l'algerienne 10 Posted May 18, 2008 Partager Posted May 18, 2008 :salam: BismiLLeh ar-Rahmâni ar-Rahîm Le Djihâd contre soi-même avant tout! Certes le « Djihâd » [lutte] est de quatre catégories : Une lutte contre soi-même [Djihâd un-Nafs], une lutte contre Satan [Djihâd uch-Chaytân], une lutte contre les mécréants [Djihâd ul-Koufâr] et une lutte contre les hypocrites [Djihâd ul-Mounâfiqoûn]. Le fait de lutter [djihâd] contre soi-même est de quatre catégories : Le premier degré : Consiste à faire un effort sur son âme en lui faisant apprendre la guidance [Huda] et la religion de vérité [Dîn ul-Haqq]. Elle ne connaîtra pas la réussite et ne connaîtra pas le bonheur, que ce soit dans sa vie présente ou lorsqu’elle retournera [à Allâh] si ce n’est avec cela. Si elle manque à cette connaissance, elle sera malheureuse dans les deux demeures [ce bas monde et l’au-delà]. Le deuxième degré : Consiste à faire un effort sur elle-même pour mettre en pratique [cette guidance et religion de vérité] après en avoir eut la connaissance, car pour ce qui est de la simple connaissance sans la pratique, si cela ne lui cause pas de tort, cela ne lui sera d’aucun avantage. Le troisième degré : Consiste à s’efforcer de prêcher [Da’wah] ses connaissances et les enseigner à celui qui les ignore, sinon il sera compté parmi ceux qui taisent ce qu’Allâh a fait descendre comme guidance [Huda] et éclaircissements [baynât] ; il ne bénéficiera pas de cette science et elle ne le sauvera pas du châtiment d’Allâh. Le quatrième degré : Consiste à éduquer son âme dans la patience [sabr] des difficultés de l’appel pour Allâh [ad-Da’wah] et le mal que lui font les gens, et à supporter tout cela pour plaire à Allâh. S’il complète ces quatre catégories, il devient parmi les hommes du Seigneur [ar-Rabbâniyyoûn], car les anciens [as-Salafs] s’accordent à dire que le savant [‘Âlim] ne mérite d’être nommé « Rabbâniyyân » que lorsqu’il connaît la vérité [Haqq], la met en pratique et l’enseigne. En effet, celui qui connaît, agit et enseigne, est considéré comme quelqu’un d’éminent dans le royaume des cieux. [1] Le fait de combattre les ennemis d’Allâh à l’extérieur de soi-même résulte du combat que mène la personne contre elle-même pour Allâh, comme l’a dit le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) : « Le combattant [al-Moudjâhid] est celui qui lutte contre lui-même afin d’obéir à Allâh, et l’émigrant [al-Mouhâdjir] est celui qui fuit ce qu’Allâh lui a interdit. » [2] Le combat contre soi-même prédomine le combat de l’ennemi à l’extérieur et il représente la base [Asl], car celui qui ne combat pas son âme en premier lieu, afin qu’elle fasse ce qui lui a été ordonné, qu’elle abandonne ce qui lui a été interdit et qu’il la combatte pour Allâh, il ne peut pas combattre l’ennemi à l’extérieur. Comment peut-il combattre son ennemi et se venger de lui alors que l’ennemi qui se trouve en son fort intérieur le dompte et le domine ? Il ne l’a ni combattu, ni affronté pour Allâh. Bien plus, il ne pourra pas sortir vers l’ennemi tant qu’il ne combattra pas son âme pour pouvoir sortir. Ces deux choses dans le combat de ces deux ennemis sont une épreuve pour la personne, et il y a entre ces deux ennemis un troisième. La personne ne peut combattre ces deux ennemis sans combattre le troisième. Et celui-ci [le troisième ennemi] se positionne entre les deux, et il décourage [la personne] de les combattre tous les deux, il la délaisse au moment difficile et lui fait peur ; il ne cesse de lui faire évoquer les difficultés, l’abandon des plaisirs et la perte des jouissances qui vont avec le fait de