sekini 10 Posted November 30, 2012 Partager Posted November 30, 2012 [YOUTUBE]GuFd5LHFxSM[/YOUTUBE] Citer Link to post Share on other sites
bien sur 10 Posted November 30, 2012 Partager Posted November 30, 2012 lundi 26 il y a eu un docu sur les pieds noirs restés en algerie . " Rester en Algérie" pas mal . Documentaire ce soir à minuit sur France 3. Ils quelques centaines à être restés dans l’Algérie devenue algérienne. Leurs parents, leurs frères, leurs soeurs, leurs enfants, leurs cousins, leurs voisins, leurs amis ont traversé les uns après les autres la Méditerranée, la plupart à l’été 1962. Pour rejoindre une terre où beaucoup n’avaient jamais mis les pieds. Eux n’ont pas voulu bouger. Malgré le temps écoulé, malgré les difficultés, parfois, à obtenir la nationalité algérienne, malgré les nationalisations et l’arabisation imposées par l’ancien président Houari Boumediene, qui ont compliqué leur quotidien, malgré la décennie noire des années 1990 qui en a fait des cibles pour les islamistes… Parce que « partir ne m’est jamais venu à l’esprit », dit l’un, parce que « la France n’est pas mon pays », ajoute un autre. C’est le mérite de ce documentaire de donner la parole à ces pieds-noirs oubliés de l’Histoire et de s’attacher à un aspect contraire à l’idée si répandue d’un exode inévitable (1). Le commentaire, un peu convenu, n’est malheureusement pas à la hauteur des témoignages. Mais il faut voir ces vieux messieurs et ces vieilles dames, épaules rentrées, marche hésitante, oreille capricieuse, qui, depuis cinquante ans, se retrouvent chaque 14-Juillet au milieu des bougainvillées à la garden-party organisée par l’ambassade de France, sur les hauteurs d’Alger. Il y a, bien sûr, d’anciens militants nationalistes, comme Félix Colozzi, cégétiste, ami de Fernand Iveton, seul Européen guillotiné de la guerre d’Algérie (pour avoir tenté de faire sauter une bombe dans une usine à gaz). Il dit avoir découvert la misère des douars algériens quand il s’est mis à la randonnée en vélo. Il passait au milieu des maisons en torchis, avec leurs bandes de gamins pieds nus, qui ne savaient même pas ce qu’est une école ou un médecin.Il est arrêté au début de la guerre, torturé, enfermé six années durant derrière les barreaux de Barberousse, la prison qui surplombe la casbah d’Alger et où il entendait, à l’aube, les préparatifs des exécutions. Aujourd’hui, il a sa carte de moudjahid et vit avec une Algérienne (sa première femme et ses enfants l’ont « renié » après l’indépendance). Et quand un interlocuteur anonyme a menacé de le tuer pendant la décennie noire, il lui a répondu « Va te faire foutre » en arabe, et lui a raccroché au nez. Mais la plupart des Français restés en Algérie, interviewés dans le documentaire, n’ont jamais rien eu à voir avec le FLN Comme Cécile Serra, qui vit toujours au milieu de ses chats et de ses oiseaux dans la maison achetée en 1929 par son père, un tailleur de pierre espagnol, dans le quartier du Golf à Alger, et qui n’a pas voulu monter dans le bateau, où presque toute sa famille avait réservé un aller simple à l’été 1962, mais qui reconnaît avoir toujours « le coeur qui se serre » quand elle entend « la Marseillaise ». Ou comme Germaine Ripoll, qui a demandé deux fois – sans succès – la nationalité algérienne, pour pouvoir réaliser son rêve : acheter la villa où elle vit depuis toujours, à Arzew, au nord d’Oran, et qu’elle ne veut pas quitter. Parce qu’elle a juste « trois marches à descendre pour aller dans la mer ». Durant la guerre civile, elle n’est pas partie, elle non plus. Ses amis, ses proches, tout le monde lui a conseillé de s’acheter une arme, au cas où. A chaque fois, elle a répondu : « Pas question. Ce qui arrivera arrivera. » Nathalie Funès Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.