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La fin du monde n’aura pas lieu le 21 décembre, ni à Bugarach, ni ailleurs


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Certaines interprétations du calendrier Maya prédisent la fin du monde le 21 décembre. Mais d’après des rumeurs qui circulent sur internet, il existe un endroit en France, où l’on peut être sauvé des catastrophes : c’est à Bugarach, près de Perpignan, dans le sud de la France, un village de 200 habitants dominé par le pic de Bugarach.

Le Bugarach, cet imposant mont rocheux de 1230 mètres d’altitude, abriterait, selon certains, un garage à soucoupes volantes, prêtes à sauver ceux qui y croient. Et c’est là que le bât blesse. Car personne semble y croire, et surtout pas les habitants de Bugarach, qui se lassent de l’agitation créée par cette rumeur et du défilé incessant des curieux et des journalistes.

 

« La fin du monde ? Je n’y crois pas, il ne se passera rien », dit Gilles, un éleveur de vaches et exploitant forestier, qui vit juste au pied du pic de Bugarach. « Je monte souvent en haut du caillou, mais je n’ai jamais reçu de vibrations. Ça fait 30 ans que j’y habite. Des soucoupes volantes et des petits hommes verts, je n’en ai jamais vus. Mais de ma maison, je vois des gens qui montent là-haut ! Et ce ne sont pas des randonneurs ! Ils portent des aubes blanches avec des capuchons et tiennent des bougies ! »

 

A la recherche de l’illuminé

Pourtant, les illuminés cherchant à s’abriter de la fin du monde ne courent pas les rues à Bugarach. Il y a tout juste quelques néo-ruraux ouverts sur des sujets ésotériques et scientifiques. Comme Patrice Etienne, qui tient l’épicerie-café Relais de Bugarach, l’un des rares lieux ouverts dans le village et qui propose des spécialités bio et quelques ouvrages ésotériques : « Je suis intéressé par les sujets de physique. Actuellement on parle beaucoup de physique quantique, des théories des cordes, de mondes parallèles, de dimensions parallèles. Alors, à partir du moment où l’on voit des choses, il faut avoir l’humilité d’imaginer que ce sont des choses qui viennent peut-être d’une autre dimension, pour des raisons qui nous échappent encore. Mais il faut arrêter de voir des martiens partout et de ridiculiser les gens qui voient des choses, puisque plus personne n’ose rien dire. »

 

Des gens qui « voient des choses », passent en nombre au Relais de Bugarach. Patrice Etienne a toute une collection de photos que des randonneurs lui ont fait parvenir. On y voit des formes blanches qui sortent de la montagne, ou encore des éclats de lumière. « Ce sont des images de paysages prises tout à fait par hasard », affirme Patrice Etienne. « Et quand on ouvre l’image sur son ordinateur et qu’on voit qu’il y a un objet qui ressemble à un tube ou une boule, des choses qu’on voit régulièrement ici sur des images, on n’a pas de doutes. Ce n’est pas une question de croire ou de ne pas croire. Non, on constate simplement… On ne sait pas ce que c’est, on constate. »

 

Bugarach, lieu prisé par les ufologues

Le pic de Bugarach a une longue tradition ufologique. Dès les années 1980, des écrivains passionnés d’ovnis se sont installés dans la région et ont produit toute une littérature portée sur les extraterrestres. Littérature dont Philippe Marlin, éditeur, écrivain et libraire, raffole, en « amateur amusé ».

 

 

Selon le libraire, le lien entre les extraterrestres et la date du 21 décembre est assez récent : « On est en présence de deux droites parallèles. A priori, deux droites parallèles ne doivent pas se rencontrer. Une des droites, c’est l’apocalypse, la fin du monde, le calendrier maya, etc. Et puis, il y a une autre droite qui est la mythologie du Bugarach. Les deux droites se sont rencontrées en novembre 2010 suite à une discussion entre le maire du Bugarach et un journaliste de l’Indépendant. Le journaliste a parlé d’une émission sur la fin du monde qu’il avait vue à la télé. Et le maire a dit : "oh, tu sais, nous ici, avec le Bugarach, on ne craint rien". Le lendemain, le journaliste en a fait un quart de page, et puis, la rumeur est partie ». C’est donc à partir d’une boutade qu’est née cette énorme bulle sur internet.

