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Syrie: nombreuses pertes dans les rangs de l'ASL.


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L’ASL peut mettre son drapeau en berne dans la Ghouta Orientale

 

Par Cécilia, le 6 décembre 2012

 

Le dernier attentat en date (jeudi soir) à la voiture piégée à Damas a fait un mort dans un quartier alaouite : à défaut de pouvoir entrer , et a fortiori, prendre la capitale, on s’efforce de la paniquer

 

 

 

« Les succès militaires engrangés par la rébellion syrienne pourraient obliger Moscou à réévaluer sa position à l’égard du régime de *Damas », c’est du moins ce que le Figaro nous annonce dans son numéro de mercredi 5 décembre alors que la réalité sur le terrain est tout autre.

 

En effet, une semaine est passée depuis que l’armée syrienne a lancé son attaque préventive contre l’ASL qui se disait prête à déclencher la « bataille de Damas », une bataille qu’elle prépare depuis son échec cuisante l’été dernier dans la capitale syrienne. Cette nouvelle bataille non seulement a mal commencé mais l’ASL y a subi les plus lourdes perte depuis sa création.

 

Bilan catastrophique

 

Le chiffre de 3 000 miliciens tués par l’armée syrienne est avancé par plusieurs sources pro-gouvernementales et la chaine libanaise Hezbollah al-Manar, dans son édition du mercredi 5 décembre, confirme le chiffre : « plus de trois milles tués dans leurs rangs ». De même, Syria Truth, un site de l’opposition au gouvernement et au CNS, avance même le chiffre cinq milles tués parmi les rebelles et « rien qu’à Daraya autour de mille tués« , chiffres donnés par un officier déserteur de l’armée syrienne en Turquie « qui n’a pas pu cacher sa joie vu que les rebelles appartenaient aux djihadistes fondamentalistes de Liwaa al-Islam » toujours selon le site. Même si ces chiffres peuvent être « gonflés » pour les besoins de la cause, ils partent quand même d’un niveau de pertes (il faut forcément ajouter un grand nombre de blessés), dans un secteur unique d’opérations, inhabituel dans les annales du conflit syrien : à l’évidence, la rébellion a été saignée autour de Damas depuis une semaine.

 

Selon le quotidien libanais al-Akhbar, l’armée syrienne a tendu un piège aux miliciens de l’ASL qui préparaient une attaque baptisée « Tache d’huile » contre Damas alors qu’ils sont présents massivement à l’ouest et au sud de la Ghouta orientale (région en grande partie agricole à l’est au nord est de la capitale). En attaquant les villes voisines de Harasta et Douma, leurs points d’appui dans la région, l’armée syrienne les a entrainés dans un piège les poussant à se diriger vers l’est et les vergers de la Ghouta orientale, aux abords de l’aéroport international de Damas. Cette information se trouve également sur le site Syria Truth.

 

De leur côté, l’OSDH et AFP parlent des raids ce mercredi sur la banlieue de Damas où « les troupes poursuivaient leurs opérations pour tenter de reconquérir la périphérie de la capitale ». L’OSDH assure qu’« au moins 123 personnes ont péri mardi à travers le pays, dont une trentaine à Damas et dans sa périphérie ». « L’aviation bombarde Al-Mleha et Zabdine« , des localités au sud-est de Damas, a ajouté l’OSDH, tandis que Daraya, au sud-ouest de Damas, était pilonnée par l’artillerie de l’armée, qui affrontait aussi des rebelles à Saqba, à l’est de Damas. Ces violences auraient coûté la vie à deux rebelles et deux civils.

 

De son côté, le journal al-Watan, proche du gouvernement syrien, affirme que « l’armée syrienne continue de poursuivre les groupes armés aux abords de la route de l’aéroport international de Damas (…) tuant et blessant des dizaines de terroristes ».

 

De même, le ministre de l’information syrien a démenti hier que l’aéroport militaire d’Aqraba soit tombé aux mains des rebelles.

 

Quant à la route de l’aéroport international de Damas, elle a été selon des habitants de Damas déviée pour des raisons de sécurité, vu les opérations militaires dans le secteur.

 

 

 

Le chef des opérations de la plus importante brigade de l’ASL tué dans la Ghouta orientale

 

Abou Ali al-Doumani, celui-là même qui menaçait Bachar al-Assad, le 4 novembre, en disant qu’il se trouvait à Damas-même pour préparer la (deuxième) « Bataille de Damas » qui serait, selon lui, bien différente cette fois de la dernière, et qui allait jusqu’à conseiller au président syrien de prendre la fuite avant qu’il ne soit trop tard, Abou Ali al-Doumani donc a été tué mardi 4 décembre par l’armée syrienne :

 

 

En effet, le site Syria Truth, tout comme d’ailleurs le site de la « révolution » de Douma nous apprend que le chef des opérations de Liwaa al-Islam (« Brigade de l’Islam« ), Majed Khaybah, connu sous le pseudonyme d’Abou Ali al-Doumani, a été tué mardi dans une opération à Mesraba, pas loin de Douma, dans la Ghouta orientale, au nord-est de Damas.