les combattre tous les deux. Il ne peut donc combattre ces deux ennemis qu’après avoir combattu ce troisième ennemi. Combattre ce dernier passe donc avant leur combat, et il s’agit de « Satan » [Chaytân] ! Allâh - Ta’âla - dit :« Le Diable est pour vous un ennemi. Prenez-le donc pour ennemi. » [3] L’ordre [Amr] de le prendre comme ennemi est un sous-entendu au fait de faire un grand effort pour le combattre et l’affronté, comme si c’était un ennemi qui ne faiblissait pas et qui ne diminuait pas son combat face à la personne tant que celle-ci respirait. [4] [1] Kitâb « Zâd ul-Ma’âd fî hadî kheyr al-’Ibâd » de Ibn al-Qayyîm, 3/9 [2] Rapporté par Ahmad avec une bonne chaîne de transmission, al-Hâkim, adh-Dhahabî et Ibn Hibbân l’a authentifié. [3] Coran, 35/6 [4] Kitâb « Zâd ul-Ma’âd fî hadî kheyr al-’Ibâd » de Ibn al-Qayyîm, 3/5-6 :salam: . Citer Link to post Share on other sites
Guest khouz Posted May 18, 2008 Partager Posted May 18, 2008 Selem 'aleykoum Allahou akbar!!!j'aime vraiment beaucoup les texte d'ibn quayyim car il est vraiment comme beaucoup le dise "un docteur des coeurs". baraka Allahou fiki Citer Link to post Share on other sites
Ryline 10 Posted May 18, 2008 Partager Posted May 18, 2008 :salam: Moi je croyais que contre soi-même il n'y avait que "ed-djihad un-Nafs" ?! Et vous n'en parlez pas plus que ça ! C'est juste énoncé mais peu défini. Les 4 catégories font ici référence à un enseignement spirituel et n'appelle pas au combat ou plutôt à une maîtrise de nos pulsions primaires (voire limite animales), celles qui nous dérangent ou nous rendent moins pieux ! Citer Link to post Share on other sites
l'algerienne 10 Posted May 18, 2008 Author Partager Posted May 18, 2008 Wa 3alaykoum salam wa rahmatou Allahi wa barakatouh, Wa fikoum baraka Allah... Ryline, je voulais juste préciser que cet article est un extrait du livre d'ibn al Qayim rahimahou Allah qui traite de bcp de maux et leurs remèdes et que par conséquent tu n'y trouveras pas tous les détails compte tenu de tout ce qu'il y traite. Il y a surement des livres qui traitent de djihad an nafs (qui est étroitement lié à la foi) exclusivement et il faut donc s'orienter vers ceux-là... J'ai essayé de pas trop charger avec un texte trop long car j'ai tenu compte d'une critique qui a été faite il y a peu. Il font donc que je trouve le juste milieu. Je metrais d'autres articles du même livre à l'avenir bi idhni Allah. Citer Link to post Share on other sites
Ryline 10 Posted May 18, 2008 Partager Posted May 18, 2008 Wa 3alaykoum salam wa rahmatou Allahi wa barakatouh, Wa fikoum baraka Allah... Ryline, je voulais juste préciser que cet article est un extrait du livre d'ibn al Qayim rahimahou Allah qui traite de bcp de maux et leurs remèdes et que par conséquent tu n'y trouveras pas tous les détails compte tenu de tout ce qu'il y traite. Il y a surement des livres qui traitent de djihad an nafs (qui est étroitement lié à la foi) exclusivement et il faut donc s'orienter vers ceux-là... J'ai essayé de pas trop charger avec un texte trop long car j'ai tenu compte d'une critique qui a été faite il y a peu. Il font donc que je trouve le juste milieu. Je metrais d'autres articles du même livre à l'avenir bi idhni Allah. Salem L'algérienne et barek Allahou fik pour ta réponse ! Je vois très bien de quelle critique tu parles - celle du roman (trop long) :lol: C'est vrai que synthétiser ça attire plus de monde car la lecture écran ça fatigue les yeux ! Non je m'interroge sur une fausse perception que j'avais de Djihad an nafs qui consistait à travailler une attirance pour des vices qui nous sont personnels (la gourmandise, le sexe opposé, la cigarette...enfin qui sais-je ?!) Je voyais pour le coup des finalités plus palpable, des objectifs moins spirituels ! Citer Link to post Share on other sites
