BOUDIAF21 10 Posted September 22, 2012 Partager Posted September 22, 2012 Quelques part dans la wilaya de Médéa. Hmed avait quarante ans. Je venais d'en avoir dix-sept. Mais il était notaire et le titre lui conférait un pouvoir exorbitant aux yeux des villageois: celui de les faire exister sur les registres d'état! Il avait déjà convolé deux fois, répudié ses femmes pour cause de stérilité. Réputé sombre et coléreux, il habitait une belle propriété familiale, située à la sortie du village, non loin de la gare. Tout le monde savait qu'il dotait grassement ses futures épouses et leur offrait des mariages fastueux. Il était l'un des meilleurs partis du village, convoité par les vierges sages et leurs méres cupides. Un jour, la mére de Hmed a poussé la porte de la maison et j'ai su, d'emblée que c'était mon tour. J'ai surpris une paysanne en train de chuchoter à maman ses conseils de fausse alliée : Accepte! Ta fille est déjà une femme, tu ne peux pas continuer à la laisser aller en ville poursuivre ces maudites études qui ne lui serviront à rien. Si tu t'entétes, des vers vont lui pousser et la démanger si bien qu'elle partira chasser le mâle. Ma future belle-mére n'a pas attendu l'accord définitif de ma maternelle pour juger et jauger mes capacités à devenir une épouse digne de son clan et de son fils. Elle a débarqué avec sa fille aînée au hammam un jour ou j'y étais. Elles m'ont examinée de la tête aux pieds, me palpant le sein, la fesse, le genou, puis le galbe du mollet. J'ai eu l'impression d'être un mouton de l'Aïd. Me manquaient juste les rubans de la fête. Mais, connaissant les régles et les usages, je me suis laissé faire sans bêler. Pourquoi déranger des codes bien huilés qui transforment le hammam en un souk. Puis ce fut le tour de la grand- mére, une centenaire tatouée du front aux orteils, de franchir le seuil de la maison familiale. Elle s'est installée dans la cour et m'a rgardée vaquer aux affaires du ménage, crachant le jus de sa chique dans un grand mouchoir à carreaux. Ma mére n'a pas cessé de me faire les gros yeux, m'incitant à m'appliquer, sachant que la vieille mégére adresserait un rapport aux siens sur mes talents de ménagére. Moi, je savais qu'il y avait tromperie sur la marchandise. Mon marige imminent m'a valu quelques priviléges. J'ai eu droit à des menus opulents et meilleur morceau de viande me revenait de droit. Je devais atteindre un embonpoint respectable avant de rejoindre la couche conjugale. On m'a gavée de sauces onctueuses, de couscous, de baghir dégoulinant de miel. Sans oublier les pâtes fourrées aux dattes ou aux amandes. Je prenais une livre de graisse par jour et ma mére de réjouissait de mes joues rouges et rebondies. Enfin est arrivée le jour des noces. Neggafa a poussé notre porte de bon matin. Elle a demandé à ma mére si elle vérifier la " chose" avec elle. Non, vas y toute seule. Je te fais confiance, a répondu ma mére. L'examen a été bref et douloureux, et j'ai gardé sa brûlure comme une reçue en pleint front. Je me suis juste demandé si elle c'était lavé les mains avant de me violer en toute impunité. "Félicitation! a lancé Neggafa à ma mére venue aux nouvelles. Ta fille est intacte. Aucun homme ne l'a touchée". J'ai férocement détesté et ma mére et Neggafa, complices et assassines. Non, je n'ai pas aimé Hmed, mais j'ai cru qu'il allait au mois me servir à quelque chose: Faire de moi une femme. M'affranchir et couvrir d'or et de baisers. Il n'a réussi qu'à me dépouiller de mes rires. Il rentrait tous les soirs à six heures, ses registres d'état civil sous le bras, empesé; Il embrassait sa mére, disait à peine bonjour à ses soeurs, me faisait un discret salut de la main, et s'installait dans la cour pour dîner. Le servir, puis débarraser. Rejoindre la chambre conjugale. Ouvrir les jambes. Ne pas bouger. Ne pas soupirer. Ne pas vomir. Ne rien ressentir. Mourir. Fixer le lustre cloué au plafond. M'essuyer l'entrejambe. Dormir. HaÏr les hommes. Leur machin. C'est ma soeur Naïma qui s'en est doutée la premiére: cela n'allait pas fort entre Hmed et moi. Elle a tenté de m'indiquer, en rougissant, comment faire pour glaner quelques miettes à la table du plaisir masculin. Je l'ai rabrouée, femme insatisfaite et incapable de le dire; E t j'ai continué tous les soirs, sauf quand j'avais mes " affaires", à écarter les jambes pour un bouc quadragénaire qui voulait des enfants et ne pouvait en avoir. Je n'était pas autorisée à me laver aprés nos sinistres ébats, ma belle mére m'ayant ordonné, dés le lendemain des noces, de garder la " précieuse semence" en moi pour tomber enceinte. Toute précieuse qu'elle était, la semence de Hmed ne donnait aucun fruit. J'était sa troisiéme épouse et, comme les deux premiéres, mon ventre demeurait infertile, pire qu'une terre en jagére. Je rêvais qu'il me pousse des ronces dans le vagin pour que Hmed s'y écorche le machin et renonce à y revenir. Citer Link to post Share on other sites
Yildo 10 Posted September 23, 2012 Partager Posted September 23, 2012 La suite..? Bonjour, Y'a t il une suite.....j'ai bien aime le debut! Citer Link to post Share on other sites
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