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L'armée syrienne frappe durement les rebelles.


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Notez la qualité de la manoeuvre militaire, les défenseurs encerclés ont attaqué en même temps que les troupes qui venaient à leur rencontre.

Du grand art militaire.

 

 

Syrie: l’armée resserre l’étau sur Alep avec le soutien de la Russie

Par RFI Publié le 04-02-2016 Modifié le 04-02-2016

De la fumée s'élève de la ville syrienne d'Anadan, à 10 km des localités de Nobbol et Zahraa, dans la province d'Alep, après les bombardements de ce mercredi.

REUTERS/Abdalrhman Ismail

 

L'armée syrienne a enregistré son plus important succès dans la province d’Alep depuis le début de la guerre, en 2011. Elle a brisé le siège imposé à deux localités fidèles au régime et coupé la route d'approvisionnement des rebelles dans la ville même d’Alep. La France et les Etats-Unis ont fermement condamné cette offensive. Des frappes qui « visent presque exclusivement » les groupes d'opposition et des civils, selon le département d'Etat américain.

 

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

 

C’est une victoire majeure, acquise en un temps record. Trois jours après le lancement d’une offensive éclair, l’armée gouvernementale syrienne a réalisé deux de ses objectifs au nord de la ville d’Alep. Elle a brisé le siège imposé depuis trois ans et demi aux localités de Nobbol et Zahraa, fidèles au régime, et elle a refermé le chaudron sur les rebelles qui contrôlent la partie est de la ville d’Alep.

 

A coups de manœuvres de diversion et de contournement, et utilisant une très grande puissance de feu, l’armée syrienne a enfoncé, les unes après les autres, les lignes de défense des rebelles. Simultanément, les défenseurs de Nobbol et Zahraa ont opéré une sortie. La jonction entre les deux forces a fermé la boucle, coupant en deux le nord de la province d’Alep.

 

La route d'approvisionnement coupée

 

Résultat : la route d'approvisionnement des rebelles d'Alep vers la Turquie a été coupée. Ils ne peuvent plus recevoir ni renforts, ni ravitaillement. Autre conséquence de cette offensive, les 5 000 combattants aguerris et motivés, qui défendaient Nobbol et Zahraa, encerclés depuis le début du siège, peuvent de nouveau participer à des actions offensives.

 

Cette évolution dans la province d’Alep renforce sensiblement la position des forces du régime, appuyées par le Hezbollah libanais et l’aviation russe, et affaiblit considérablement les rebelles, soutenus par la Turquie et l’Arabie saoudite.

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Les frappes russes font reculer les rebelles dans le nord de la Syrie

 

LE MONDE | 21.01.2016 à 10h28 | Par Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

 

 

 

 

image: http://s1.lemde.fr/image/2016/01/21/534x0/4851104_7_e048_des-soldats-syriens-dans-le-village-de-salma_14f2d4db4acbeaea36d8c6c6cd36be22.jpg

Des soldats syriens dans le village de Salma, dans le nord-ouest de la province de Lattaquié, le 15 janvier 2016.

 

« Ça va très mal. » Le politologue syrien Salam Kawakibi, proche de l’opposition au régime Assad, ne cache pas son pessimisme quant à l’impact des bombardements russes sur le terrain. « Il n’y a rien de définitif, mais les effets sont dévastateurs. Les frappes russes sont beaucoup plus précises que celles du régime. Dans le nord et dans le sud, les rebelles sont dans une situation très difficile. »

 

Après avoir tenu leurs positions pendant plusieurs mois, défiant Moscou dont l’intervention militaire a débuté fin septembre, les insurgés syriens commencent à reculer. Grâce à l’appui aérien de leur allié russe, les forces pro-gouvernementales, qui étaient sur la défensive au printemps 2015, ont repris l’initiative. En novembre, elles sont parvenues à casser le siège de l’aéroport militaire de Kweires, près d’Alep, qui était encerclé depuis des mois par les soldats de l’organisation Etat islamique (EI). En décembre, elles se sont emparé d’une autre base aérienne, Marj Al-Sultan, en lisière de Damas.

 

La dernière victoire en date des loyalistes et la plus significative remonte à la semaine dernière. La ville de Salma, quartier général des rebelles dans le djebel Akrad, un massif montagneux en surplomb de la plaine côtière, a été reconquise par les Forces de défense nationale, une milice pro-Assad. Une vidéo téléchargée sur Youtube,...

 

L’accès à la totalité de l’article est protégé

 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2016/01/21/les-frappes-russes-font-reculer-les-rebelles-dans-le-nord-de-la-syrie_4851106_3210.html#6sSORLutPrePlFV8.99

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À La Une

Les rebelles d'Alep menacés d'être totalement assiégés

Les troupes du régime syrien menacent désormais d'assiéger totalement les quartiers rebelles à Alep, deuxième ville du pays, après avoir réussi à couper leur principale route d'approvisionnement. AFP / STRINGER

 

Le contrôle de Bachar el-Assad sur +la Syrie utile+ n'est plus menacé", affirme Karim Bitar.

OLJ/AFP

04/02/2016

 

 

 

Les troupes du régime syrien menacent désormais d'assiéger totalement les quartiers rebelles à Alep, deuxième ville du pays, après avoir réussi à couper leur principale route d'approvisionnement.

Cette avancée est la plus importante depuis le début des combats à Alep en 2012 et représente aussi la principale victoire du régime de Bachar el-Assad depuis que la Russie a lancé sa campagne aérienne en Syrie en septembre.

 

Ces développements militaires coïncident avec le fiasco des efforts diplomatiques puisque les nouveaux pourparlers de paix à Genève ont été suspendus jusqu'au 25 février.

Ils menacent parallèlement d'aggraver encore la crise humanitaire en Syrie. Près de 40.000 civils ont pris la fuite depuis le début de cette offensive sur Alep en début de semaine, a rapporté jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Les forces gouvernementales sont désormais plus proches que jamais d'assiéger totalement les rebelles qui contrôlent les quartiers est de l'ex-capitale économique du pays depuis 2012.

Trois jours après avoir lancé leur vaste offensive, elles sont parvenues à briser mercredi le siège imposé depuis 2012 par les rebelles à deux localités chiites dans la province, Nebbol et Zahra. Cette victoire leur permet de couper la principale route d'approvisionnement des insurgés avec la Turquie.

 

Les rebelles d'Alep risquent ainsi de se retrouver totalement assiégés, souligne le directeur de l'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie.

"A moins qu'ils ne reçoivent une aide urgente des pays du Golfe et de la Turquie, cela pourrait marquer le début de la fin pour eux", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "Avec la perte de cet axe, la seule route d'approvisionnement qui reste est longue et compliquée et sera la prochaine cible" du régime, a-t-il ajouté, en référence à la route dite du Castello, au nord-ouest de la ville.

"Si les rebelles la perdent, le siège sera total", a précisé M. Abdel Rahmane.

 

(Lire aussi : "Les forces du régime ont accompli en trois jours ce qu'elles avaient échoué à faire en trois ans")

 

 

 

"Percée importante"

Selon lui, au moins 5.000 miliciens chiites de Nebbol et Zahra pourraient se joindre à l'armée syrienne, qui a désormais bon moral après la victoire de mercredi.

"Le régime a pu en 72 heures remporter une victoire qui lui a échappé au cours des trois dernières années", a également souligné M. Abdel Rahmane. Il a bénéficié pour cela des centaines de frappes menées par les avions russes contre les positions rebelles.

 

A Nebbol et Zahra, ses troupes ont été accueillies par une foule en liesse qui ont lancé du riz et des fleurs en guise de célébration, selon les médias officiels syriens. La chaîne du Hezbollah Al-Manar a également montré la foule et les soldats brandissant le drapeau syrien et celui du mouvement chiite libanais qui combat aux côtés de l'armée de Bachar el-Assad. "Dieu, Syrie, Bachar, c'est tout", ont-ils scandé.

 

Près de 100 rebelles et 64 combattants pro-régime ont été tués depuis le début de l'offensive lundi, d'après l'OSDH. Les insurgés, dont des islamistes et des combattants du Front al-Nosra (branche d'el-Qaëda en Syrie) "souffrent d'un manque d'armes et de munitions".

 

Pour les experts Faysal Itani et Hossam Abouzahr du Atlantic Council, l'avancée du régime est un "coup dur" pour les rebelles et démontre à quel point l'intervention russe a changé la donne pour le pouvoir à Damas. "En comparaison avec ses revers il y a tout juste cinq mois, le régime est aujourd'hui bien placé pour diviser, isoler et avancer sur les positions de l'opposition dans plusieurs secteurs clés", écrivent-ils sur le site de l'Atlantic Council.

Il s'agit d'une "percée importante" pour le régime, renchérit Karim Bitar, de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques. Elle "pourrait être la phase finale d'un plan qui a commencé avec l'intervention russe. Le contrôle de Bachar el-Assad sur +la Syrie utile+ n'est plus menacé", affirme cet expert.

 

A Londres, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a de nouveau réclamé jeudi l'arrêt des bombardements russes en Syrie, accusant implicitement Moscou d'avoir torpillé les négociations de paix de Genève.

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La région d’Alep sous le rouleau compresseur russe

 

LE MONDE | 05.02.2016 à 11h12 • Mis à jour le 05.02.2016 à 11h46 | Par Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

 

image: http://s2.lemde.fr/image/2016/02/05/534x0/4860054_6_3a86_des-syriens-fuient-vers-azaz-au-nord-d-alep_50bd52b40a92fa460ffe033c9773bf38.jpg

Des Syriens fuient vers Azaz, au nord d’Alep, après des frappes russes sur les positions rebelles, le 4 février.