l'algerienne 10 Posted May 18, 2008 Author Partager Posted May 18, 2008 Salem L'algérienne et barek Allahou fik pour ta réponse ! Je vois très bien de quelle critique tu parles - celle du roman (trop long) :lol: C'est vrai que synthétiser ça attire plus de monde car la lecture écran ça fatigue les yeux ! Non je m'interroge sur une fausse perception que j'avais de Djihad an nafs qui consistait à travailler une attirance pour des vices qui nous sont personnels (la gourmandise, le sexe opposé, la cigarette...enfin qui sais-je ?!) Je voyais pour le coup des finalités plus palpable, des objectifs moins spirituels ! wa 3alayki salam wa rahmatou Allah. Wa fiki baraka Allah :40: Si ca t'interesse, je vais alimenter ce fil avec d'autres articles plus précis insha Allah... Citer Link to post Share on other sites
Guest khouz Posted May 18, 2008 Partager Posted May 18, 2008 wa 3alayki salam wa rahmatou Allah. Wa fiki baraka Allah :40: Si ca t'interesse, je vais alimenter ce fil avec d'autres articles plus précis insha Allah... selem 'aleykoum oui, ce serai très interressant d'approfondir ce thème sur le même fil barka Allahou fik Citer Link to post Share on other sites
jahid 10 Posted May 19, 2008 Partager Posted May 19, 2008 Qu’est-ce que le Jihâd ? Le mot « Jihâd » ne signifie pas « guerre sainte ». Il désigne la lutte et l’effort. Les mots utilisés pour la guerre dans le Coran sont « Harb » et « Qitâl ». Le Jihâd quant à lui désigne la lutte sérieuse et sincère aussi bien au niveau individuel qu’au niveau social. C’est la lutte pour accomplir le bien et éradiquer l’injustice, l’oppression et le mal dans son ensemble de la société. Cette lutte doit être aussi bien spirituelle que sociale, économique et politique. Le Jihâd consiste à œuvrer de son mieux pour accomplir le bien. Dans le Coran, ce mot est employé sous ses différentes formes à 33 reprises. Il est souvent associé à d’autres concepts coraniques tels que la foi, le repentir, les actions droites et l’émigration (Hégire). Le Jihâd consiste à protéger la foi de l’individu et ses droits. Le Jihâd n’est pas toujours une guerre bien qu’il puisse parfois prendre cette forme. L’Islam est la religion de la paix mais cela ne signifie pas qu’il accepte l’oppression. L’Islam enseigne que l’on doive faire tout notre possible afin d’éliminer les tensions et les conflits. L’Islam promeut les moyens pacifiques pour mener au changement et à la réforme. En réalité, l’Islam insiste sur le fait que l’on doit s’efforcer d’éliminer le mal par des moyens pacifiques sans avoir recours à la force autant que faire se peut. Au cours de l’histoire de l’Islam, depuis le Prophète (Salla Allah ‘alih wa Salan) jusqu’à aujourd’hui, les Musulmans ont, le plus souvent, résisté à l’oppression et ont lutté pour la liberté par des moyens pacifiques et non-violents. L’Islam enseigne également une éthique convenable en cas de guerre. La guerre est permise en Islam, mais uniquement lorsque les autres moyens pacifiques comme le dialogue, les négociations et les traités échouent. La guerre est le dernier recours et doit être évitée le plus possible. Son but n’est pas de convertir les gens par la force, ni de coloniser les peuples, ni d’acquérir des terres, des richesses ou une gloire quelconque. Son but fondamental est la défense des personnes, des biens, de la terre, de l’honneur et de la liberté, aussi bien pour soi-même que pour les autres peuples qui souffrent de l’injustice et de l’oppression. Citer Link to post Share on other sites