 

Il est à souligner que ce monsieur al-Doumani (ce qui veut dire originaire de Douma) est responsable de l’enlèvement et l’assassinat de plusieurs pilotes syriens et des employés civils de l’aéroport international de Damas ; à commencer par le meurtre en juillet dernier de Firas Safi, pilote de ligne sur la compagnie de Syrian Airlines. Parmi ses autres exploits, l’enlèvement du général de l’armée de l’air, Faraj al-Maqt, druze, originaire de Souieda, pour le compte du ched druze libanais (anti-syrien) Walid Jumblat.

 

Toujours selon Syria Truth, Doumani avait des liens avec Saad Hariri, le chef du courant du Futur (opposition pro-Occident et anti-Syrie) au Liban. Mais y a-t-il un rapport entre la mort d’al-Doumani et les dernières révélation de l’homme fort de Saad Hariri à savoir Iqab Saqr, sur ses implications dans la trafic d’armes en Syrie pour le compte des rebelles, sans parler de son financement et soutiens aux djihadistes libanais dont une vingtaine ont été tués il y a quelques jours à la frontière libano-syrienne ?

 

Cette brigade salafo-wahhabite, al-Islam, financée par les pays du Golfe, est dirigée par le fameux Zahran Alouch dont on ne connait pas grande chose, sinon qu’il terrorise les villages de la Ghouta. En tout cas, la mort d’al-Doumani est un vrai coup dur pour la brigade en question. L’armée le cherchait depuis un moment et elle a pu le tuer à Misraba, un village bombardé par l’armée depuis trois jours (voir notre article mis en ligne 3 décembre) ; voici une de ses dernières photos du « cher disparu » :

 

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=395819630498958&set=a.112197655527825.19958.111632495584341&type=1&theater

 

Voici à présent le lien vers l’article de Syria Truth :

 

Last news

 

Et voici une vidéo sur l’enlèvement de plusieurs pilotes syriens tombés dans une embuscade organisée par lui dans la Ghouta orientale, le 15 août dernier :

 

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À Daraya (sud de Damas), l’armée progresse, de l’aveu même des opposants

 

Selon un militant de l’opposition contacté ce jeudi soir par l’AFP, les troupes gouvernementales « avancent petit à petit à Daraya » : on appréciera le « petit à petit« , le même militant estimant à « 30% » à vue de nez rebelle?) la partie de Daraya reprise par l’armé…Et voici un reportage de la télévision russe à Daraya, le 3 décembre :

 

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La chaine libanaise (fondée par des dissidents d’al-Jazeera) al-Mayadeen, dans son édition de mercredi 5 décembre, parle d’un bombardement de l’armée syrienne sur la ville ainsi que sur plusieurs localités de la Ghouta Orientale :

 

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Dima Nassif, la correspondante d’al-Mayadeen dit que les combats de ce mercredi étaient moins violents que les jours précédents, les armes utilisées sont moins lourdes et ils touchent plusieurs localités dans la Ghouta orientales ainsi que Daraya dans le sud de Damas. Par contre, les affrontements dans les localités proches de l’aéroport sont plus violents comme à Mleha, Beit Sahm et Haran al-Awamid qui sont bombardés par l’aviation.

 

 

 

À Alep, l’armée avance méthodiquement

 

Dans notre dernier article mis en ligne le 3 décembre, nous signalions l’avancée de l’armée dans le quartier Bustan al-Pacha (centre-nord de la ville), mais le site Shukumaku fait aussi mention de la progression de l’armée syrienne dans la région d’Azaz, un ville du nord du gouvernorat d’Alep, proche de la frontière turque où les pèlerins libanais ont été enlevés l’été dernier). Cette région était jusqu’à présent sous la coupe des bandes. À confirmer…

 

Selon la chaine iranienne arabophone al-Alam, des centaines de miliciens ont été mis hors de combat, dont 5 Tunisiens ainsi que 25 à 35 miliciens appartenant au front al-Nosrat, branche d’Al-Qaïda, arrêtés dans le quartier al-Zahira près du siège des renseignements aériens alors qu’ils essayaient d’évacuer les cadavres de leurs frères « camarades ».

 

De même, selon Arabi-press, des accrochages ont eu lieu dans Midane (centre d’Alep), Bustan al-Pacha, Qastal Harami et Bab al-Hadid (centre historique).

