Zoubir8 174 Posted October 8, 2012 Partager Posted October 8, 2012 Les Aurès, capitale de la pomme les jardins d’Eden d’Inoughissene le 06.10.12 Au pied du mont Chelia, une commune qui ne vit que par et pour; la pomme Des arbres ploient sous le poids des fruits © El Watan Dans ce petit bourg planté au milieu d’une minuscule vallée à la végétation luxuriante, toute l’économie locale repose sur la pomme, ce fruit providentiel. La récolte de la pomme bat son plein dans les Aurès en cette fin septembre, qui voit l’été se prolonger indéfiniment. Sur la route d’Arris à Inoughissen, le long d’une étroite vallée creusée par l’Ighzer Amellal qui descend du mont Chelia, perché à 2328 m d’altitude, une succession de vergers bien entretenus laissent voir aux passants des arbres ployant sous le poids des fruits, jusqu’à toucher l’herbe tendre. Cette année s’annonce déjà comme un millésime exceptionnel. La route qui mène vers Inoughissene est parsemée de gigantesques nids- de-poule et le bitume, dont elle fut un jour recouverte n’est plus qu’un lointain souvenir. Dans ce petit bourg des Aurès planté au milieu d’une minuscule vallée à la végétation luxuriante, toute l’économie locale repose sur ce fruit providentiel. Dans l’unique rue du village se trouvent des garages remplis de cageots débordant de fruits multicolores. L’air est saturé de senteurs fruitées. Des petits tracteurs, qui ont fini de pousser à la retraite les traditionnelles bêtes de somme des montagnes que sont les baudets, acheminent la production des uns et des autres pour la mettre à l’abri. Ici, on ne vit que par et pour la pomme. Négociants et acheteurs viennent des quatre coins d’Algérie pour faire leurs achats. Et pour cause, en quelques décennies, la région s’est offert le statut de capitale nationale de la pomme. Les efforts d’une poignée de pionniers, le climat ainsi que la disponibilité d’une excellente eau de source ont rendu ce miracle économique possible. Peu à peu, la réputation d’excellence de la pomme de la région a fini par s’imposer. Kamel, la quarantaine, agriculteur de son état et président d’une association de producteurs, voudrait bien nous parler de la production de la pomme dans la région, mais il ne peut avancer aucun chiffre, aucune statistique. «Ici, c’est la pomme qui fait vivre tout le monde. Inoughissene c’est la pomme et la pomme c’est Inoughissene», dit-il et tout est dit. 1970, les premiers pommiers ... Chef-lieu de commune, Inoughissene, dont le nom berbère (anou ghiss, inoughissene, au pluriel), réfère à des puits profonds ou à des grottes, relève de la daïra d’Ichmoul. Situé à 30 km d’Arris et à 60 de Batna. C’est dans les années 1970 que les premiers pommiers ont été plantés. Depuis, le succès de cette introduction n’a fait que se confirmer. Mais malgré l’importance de la production, qui augmente d’année en année, le développement de cette filière est resté à l’état embryonnaire. C’est à peine si l’Etat a apporté une aide en réalisant quelques forages. Il a d’ailleurs fallu attendre un projet de l’Union européenne pour réaliser une piste d’accès aux vergers et des canaux d’irrigation courant sur les flancs de Ighzer Touchent, où se trouvent la plupart des jardins. C’est là que nous nous rendons pour voir les agriculteurs à l’œuvre. Cette petite vallée de vergers en terrasses est un véritable jardin d’Eden, où la paix n’est troublée que par le chant de l’eau et celui des oiseaux. Cachés sous les épaisses frondaisons des arbres, on entend les hommes et les femmes qui s’affairent à récolter les fruits, mais on ne les voit pas. Le vert des arbres met encore plus en valeur les couleurs éclatantes des fruits gorgés d’eau et de sucre. Au plus profond de l’Ighzer, Azzedine récolte en famille. Panier à la main, en équilibre sur deux branches de pommier, même sa vieille maman est de la partie. On choisit les pommes les plus mûres, on les cueille délicatement dans un saut avant de les verser dans des cageots en plastique qui sont ensuite hissés à dos d’homme jusqu’à la piste surplombant le verger. Azzedine va stocker toute sa production dans un garage de sa maison et attendre que la pomme «tourne», qu’elle mûrisse pleinement. Il vendra aux acheteurs qui se présenteront, à condition que le prix soit bon, sinon il louera un moyen de transport et écoulera sa marchandise dans les marchés de Chelghoum Laïd, Annaba ou ailleurs. Azzedine ne vit que de ça. Il possède 140 arbres à Ighzer Touchent et 200 autres à Lemsara Ouled Saâdoune. Cette année, il escompte une production aux alentours de 62 quintaux. «Je ne suis pas riche, mais je gagne bien ma vie et le plus important dans tout ça est que je suis mon propre patron. Je suis libre», dit-il, en bon montagnard qui tient jalousement à son indépendance. Atouts de charme Avant l’arrivée de la pomme, Azzedine vivotait sur son lopin de terre à cultiver des pommes de terre, quelques légumes, un peu d’orge et quelques épis de blé. Quelques chèvres, quelques moutons venaient améliorer l’ordinaire de ces paysans, qui s’échinaient à refaire les mêmes gestes que leurs ancêtres installés dans cette région depuis la nuit des temps. Les traces de canaux d’irrigation, creusés à même la roche, existent encore ça et là. Ghaffour, Hakim, Daha et Mehdi, dit Géronimo, qui nous accompagnent dans cette aventure bucolique, connaissent bien la région. Les silex, pointes de flèche et autres matériaux archéologiques, qu’ils ont dénichés dans les nombreuses grottes qui truffent cette région, prouvent que la présence en ces lieux de l’homme remonte au moins à la préhistoire. Le fantôme de Messaoud Ugzelmad, le fameux bandit d’honneur des Aurès, natif de la région, rôde encore dans ses gorges encaissées où coule une eau de source aussi pure que