 

Fuir avant que le piège ne se referme. Fuir pour ne pas connaître le sort de la vieille ville d’Homs, *assiégée et affamée pendant des mois. Jeudi 4 février, paniqués par le déluge de feu auquel l’aviation russe soumet la région d’Alep et par l’avancée éclair des troupes gouvernementales au nord de cette ville, plusieurs milliers de ses habitants ont pris la route de l’exode. Déjà pris en étau à l’est et au sud, les quartiers orientaux d’Alep, aux mains des insurgés depuis juillet 2012, voient leur horizon se rétrécir encore un peu plus, les forces loyalistes ayant coupé l’axe qui les reliait à la Turquie, par la *frontière nord.

 

« Alep est menacé d’encerclement total, s’écrie Jamal Jneïd, un employé du Conseil révolutionnaire de la ville, joint par Skype en Turquie. Les gens s’échappent par la route de l’ouest, en direction d’Idlib, qui est la seule voie encore ouverte. J’ai peur que, dans deux ou trois jours, l’est d’Alep soit totalement vide. Les combattants se préparent à être assiégés. »

 

Lire aussi : En Syrie, le rôle croissant des « instructeurs » russes

 

C’est un tournant de taille et peut-être même décisif, dans la guerre qui fait rage en Syrie *depuis cinq ans. En opérant la jonction, mercredi, avec les *défenseurs de Zahraa et Nubul, deux villages chiites assiégés depuis trois ans par des brigades *islamistes, dont le Front Al-Nosra (la banche syrienne d’Al-Qaida), les troupes loyalistes, arrivées de l’est, ont porté un rude coup aux rebelles du nord de la Syrie. Cette percée, la plus probante depuis le début des frappes russes, en octobre, a été facilitée par l’enrôlement dans les rangs du régime de milliers de miliciens chiites, libanais, irakiens, afghans et iraniens.

 

Les rebelles risquent de se *retrouver d’ici quelques semaines acculés dans leur bastion d’Alep, et dans l’incapacité de faire venir des armes depuis la *Turquie, l’un de leurs principaux parrains dans la région. « C’est exactement *l’objectif recherché par les Russes, affirme Walid Charara, membre du centre de recherches du Hezbollah, le mouvement chiite libanais qui combat aux côtés du *régime Assad. Moscou veut casser l’axe saoudo-turc qui avait permis aux rebelles de conquérir au printemps dernier les villes d’Idlib et de Jisr Al-Choughour ».

« Coup d’accélérateur »

 

Pour ce faire, l’armée russe a porté à un nouveau paroxysme la tactique de la terre brûlée qu’elle applique à la lettre depuis quatre mois. Selon un expert onusien, « le rythme des frappes a augmenté de 25 % à 30 % ces *derniers jours », une période qui coïncide avec les pourparlers de paix organisés sous l’égide des Nations unies à Genève et suspendus mercredi.

 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2016/02/05/alep-sous-le-rouleau-compresseur-russe_4860056_3210.html#3CqHgbP4yeRXXoA9.99

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L'ancienne capitale économique de la Syrie est depuis 2012 une place forte des rebelles qui en contrôlent l'est, tandis que les quartiers ouest sont aux mains du régime.

 

L'Orient le Jour

(...)

L'armée syrienne, soutenue par la puissante aviation russe, a coupé cette semaine la principale route d'approvisionnement des rebelles entre la ville d'Alep et la Turquie. Le régime a ainsi remporté sa plus grande victoire dans la province d'Alep depuis 2012. Les insurgés de la deuxième ville de Syrie, coupée en deux depuis plus de trois ans, sont désormais menacés d'un siège total. Le régime est également déterminé à écraser la rébellion dans l'ensemble de la province.

 

Vendredi, l'armée s'est emparée de la localité de Rityane, au nord d'Alep, appuyée par des dizaines de raids russes, selon l'OSDH. Rityane était "très symbolique pour les rebelles en raison du grand nombre d'insurgés qui y étaient retranchés et de sa résistance aux assauts de l'armée, notamment l'année dernière", a indiqué M. Rahmane.

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L’armée arabe syrienne, appuyée par l’aviation russe, prépare la grande offensive

par Valentin Vasilescu 4 02 2016 Réseau Voltaire.org

 

L’armée arabe syrienne, qui ne disposait pas d’avions de reconnaissance ni d’images satellite, est désormais épaulée par l’aviation russe. Comme prévu, l’action combinée de ces deux forces commence à se faire sentir, un mois après le début de la seconde phase des opérations conjointes. L’essentiel du pays devrait être libéré d’ici la fin mars, y compris Alep. Il semble qu’une troisième phase se prépare au cours de laquelle la Russie et les États-Unis pourraient enfin joindre leurs efforts contre Daesh au Nord-Est de la Syrie.

Réseau Voltaire | Bucarest (Roumanie) | 4 février 2016

 

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Conformément à l’accord conclu en vue d’un règlement pacifique de la guerre en Syrie, il a été créé un Groupe international de soutien pour la Syrie (ISSG : International Syria Support Group), qui comprend la Ligue arabe, l’Union Européenne, les Nations Unies et 17 États, dont les États-Unis et la Russie. Le cycle des négociations, qui a pris fin le 29 Janvier 2016 à Genève, n’ayant fait aucun pas en avant, est considéré comme un échec, en raison de l’attitude totalement non constructive de l’Arabie Saoudite, qui ignore la résolution 2254 de l’Onu et continue à soutenir le renversement du président élu Bachar el-Assad par la force [1]. En outre, tous les groupes terroristes composés d’étrangers, armés et soutenus par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie, qui ont envahi et ruiné la Syrie, veulent être représentés dans la nouvelle formule gouvernementale.

 

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Par conséquent, au cours des six prochains mois, il ne sera conclu aucun accord de cessez-le-feu et l’Onu devra entamer des négociations séparées avec le gouvernement syrien et les représentants des groupes soutenus par l’Arabie saoudite. La position de Riyad est d’autant plus incompréhensible, que la Russie bombarde régulièrement les positions de l’État islamique en faveur de l’Armée syrienne libre (ASL, créée par la France, armée par l’Arabie Saoudite et financée par les États-Unis et la Turquie), et que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a eu des réunions à Moscou avec des représentants de groupes armés et soutenus par l’Arabie saoudite.

 

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Fondamentalement, les États qui ont financé, armé et introduit en Syrie des groupes dans le but de renverser la République arabe syrienne, espéraient un changement dans l’équilibre des rapports de force pour en tirer parti. Mais ce blocage semble profiter uniquement à l’armée arabe syrienne fortement soutenue par l’aviation russe.

 

Les bombardements de l’aviation russe ont visé jusqu’ici les dépôts d’armes et de munitions, des installations pour la fabrication d’explosifs, des dépôts de carburant, des parcs automobiles, des centres de commandement et de transmission des groupes armés en Syrie. Cela a eu pour effet la baisse jusqu’à 60-70 % de la capacité de combat des djihadistes, par la pénurie de munitions, l’incapacité à exécuter des manœuvres, de se coordonner et de communiquer entre eux.

 

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Parallèlement à ces missions, les Russes surveillent à haute altitude, 24 heures sur 24, la frontière syrienne avec la Turquie, la Jordanie, l’Irak et Israël, avec des avions de reconnaissance sans pilote. Ils ont ainsi réussi à traquer toutes les colonnes d’approvisionnement des djihadistes et à les neutraliser à 65 % n les bombardant.

 

Les principales vulnérabilités restent toujours la frontière occidentale de la Syrie avec la Turquie, dans le gouvernorat d’Idlib, sur une longueur de 70 km, et le corridor nord Azaz-Jarablus, d’une longueur de 90 à 100 km, par lesquels affluent, à partir de la Turquie, des armes, des munitions et des recrues pour l’État islamique et d’autres groupes terroristes.

 

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Les bombardements de l’aviation russe ont également eu un effet psychologique sur les caractéristiques des opérations de combat des djihadistes en Syrie, les forçant à arrêter leurs offensives, et ne se préoccuper qu’à défendre leurs positions. Pour être en mesure d’attaquer, les djihadistes doivent créer un rapport de force supérieur à l’armée arabe syrienne, dans certaines directions. Cela n’est possible qu’avec de vastes manœuvres et une concentration des forces, facilement repérables par les avions de reconnaissance russes. Chaque fois que les djihadistes ont commis cette erreur, les bombardiers russes ont réagi rapidement et neutralisé la quasi-totalité des groupes islamistes en mouvement vers la concentration en cours.

 

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Suite à la stratégie mise en œuvre par la Russie, l’armée arabe syrienne a gagné une plus grande liberté d’action, matérialisée par de petites offensives qui ont abouti à la conquête des bastions des terroristes [2]. Le retrait des villes fortifiées par les islamistes a accru la mobilité des unités blindées syriennes qui ont imposé leur contrôle sur les voies de communication situées entre les localités occupées par les djihadistes. Elles ont réussi à encercler de nombreuses localités, soumises à des bombardements de l’aviation russe, avant de déclencher l’offensive terrestre.