 

Rennes-le-Château, Rennes-les-Bains et Bugarach: un triangle mystique

Les librairies de Philippe Marlin se trouvent à quelques kilomètres de Bugarach, dans les villages mythiques de Rennes-les-Bains, haut lieu hippie, et Rennes-le-Château, célèbre à cause de l'abbé Saunière devenu soudain riche à la fin du 19e siècle. Aurait-il découvert le trésor des Cathares, voire le tombeau de Jésus? Jésus qui se serait enfui, avec Marie-Madeleine, de Jérusalem il y a deux millénaires, et qui serait venu vivre ici, en famille ? Des rumeurs courent que le Vatican aurait payé l'abbé pour son silence…

 

 

A première vue, aucun lien entre les ovnis à Bugarach, les trésors et Marie-Madeleine. Mais dans la tête de certains, tout cela se mélange. Denis Travis, seul illuminé qui se trouve dans les parages, est à l’exacte intersection des deux droites décrites par le libraire : les soucoupes volantes, il connaît et croit en leur capacité de l’emporter dans une autre dimension le 21 décembre. Et c’est bien suite à l’appel de Marie-Madeleine qu’il a quitté les Etats-Unis pour venir vivre à Rennes-le-Château : « Marie-Madeleine m’est apparue, elle m’a versé de l’huile parfumé sur les pieds et m’a embrassé sur la bouche. C’est pourquoi je dois rester ici. Et beaucoup de gens viennent ici, dans cette vallée, dans l’attente de ce grand événement, de ce grand éveil. On va voir cette vallée pleine de gens : 140 000 personnes vont venir ! Tous ne vont pas partir dans une autre dimension : ils sont encore enracinés ici, dans le monde matériel. D’autres vont devenir des êtres de lumière, comme des étoiles filantes dans le ciel. Moi-même j’ai été souvent dans une autre dimension : c’est juste un glissement dans l’espace-temps. Tout ce que tu dois faire, c’est y croire ! C’est tout ! »

 

A Bugarach c’est le calme plat

Alors que la date présumée de la fin du monde approche à toute allure, les 140 000 illuminés annoncés par Denis Travis se font attendre. Même si le maire de Bugarach Jean-Pierre Delord a tout prévu : « Je craignais que des sectes apocalyptiques viennent faire des suicides collectifs. Il y a plein de petits gourous qui traînent autour de ça, qui se font une petite cour et qui font du mercantilisme avec ça. »

 

Mais, pour l’heure, le maire n’a rencontré personne qui compte sur les soucoupes volantes pour l’embarquer le 21 décembre : « Ce n’est pas à moi qu’ils vont venir raconter ce genre d’histoires, parce que je trouve ça d’une utopie insupportable. »

 

A défaut d’illuminés, Bugarach est surpeuplé de journalistes et de gendarmes : la préfecture compte 250 accréditations de journalistes venant du monde entier. Et la même préfecture a déployé une centaine de gendarmes pour surveiller le village, ainsi que les accès au pic et aux grottes, interdits au public les jours autour de la date fatidique.

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C'est Du Khortiiiii

 

Coucou Esme comment vas tu ?

 

coucou simrane,je vais bien merci et toi?

 

l'insolite dans l'histoire est que cette région est surpeuplée de journalistes;la question qui se pose,ils sont là pour le scoop ou parcequ'ils ont peur?:rolleyes:

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Comment se réveille Bugarach le jour d’après?

 

Hier soir, près d'un millier de personnes, dont 300 journalistes se trouvaient à Bugarach, village censé être protégé de l'apocalypse, au grand dam des habitants habitués au calme et à l'anonymat. Heureusement, les barrages de gendarmerie ainsi que le mauvais temps ont joué en leur faveur, décourageant un certain nombre de fêtards de se rendre dans la petite commune pour attendre la fin du monde.

 

Les plus téméraires, une cinquantaine de survivants, ont tenu jusque deux heures du matin avant de se rendre à l'évidence : la fin du monde n'aura pas lieu ! Même si l'ambiance est dans l'ensemble restée bon enfant, deux personnes ont tout de même été interpellées avec des machettes et des masques à gaz dans leur voiture alors qu'elles essayaient de passer les barrages filtrants mis en place autour du village de Bugarach.

 

Les derniers fêtards ne devraient plus tarder à quitter le village, redonnant ainsi au maire et aux habitants de la petite commune de l'Aude la sérénité qui leur fait défaut depuis déjà plusieurs semaines.

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