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Le mariage de Fatiha et de Hmed.


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Quelques part en Algérie.

 

Hmed avait quarante ans. Je venais d'en avoir dix-sept. Mais il était notaire et le titre lui conférait un pouvoir exorbitant aux yeux des villageois: celui de les faire exister sur les registres d'état! Il avait déjà convolé deux fois, répudié ses femmes pour cause de stérilité. Réputé sombre et coléreux, il habitait une belle propriété familiale, située à la sortie du village, non loin de la gare. Tout le monde savait qu'il dotait grassement ses futures épouses et leur offrait des mariages fastueux. Il était l'un des meilleurs partis du village, convoité par les vierges sages et leurs méres cupides.

 

Un jour, la mére de Hmed a poussé la porte de la maison et j'ai su, d'emblée que c'était mon tour. J'ai surpris une paysanne en train de chuchoter à maman ses conseils de fausse alliée :

Accepte! Ta fille est déjà une femme, tu ne peux pas continuer à la laisser aller en ville poursuivre ces maudites études qui ne lui serviront à rien. Si tu t'entétes, des vers vont lui pousser et la démanger si bien qu'elle partira chasser le mâle.

 

Ma future belle-mére n'a pas attendu l'accord définitif de ma maternelle pour juger et jauger mes capacités à devenir une épouse digne de son clan et de son fils. Elle a débarqué avec sa fille aînée au hammam un jour ou j'y étais. Elles m'ont examinée de la tête aux pieds, me palpant le sein, la fesse, le genou, puis le galbe du mollet. J'ai eu l'impression d'être un mouton de l'Aïd. Me manquaient juste les rubans de la fête. Mais, connaissant les régles et les usages, je me suis laissé faire sans bêler.

 

Pourquoi déranger des codes bien huilés qui transforment le hammam en un souk. Puis ce fut le tour de la grand- mére, une centenaire tatouée du front aux orteils, de franchir le seuil de la maison familiale. Elle s'est installée dans la cour et m'a rgardée vaquer aux affaires du ménage, crachant le jus de sa chique dans un grand mouchoir à carreaux. Ma mére n'a pas cessé de ma faire les gros yeux, m'incitant à m'appliquer, sachant que la vieille mégére adresserait un rapport aux siens sur mes talents de ménagére. Moi, je savais qu'il y avait tromperie sur la marchandise.

 

Mon mariage imminent m'a valu quelques priviléges. J'ai eu droit à des menus opulents et le meilleur morceau de viande me revenait de droit. Je devais atteindre un embonpoint respectable avant de rejoindre la couche conjugale. On m'a gavée de sauces onctueuses, de couscous, de baghir dégoulinant de miel. Sans oublier les pâtes fourrées aux dattes ou aux amandes. Je prenais une livre de graisse par jour et ma mére se réjouissait de mes joues rouges et rebondies.

 

Enfin est arrivée le jour des noces. Neggafa a poussé notre porte de bon matin. Elle a demandé à ma mére si elle voulait vérifier la "chose" avec elle. Non, vas y toute seule. Je te fais confiance, a répondu ma mére. L'examen a été bref et douloureux, et j'ai gardé sa brûlure comme une reçue en pleint front. Je me suis juste demandé si elle c'était lavé les mains avant de me violer en toute impunité. "Félicitation! a lancé Neggafa à ma mére venue aux nouvelles. Ta fille est intacte. Aucun homme ne l'a touchée". J'ai férocement détesté et ma mére et Neggafa, complices et assassines.

 

Non, je n'ai pas aimé Hmed, mais j'ai cru qu'il allait au moins me servir à quelque chose: Faire de moi une femme. M'affranchir et me couvrir d'or et de baisers. Il n'a réussi qu'à me dépouiller de mes rires.

Il rentrait tous les soirs à six heures, ses registres d'état civil sous le bras, empesé; Il embrassait sa mére, disait à peine bonjour à ses soeurs, me faisait un discret salut de la main, et s'installait dans la cour pour dîner.

 

Le servir, puis débarraser. Rejoindre la chambre conjugale. Ouvrir les jambes. Ne pas bouger. Ne pas soupirer. Ne pas vomir. Ne rien ressentir. Mourir. Fixer le lustre cloué au plafond. M'essuyer l'entrejambe. Dormir. HaÏr les hommes. Leur machin. C'est ma soeur Naïma qui s'en est doutée la premiére: cela n'allait pas fort entre Hmed et moi. Elle a tenté de m'indiquer, en rougissant, comment faire pour glaner quelques miettes à la table du plaisir masculin. Je l'ai rabrouée, femme insatisfaite et incapable de le dire; E t j'ai continué tous les soirs, sauf quand j'avais mes " affaires", à écarter les jambes pour un bouc quadragénaire qui voulait des enfants et ne pouvait en avoir. Je n'était pas autorisée à me laver aprés nos sinistres ébats, ma belle mére m'ayant ordonné, dés le lendemain des noces, de garder la " précieuse semence" en moi pour tomber enceinte.