 

Par exemple, la zone du Nord des montagnes turkmènes, dans le gouvernorat de Lattaquié, occupé par des groupes terroristes soutenus par l’Arabie saoudite, la Turquie et les États-Unis, est sur le point d’être libérée par la 103ème Brigade mécanisée de la Garde syrienne. Cela permet la sécurisation globale de la frontière avec la Turquie dans le gouvernorat de Lattaquié et assure à l’armée arabe syrienne, des positions de départ pour l’offensive pour la libération de Jisr Al-Choughour, une porte d’entrée fortifiée dans le gouvernorat d’Idlib. Ce gouvernorat est entièrement sous le contrôle d’environ 12 000 djihadistes appartenant à plusieurs groupes, dont celui d’al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda).

 

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Dans le gouvernorat de Deraa, au sud de Damas, la 7ème Division mécanisée syrienne a créé une faille profonde sur un axe nord-sud, encerclant un groupe composé de 1 500 combattants islamistes. Après la libération de l’important nœud de communication de Sheikh Miskeenm, les 12ème et 15ème Brigades de la 5ème Division blindée syrienne ont continué l’offensive pour la conquête de la ville de Nawa. Cette commune est proche du plateau du Golan occupé, qui forme la zone de cessez-le-feu avec Israël. Avec cette manœuvre, l’armée syrienne a initié le mouvement d’encerclement de 9 500 djihadistes combattant dans l’ouest du gouvernorat de Deraa, sécurisant également la frontière avec Israël.

 

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Les deux actions offensives sont des indications claires de la préparation d’opérations terrestres de grande envergure, qui seront probablement lancées en mars. Cette hypothèse est basée sur le fait que, durant la dernière semaine, la Russie a intensifié les missions de reconnaissance, et a doublé le nombre de drones de type Dozor en Syrie dans le but de surveiller strictement les mouvements rebelles.

 

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L’armée arabe syrienne est le seul adversaire de tous les combattants islamistes en Syrie, le plus lourdement armé (avec des véhicules blindés, des mitrailleuses, artillerie lourde, des armes antichars) et avec une grande expérience de combat. La profondeur du territoire occupé par les djihadistes, ainsi que leur capacité de combat diminue exponentiellement, et leur moral, qui est au plus bas, augmente les chances qu’ils soient prêts à se rendre sans combattre.

 

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Par conséquent, la tâche immédiate de l’élimination des groupes islamistes sur la ligne de contact, représente l’objectif le plus difficile pour l’armée syrienne et nécessitera un long moment. Il n’est pas exclu que, pour la neutralisation des points de résistance terroriste, l’armée arabe syrienne reçoive le soutien de détachements indépendants de commandos Spetsnaz ou d’un bataillon mécanisé des forces terrestres russes. Ceux-ci opèreraient avec des transporteurs 8 × 8 Boomerang ou le nouveau blindé T-15 Armata, que les Russes veulent tester en situation de combat. Le T-15 Armata a le même châssis et le même type de blindage que le nouveau char russe T-14 [3]. Une fois passé ce grand obstacle, pour la mission suivante, les troupes syriennes soutenues par l’aviation pourraient réaliser une offensive à un rythme de 20 km par jour dans le sud, l’ouest et le nord de la Syrie.

 

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Prenant en compte les erreurs commises au cours de la première phase de la campagne de Syrie, les Russes ont déployé, de manière permanente, 12 bombardiers lourds Tu-22M3 à la base aérienne de Mozdok en Ossétie du Nord [4]. A partir de cette base aérienne, un Tu-22M3 peut atteindre la Syrie après deux heures et 44 minutes et peut effectuer quotidiennement deux missions de bombardement en Syrie.

 

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Pour protéger ses bombardiers Tu-22M3 durant leur survol de l’espace aérien de l’Irak et le nord de la Syrie —où évoluent les avions de la coalition anti-ÉI dirigée par les États-Unis—, la Russie a déployé à la base aérienne de Hmeymim, l’une des quatre batteries de missiles anti-aériens S-400. Une seconde batterie a été déployée à la base aérienne syrienne de Kuweires, située à 30 km à l’est d’Alep. Dans le cadre de l’offensive de printemps, la Russie va utiliser 64 avions de combat stationnés à la base aérienne de Hmeymim, dans le gouvernorat de Lattaquié (24 Su-24M2, 12 Su-25, 12 Su-34 et 16 Su-30SM). Après l’achèvement du processus de modernisation de l’aviation militaire syrienne, la Russie peut compter sur 66 à 130 avions modernisés syriens (9 MiG-29SMT, 21 Su-24M2, 36 Yak-130, et probablement 64 MiG-23-98) et 112 autres avions syriens non modernisés, mais réparés par les Russes et prêts, de type MiG-21, Su-22M4, et L-39 [5].

Valentin Vasilescu

 

Traduction

Avic

Réseau International

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[1] « Du Communiqué de Genève à la Résolution 2254 », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 21 décembre 2015.

 

[2] « La situation militaire actuelle en Syrie », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 22 janvier 2016.

 

[3] « Exclusif : les secrets du nouveau char russe T-14 Armata », Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau international, 30 avril 2015.

 

[4] « Les erreurs de la Russie en Syrie », Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau international, 28 novembre 2015.

 

[5] « La Russie modernise les forces aériennes de la Syrie », Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau international, 27 janvier 2016.

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La situation militaire actuelle en Syrie

par Valentin Vasilescu Réseau Voltaire | Bucarest (Roumanie) | 22 janvier 2016

 

Depuis le 6 janvier, qui marque la fin de la première phase des bombardements russes, l’armée arabe syrienne reconquiert le terrain sur tous les fronts, à l’exception d’une zone au Nord d’Alep. En effet, de nouveaux jihadistes, c’est-à-dire des troupes fraîches, viennent d’y arriver par la Turquie, avec de nouveaux équipements. D’une manière générale, les bombardements ont détruit l’ensemble des bunkers que les Occidentaux et les puissances du Golfe avaient construits, de sorte que les jihadistes n’ont plus d’installations protégées, même s’ils conservent de nombreux tunnels où se cacher. De très nombreux combattants ont fui, mais l’arrivée de renforts jihadistes montre que la guerre est loin d’être terminée et que l’Otan n’a toujours pas renoncé. L’armée arabe syrienne devrait sécuriser rapidement l’essentiel du pays habité, le Sud et le Nord-Ouest. Les combats devraient alors se concentrer au Nord-Est, dans la zone proche des frontières turque et kurde d’Irak.

 

 

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Les bombardements auxquels l’aviation russe a procédé depuis le 30 septembre 2015 visaient à détruire l’infrastructure militaire des jihadistes qui se battent contre la République arabe syrienne. Les Russes ont utilisé principalement des bombes et des missiles de haute précision [1].

 

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Les bombardiers russes Su-24 M, Su-25 SM3 et Su-34 ont attaqué des dépôts d’armes, de munitions et des installations de fabrication d’explosifs installés par les jihadistes. Ces bombardements visaient à limiter leur puissance de feu. Des dépôts de carburant et des parcs automobiles ont également été bombardés pour limiter leur capacité de manœuvre. Les Russes ont aussi bombardé des camps d’entrainement, des centres de commandement et de transmissions afin de limiter leur capacité de contrôler et de coordonner leurs actions. De leur côté, les hélicoptères d’attaque russes Mi-24 V ont détecté la création de petits groupes mobiles de combattants et attaqué leurs véhicules, réduisant leur mobilité. Le résultat de l’action de l’aviation russe se reflète dans l’avance enregistrée par les troupes terrestres syriennes pendant les deux à trois derniers mois [2].

 

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Dans le nord-ouest du territoire syrien (gouvernorat d’Alep, d’Idlib et le nord du gouvernorat de Lattaquié), la partie la plus densément peuplée du pays, il y a une zone continue contrôlée par environ 12 000 combattants soi-disant « modérés » (appartenant pour la plupart au Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda) et 5 000 combattants de l’ÉI. En dehors d’une zone tampon partiellement occupée par les forces kurdes, l’ensemble de la frontière nord-ouest de la Syrie est contrôlée par les jihadistes. C’est ici que l’on trouve les corridors d’approvisionnement en armes, en recrues et en munitions depuis la Turquie, à la fois pour l’ÉI et pour les « modérés ». Dans le sens opposé, en direction de la Turquie, affluent des camions citernes avec du pétrole syrien, extrait de zones contrôlées par l’ÉI [3].

 

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L’armée arabe syrienne a enregistré des victoires importantes, en prenant le contrôle des quartiers ouest de la ville d’Alep et de la région alentour au Sud et à l’Est, au détriment des jihadistes « modérés » et des groupes Al-Jabha à Shamiya, Ahrar al-Sham et État islamique [4]. Comme le tronçon Alep- Hama de l’autoroute Alep-Damas est contrôlé par les jihadistes, elle a ouvert une route alternative Alep-Hama passant à l’est. Grâce à cette opération offensive, elle a réussi à s’interposer, isolant des groupes jihadistes des troupes de l’ÉI, des groupes qui, le plus souvent, agissent conjointement contre elle.

 

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Entre Homs et Hama, l’armée arabe syrienne a réussi à enfermer dans une poche, à Rastan, environ 1 800 rebelles du Front al-Nosra. À l’est de Homs, un groupe de l’ÉI composé de 1 500 combattants s’est immédiatement interposé derrière elle, afin de dégager le Front al-Nosra de son encerclement. Elle a créé un dispositif offensif d’une grande mobilité au sud de Homs, qui a progressé grâce à une action offensive jusqu’à Palmyre. Grâce à cette manœuvre, elle a coupé la voie d’approvisionnement de l’ÉI à l’Est de Homs, déjouant le plan d’offensive conjointe des terroristes islamistes du Front al-Nosra et de l’ÉI.