l'algerienne 10 Posted May 19, 2008 Author Partager Posted May 19, 2008 :salam: Wa fikoum baraka Allah. Je continue avec une partie d'un livre magnifique (j'ai pu lire quelques parties) de الإمام موفق الدين عبد الله بن أحمد بن محمد بن قدامة المقدسي (l'imam 3abd Allah ben Ahmed ben Mohamed ben Qudama al Maqdissi). Son livre, مختصر منهاج القاصدين moukhtassar minhadj al qassidine est à la base le livre "ahya 3ulum ad dine" de l'imam al ghazali rahimahou Allah. Ce livre est divisé en 4 parties et chacune de ces parties contient plusieurs chapitres (ou livres). LE TROISIEME QUART Le Quart de ce qui est périlleux Le livre d'explication des merveilles du cœur Introduction Sache que le cœur est la partie la plus noble de l'homme. Il connaît Dieu, oeuvre pour Lui, chemine vers Lui, jouit de Sa proximité et du dévoilement de ce qu'Il a auprès de Lui. Les autres organes et membres sont ses suivants et ses domestiques dont le cœur se sert comme les rois se servent de leurs esclaves. Celui qui connaît son cœur connaît son Seigneur. Mais la plupart des hommes ignorent leurs cœurs et leurs âmes. Et Dieu s'interpose entre l'individu et son cœur. Cette interposition consiste à le priver de la chance de Le connaître et d'être vigilant en Sa présence. Donc, la connaissance du cœur et de ses qualités constitue le principe de base de la foi et le fondement de la voie des cheminants. Les accès d'Iblis au cœur de l'homme Sache qu'au regarde de sa nature originelle, le cœur accepte la guidance et, qu'au regarde de ce qui a été déplacé en lui comme désirs et passions, il est disposé à se détourner de cette bonne voie. Cette lutte en son sein, entre le soldat des anges et celui des démons, est permanente, jusqu'à ce que le cœur s'ouvre à l'un d'eux pour lui permettre de s'y affermir et de s'enraciner. l'accès de l'autre s'effectue par subtilisation, conformément à la parole de Dieu - تعالى - : « Contre le mal du tentateur qui se dérobe furtivement ». [Coran : 114-4]. En effet, lorsque Dieu est invoqué, le tentateur se dérobe et lorsque l'insouciance gagne, il se réjouit. C'est dire que rien n'expulse autant du cœur la cohorte des agents de Chaytân que l'invocation et la mention de Dieu - تعالى -, car ils ne peuvent faire face au Dhikr. Sache également que le cœur s'apparente à un château fort et que Chaytân s'apparente à un ennemi qui veut entrer dans le château fort, s'en emparer et le dévaster. Or, on ne peut protéger le château fort qu'en surveillant ses accès et ses portes. De même, ne peut garder ses portes que celui qui les connaît, et on ne peut repousser le démon qu'en connaissant les accès de ce château fort. Il faut savoir, à ce propos, que les accès et les portes par où le démon se faufile sont les qualités du serviteur qui sont nombreuses. Toutefois nous allons indiquer les portes principales, qui sont des passages que risque d'emprunter la cohorte de Chaytân. Parmi ces grandes portes, il y a la jalousie et la cupidité. En effet, lorsque le serviteur convoite quelque chose, sa cupidité le rend aveugle et sourd et elle voile la lumière du discernement par laquelle il reconnaît les accès du démon. Il en va de même lorsqu'il est envieux, car le démon y trouve une bonne occasion pour embellire chez l'homme cupide tout ce qui le fait parvenir jusqu'à son plaisir, quand bien même ce serait répréhensible et pervers. Parmi ses grandes portes, il y a aussi la colère, le désir et l'emportement. En effet, la colère est un monstre pour l'entendement et la raison. or, lorsque les