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Teleghma, capitale du recyclage.


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L’activité industrielle est au stade embryonnaire en Algérie

Le recyclage offre de grandes opportunités à exploiter

02-10-2011

 

http://youtu.be/Rv1cAn9x_m0

Par Badiâa Amarni La Tribune

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(Seul le recyclage nous permettra d'éviter ces images d'orreur).

 

Il est difficile de parler de l’industrie du recyclage en Algérie, au vu des tonnes de déchets, sachets en plastique, bouteilles en verre, papier, et métaux qui traînent partout. Malgré de nombreuses démarches et projets tendant à développer cette activité économique, il n’en demeure pas moins que les capacités de recyclage sont bien en deçà des besoins exprimés, et le marché reste encore dans le besoin de nouveaux investissements et surtout d’organisation pour absorber tant de produits et les transformer pour d’autres usages. Il n’ya qu’à promener aujourd’hui son regard dans les rues et ruelles et même dans la nature et à travers toutes les régions du pays, pour constater de visu des tas de produits pouvant être recyclés et qui ne le sont malheureusement pas encore à cause de la faiblesse de l’organisation de cette activité dont le chemin à parcourir reste encore long. L’un des exemples les plus édifiants reste celui du recyclage des déchets ménagers. Le taux de croissance de ces derniers a connu une augmentation de 3% en Algérie en 2010, selon un rapport établi par le réseau régional d’échange d’informations et d’expertise dans le secteur des déchets dans les pays du Maghreb et du Mashrek. La génération des déchets solides est de l’ordre d’environ 8,5 millions de tonnes en 2009 pour une population de 35 millions d’habitants. Le taux de rejet par jour et par habitant dans les zones urbaines et rurales a atteint respectivement 0,7 kg/j/h et 0,5 kg/j/h. A l’horizon 2020, il est prévu la production, annuellement, de plus de 12 millions de tonnes de déchets ménagers ; un chiffre qui sera revu à la hausse en 2030 puisqu’il atteindra les 17 millions de tonnes. L’activité du recyclage, elle, ne représente que 4 à 5% des quantités de déchets générées. Pourtant, un Programme national de gestion des déchets municipaux (PROGDEM2) a été lancé en 2002, mais les activités de tri et de recyclage restent quand même très minimes par rapport aux quantités considérables de déchets générées annuellement ainsi qu’aux objectifs tracés. Des expériences de tri sélectif ont été lancées mais vite reléguées aux oubliettes. Beaucoup d’efforts restent donc à faire dans ce domaine très vaste et qui pourrait participer à la création d’emplois. Cette même situation est aussi retrouvée dans le domaine du recyclage du papier. Le Groupe industriel du papier et de la Cellulose GIPEC, dans son vaste programme de récupération des déchets de papier, récupère environ 40.000 tonnes /an, ce qui est insuffisant par rapport à la consommation interne car cela ne représente que 10% de la demande totale dans ce domaine.

 

Organiser la filière et créer de l’emploi

Un programme d’encouragement de création de micro-investissements a été lancé par cette entreprise, avec pour objectif d’atteindre une récupération de 80.000 tonnes de papier avec un taux d’intégration de plus de 40%. Le verre, les pneus et les batteries usagées ainsi que les métaux connaissent aussi ce même sort et sont dans l’attente d’une véritable stratégie de développement de l’industrie de recyclage pour être ramassés. Une démarche qui participerait à la création de postes d’emplois à même de résorber le chômage et de permettre à de nombreux jeunes de travailler. D’ailleurs, il n’y a qu’à méditer sur l’expérience de la ville de Teleghma dans la wilaya de Mila ou l’activité de récupération et de recyclage du verre et du plastique, de même que des métaux ferreux et non ferreux occupe une place importante : presque toutes les familles de cette région s’adonnent à cette activité qui offre des emplois, notamment des récupérateurs qui travaillent dans les décharges publiques. A Teleghma, il existe pas moins de 120 grands dépôts de produits récupérés, dont les gérants sont inscrits le plus régulièrement du monde au registre du commerce. Dans cette région du pays, l’on dénombre environ 800 « petits professionnels” qui transforment les déchets de la récupération et pas moins de 500 camions qui sillonnent les villes à travers l’Est du pays et même plus loin encore. Actuellement, le kg de plastique est vendu à 35 dinars, tandis que le quintal de métal est écoulé à 1.900 dinars dans des unités sidérurgiques ou des fonderies, à l’exemple de celle d’El Eulma. Beaucoup d’autres expériences comme celles-ci sont enregistrées à travers le pays, mais cette activité doit être mieux organisée pour un meilleur développement de la filière recyclage.