 

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Au nord de Damas, 3 000 mercenaires de Jaysh al-Islam combattent contre l’armée arabe syrienne. À l’est de Damas, elle doit affronter 5 500 jihadistes du Front islamique. Les deux groupes ont été recrutés, armés et financés par l’Arabie Saoudite. Dans le sud-Est de Damas les combats se déroulent contre un groupe de l’ÉI composé de 1 500 jihadistes. L’offensive de l’armée arabe syrienne est très difficile parce que la zone a été préparée, infestée de tunnels où les jihadistes parviennent à apporter des munitions et à loger des combattants à partir de la Jordanie. Ils organisent de fréquentes embuscades dans lesquelles ils utilisent des kamikazes.

 

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Au Sud de Damas, se trouve le gouvernorat de Deraa, la zone frontalière avec Israël et la Jordanie, où passe l’autoroute Alep-Damas-Amman-Aqaba. Dans l’Ouest de ce gouvernorat, le long de la frontière avec Israël, sont concentrés 9 500 jihadistes de l’Armée syrienne libre (ASL) et du Front islamique, auxquels il faut ajouter 1 500 combattants du Front al-Nosra. L’ASL a été [crée par la France et] armée par les États-Unis, formée dans des bases en Jordanie et approvisionnée en permanence en armes, combattants et munitions en provenance de Jordanie. Deux groupes de l’ÉI avec un effectif de 3 000 combattants sont déployés dans le gouvernorat voisin d’As-Suwayda, situé sur la frontière avec la Jordanie dans des localités avec des moyens de communications.

 

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Dans le nord de la Syrie, les champs de pétrole du gouvernorat de Rakka sont occupés par un groupe de l’ÉI de 2 500 combattants. Dans le Nord-Est de la Syrie, à la frontière avec l’Irak, les champs pétrolifères d’Ash Shaddadyi sont occupés par encore 2 500 combattants de l’ÉI. Dans le Sud-Est, toujours à la frontière irakienne, un autre groupe de l’ÉI, composé de 3 000 combattants, occupe les champs pétrolifères d’Abu Kemal, dans le gouvernorat de Deir Ez-Zor. Parmi les trois zones contrôlées par l’ÉI, se trouve la ville de Deir Ez-Zor, siège d’une garnison défendue par la 104ème Brigade parachutiste. Cette brigade est une autre tête de pont de l’armée arabe syrienne prévue pour déclencher l’offensive généralisée contre l’ÉI.

 

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Une offensive majeure de l’armée arabe syrienne pourrait être lancée au début de mars, dans le nord-ouest du pays. Les directions de l’offensive seront Alep- Idlib, Lattaquié-Idlib et Hama-Idlib. Pour ce faire, la Russie transporte quotidiennement des unités de l’armée arabe syrienne, de grandes quantités de munitions de tous calibres, des lance-roquettes, des obusiers et des blindés automoteurs. La Russie est intéressée à tester ces nouveaux types d’armes, dans les conditions réelles du champ de bataille en Syrie.

 

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Par exemple, pour la conquête des portions stratégiques 754,5 dans le Nord de la province de Lattaquié, l’armée arabe syrienne a utilisé pour la première fois, six systèmes russes sur chenilles de type « Plateforme-M », et quatre systèmes sur roues de type « Argo ». Ces robots sont équipés de dispositifs optoélectroniques pour détecter les cibles, sont armés de mitrailleuses et de lance-roquettes, sont protégés par un blindage, et sont contrôlés à distance. Ils sont capables d’opérer sur des terrains montagneux et boisés, se rapprochant à une distance de 100 à 120 m des lignes de défense ennemies, et de déclencher le feu par surprise. Leur mission est d’attirer sur eux le feu de l’infanterie ennemie, et ainsi de dévoiler le dispositif de défense qui peut alors être frappé par l’artillerie de l’armée arabe syrienne.

 

L’armée arabe syrienne espère détruire ou capturer les jihadistes de la poche de Rastan, d’ici fin février. Avec de petites opérations offensives, elle pense assurer l’isolement total du groupe du reste des autres jihadistes. Simultanément, elle va achever le processus de nettoyage de la zone de la frontière avec la Turquie, et éliminer les rebelles islamistes dans le Nord du gouvernorat de Lattaquié. L’objectif, est de pénétrer profondément dans le nord, le long de la frontière avec la Turquie et dans le gouvernorat d’Idlib. La sécurisation de la frontière avec la Turquie représenterait pour la Syrie la garantie que les jihadistes ne pourront plus être approvisionnés en armes modernes et en munitions, notamment en missiles états-uniens anti-char BGM-71 TOW.

Valentin Vasilescu

 

Traduction

Avic

Réseau International

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[1] « Munitions "intelligentes" utilisées par la Russie en Syrie », Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau international, 3 novembre 2015.

 

[2] « L’hélicoptère Mi-24 crée la panique chez les rebelles en Syrie », Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau international, 19 octobre 2015.

 

[3] « La Russie expose les preuves du trafic de pétrole de Daesh via la Turquie », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 3 décembre 2015.

 

[4] « Bataille acharnée pour Alep », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau international, 29 octobre 2015.

Valentin Vasilescu

 

Valentin Vasilescu Expert militaire. Ancien commandant adjoint de l’aéroport militaire d’Otopeni.

 

 

L’armée arabe syrienne, appuyée par l’aviation russe, prépare la grande offensive

 

 

Réseau Voltaire

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Iraniens, chiites irakiens, hazaras afghans et Hezbollah pour remplacer l’infanterie d’Assad

 

Décryptage

 

Le régime syrien sous perfusion russo-iranienne à Alep

Anthony SAMRANI | OLJ 06/02/2016

Le régime syrien peut remercier ses alliés. Acculé dans son fief, notamment dans la province de Lattaquié, avant l'intervention russe, il est désormais à l'offensive sur tous les fronts. Si les premiers mois de bombardement de la part de l'aviation russe n'avaient pas permis aux forces du régime de réaliser des avancées concrètes sur le terrain, les choses se sont largement accélérées au cours de ces dernières semaines. Grâce à l'appui aérien de la Russie et l'implication considérable des Iraniens au sol, les forces loyalistes ont pu sécuriser la Syrie utile, particulièrement les provinces de Homs et de Lattaquié. Ces offensives obligent désormais les rebelles à reculer dans le Sud, dans la province de Deraa, et surtout dans le Nord, dans la province d'Alep, où l'opposition armée est dorénavant encerclée: les Kurdes du PYD (Parti de l'Union démocratique) sont à l'Ouest, les jihadistes de l'État islamique (EI) sont à l'Est, et les forces du régime et ses alliés avancent depuis le sud.

 

En brisant mercredi le siège des localités de Nebbol et Zahra', l'armée syrienne a réalisé une percée fulgurante dans la province d'Alep. L'objectif principal étant de bloquer la route d'approvisionnement qui relie les rebelles retranchés dans la partie est de la ville d'Alep à la Turquie. L'offensive, encore en cours, contraint les habitants de cette partie d'Alep à fuir vers la Turquie, craignant la mise en œuvre d'un blocus général similaire à celui qu'avait connu la ville de Homs.

 

 

(Lire aussi : Des dizaines de milliers de Syriens fuient l’assaut d’Alep)

 

 

 

« Trois » milices irakiennes

La reprise d'Alep, plus grande ville de Syrie, aurait une portée extrêmement symbolique pour le régime. Alors que, selon certaines sources, les Iraniens avaient essayé, au printemps dernier, de convaincre le président syrien Bachar el-Assad de la nécessité de laisser tomber Alep, la situation est aujourd'hui totalement inversée. Ce qui devait être la capitale de la rébellion n'a jamais été aussi près de retomber entre les mains du régime.

Cette avancée majeure, le régime la doit essentiellement à l'implication croissante des forces russes et iraniennes. « Ces trois derniers jours, les Russes ont intensifié leurs bombardements dans la région d'Alep », note Igor Delanoë, directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe. Selon lui, la reprise d'Alep, qui « semble être une question d'heures », a été préparée de façon plus intense que les opérations précédentes avec des bombardements plus concentrés et des zones très lourdement touchées.

 

Pendant que les Sukhoi russes bombardent nuit et jours les positions rebelles, les Iraniens encadrent les forces au sol. Pour compenser le manque d'hommes au sein de l'armée syrienne, les Iraniens s'appuient sur des milices chiites irakiennes et sur les hazaras afghans, sans compter les combattants du Hezbollah. « Les milices chiites irakiennes sont déterminantes parce que le régime syrien n'a plus d'infanterie. Il utilise ses forces d'élite jusqu'à l'épuisement », confirme Stéphane Mantoux, agrégé d'histoire et spécialiste du conflit syrien. Il estime qu'il y aurait au moins trois milices irakiennes dans la province d'Alep, ce qui représenterait plus de 2 500 hommes.

Alors que ces milices avaient dû retourner en Irak au moment de la prise de Mossoul par l'EI en juin 2014, elles ont été ramenées en Syrie au début de l'intervention russe, le 30 septembre dernier. « Les bombardements de la coalition en Irak débloquent pas mal de soldats. Les milices irakiennes ont moins besoin d'hommes, alors l'Iran les fait basculer sur le terrain syrien », observe M. Mantoux.