Toute précieuse qu'elle était, la semence de Hmed ne donnait aucun fruit. J'était sa troisiéme épouse et, comme les deux premiéres, mon ventre demeurait infertile, pire qu'une terre en jagére. Je rêvais qu'il me pousse des ronces dans le vagin pour que Hmed s'y écorche le machin et renonce à y revenir.

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La suite s'il te plais...t'as une belle plume ça me rappelle les nouvelles de Adila Katia...sauf que elle elle fait beaucoup de dialogues...tu me donnes une idée, ça me manque je devrais me remettre à les lire jusqu'à ce que ça me soulera :confused:

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Ceux et celles qui sont friandes de ce genre d'histoire où l'héroïne se décrit comme étant super intelligente, mais accepte néanmoins de se laisser traiter comme une bête, peuvent lire, « Ô mes soeurs musulmanes, pleurez! » C'était le livre de chevet et de prédilection de tantine chérie. Peut-être même que l'histoire de Fatiha en est un extrait.

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Ceux et celles qui sont friandes de ce genre d'histoire où l'héroïne se décrit comme étant super intelligente, mais accepte néanmoins de se laisser traiter comme une bête, peuvent lire, « Ô mes soeurs musulmanes, pleurez! » C'était le livre de chevet et de prédilection de tantine chérie. Peut-être même que l'histoire de Fatiha en est un extrait.

 

parfois l'intelligence ne t'aide pas ... beaucoup de filles vivent cet enfer ...:confused:

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amas de texte copiés- collés pour en faire un tissu de complexes

Par exple

Ma future belle-mére n'a pas attendu l'accord définitif de ma maternelle pour juger et jauger mes capacités à devenir une épouse digne de son clan et de son fils. Elle a débarqué avec sa fille aînée au hammam un jour ou j'y étais. Elles m'ont examinée de la tête aux pieds, me palpant le sein, la fesse, le genou, puis le galbe du mollet. J'ai eu l'impression d'être un mouton de l'Aïd. Me manquaient juste les rubans de la fête. Mais, connaissant les régles et les usages, je me suis laissé faire sans bêler.

Est tiré d'un roman de l'écrivaine Halima HAMDANE , "Laissez-moi passer"

 

D"ailleurs notre ami bouts de .....Nous a eppargnés de croustillants détails par pudeur peut-être:rolleyes: mais si vous aimez les découvrir allez sur le premier lien donné et vous verrez

:)

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Quelques part en Algérie.

 

Hmed avait quarante ans. Je venais d'en avoir dix-sept. Mais il était notaire et le titre lui conférait un pouvoir exorbitant aux yeux des villageois: celui de les faire exister sur les registres d'état! Il avait déjà convolé deux fois, répudié ses femmes pour cause de stérilité. Réputé sombre et coléreux, il habitait une belle propriété familiale, située à la sortie du village, non loin de la gare. Tout le monde savait qu'il dotait grassement ses futures épouses et leur offrait des mariages fastueux. Il était l'un des meilleurs partis du village, convoité par les vierges sages et leurs méres cupides.

 

Un jour, la mére de Hmed a poussé la porte de la maison et j'ai su, d'emblée que c'était mon tour. J'ai surpris une paysanne en train de chuchoter à maman ses conseils de fausse alliée :

Accepte! Ta fille est déjà une femme, tu ne peux pas continuer à la laisser aller en ville poursuivre ces maudites études qui ne lui serviront à rien. Si tu t'entétes, des vers vont lui pousser et la démanger si bien qu'elle partira chasser le mâle.

 

Ma future belle-mére n'a pas attendu l'accord définitif de ma maternelle pour juger et jauger mes capacités à devenir une épouse digne de son clan et de son fils. Elle a débarqué avec sa fille aînée au hammam un jour ou j'y étais. Elles m'ont examinée de la tête aux pieds, me palpant le sein, la fesse, le genou, puis le galbe du mollet. J'ai eu l'impression d'être un mouton de l'Aïd. Me manquaient juste les rubans de la fête. Mais, connaissant les régles et les usages, je me suis laissé faire sans bêler.