 

B. A

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APS : Algérie Presse Service

 

 

 

Teleghma (Mila), capitale de la récupération et recyclage des métaux et du plastique

 

CONSTANTINE - L’industrie de la récupération et du recyclage des métaux ferreux et non ferreux, à laquelle s’ajoute celle du verre et du plastique, est une activité qui occupe une proportion importante de la population de la ville de Teleghma, au sud du chef-lieu de wilaya de Mila.

 

Le visiteur de cet important centre urbain des plaines de l’ouest du Constantinois remarque, d’un bout à l’autre de la ville, entassés à l’air libre, des dizaines de dépôts et de centres de collecte des déchets ferreux et non ferreux, plastique et bouteilles en verre, destinés à l’industrie du recyclage.

 

Dans certaines cités de la périphérie de Teleghma, ce sont presque toutes les familles qui s’adonnent à cette activité qui offre une multitude d’emplois, dans la ville même et au-delà, au vu de la multitude de transporteurs qui sillonnent la plupart des régions du pays, employant dans nombre de localités des jeunes récupérateurs qui activent dans les décharges publiques.

 

A Teleghma, l’on compte environ 120 grands dépôts dont les gérants sont inscrits le plus régulièrement du monde, au registre du commerce. Le jeune Hamza travaille dans la récupération depuis l’âge de 13 ans, soit depuis plus de 7 ans. Il explique que ce métier "eu ses heures de prospérité" et qu’actuellement, "la profession traverse une période de dépression" qu’il espère "passagère bien qu’elle s’installe dans la durée et décourage des milliers de travailleurs qui songent, aujourd’hui, à trouver une autre activité".

 

A l’entrée sud de Teleghma, Salaheddine Berrahal est déjà propriétaire du dépôt, après 12 années d’activité. Il emploie trois aides qui touchent plus du SMIG et souligne que lorsque la profession était plus dynamique, le travail se faisait par équipes.

 

Pour Salim, âgé de 37 ans, saisonnier depuis six ans, "il est dommage que le marché de la récupération soit en veilleuse, car c’est l’activité industrielle principale dans la ville de Teleghma".

 

Il dit avoir longtemps espéré voir installées, ici, de petites unités de transformation à partir des ateliers qui existent déjà pour "préparer la matière première à l’aide de broyeurs pour les granulés de plastiques et des brûleurs pour façonner les lingots d’aluminium".

 

Le même artisan indique que l’on achète actuellement le kg de plastique à 35 dinars, tandis que le quintal de métal est écoulé à 1.900 dinars dans des unités sidérurgiques ou des fonderies comme celle d’El Eulma.

 

Cette profession avait besoin, selon lui, d’être "organisée" pour combattre de façon radicale les bandes organisées qui s’en prennent aux infrastructures publiques, aux clôtures métalliques et aux bouches d’égouts pour récupérer la matière".

 

Les artisans, interrogés par l’APS, estiment à 800 le nombre de "petits professionnels" qui transforment les déchets de la récupération, à Teleghma, et à pas moins de 500 les camions qui sillonnent les villes à travers l’Est du pays et même plus loin encore.

 

L’on soutient, à Teleghma, que l’activité de la récupération dans cette région remonte à la deuxième guerre mondiale, lors du débarquement des anglo-américains qui ont déversé un volume considérable de matériels que des chômeurs exploitaient alors et récupéraient pour le compte des fonderies. La "vocation" de cette ville était née.

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