 

(Lire aussi : En Syrie, près d'un demi-million de civils vivent assiégés)

 

 

 

Pas de plan de sortie

L'implication croissante des Iraniens sur le terrain se constate au niveau des nombres de dépouille de soldats rapatriés à Téhéran. Au moins 172 soldats iraniens auraient trouvé la mort en Syrie depuis septembre, selon M. Mantoux.

 

Dans le même temps, de plus en plus de photos publiées sur les réseaux sociaux ainsi que des témoignages d'habitants font état de la participation des soldats russes au combat. « Si jamais c'était le cas, c'est très bien dissimulé, puisqu'on ne constate pas de retour des dépouilles des soldats. Il semble qu'au bout de quatre mois d'intervention, il n'y ait que trois ou quatre Russes qui ont trouvé la mort en Syrie. Mais sur les réseaux sociaux, on peut voir des soldats russes sur des tanks. Est-ce qu'il s'agit d'instructeurs ou de soldats ? Je ne sais pas », dit M. Delanoë. Pour M. Mantoux, la participation des forces spéciales russes au combat ne fait aucun doute. « Durant les offensives, ils sont chargés d'ouvrir la voie », précise-t-il. Les victoires du régime sont donc marquées par le sceau des Russes, des Iraniens, des Libanais, des Irakiens et même des Afghans. « Ce sont eux qui tiennent le terrain. Le régime est en quelque sorte sous perfusion », analyse M. Mantoux.

 

La reprise d'Alep confirmerait en tout cas la stratégie du régime et de ses alliés. « Cette avancée permet aux Russes de souffler un peu, ils se disent : "Enfin..." » estime M. Delanoë. « Mais une fois qu'ils ont repris Alep, quelle est l'étape suivante ? » s'interroge-t-il, soulignant que les Russes ont conscience de leurs limites et n'ont pas d'intérêt à faire le travail tout seuls pour récupérer les territoires de l'Est syrien, sous le joug de l'EI. D'autant plus que la partie est loin d'être finie pour les rebelles. La Turquie et l'Arabie saoudite, principaux soutiens des rebelles armés, vont certainement chercher à réagir en armant massivement les différents groupes dans les provinces d'Alep et d'Idleb.

 

 

(Lire aussi : L'armée russe a "de sérieuses raisons" de croire que la Turquie prépare une "intervention militaire" en Syrie)

(...)

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La rébellion syrienne menacée d'effondrement face au régime et son allié russe

 

Un combattant rebelle syrien observe, le 5 février 2016 à Aazaz, des compatriotes fuyant les combats à Alep. AFP / BULENT KILIC

Analyse

 

Les rebelles et quelques 350.000 civils à l'intérieur d'Alep sont désormais confrontés à la perspective d'un siège des forces prorégime.

OLJ/AFP/Sara HUSSEIN

07/02/2016

 

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Les rebelles syriens risquent de s'effondrer après les succès du régime et de son allié russe dans leur offensive vers le bastion d'Alep (nord) qui pourrait marquer un tournant dans cette guerre de près de cinq ans, selon des analystes.

 

Les rebelles et leurs alliés internationaux n'ont plus guère d'options pour enrayer l'avancée des forces loyales au président syrien Bachar el-Assad alors que les tentatives de pourparlers de paix sous l'égide de l'Onu à Genève ont échoué. "Les rebelles sont sur une trajectoire descendante et la descente est de plus en plus raide", remarque Emile Hokayem, chercheur à l'Institut international pour les études stratégiques, basé à Londres.

 

La province d'Alep, dans le nord de la Syrie, était un bastion rebelle, permettant un accès à la Turquie voisine, soutien crucial de l'opposition. La ville éponyme, ancienne capitale économique du pays, est coupée en deux depuis la mi-2012, les rebelles contrôlant l'est et les forces du régime l'ouest.

 

Mais les forces gouvernementales ont régulièrement grignoté du territoire autour d'Alep et leur avancée cette semaine a quasiment refermé l'étau autour des rebelles. "C'est un tournant dans la guerre", juge Fabrice Balanche, géographe français spécialiste de la Syrie. "L'opposition voulait faire d'Alep et de la province (voisine) d'Idleb (nord-ouest) la base d'une +Syrie libre+. C'est terminé". "Alep est tout simplement le premier signe spectaculaire de la façon dont la puissance aérienne et stratégique russe a pu compenser les capacités relativement faibles du régime", assure Faysal Itani, du Centre Rafic Hariri pour le Moyen-Orient rattaché au groupe de réflexion américain Atlantic Council. Si Moscou affirme viser le groupe jihadiste État islamique (EI), analystes et militants, estiment que les Russes ciblent surtout les rebelles non-jihadistes pour renforcer le régime Assad.

 

 

 

(Lire aussi : Iraniens, chiites irakiens, hazaras afghans et Hezbollah pour remplacer l'infanterie d'Assad)

 

 

 

Un siège sur Alep?

Les rebelles et quelques 350.000 civils à l'intérieur d'Alep sont désormais confrontés à la perspective d'un siège des forces prorégime, une tactique aux effets dévastateurs déjà employée pour faire tomber d'ex-bastions rebelles comme Homs (centre). "Une bonne partie des rebelles et des civils risquent de mourir à cause des bombardements, de la famine et des privations causées par le siège", selon M. Itani.

 

Le conflit syrien, qui a débuté en mars 2011 avec la répression meurtrière de manifestations pacifiques demandant davantage de démocratie, a fait plus de 260.000 morts. Il implique aujourd'hui une multitude d'acteurs syriens et internationaux.

L'opposition s'est elle sentie trahie quand ses alliés internationaux ont interrompu leurs livraisons d'armes avant la tenue annoncée de pourparlers de paix, avortés, à Genève fin janvier.

"Ce qui frustre le plus les rebelles, ce sont ces pays qui prétendent être amis de la Syrie et qui se contentent de belles paroles", confie à l'AFP, via internet, Mamoun al-Khatib, directeur de l'agence de presse Shahba, basée dans la province d'Alep et favorable aux rebelles. "En attendant, la Russie et l'Iran occupent le territoire syrien", déplore-t-il.

 

 

 

(Lire aussi : Les rebelles d’Alep menacés d’être totalement assiégés)

 

 

 

 

 

Options limitées

Les rebelles semblent avoir désormais les mains liés. "Il n'ont plus beaucoup de réserves en hommes alors que d'autres zones rebelles sont aussi sous pression", notamment dans le sud à Deraa, relève M. Itani.

Les rebelles ont longtemps cherché à obtenir des armes antiaériennes de leurs alliés internationaux, mais Washington a refusé de crainte que celles-ci ne se retrouvent entre les mains des jihadistes comme le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda ou l'EI.

 

Se sentant trahis par leurs alliés internationaux, certains rebelles pourraient être tentés de se rallier à des groupes jihadistes, prévient M. Hokayem. Le régime devrait lui consolider son contrôle sur la "Syrie utile", concentrées dans l'ouest et le centre du pays. "Assad et la Russie veulent (...) laisser les Américains aux prises avec le monstre jihadiste dans l'est", précise M. Hokayem. "Et ça marche", note-t-il.

 

Selon les analystes, les avancées marquantes des forces progouvernementales ont placé le régime Assad dans une position de force, l'encourageant à refuser toute concession et rendant ainsi impossible pour l'opposition de négocier. "Ceux qui voulaient négocier à Genève auraient été accusés de trahison", note M. Balanche. Mais pour M. Hokayem, ce processus de paix, reporté au 24 février, n'est qu'un "spectacle" qui ne donnera pas de résultat. Et d'ajouter: "les États-Unis sont satisfaits d'avoir un processus et de se cacher derrière celui-ci".

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Syrie : les Kurdes prennent à des islamistes une base stratégique près d’Alep

 

Par Agence | 11/02/2016 Algérie 1 com

Les forces kurdes, soutenues par des groupes arabes rebelles, se sont emparées mercredi dans la province d’Alep (nord de la Syrie) d’une base aérienne stratégique qui était contrôlée par des islamistes, a annoncé une ONG.

 

Les Unités de protection du peuple (YPG) kurdes et leurs alliés arabes ont chassé les combattants islamistes et d’autres rebelles de la base aérienne et de la ville de Minnigh, situées au nord de la grande ville d’Alep, a déclaré à l’AFP à Beyrouth l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une organisation non gouvernementale.

 

Ce succès est intervenu après plusieurs jours de durs combats au cours desquels les YPG ont avancé vers l’est à partir du bastion kurde d’Afrin et se sont emparées d’une série de villages avant d’atteindre Minnigh.

 

« Avec leur défaite à Minnigh, les combattants islamistes ont perdu le seul aérodrome militaire qu’ils tenaient dans la province d’Alep », a déclaré le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

 

« L’aérodrome de Minnigh se trouve entre deux routes importantes qui mènent de la ville d’Alep à Azaz », dans le nord, et le fait de le contrôler donne aux forces kurdes une base de départ pour de nouvelles offensives contre les jihadistes plus loin en direction de l’est, a souligné Rami Abel Rahmane.

 

Les forces gouvernementales syriennes avaient perdu le contrôle de la base aérienne de Minnigh en août 2013, deux ans après le début du conflit en Syrie.

 

Les rebelles et jihadistes font face à la fois aux forces kurdes venant de l’ouest et à celles du gouvernement syrien qui ont lancé une offensive dans la province d’Alep avec le soutien de l’aviation russe.

 

Plus de 500 personnes ont été tuées depuis le début de cette offensive des forces gouvernementales le 1er février, selon l’OSDH.