 

Fumée au-dessus de Boustan al-Bacha (Alep), le 2 décembre…

 

 

 

Dans la région d’Idleb, on est en colère contre tout le monde !

 

Dans cette région dont le Front al-Nosra a pris le contrôle, les habitants sont en colère autant contre le régime que l’ASL ou al-Nosra, notamment dans deux localités, Kafr Nabl et Binnish.

 

À Kafr Nabl, on manifeste contre le monde entier

 

Cette localité, sous le contrôle du Front de la Nusra, à 10 km à l’ouest de Maarat al-Numan et peuplé – en temps normal – de 30 000 habitants, est exposée en permanence aux raids de l’armée syrienne « Kafr Nabl a été bombardée par le régime à maintes reprises : plus d’électricité plus d’essence à l’hôpital et plusieurs équipements ont été également disparus », dit un activiste au correspondant d’Assafir.

 

Dans le village, une grande bannière a été accroché « Votre rôle est de nous protéger, et non pas de nous diriger » en réponse à la déclaration d’Alep qui appelle à l’instauration d’un califat musulman. De même, on remarque des caricatures qui se moquent du ministre russe des Affaires Etrangères, d’Erdogan, de la Ligue arabe, des USA. Et sur une bannière, on peut lire : « À bas le régime, à bas l’opposition, à bas la nation arabe et islamique, à bas l’ONU, à bas le monde entier.» !

 

À Binnish, al-Nosra s’invite à la manif

 

Cette localité, entre Idleb et Alep et à sept km à l’est d’Idleb, pas loin d’un aéroport militaire; échappe aussi au contrôle de l’État syrien bien qu’elle soit survolée jour et nuit par l’aviation qui bombarde les positions rebelles.

 

« La localité est toute calme, ses habitants ne sortent presque pas de chez eux. Les rues du marché principal étaient désertes. La plupart des gens ont dû fermer leurs boutiques ou quitter la région », dit un activiste au journal Assafir en ajoutant : « Seuls les islamistes combattent dans les rues ».

 

« Au premier jour de la fête d’al-Adha, nous avons organisé une manifestation pour montrer la situation difficile de notre région et insister sur le caractère pacifique de notre soulèvement», explique le représentant de coordination à Binnish. « Mais à notre surprise, nous avons remarqué la participation massive du front al-Nosra avec des bannières étrangères. Même les slogans étaient inhabituels, mais aucun organisateur n’y a fait attention. Nous étions tous intéressés par les caméras, les médias et la diffusion en direct » et il continue : « Et lorsque la vidéo a été diffusée, nous étions choqués des accents étrangers et c’est pour cela que nous avons décidé la semaine suivante d’organiser une manifestation avec un très long drapeau de la révolution »

 

L’arrivée des étrangers dans la région d’Alep/Idleb continue comme le montre le lien vidéo ci-dessous qui montre des djihadistes libyens dans la région d’Idleb qui disent qu’ils vont continuer leur djihad jusqu’à Damas pour chasser Bachar :

 

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Il ne faut pas oublier que Ghalioun, quand il était président du CNS, était parti en Libye l’année dernière où il avait rencontré le chef de faction islamiste Belhaj et ils se sont mis d’accord pour l’envoie des djihadistes libyens en Syrie avec le soutien même du nouveau gouvernement de Tripoli.

 

 

 

À Homs, l’armée reprend le contrôle de Jurat al-Chayyah

 

L’information a été confirmée par la télévision syrienne ainsi que par al-Manar dans son numéro du mercredi 5 décembre et dans l’édition de la chaine libanaise al-Mayadeen du même jour.

 

Là, aussi comme à Idleb ou à Alep, nous sommes loin de « la rébellion qui progresse et incarne les aspirations du peuple syrien » que la journaliste franco-syro-atlantiste Hala Kodmani essaye de nous faire avaler. D’ailleurs l’hostilité entre d’une part les groupes islamistes durs, montés en puissance, notamment le Front al-Nosra, ou le groupe Ghuraba al-Cham (« Les étrangers de la Syrie« ), composé comme son nom l’indique d’une grande majorité d’étrangers, et d’autre part l’ASL n’est plus un secret selon même de l’aveu de l’AFP dans son article de ce mercredi.

 

 

 

Dans le gouvernorat de Qamichli

 

À Ras al-Aïn, une localité frontalière avec la Turquie avec une population mixte, chrétienne et kurde, et disputé depuis des semaines entre soldats et rebelles, 30 miliciens ont été tués et 6 véhicules équipés de mitrailleuses ont été détruites, selon le site Shukumaku.

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