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Algérie: Général Emballage.


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Une société en pleine expansion Liberté.

Par : OUYOUGOUTE M.

 

Comment la société par actions, Général Emballage, s’est développée pour devenir en quelques années seulement l’un des fleurons de l’économie algérienne. L’aventure n’a, pourtant, pas été un long fleuve tranquille, bien au contraire.

 

Si son siège social est à Taharacht dans la commune d’Akbou, - à quelque 70 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa -, deux unités de fabrication ont été installées ces dernières années respectivement à Sétif et à Oran.

Résultat ? Général Emballage est leader sur le marché de l’industrie du carton ondulé, avec des parts de marché estimées à 35%. Il compte comme clients la quasi-totalité des grandes marques nationales et des géants mondiaux : Cévital, Soummam, Danone, Ifri, Candia, COGB-La Belle, Samsung, Bimo, etc.

Les besoins nationaux en cartons ondulés sont de 160 000 tonnes. Général Emballage a produit quant à lui quelque 56 000 durant l’exercice 2011 ; les prévisions pour 2012 sont de 70 000 tonnes.

L’évolution, a indiqué le P-DG, M. Ramdane Batouche, est de 20% par an. Le chiffre d’affaires réalisé durant l’exercice précédent fut de 4,28 milliards de dinars, en croissance de près de 22% par rapport à 2010. Les trois sites industriels d’Akbou, Oran et Sétif, cumulent, a indiqué M. Batouche, “des capacités équivalant à une production annuelle de 130 000 tonnes, soit près de 80% de l’ensemble de la consommation de carton ondulé en Algérie en 2011.” Toutefois, avant la mise en œuvre de cette stratégie de différenciation, qui lui a valu d’être aujourd’hui numéro un dans l’industrie du carton ondulé, l’aventure de Général Emballage n’a pas été, loin s’en faut, un long fleuve tranquille. Le démarrage n’a été effectif qu’en 2006, lorsque Tonic Emballage avait été confronté à la dure réalité du terrain, pour qu’enfin Général Emballage connaisse la résurrection. Le géant aux pieds d’argile, plombé par des dettes faramineuses, va sombrer comme un château de cartes. Les dirigeants de Général Emballage réaliseront dans la foulée, et pour la première fois, un bilan positif. Une bonne partie des bénéfices sera d’ailleurs investie dans la construction de deux nouvelles unités et la modernisation des équipements. Mais aussi pour l’acquisition d’un terrain en vue de l’extension de l’unité principale (Voir encadré). À l’international, la société réalise, depuis 2008, des exportations vers la Tunisie où ses “parts de marché ne cessent de croître.” En plus du pays voisin, il y a de réelles possibilités avec le Maroc, les pays de l’Afrique subsaharienne et même la France, pour peu que des conditions soient réunies, a précisé le patron de Général Emballage.

Il affirme que son entreprise n’a rien à envier aux grandes sociétés européennes, spécialisées dans le carton ondulé. “On peut répondre à toutes les exigences du client en quantité comme en qualité et à des prix compétitifs.” Mais ce qui bloque, a-t-il expliqué, “c’est un support logistique que nous ne pouvons surmonter à cause des difficultés, voire l’impossibilité de nous installer à l’étranger en l’état actuel de l’application de la réglementation des changes.” Explication : le centre de distribution de la pièce de rechange de Peugeot PSA à Poitiers a sollicité les services de Général Emballage. Peugeot, qui est présent en Algérie, souhaite mettre un conditionnement algérien à ses produits. Mais le groupe français travaille à flux tendu, une méthode logistique qui consiste à réduire le plus possible les stocks et les coûts correspondants afin d’adapter la quantité de biens produits et la commande. La solution préconisée serait de louer une petite structure sur place pour y stocker les plaques d’emballage, qui seraient livrées à plat et montées sur place ; engager un personnel dont le gérant. Il faut donc au préalable autoriser et faciliter le transfert de capitaux vers les opérations d’investissement, a plaidé M. Batouche. D’autres marchés existent, a confié notre interlocuteur. Général Emballage est sollicité par d’autres groupes européens. Mais il faut le coup de pouce des autorités politiques afin de permettre et de faciliter les transferts de capitaux pour des investissements privés algériens à l’étranger. Les entreprises algériennes ratent, a-t-il regretté, de vrais relais de croissance. Qu’est-ce qui empêche le ministère des Finances d’exiger des chefs d’entreprise de présenter des reportings, documents où figurent les opérations consistant, pour une entreprise, à faire rapport de son activité. Un document analysant et évaluant le fonctionnement et l’activité d’une entreprise dans un ou plusieurs domaines, pour une période donnée. “Nous avons toujours travaillé en Algérie en toute transparence et nous subissons régulièrement des contrôles fiscaux, qui en témoignent. Nous ne souhaitons que continuer dans cette ligne de conduite et nous poursuivons nos efforts en quête d’une gouvernance d’entreprise sans cesse meilleure”, a indiqué M. Batouche. Autre argument de taille qui ne manquera pas de faire tilt : “Tous les produits que nous réaliserons à l’étranger reviendront et profiteront à l’Algérie où la maison-mère est établie.” Le hic, a-t-il déploré, c’est qu’aujourd’hui, les étrangers viennent travailler chez nous. Pourquoi ne pas créer les conditions, qui permettraient aux patrons algériens de faire le circuit en sens inverse. Comment ? En procédant “à l’assainissement de notre environnement économique” et en rendant moins rigide la législation des changes algérienne.