 

Les YPG kurdes affrontent régulièrement des groupes islamistes et jihadistes dans le nord de la Syrie, mais leur front le plus actif se situe plus à l’est, contre l’organisation jihadiste Etat islamique (EI), qui contrôle d’importants territoires en Syrie et en Irak.

 

Des groupes rebelles arabes accusent les combattants kurdes de procéder au « nettoyage ethnique » de localités pour créer des territoires kurdes autonomes en Syrie. Cette accusation est fermement rejetée par les YPG. Plus de 260.000 personnes ont été tuées et des millions ont été déplacées depuis le début du conflit en Syrie en 2011.(Afp)

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Les rebelles syriens en pleine déroute

 

LE MONDE | 13.02.2016 à 07h25 • Mis à jour le 13.02.2016 à 15h50 | Par Benjamin Barthe (Antakya, Turquie, envoyé spécial) et Hélène Sallon (Munich, envoyée spéciale)

 

 

image: http://s1.lemde.fr/image/2016/02/13/534x0/4864720_7_12b6_une-rue-d-alep-en-syrie-le-11-fevrier-2016_a074080940f4a27cb41322855775a2d7.jpg

Une rue d'Alep en Syrie le 11 février 2016.

Une rue d'Alep en Syrie le 11 février 2016. Alexander Kots / AP

 

Dans le nord de la Syrie, la rébellion anti-Assad est aux abois. Profitant du tapis de bombes déversé par l’aviation russe, les forces progouvernementales ont avancé jusqu’à 20 kilomètres de la frontière turque, le principal objectif de leur offensive. Le délai d’une semaine avant l’entrée en vigueur, encore hypothétique, de la trêve humanitaire, conclue vendredi 12 février à Munich (Allemagne), pourrait suffire à l’armée régulière et à ses supplétifs chiites pour combler cette distance et asséner à l’insurrection un coup dévastateur. « La pression est énorme », reconnaît le colonel Abdel Basset Al-Tawil, un ex-officier de l’armée régulière, qui est membre de l’équipe de négociation de l’opposition. « Dans trois jours, le régime peut être à Bab Al-Salamah », le nom du point de passage avec la Turquie.

 

A moins que les Kurdes n’y arrivent en premier. A la faveur des frappes russes, le Parti de l’union démocratique (PYD), la formation dominante dans le Kurdistan syrien, a lancé lui aussi son attaque. Ces miliciens venus d’Afrin, au nord-ouest d’Alep, ont pénétré dans la périphérie d’Azaz, une bourgade située à 5 km de la frontière. Les insurgés anti-Assad sont dans une position d’autant plus critique que la présence de l’organisation Etat islamique (EI) sur leur flanc est les prive de toute solution de repli. « On est dos au mur, confesse Abdel Hakim Al-Noaïmi, le conseiller politique d’une brigade de l’Armée syrienne libre (ASL), la branche modérée de l’insurrection. « Soit on tient, soit on disparaît. »

 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2016/02/13/au-nord-d-alep-l-heure-de-verite-pour-la-rebellion-anti-assad_4864721_3210.html#PEsawVZiBIvigZGg.99

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L'armée d'Assad attaque la capitale de Daech

L'armée du président syrien Bachar el-Assad a lancé une offensive contre la ville de Raqqa, capitale du califat de Daech autoproclamé.

 

L'armée gouvernementale syrienne est actuellement en train de chasser les terroristes de Daech de Raqqa (nord-est de la Syrie). Les troupes sont récemment parvenues à rétablir le contrôle des hauteurs stratégiques à l'issue de combats acharnés contre les terroristes.

 

"D'après nos plans, l'offensive aura plusieurs directions. D'abord, deux stations de pompage pétrolier. (…) En ce qui concerne cette première direction, notre armée a progressé de 6.5 kilomètres", raconte un militaire syrien cité par la RT.

 

 

Les terroristes de Daech bombardent régulièrement les positions de l'armée gouvernementale. En outre, des kamikazes cherchent à s'approcher des troupes de Bachar el-Assad dans des voitures bourrées d'explosifs. Néanmoins, l'armée syrienne résiste avec succès.

 

"Nous avons entamé l'opération il y a une semaine. Pendant cette période, nous avons pris le contrôle d'une série de sites stratégiquement importants", rapporte un autre soldat de l'armée gouvernementale.

 

Une fois parvenue à couper les voies d'approvisionnement avec le territoire turc, l'armée gouvernementale pourra entrer dans la ville de Raqqa.

 

Daech a occupé la ville de Raqqa en 2013, la proclamant capitale de son "califat".

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Les USA redoutent le nouvel avion russe Tu-214R en Syrie

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Par Agence | 18/02/2016 | 9:18

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Les Etats-Unis suggèrent que la Russie déploie en Syrie son nouvel avion de reconnaissance radiotechnique et optoélectroniqueTu-214R. Les Etats-Unis continuent de zieuter les performances de l’armée russe en Syrie.

 

Cette fois, Washington évoque l’arrivée du nouvel avion russe de reconnaissance radiotechnique et optoélectronique Tu-214R à la base russe militaire dans la province syrienne de Lattaquié.

 

Cet avion est capable d’espionner les forces ennemies avec un haut degré d’exactitude, prévient la chaîne CNN se référant à un fonctionnaire américain. Cependant, Moscou n’a pas confirmé pour le moment cette information de la source américaine.

 

D’après les Etats-Unis, il s’agit d' »un avion de reconnaissance super-performant » doté de « systèmes de radar tout-temps ainsi que de capteurs optoélectroniques capables de faire des images pareilles à des photos ».

 

Selon le représentant des Etats-Unis, cet avion est également en mesure de capter les signaux et la communication des forces ennemies.

 

Il « donne potentiellement aux Russes plus de possibilités de suivre les avions américains en Syrie », constate le fonctionnaire américain qui a préféré de garder l’anonymat.(Agence)

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L’armée syrienne avance dans l’est de la province d’Alep

 

Par Agence | 20/02/2016

 

L’armée gouvernementale syrienne et ses alliés, appuyés par les frappes aériennes russes, ont repris samedi dix-huit villages aux jihadistes de l’Etat islamique (EI) dans l’est de la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

 

Les loyalistes contrôlent désormais une portion d’une quarantaine de kilomètres de la route qui conduit d’Alep à Raqqa, le fief de l’EI en Syrie.

 

Les forces gouvernementales ont avancé samedi à l’ouest de la base aérienne de Koueires, dont l’armée a brisé l’encerclement par les jihadistes en novembre dernier, après deux ans de siège.(Afp)

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  • 2 months later...

Les systèmes d’autoprotection des chars à l’épreuve du feu en Syrie

 

Dans Moyen-Orient 26/02/2016 Secret difa3

 

apsDans le cadre de l’analyse des données provenant du terrain de la guerre de Syrie, pour laquelle nous allons consacrer un long dossier dans un proche avenir, nous voulions traiter d’un sujet essentiel, les systèmes d’autoprotéction des véhicules en Syrie.

 

La guerre en Syrie a été un véritable désastre pour l’arme des blindés de l’Armée Arabe Syrienne qui a perdu plusieurs milliers de véhicules à chenilles ou à roues.

 

Très mal utilisé au début de la guerre, le T72, malgré sa protection avec des briques réactives détonantes ERA (Russes ou Italiennes) a souffert d’innombrables pertes, dues essentiellement à cette période, aux missiles anti-tanks non guidés, RPG7 et 29 ou aux anciennes versions d’ATGM filoguidés comme l’AT3 ou l’AT4.

 

L’optimisation de l’utilisation des MBT (chars lourds) par l’AAS, qui avaient, au milieu de la guerre commencé à opérer sous la couverture aérienne ou le feu de saturation de l’artillerie classique ou artisanale (roquette Burkan dévastatrice) ou des Shilkas en milieu urbain, n’a pas pu arrêter les pertes, surtout après l’afflux massif de missiles anti chars guidés en IR ou Laser provenant de pays sponsors des groupes terroristes, des milices rebelles et de Daesh.

 

Tow, Kornet, Metis M, ont inondé le théatre syrien (aussi du coté de l’AAS qui a reçu les copies Iraniennes du TOW) à tel point que l’utilisation d’ATGM s’est étendue à l’attaque contre les bâtiments et les regroupements d’infanterie de part et d’autre des lignes de fronts.

 

Du coté de Daesh et des autres groupes rebelles et malgré les très nombreuses prises de guerres d’engins blindés et de chars, leur utilisation n’a jamais été concluante par manque d’expérience et d’entraînements collectifs. Daesh a très vite fait de convertir sa flotte de BMP par exemple en SVBIED, beaucoup plus efficaces comme arme de siège que comme arme de manœuvre.oryx

 

Les premières tentatives de modification de véhicules blindés en vue de les protéger a commencé au début de la guerre, par l’adjonction de plaques de blindages ou la construction de cages pour faire exploser les charges explosives en dehors de l’habitacle du blindé.

 

Cette modification donnera le T72 Adra et la Shilka Oryx du coté de l’AAS et des modifications similaires du coté de Daesh. Le BMP, trop fragile et incapable de soutenir l’explosion de briques réactives n’a pas subi de modifications profondes mis à part l’ajout de cages.

credits Oryx

 

credits Oryx

 

Malgré les modifications structurelles, les MBT et autres blindés chenillés ont continué à subir des pertes à cause des ATGM modernes. L’arrivée de l’armée russe et l’envoi de T90 sur le théatre syrien a introduit les premiers systèmes de protection active de blindés, le système Shtora 1.