soldats de la raison faiblissent, le démon lance son offensive et se joue de l'homme. On rapporte, à ce propos, que Chaytân dit : Lorsque l'homme est solide, nous le retournons comme les enfants qui retournent la balle. Parmi ses autres portes, il y a l'amour de l'ornement et de l'embellissement de la maison, des vêtements et les meubles. En effet, le démon ne cesse d'inviter l'homme à restaurer sa maison, à décorer ses plafonds et ses murs et à orner de meubles jusqu'à ce qu'il finisse sa vie dans cette besogne. Parmi ses portes, il y aussi la satiété, car elle renforce le désir et détourne de l'obéissance. Parmi ses portes, il y a également la convoitise des gens. En effet, celui qui convoite quelque chose chez quelqu'un il ne cesse de le louer exagérément pour ce qu'il n'a pas, de l'amadouer sans lui recommander le bien et lui interdire le mal. Parmi ses portes, il y aussi l'empressement. Or le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « L'empressement procède du démon et la lenteur procède de Dieu - تعالى - ». Parmi ses portes, il y a l'amour de l'argent. Lorsque cet amour possède le cœur, il le corromps, l'oblige à recherche l'argent par vous tous les moyens, le propulse dans l'avarice, l'intimide par la pauvreté et l'empêche de s'acquitter des droits exigibles. Parmi ses portes, il y aussi le fait de pousser les gens du commun à spéculer sur l'Essence de Dieu - تعالى -, sur Ses Attributs et sur des questions inaccessibles à leurs esprits, ce qui les fait douter des principes fondamentaux de la foi. Parmi ses portes, il y aussi le fait de suspecter les musulmans, car celui qui juge un musulman par mauvaise suspicion le méprise, lâche sa langue contre lui et s'estime meilleur que lui. La suspicion est favorisée par la perversion de celui qui soupçonne, parce que le croyant recherche toujours des excuses pour le croyant et l'hypocrite cherche toujours les défauts. Il convient donc, pour l'homme, de se prémunir des situations qui favorisent les accusations pour qu'on ne le soupçonne pas. Voilà quelques indications sur les accès du démon. Le remède contre ces fléaux consiste à boucher ces accès en purifiant le cœur des défauts. Nous aurons l'occasion, inchâ Allah, de revenir plus en détail sur ces défauts. Une fois que les racines de ces défauts sont extirpées du cœur, il ne reste plus pour Chaytân que des insufflations et des passages instables qu'empêchent la mention de Dieu - تعالى - et l'occupation du cœur par la piété. Il faut dire que le démon est semblable à un chien affamé qui se rapproche de toi. Si tu n'as pas dans les mains un morceau de viande ou de pain il suffit pour le chasser que tu lui dises: Arrête-toi. Mais si tu as quelque chose dans les mains et qu'il est affamé, il ne s'en ira pas sur le simple ordre que tu lui donnes. Il en va de même du cœur dépourvu de nourriture pour le démon ; celui-ci le quitte dès que tu mentionnes Dieu. Quant au cœur dominé par le désir, le Dhikr ne touche que ses alentours et ne parvient pas jusqu'à son noyau intime où le démon peut s'installer. Si tu veux une confirmation de tout cela, regarde bien ceci dans ta prière : Vois comment le démon parle à ton cœur en cet endroit en évoquant le marché, les affaires et tout ce qui se rapporte à la gestion des affaires du bas monde. Sache également qu'on a pardonné à l'homme ce qu'il se dit en lui-même ainsi que ce que tu envisages de commettre sans aller jusqu'à l'acte. Or celui qui renonce à cela par crainte de Dieu - تعالى - son renoncement comptera comme une bonne action ; et s'il y renonce du fait d'un obstacle, nous espérons pour lui le pardon, sauf