 

Pourquoi déranger des codes bien huilés qui transforment le hammam en un souk. Puis ce fut le tour de la grand- mére, une centenaire tatouée du front aux orteils, de franchir le seuil de la maison familiale. Elle s'est installée dans la cour et m'a rgardée vaquer aux affaires du ménage, crachant le jus de sa chique dans un grand mouchoir à carreaux. Ma mére n'a pas cessé de ma faire les gros yeux, m'incitant à m'appliquer, sachant que la vieille mégére adresserait un rapport aux siens sur mes talents de ménagére. Moi, je savais qu'il y avait tromperie sur la marchandise.

 

Mon mariage imminent m'a valu quelques priviléges. J'ai eu droit à des menus opulents et le meilleur morceau de viande me revenait de droit. Je devais atteindre un embonpoint respectable avant de rejoindre la couche conjugale. On m'a gavée de sauces onctueuses, de couscous, de baghir dégoulinant de miel. Sans oublier les pâtes fourrées aux dattes ou aux amandes. Je prenais une livre de graisse par jour et ma mére se réjouissait de mes joues rouges et rebondies.

 

Enfin est arrivée le jour des noces. Neggafa a poussé notre porte de bon matin. Elle a demandé à ma mére si elle voulait vérifier la "chose" avec elle. Non, vas y toute seule. Je te fais confiance, a répondu ma mére. L'examen a été bref et douloureux, et j'ai gardé sa brûlure comme une reçue en pleint front. Je me suis juste demandé si elle c'était lavé les mains avant de me violer en toute impunité. "Félicitation! a lancé Neggafa à ma mére venue aux nouvelles. Ta fille est intacte. Aucun homme ne l'a touchée". J'ai férocement détesté et ma mére et Neggafa, complices et assassines.

 

Non, je n'ai pas aimé Hmed, mais j'ai cru qu'il allait au moins me servir à quelque chose: Faire de moi une femme. M'affranchir et me couvrir d'or et de baisers. Il n'a réussi qu'à me dépouiller de mes rires.

Il rentrait tous les soirs à six heures, ses registres d'état civil sous le bras, empesé; Il embrassait sa mére, disait à peine bonjour à ses soeurs, me faisait un discret salut de la main, et s'installait dans la cour pour dîner.

 

Le servir, puis débarraser. Rejoindre la chambre conjugale. Ouvrir les jambes. Ne pas bouger. Ne pas soupirer. Ne pas vomir. Ne rien ressentir. Mourir. Fixer le lustre cloué au plafond. M'essuyer l'entrejambe. Dormir. HaÏr les hommes. Leur machin. C'est ma soeur Naïma qui s'en est doutée la premiére: cela n'allait pas fort entre Hmed et moi. Elle a tenté de m'indiquer, en rougissant, comment faire pour glaner quelques miettes à la table du plaisir masculin. Je l'ai rabrouée, femme insatisfaite et incapable de le dire; E t j'ai continué tous les soirs, sauf quand j'avais mes " affaires", à écarter les jambes pour un bouc quadragénaire qui voulait des enfants et ne pouvait en avoir. Je n'était pas autorisée à me laver aprés nos sinistres ébats, ma belle mére m'ayant ordonné, dés le lendemain des noces, de garder la " précieuse semence" en moi pour tomber enceinte.

Toute précieuse qu'elle était, la semence de Hmed ne donnait aucun fruit. J'était sa troisiéme épouse et, comme les deux premiéres, mon ventre demeurait infertile, pire qu'une terre en jagére. Je rêvais qu'il me pousse des ronces dans le vagin pour que Hmed s'y écorche le machin et renonce à y revenir.

 

 

Courage a toute les femmes ayant vécu ce genre d'histoire, et dit que existe a ce jour , que dieu soit avec eu.

 

Sinon , j'ai hâte de lire la suite de Fatiha, que ce quel deviens aujourd'hui!!!

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Et puis tu devrais citer tes sources coco

Pour celles qui ont aimé, je vous donne le nom de l'auteur et de ce livre comme ça vous pourrez lire chaque soir une histoire:mdr:

236x0_9782296127937.jpg

 

c'est la moindre des choses de citer l'auteur...merci d'avoir mis à jour le plagiat

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parfois l'intelligence ne t'aide pas ... beaucoup de filles vivent cet enfer ...:confused:

 

si si l'intelligence et e courage mais si tu regarde bien cette histoire la fille voulait bien ce mariage par raisonnement de moins elle l'acceptait parce qu' elle a " cru qu'il allait au moins me servir à quelque chose: Faire de moi une femme. M'affranchir et me couvrir d'or et de baisers". donc elle n'était victime que de son mauvais choix par contre le mariage forcé ou sans amour ça existe partout et c'est bien triste

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