cristalline. La beauté sauvage des lieux en fait une destination idéale pour un tourisme écologique respectueux de l’environnement. Les touristes pourraient profiter de randonnées pédestres tout en s’approvisionnant en fruits et légumes, lait et miel de qualité. Hamid Saoudi, habitant d’Inoughissene, qui a tenu également à nous accompagner dans ce périple, est tout à fait conscient des atouts de charme de sa région, mais tout reste à faire. La région est terriblement isolée, loin de tout. Aucun média, aucune télévision ne s’aventurent jusqu’ici. Même cette pomme nourricière ne bénéficie d’aucune publicité par l’organisation d’une fête ou d’une foire. On produit de la bonne pomme et on la vend comme on peut. Tout le reste est littérature. Les pouvoirs publics n’ont pas encore pensé à accompagner le développement d’un créneau économique qui peut tirer la région de son sous-développement et son isolement. Les producteurs, que nous avons rencontrés, espèrent tous une prise en charge de leurs problèmes pour… Si la pomme a un jour valu à l’homme d’être chassé du jardin de l'Eden, elle pourrait aujourd’hui faire des Aurès un nouvel eldorado. Djamel Alilat Citer Link to post Share on other sites
samy89 82 Posted October 8, 2012 Partager Posted October 8, 2012 C'est vraie que c'est une belle région que je connais bien ce qui est dommage c'est son sous-développement et son isolement, j'ais jamais compris. Citer Link to post Share on other sites
clairvoyant 10 Posted October 9, 2012 Partager Posted October 9, 2012 Elles sont délicieuses les pommes auresiennes. c'est bio et sucré. Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted October 9, 2012 Author Partager Posted October 9, 2012 Elles sont délicieuses les pommes auresiennes. c'est bio et sucré. C'est super le travail de ces agriculteurs. Citer Link to post Share on other sites
bien sur 10 Posted October 11, 2012 Partager Posted October 11, 2012 je connais quelqu un qui s'est mis a la culture de pommiers .mise en valeur de terres .aide de l etat .des milliards investis .tout en subvention ou presque . et chaque année des montagnes d engrais mais je suis sceptique .ls resultats sont tres aléatoires .pourquoi vouloir imitaer la normandie .?le pomier n'est pas une sepece de regions semi arides .a moins de selectionner des especes vraiment adaptées . Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted October 11, 2012 Author Partager Posted October 11, 2012 je connais quelqu un qui s'est mis a la culture de pommiers .mise en valeur de terres .aide de l etat .des milliards investis .tout en subvention ou presque . et chaque année des montagnes d engrais mais je suis sceptique .ls resultats sont tres aléatoires .pourquoi vouloir imitaer la normandie .?le pomier n'est pas une sepece de regions semi arides .a moins de selectionner des especes vraiment adaptées . Le pommier aime le froid. S'il y a du froid et de ... l'eau, il donne. L'avantage des pommes c'est qu'on peut les conserver. Cela est bon pour les ménages. Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted October 11, 2012 Author Partager Posted October 11, 2012 je connais quelqu un qui s'est mis a la culture de pommiers .mise en valeur de terres .aide de l etat .des milliards investis .tout en subvention ou presque . et chaque année des montagnes d engrais mais je suis sceptique .ls resultats sont tres aléatoires .pourquoi vouloir imitaer la normandie .?le pomier n'est pas une sepece de regions semi arides .a moins de selectionner des especes vraiment adaptées . Voila ce que j'ai trouvé en tapant "Pommier + Maroc". Contraintes climatiques Si la culture du pommier a connu une évolution très rapide durant la décennie 1982-1992, où les superficies ont triplé pour passer de 8.800 ha à 27.000 ha, actuellement elle connaît une certaine stagnation des superficies à cause de plusieurs contraintes. Celles d’ordre climatique, où les disponibilités en froid accusent une tendance nette à la diminution, freinent son extension au profit d’autres espèces moins exigeantes en froid et en eau. Des alternances de périodes de hautes températures durant l’hiver gênent la dormance des bourgeons et perturbent leur différenciation florale. La réduction des ressources en eau, liée à la sécheresse, à la baisse d’enneigement, et à la sur-utilisation du pompage, a poussé certains arboriculteurs à adopter d’autres cultures alternatives comme celle de l’amandier et de l’olivier. Si les zones de montagne réunissent des conditions favorables à la culture, elles restent cependant menacées par la grêle qui peut survenir en période de grossissement des fruits (Mai-avril) et même en été. Les dégâts qu’elle peut occasionner sont importants sur bois et la production qui peut être complètement détruite. La protection par le biais de filets para-grêles est le moyen de lutte le plus efficace à l’échelle parcellaire mais elle reste onéreuse. La lutte contre ce fléau naturel doit passer par l’organisation de la profession. La rentabilité de la culture impose la production des fruits de qualité avec un rendement moyen qui dépasse les 25 t/ha. Ces conditions sont réunies dans certains terroirs de culture comme celui d’Aït Ayach, d’Immouzer, de Dayt Aoua, de Tigrigra, d’Asni ... Par ailleurs, elles ne peuvent être satisfaites que dans certaines régions de culture où l’eau et le froid ne constituent pas de facteur limitant et en utilisant un matériel végétal (variété et porte-greffes) performant et adapté. Citer Link to post Share on other sites
bien sur 10 Posted October 11, 2012 Partager Posted October 11, 2012 et puis les pommes ...bof a part engager la conversation avec eve .. Citer Link to post Share on other sites
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