 

En parallèle il semble que l’Armée Arabe Syrienne a réussi, vers mai 2015, à développer un système de brouillage laser et IR, qui serait appelé Birdcage ou cage à oiseaux. Ce système, aujourd’hui généralisé à une bonne partie du parc roulant de l’AAS, semble donner de bons résultats. Constitué d’une sorte de baril monté sur un mat, contenant plusieurs capteurs et alimenté par le véhicule, ce système couvre environs 220° donc l’avant et les cotés du véhicule, sa mission est de brouiller le signal ir qui dirige le missile vers sa cible.

 

Même concept pour le Shtora russe qui combine le brouillage Ir et Laser avec la détection et le tir de contre-mesures ou de fumigènes pour détruire en vol la roquette. Une vidéo publiée aujourd’hui démontre l’efficacité de ce système.

 

L’angle de prise de vue et la distance ne permettent pas de donner une description certaine de l’incident mais permettent d’émettre deux hypothèses. Mais avant de le faire commençons d’abord par ce qui est visible et quasi factuel: le T90 ciblé avait l’écoutille du chef de char ouverte, il était occupé, le canon de 12,7 téléopéré était en cours d’utilisation. Après l’explosion, le char n’a pas subi de dommages structurels et n’a vraisemblablement pas bougé. Son système de brouillage n’était probablement pas allumé, il prend la couleur rouge lorsqu’il l’est.

 

Première hypothese: le missile a fait son chemin jusqu’au char et a été toucher le T90 au milieu de la tourelle, juste au dessus du canon, les briques réactives ont fait leur travail et ont empêché la roquette de pénétrer.

 

Seconde hypothese: le missile a été détruit avant qu’il n’atteingne le char, le système de détection ayant décelé la trajectoire et fait exploser la brique era projettant des débris qui ont fait exploser prématurément la roquette.

 

Dans les deux cas, le système de défense (actif ou passif) a permis la protection du tank et peut-être le sauvetage de l’équipage.

 

En conclusion, la guerre de Syrie a démontré que la doctrine soviétique qui ne lésinait pas sur le gaspillage d’hommes au combat, avait vécu. Après cinq années de guerre asymétrique de haute intensité l’AAS, qui a perdu une bonne partie de ses hommes, commence à penser à leur préservation.

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Syrie: des mines israéliennes et des roquettes RPG à Soueida (Images)

L’équipe du site

 

Les autorités syriennes, appuyées par les habitants, ont saisi une voiture bourrée de mines israéliennes, des roquettes RPG, et des grenades, dans la province occidentale de Soueida.

 

Une source locale, citée par l’agence SANA a précisé que dans le cadre de la lutte contre les organisations terroristes les autorités concernés à Soueida ont tendu mercredi matin une embuscade à une voiture en provenance de la province orientale de Deraa. Les armes saisies étaient destinés au groupe takfiriste wahhabite Daesh, a-t-on indiqué de même source.

 

Et d’ajouter: des mines anti-personnelles de fabrication israéliennes, des roquettes RPG, ainsi que des roquettes B9, des tirs de mortier de 120 mm, 80 mm, et 60 mm et des bombes artisanales ont été saisis.

 

Le terroriste qui conduisait la voiture a été tué, a poursuivi cette même source. L’agence Sana a diffusé une vidéo montrant les armes saisies.

 

Entre-temps, une unité de l’armée a éliminé 8 terroristes du réseau «Front Nosra» et détruit un de leurs véhicules chargés de munitions à l’ouest du village de Arbaïne dans la banlieue nord de Hama, a affirmé une source militaire, citée par Sana.

 

Violation de la trêve à Alep

 

Par ailleurs, des terroristes du «Front Nosra» ont violé une fois de plus l’accord sur la cessation des hostilités en visant les habitants des deux quartiers de Macharqa et Souleymaniya à Alep.

 

Une source du commandement de la police a déclaré à Sana que des tireurs d’élite terroristes, qui s’abritent dans le quartier de Bostan al-Bacha et Bostan al-Qasser, avaient tiré sur les habitants des deux quartiers précités, faisant deux martyrs et un blessé.

 

Notons que les violations des terroristes du «Front Nosra», commises mardi à Alep, avaient fait deux martyrs et six blessés dans le quartier de Jamiyat al-Zahraa.

 

Avec AlManar + Sana

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Plan des opérations anti-État islamique de l’armée arabe syrienne

par Valentin Vasilescu

http://www.voltairenet.org/article190941.html

 

L’armée arabe syrienne, équipée d’armes russes, poursuit sa libération du pays occupé par des groupes jihadistes financés par les puissances de l’Otan et du Golfe. Valentin Vasilescu analyse la méthode des Syriens et pronostique la suite des opérations.

Réseau Voltaire | Bucarest (Roumanie) | 27 mars 2016

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Palmyre, la cité mythique de la reine Septimia Bathzabbai Zénobie, est le symbole d’une civilisation raffinée dans laquelle toutes les religions étaient libres et égales, résistant au despotime de l’Empire romain. Partiellement détruite par l’État islamique, elle a été libérée le jour de Pâques 2016 par l’armée arabe syrienne et devrait être reconstruite par les Monuments historiques syriens.

 

Les près de 9 000 missions de bombardement de l’aviation russe ont neutralisé la majorité des réseaux de tunnels et de galeries grâce auxquels l’Armée syrienne libre (ASL), le Front Islamique et Jabhat Al-Nosra (c’est-à-dire Al-Qaïda) ont réussi à surprendre l’armée arabe syrienne. Au stade actuel, les groupes terroristes sont tellement affaiblis qu’ils ne peuvent plus déclencher d’offensive pour changer les rapports de force en Syrie [1]. Des conflits sont apparus entre la Brigade des Martyrs de Yarmouk, soutenue par Israël et la France [2], et ses alliés de l’ASL et du Front islamique, soutenus par les États-Unis, la France pour le premier et l’Arabie Saoudite et le Royaume-Uni pour le second. Ils se massacrent les uns les autres pour le contrôle d’une zone située au sud-ouest de la ville de Deraa. Dès que la trêve est entrée en vigueur le 27 février 2016, plusieurs groupes de djihadistes autres que le Front islamique et Jabhat Al-Nosra avaient commencé à déposer les armes ou avaient accepté de combattre au sein des unités de l’armée arabe syrienne. Cela a permis à cette dernière de déployer plusieurs unités renforcées en plus grand nombre que l’État islamique. La situation serait encore bien meilleure si l’armée arabe syrienne pouvait se retirer des 15 fronts dans le nord-ouest et le sud-est, où se trouve la majorité des troupes, afin de les utiliser contre l’État islamique.

 

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En libérant l’autoroute Alep-Ithriyah-Hama-Homs, dans les premiers jours de mars 2016, l’armée arabe syrienne a réussi à empêcher la coopération entre les groupes terroristes, isolant le territoire compact des islamistes du Front Al-Nosra (Le front de soutien), de l’ASL et du Front islamique (Jabhat al-Islāmiyyah) dans le sud de la province d’Alep et la totalité de celle d’Idlib, du territoire occupé par l’État islamique dans le centre et l’est de la Syrie. Les miliciens kurdes ont à leur tour créé une zone tampon à la frontière avec la Turquie, où l’État islamique ne contrôle plus qu’une bande de 90 km.

 

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La ville de Palmyre est considérée par le lieutenant général Sergey Rudskoy, chef des opérations de l’état-major de l’armée russe, comme un centre stratégique du groupe État islamique, en raison de l’importance des intersections de voies de communication dans le désert. Le général estime que le déclin total de l’État islamique commencera avec la libération de Palmyre. À la suite des batailles livrées dans le désert par l’armée arabe syrienne pour le contrôle des voies de communication, et des bombardements aériens, l’État islamique n’a plus les moyens de transport suffisants pour assurer sa mobilité, et est forcé d’adopter un dispositif défensif dans quelques grandes villes dans le territoire contrôlé. Cela donne à l’armée arabe syrienne une totale liberté d’action pour porter des offensives simultanément dans plusieurs directions et utiliser les moyens aériens pour encercler tous les foyers de résistance de l’État islamique.

 

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L’armée arabe syrienne a lancé une étape intermédiaire de la bataille pour Palmyre, le 7 mars 2016, avançant depuis Homs avec la 67ème Brigade de char et le 64ème Régiment d’artillerie de la 18ème Division de chars, renforcés par un bataillon de fusiliers marins. Il s’en est suivi la libération des champs pétrolifères de Shaer, Mahr, Jihar et Jazl, à l’ouest, au nord et au sud de Palmyre. L’armée arabe syrienne réussissait ainsi à envelopper le flanc d’un avant-poste de l’État islamique, situé à 20-25 km à l’ouest de Palmyre, composé de 1 500 combattants (Zone 1). Un groupe tactique constitué autour de la 67ème Brigade blindée, comprenant 3 000 soldats, s’était donc infiltré entre Palmyre et cet avant-poste, coupant les voies de retraite vers le nord (Rakka) et l’est (Palmyre-Deir ez-Zor) des 1 500 djihadistes dans une manœuvre d’encerclement. La 18ème Division, qui avait été tenue en réserve stratégique par l’armée arabe syrienne, est entièrement équipée d’armes modernes, et a bénéficié d’un programme de formation organisé par les conseillers militaires russes [3]. La 67ème Brigade blindée qui a attaqué à l’ouest de Palmyre était dotée d’environ 90 chars, 40 véhicules de combat d’infanterie (BMP-1) et de systèmes modernes de missiles antichars.

