Jump to content

Recommended Posts

je commence par un de chez nous

 

Mohammed Khadda naît le 14 mars 1930 à Mostaganem (Algérie).

 

Autodidacte, il commence en 1947 à réaliser aquarelles, pastels et peintures, alors qu'il est typographe et dessine les croquis des maquettes dans l'imprimerie où il travaille depuis 1944.

 

En 1953 il vient avec Abdallah Benanteur à Paris, où il dessine le soir à l' Académie de la Grande Chaumière, se lie avec le romancier Kateb Yacine, milite pour l'indépendance de l'Algérie et réalise sa première exposition personnelle.

 

Mohammed Khadda rentre en 1963 en Algérie où il expose régulièrement. Membre fondateur en 1964 de l'"Union Nationale des Arts Plastiques" dont il est le secrétaire de 1972 à 1975, il y défend la peinture non figurative violemment dénoncée à cette époque, illustre plusieurs recueils de poèmes (Jean Sénac, Rachid Boudjedra) et crée des décors et costumes pour les Théâtres d'Alger et d'Oran (Abdelkader Alloula).

 

En 1971 paraissent ses Éléments pour un art nouveau, introduction à l'histoire de l'art en Algérie.

 

Mohammed Khadda travaille, entre 1973 et 1976, à la réalisation de plusieurs peintures murales collectives, accompagne de ses dessins, dans les années 80, des recueils notamment de Bachir Hadj Ali, Tahar Djaout, Habib Tengour, et rassemble en 1983 dans Feuillets épars liés la plupart de ses articles et préfaces.

 

Il participe en 1986 à l'exposition inaugurale des collections permanentes de l'Institut du Monde Arabe de Paris.

 

Khadda préface en 1989 L'Arbitraire, texte (sur la torture) et poèmes de Bachir Hadj Ali, en 1990 un livre sur Mohamed Racim. Il œuvre simultanément à la constitution de sections algériennes de la Ligue des Droits de l'Homme et d'Amnesty International.

 

Il meurt à Alger le 4 mai 1991.

Link to post
Share on other sites

le grand mohamed racim

 

Né en 1896, Mohamed Racim s’est très jeune initié à la miniature dont il a su bien vite maîtriser la technique, aidé en cela par l’influence familiale. Il consacra toute son existence à cet art qui le rendit célèbre.

 

 

 

Très imprégné des valeurs de la civilisation musulmane et d'un passé Algérois prestigieux, malheureusement révolu, Mohamed Racim semble avoir voulu faire revivre, à travers ses miniatures, ce passé qui lui tenait tant à cœur.

 

Cela nous a valu des œuvres remarquables, hautes en couleurs, comme cette galère barbaresque voguant toutes voiles dehors au large d’Alger et évoquant la glorieuse épopée des corsaires algériens ou ce magnifique cavalier arabe à l’allure fière et indomptable rappelant les cavalcades effrénées et tumultueuses de la cavalerie de l’Emir Abdelkader, ainsi que de nombreux autres chefs d’œuvres retraçant les us et coutumes de la vie d’autrefois.

 

Tout en conservant dans leur intégralité les techniques esthétiques propres à la miniature, Mohamed Racim a su, par son génie et de savantes recherches, enrichir ce patrimoine artistique sans en altérer l’authenticité. Minutie, patience, poésie, sens du décor, sûreté de la main, choix des nuances, sont autant de facteurs qui président aux créations de Racim.

 

 

 

Décrochant haut la main le grand prix artistique d’Algérie en 1933 ainsi que la médaille des Orientalistes, cet artiste a vu ses œuvres exposées aux quatre coins du monde et certaines d’entre elles faire l’objet d’acquisition de la part de plusieurs grands musées.

 

Mohamed Racim a compris que la lutte peut aussi être menée sur le front de l'art. Et c'est pour cela qu'il veut que dans son œuvre, tout soit faste, somptueux et grandiose, comme l'était l'Algérie avant l'ère coloniale et comme il la voulait après l'indépendance. Racim voulait réveiller la fierté en son peuple, exciter sa « jalousie », son amour-propre et sa nostalgie.

 

 

 

Les convictions les plus profondes et les plus souveraines de Racim sont allées à la rencontre de son peuple et de son pays pour corriger leur histoire falsifiée par les occupants.

 

 

 

 

Longtemps professeur à l’école Nationale des Beaux-Arts d’Alger, ses miniatures ont été rassemblées dans plusieurs ouvrages dont La vie musulmane d’hier et Mohammed Racim Miniaturiste Algérien.

 

 

 

Hors des chemins balisés de l’enluminure et de la miniature des écoles persanes et turques, tombées en léthargie depuis le XVIIIème siècle, il crée l’Ecole Algérienne de miniature.

 

 

 

Il eut également le grand mérite d’avoir formé une génération de disciples, laquelle par son talent se rendit tout aussi célèbre et a maintenu vivante mais en l’enrichissant, l’œuvre du grand maître.

 

 

 

Il décède, ainsi que son épouse à El-Biar, en 1975, dans des circonstances tragiques et jamais élucidées.

 

 

 

Il restera le plus grand miniaturiste du XXème siècle.

 

 

 

 

Chronologie:

 

 

 

- 1896, naissance au sein d’une famille d’artistes enlumineurs, graveurs et sculpteurs sur bois de la Casbah d’Alger, son grand père et son père exerçaient dans leur atelier qui jouissait d’une notoriété certaine,

 

- A quatorze ans, après avoir obtenu son certificat d’études, il entre au Cabinet de Dessin de l’Enseignement Professionnel. Il y étudie les motifs graphiques et découvre la miniature,

 

- 1914, rencontre avec le peintre Orientaliste Nasredine DINET, qui lui confie l’ornementation de son livre « La vie de Mahomet »,

 

- 1917, première miniature, « Rêve d’un poète ».

 

Il obtient une bourse de la Casa Velasquez qui lui permet de visiter l’Espagne, l’Andalousie, (mosquées, palais, jardins, céramiques, musique et manuscrits) et l’Angleterre, Londres, (manuscrits et miniatures arabo–musulmans notamment, de Bezhad et El Wasiti, le Musée de la Marine où il étudie l’architecture navale.

 

- 1919, première exposition à Alger (L’Espagne Andalouse et Le Vieil Alger),

 

- 1922, il s’installe à Paris, il y entame des travaux pour l’éditeur d’art Piazza, notamment, l’illustration des douze volumes des Mille et une nuits,

 

- 1924, la Société des Peintres Orientalistes Français lui décerne la médaille d’or,

 

- 1932, le 24 Mai, mariage avec Melle Karine BONDESON, de nationalité suédoise et retour à Alger,

 

- 1933, il reçoit le Grand Prix Artistique d’Algérie,

 

- 1934, il est nommé Professeur à l’Ecole des Beaux – Arts d’Alger, où il enseigne l’Art de la Miniature Algérienne,

 

- 1937, ses œuvres sont exposées au Pavillon de l’Algérie à l’Exposition internationale,

 

- 1950, il est élu membre honoraire de la Société Royale des peintres et miniaturistes d’Angleterre,

 

- 1960, Edition de « La vie musulmane d’hier »,

 

- 1972, Edition de « Mohammed Racim, Miniaturiste Algérien »,

 

- 1975, Décés en même temps que son épouse, dans des circonstances tragiques et jamais élucidées.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...