonté. « Des études ont déjà démontré que si on fait une suggestion hypnotique à quelqu'un, le cerveau répond comme si la chose imaginée existait vraiment, indique Karine Gilbert, hypnothérapeute. Sans faire de miracles, les pensées peuvent même induire des événements physiologiques (ex : penser à des aliments amène à saliver).

8. L'hypnose aide le sujet à se prendre en charge face à un problème

L'hypnose éricksonienne est une approche où le changement désiré est placé au centre de l'attention. « Elle amène le sujet à reprendre son pouvoir face à la problématique vécue et à le rendre autonome assez rapidement », indique l'hypnothérapeute Louise Lagacé. Lors d'une séance clinique, le praticien détermine tout d'abord des objectifs avec son sujet concernant une problématique X et l'amène dans un état de relaxation profonde dans ce sens. À la suite des sessions, il peut aussi lui suggérer des exercices d'autosuggestion et de visualisation, qui l'aideront à changer sa perception face à la problématique dans sa vie quotidienne. « Nous ne promettons pas une guérison irréaliste, renchérit Mme Lagacé. Pour que l'hypnose fonctionne, le sujet doit aussi s'investir. » L'hypnose ne remplace pas nécessairement un traitement de médecine conventionnelle ou de psychothérapie. Elle se présente comme un outil complémentaire. Par Isabelle Roy

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