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Hassan Nasrallah, l’indomptable.


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Hassan Nasrallah, l’indomptable

 

A Beyrouth, le Vietnam d’Israël, la mère de toutes les villes du récit de la résistance arabe : Dans sa double version: Beyrouth ouest (1982) et Beyrouth sud (2006) (1)

 

Paris – 10 juillet 2010 – L’homme pèse ses mots et ses propos valent leur pesant d’or, immédiatement décryptés par tous les exégètes de la philologie, de la sémantique et de la linguistique, tant les universitaires que les diplomates, les stratèges que les spécialistes de la guerre psychologique, les arabisants de chic que les orientalistes de toc.

 

La bulle politico médiatique occidentale risque de s’étrangler de colère rentrée, de même que ses thuriféraires arabes, devant une telle affirmation qui correspond néanmoins à la réalité: Sayyed Hassan Nasrallah (2), chef du Hezbollah, le mouvement paramilitaire chiite libanais, est un homme qui ne se paie pas de mots. Ses actes sont conformes à ses discours et ses discours à ses actes. Le contraire en somme d’un bonimenteur, dont les propos retentissent comme autant des sentences.

 

Le constat ne relève pas de la fanfaronnade et sa crédibilité ne relève pas de l’effet de propagande. Elle est confirmée dans les faits, attestée par les plus grands journalistes arabophones d’Israël, dont le signataire de ce texte en a recueilli la confidence: «Al Manar», la chaîne du Hezbollah, fondée par Hassan Nasrallah en personne, la chaîne du mouvement chiite libanais bannie de l’espace européen à l’instigation de la France, était, en pleine guerre de destruction israélienne du Liban, en 2006, la chaîne de référence du déroulement des hostilités, au même titre que la chaîne transfrontière arabe «Al Jazira», et non la télévision israélienne.

 

Dans une zone où la démagogie est un mode de gouvernement, l’homme est sobre sans la moindre théâtralité, en faisant la spectaculaire démonstration un certain dimanche après midi de juillet 2006, ordonnant en plein discours politique, depuis sa tribune télévisuelle, devant des centaines de milliers de téléspectateurs médusés, la destruction d’une vedette israélienne qui narguait les côtes libanaises. L’ordre à peine donné, la balistique hezbollahi atteignait de plein fouet sa cible, repoussant la vedette au delà de l’horizon dans un nuage de fumée noire, signe indiscutable de la blessure de l’ennemi cuirassé, signant par la même dans l’ordre symbolique la défaite israélienne dans ce duel à distance entre ce moine soldat de l’Islam moderne et ses assaillants, les fers de lance de l’hégémonie israélo occidentale sur la sphère arabe.

 

Dans un pays où l’instrumentalisation du martyrologe relève d’une véritable industrie florissante au point de constituer une rente de situation, l’homme n’a jamais cherché à tirer avantage de la mort de son fils, Hadi, sur le champ d’honneur dans une opération de harcèlement anti-israélienne au sud Liban. Tué au combat à 18 ans, à Jabal al Rafei, en 1997, dans la zone frontalière libano israélienne. Et non au cours d’un règlement de compte entre factions rivales pour le partage du butin, comme la guerre du Liban en a donné de nombreux exemples particulièrement au sein des forces libanaises, la milice chrétienne libanaise.

 

Dans une zone gangrenée par une religiosité niaise, ce religieux au langage châtié, au verbe riche, où s’entremêlent expressions religieuses et profanes, le dialectal et le littéraire, est un tribun dont la tonalité du discours ressortit pleinement de la thématique nationaliste arabe la plus exigeante. Une tonalité laïque, qui tranche avec le rigorisme de façade de certains de ses détracteurs. Lointaine réminiscence d’une conviction filiale d‘un père membre actif d’un parti laïc, nationaliste et pan syrien, ce chiite libanais et patriote, formé à Nadjaf, la ville sainte du sud de l’Irak, cité refuge de l’Ayatollah Ruhollah khomeiny, chef de la révolution iranienne, passe pour avoir réussi la synthèse du chiisme arabe et iranien, de l’lslamisme et du nationalisme arabe, du visage occidental du Liban et de son appartenance au monde arabe.

 

Natif de Bourj Hammoud, dans la banlieue populeuse de Beyrouth, Hassan Nasrallah a vu le jour dans la zone de brassage par excellence des laissés pour compte de la société d’abondance et de la cohorte des peuples sans terre, réfugiés palestiniens, minoritaires kurdes et chiites défavorisés refoulés du sud Liban. Un lieu de naissance, par effet du hasard, formateur, tout comme sa région d‘origine. Le futur chef du Hezbollah est en fait originaire d’une zone géographiquement prédestinée au combat: la région du sud Liban dans la zone frontalière libano israélienne, une zone qui est la cible de l’artillerie et de l’aviation israélienne depuis un demi siècle, que les militaires israéliens vouaient à faire office de zone tampon, qui sera, paradoxalement, par la suite le fer de lance du combat anti occidental, le tremplin de Hassan Nasrallah vers la gloire militaire.

(...)

 

Suite: et sources: site de Monsieur René NABA.

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