 

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Puis, le 18 mars 2016, le bataillon Tigre des Forces spéciales de l’armée arabe syrienne arrive dans la zone, rejoignant le commando des Faucons du désert, une milice composée d’officiers et sous-officiers syriens mis en réserve, formée et préparée par les Iraniens et les Spetsnaz, équipée et armée pour combattre en milieu désertique. Le groupe tactique des Tigres et des Faucons du désert se compose de 2 000 hommes, dotés de fourgons blindés facilement manœuvrables armés de mitrailleuses lourdes KPV calibre 14,5mm, avec un canon double GS-23 calibre 23 mm, et des missiles antichars russes guidés par faisceau laser. Ce groupe attaque à partir du sud de Palmyre.

 

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À l’Est de Palmyre, l’offensive est menée depuis le 24 mars 2016 par un dispositif commandé par des instructeurs militaires d’Al-Qods (Jérusalem) c’est-à-dire des Forces spéciales iraniennes, composé de 1 800 combattants des Forces de défense nationale de la Syrie, du Hezbollah libanais et des groupes paramilitaires irakiens Harakat Hezbollah al-Nujaba (Le mouvement des nobles du parti de Dieu), Liwa Imam Ali (La Brigade de l’imam Ali), Kata’eb Hezbollah (Le Bataillon du parti de Dieu). Ces trois principaux groupes tactiques ont neutralisé tous les points d’appui de l’État islamique situés sur les hauteurs autour de Palmyre et qui constituaient le deuxième cercle de défense des islamistes. Ils coupent ainsi toute possibilité de retraite des djihadistes s’enfuyant de la ville. Maintenant, l’armée arabe syrienne a réussi à percer la défense, le troisième cercle, à la périphérie de Palmyre et à pénétrer à l’intérieur de la ville pour une libération rue par rue (Zone 2).

 

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Les points d’appui de l’État islamique creusés dans les rochers situés sur les hauteurs qui contrôlent l’accès de la ville de Palmyre ont été frappées par des avions Su-22, L-39 Albatros et MiG-23 des bases aériennes syriennes de Shayrat (20 km au sud-est de Homs) et de Tiyas (40 km à l’ouest de Palmyre), auxquels se sont joints d’autres avions et hélicoptères d’attaque Mi-24V russes. Entre le 20 et 23 mars 2016, la force aérienne russe a exécuté 41 missions, frappant 146 cibles de l’État islamique à Palmyre, mettant hors de combat 6 centres de commandement, 5 chars, 6 pièces d’artillerie, 2 dépôts de munitions, 15 pick-up armés, et tuant 320 jihadistes. Aucun des 180 avions de la Coalition anti-Etat islamique dirigée par les États-Unis ne participe à l’opération de Palmyre.

Quelles seront les conséquences de la libération de Palmyre ?

 

1. Dans le sud de la Syrie jusqu’à Palmyre, il n’y a qu’une seule route au milieu du désert, avec une longueur de 150 km, qui est actuellement sous le contrôle de l’État islamique (Zone 3). Avec la libération de Palmyre, un groupe de l’État islamique constitué de 3 000 combattants, déployé dans une zone située entre le sud de Palmyre et la frontière jordanienne, à l’est et au nord-est de la ville de Soueïda, resterait isolé de la capitale de l’État islamique, Rakka.

 

2 . La ville de Deir ez-Zor est défendue par la 104ème Brigade de parachutistes, la 137ème Brigade d’artillerie de l’armée arabe syrienne, et les combattants des forces de Défense nationale, avec un effectif de 4 000 soldats. Le groupe tactique de Deir ez-Zor agit indépendamment de l’armée arabe syrienne, à 90 km de Palmyre.

 

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Le soutien aérien de ce groupe tactique est assuré par la base aérienne d’Al-Nassiriya, dotée de bombardiers Su-24M3. La libération de Palmyre permettrait à l’armée arabe syrienne de contrôler l’autoroute M20, entre Palmyre et Deir ez-Zor, longue de 90 km, le seul moyen de communication situé en plein désert, forçant les combattants de l’État islamique à se replier vers le nord (Zone 4). Ces derniers jours, le groupe tactique de l’armée arabe syrienne à Deir ez-Zor a été vigoureusement attaqué par le sud par des combattants de l’État islamique. Pour repousser cette offensive, l’armée arabe syrienne a envoyé des renforts d’environ 1 000 soldats et des munitions par voie aérienne.

 

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Après ces attaques de l’État islamique, la 104ème Brigade de parachutistes a réussi à briser le blocus qui avait été mis en place par les combattants islamistes, et a progressé vers le sud-est sur l’autoroute M4 (reliant Alep à Al-Bukama, à la frontière avec l’Irak), sur le tronçon Deir ez-Zor-Al Mayadeen. Le contrôle total de ce tronçon de l’autoroute empêcherait le transfert de combattants de l’État islamique en Irak vers la Syrie. Les troupes syriennes de Palmyre pourront faire la jonction avec celles de Deir ez-Zor, en direction du nord-est vers Hassaké, renforçant les miliciens kurdes pour sécuriser entièrement la frontière avec l’Irak (Zone 5).

 

3. L’occupation de Palmyre et la jonction avec le groupe tactique de Deir ez-Zor permettrait d’attaquer la ville de Rakka, la capitale de l’État islamique, par l’armée arabe syrienne dans trois directions : à l’ouest, au sud et à l’est (Zone 6), et neutraliser complètement tous les groupes terroristes en Syrie, dans un délai de cinq à six mois.

Valentin Vasilescu

 

Traduction

Avic

Réseau International

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L’armée syrienne brise le siège d’une centrale électrique à Hama

 

Par Agence | 22/05/2016 | 8:31

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Les soldats de l’armée syrienne et des milices populaires ont éliminé plus d’une centaine de terroristes qui avaient essayé samedi de s’emparer d’une centrale électrique dans la province syrienne de Hama (ouest de la Syrie).

 

Au cours de l’opération, les forces syriennes ont rétabli le contrôle sur la centrale située dans le village de Zara, au sud de la ville de Hama, a déclaré le porte-parole des Forces armées syriennes. Cette centrale fournit de l’électricité à cinq provinces dans le nord et le nord-ouest du pays, y compris les villes côtières de Tartous et Lattaquié.

 

« Dans le centre de Hurbinafsah, où l’attaque principale s’est produite, on a éliminé plus d’une centaine de combattants des groupes terroristes Ahrar al-Sham et Front al-Nosra et détruit dix véhicules militaires équipés de mitrailleuses lourdes », déclare le communiqué indiquant que la plupart des terroristes étaient des mercenaires.

 

Des unités de l’armée, soutenues par l’aviation et de l’artillerie, a repoussé l’attaque des terroristes sur la ligne de front au nord de Hama, éliminant 25 terroristes et en blessant des dizaines. « Les restes des bandes se sont retirées du champ de bataille en abandonnant des équipements détruits », a noté le porte-parole.

 

Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a auparavant annoncé que les combattants du Front al-Nosra avaient de nouveau pilonné plusieurs localités et quartiers dans les provinces d’Alep (nord) et de Damas (sud-ouest) avec des lance-roquettes multiples.Plusieurs localités de la province de Lattaquié ont également été pilonnées au moyen de chars, de lance-roquettes multiples, de mortiers et de pièces d’artilleries.

 

Le cessez-le-feu est en vigueur en Syrie depuis le 27 février dernier. Il n’est pas applicable à l’Etat islamique, au Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) et à d’autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l’Onu.

 

Le 11 mai, la Grande-Bretagne, la France et l’Ukraine ont rejeté l’initiative de la Russie au sein du Conseil de sécurité de l’Onu visant à inscrire le groupe terroriste Ahrar al-Sham sur la liste noire des organisations terroristes.(Sputnik)

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Syrie: premiers raids de l’aviation russe sur Alep depuis la trêve

 

Par Agence | 22/05/2016

 

L’aviation russe a mené pour la première fois dimanche des raids contre la ville syrienne d’Alep depuis l’entrée en vigueur d’une trêve partielle le 27 février par Moscou et Washington, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

 

« Des avions russes et syriens ont mené dimanche 40 raids sur la route de Castello. C’est la première fois que les avions russes sont entrés en action à Alep depuis le trêve », a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.

 

La « route de Castello », au nord d’Alep, est vitale pour les rebelles car l’approvisionnement de la partie de la ville qu’ils contrôlent passe par cet axe routier.

 

Les forces du régime ont tenté à plusieurs reprises, mais sans succès, d’en prendre le contrôle. Si elles réussissaient, les quartiers rebelles seraient totalement assiégés.

 

Le cessez-le-feu instauré le 27 février a volé en éclat le 22 avril à Alep, où quelque 300 personnes ont ensuite été tuées dans les combats.

 

La Russie a proposé vendredi aux Etats-Unis et à la coalition internationale menée par Washington d’effectuer des frappes aériennes ensemble à partir du 25 mai contre des « groupes terroristes » actifs en Syrie, selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

 

Ce dernier a ajouté que son pays se réservait par ailleurs « le droit de mener unilatéralement des frappes à partir du 25 mai contre les détachements des groupes terroristes et les groupes armés illégaux qui ne respectent pas le cessez-le-feu ».

 

Selon un porte-parole américain, la Russie a retiré très peu de ses forces de Syrie depuis le retrait partiel annoncé en mars par le président Vladimir Poutine, établissant notamment une nouvelle base avancée près de Palmyre.(Afp)

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