 

 

M. O.

 

 

Général Emballage monte au front industrie

10/09/2009 à 14h:55 Par Taïeb Belmadi

Ramdane Batouche, 43 ans, fournit 70% des plus gros industriels du pays amdane Batouche, 43 ans, fournit 70% des plus gros industriels du pays © DR

 

Après avoir vivoté pendant des années dans l’ombre du mastodonte Tonic Emballage, liquidé en juillet dernier, l’outsider s’empresse d’occuper le vide laissé par le leader déchu, sur le marché national comme à l’export.

 

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Ramdane Batouche n’est pas près de démentir cet adage. C’est peu dire que la faillite de Tonic Emballage, premier grand complexe papetier d’Afrique mis en liquidation en juillet 2009, après un cumul de dettes avoisinant les 60 milliards de dinars (592 millions d’euros), a ouvert un grand boulevard à son rival Général Emballage, que dirige Ramdane Batouche.

 

« Au milieu des années 2000, Tonic dominait outrageusement tous ses concurrents, explique ce jeune entrepreneur de 43 ans. Non seulement il possédait des usines ultramodernes, mais il n’hésitait pas à écraser les prix pour tuer la concurrence dans l’œuf. » Résultat : Tonic, créé en 1985, est devenu le numéro 1 du carton d’emballage en Algérie. Mais à l’instar de l’empire Khalifa, qui a prospéré dans les secteurs de la banque et du transport aérien avant d’exploser en plein vol, Tonic s’est écroulé comme un château de cartes. La roue ayant tourné, Ramdane Batouche ne s’est pas fait prier pour prendre la place du géant déchu.

 

Installé dans la zone industrielle de la ville d’Akbou (à 40 kilomètres à l’ouest de Béjaïa), Général Emballage approvisionne aujourd’hui 70 % des plus gros industriels algériens (Cevital, Nestlé, Danone Djurdjura, Henkel, Coca-Cola, Laiterie Soummam, biscuiterie Bimo…). L’entreprise, qui exporte également ses produits vers la France et la Tunisie, possède trois unités de production d’une capacité de 80 000 tonnes par an, emploie 544 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 2,3 milliards de dinars (24 millions d’euros) en 2008. « Nos activités connaissent une forte marge de progression, affirme le PDG, tant et si bien que, pour 2009, nous comptons réaliser un chiffre d’affaires de 2,9 milliards de DA [28 millions d’euros]. »

 

Des débuts laborieux

 

Et pourtant, la réussite aura été longue à se dessiner. Pour Ramdane Batouche, l’aventure industrielle commence en 1984. Recalé au bac, il décide de rejoindre la petite fabrique de yaourt (Laiterie Djurdjura) lancée par son père Mohand avec un capital de 50 000 DA (500 euros). À cette époque, l’idée de fabriquer des pots de yaourt, un produit considéré comme un luxe par les ménages algériens, pouvait sembler saugrenue, voire suicidaire. Après un début poussif, les affaires décollent en 1996 lorsque l’entreprise investit 7 millions d’euros dans une nouvelle usine. En moins de deux ans, les Batouche s’adjugent 70 % du marché du yaourt en Algérie.

 

En 2001, le géant français Danone acquiert 51 % du capital de l’entreprise familiale. Le montant de la transaction demeure confidentiel, mais Ramdane Batouche, l’un des actionnaires, empoche un pactole qui le met à l’abri pour plusieurs décennies. « J’avais gagné assez d’argent pour m’installer dans une île paradisiaque, affirme ce père de quatre filles. Au lieu de profiter d’une retraite dorée, j’ai choisi de réinvestir les bénéfices de la revente. Et puis j’aime trop l’Algérie pour aller placer mes billes dans un autre pays. » Tout en demeurant membre du conseil d’administration de Danone Algérie, qu’il quittera en 2006, lorsque la famille Batouche cédera les 49 % restants du capital à Danone, il persévère dans l’emballage, sur le créneau du papier et du carton – les besoins de l’Algérie en la matière s’élèvent à 140 000 tonnes par an.

 

Dotée d’un capital de départ de 1,4 million d’euros, l’usine de Général Emballage entre en service en 2002. Avec une production annuelle de 6 000 tonnes, l’entreprise connaît des débuts laborieux, d’autant plus que les émeutes qui secouaient à l’époque la Kabylie rendaient la livraison aux clients très aléatoire. De plus, le bulldozer Tonic, avec son usine ultramoderne installée à l’ouest d’Alger, écrasait toute concurrence sur son passage. Général Emballage peine à survivre. « Les fins de mois étaient tellement difficiles que j’ai engagé mes fonds personnels pour payer les salaires des travailleurs et honorer les créances bancaires », reconnaît Ramdane Batouche. Tenace, il refuse de baisser les bras. Le tournant survient en 2006 lorsque Tonic, plombé par les dettes, entame sa descente aux enfers. Une brèche s’ouvre pour les concurrents. En 2007, Général Emballage engrange ses premiers bénéfices. Depuis, les affaires prospèrent. « Tous nos bénéfices seront réinvestis dans la construction de nouvelles usines ou dans la modernisation des sites actuels, assure le PDG. L’industrie algérienne n’en est qu’à ses balbutiements. »

 

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