s'il s'agit d'une résolution car la résolution, de commettre un péché constitue elle-même un péché. On en a pour preuve la parole du Prophète - صلى الله عليه و سلم - : « Lorsque deux musulmans s'affrontent l'épée à la main, celui qui est tué, et celui qui a tué, seront en Enfer . On lui a demandé: pourquoi celui qui est tué ? Il a dit : Il tenait à tuer son compagnon ». Du reste, comment ne pas s'en prendre à la détermination et à la résolution alors que les actes dépendent des intentions ? Est-ce que l'orgueil, la duplicité et la fatuité ne sont que des affects intérieurs ? Si un homme voit sur son lit une étrangère qu'il croit être sa femme, il ne commet pas de péché s'il a des rapports avec elle, mais s'il voit son épouse et croit que c'est une étrangère, il commet un péché s'il a des rapports avec elle. C'est dire que tout cela dépend de la résolution du cœur. L'attachement du cœur au bien Il est rapporté, dans le Hadîth que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Ô Toi qui retourne les cœurs, attache nos cœurs à Ta religion. Ô Toi qui oriente les cœurs, tourne notre cœur vers Ton obéissance !» Il est dit dans un autre Hadîth : « Le cœur est semblable à une plume dans un désert que le vent fait se retourner ». . Citer Link to post Share on other sites
l'algerienne 10 Posted May 19, 2008 Author Partager Posted May 19, 2008 Sache qu'il y a trois sortes de cœurs en matière d'attachement au bien et au mal et concernant leur hésitation. Le premier cœur est un cœur rempli de crainte référentielle, purifié par les exercices spirituels et épuré des mauvais caractères. Les idées du bien s'y déploient en puisant dans les trésors du mystère et il reçoit la guidance de la part du Roi. le deuxième cœur est un cœur dépité, surchargé de désirs et de passions, souillé par les perversions et corrompu par le vice. Le pouvoir du démon s'y déploie avec force et affaiblit celui de la foi. Un tel cœur se remplit de la fumée du désir, s'obscurcit et devient comme un oeil rempli de fumée qui ne peut plus voir. Les réprimandes et les exhortations deviennent inefficaces pour ce genre de cœur. Le troisième cœur est un cœur où commencent à pointer les idées générées par le désir qui l'invitent au mal, mais il est rattrapé par les idées générées par la foi qui l'invitent au bien. Donnons pour illustrer ce cas l'image suivante : le démon lance une offensive contre la raison et renforce l'appel au désir en lui disant Ne vois-tu pas comment untel et untel lâchent leurs brides de leurs âmes charnelles, et il ne cesse ainsi d'évoquer les cas de plusieurs savants. L'âme incline alors vers le démon. A son tour, l'ange lance sa propre offensive en lui disant : Ceux qui ont péri ne sont-ils pas ceux qui ont oublié l'issue finale ? Ne sois pas dupé par l'insouciance des gens. Vois-tu, s'ils se mettent sous le soleil en plein soleil, alors que tu as une maison fraîche et ombrée, vas-tu te conformer à eux ou rechercher ton propre intérêt ? Comment peux-tu te mettre en désaccord avec eux à propos de la chaleur du soleil et en pas leur manifester ton désaccord pour ce qui conduit en Enfer ? L'âme incline alors vers ce que dit l'ange, puis elle sombre dans l'hésitation entre les deux parties adverses jusqu'à ce que le cœur soit dominé par ce qui lui convient. Ainsi, celui qui est crée pour le bien sera prédisposé pour lui, et celui qui est crée pour le mal sera prédisposé pour lui : « Dieu ouvre à la soumission le cœur de celui qu'Il veut diriger. Il resserre et oppresse le cœur de celui qu'Il veut égarer comme si celui-ci faisait un effort pour monter au ciel ». [Coran 6-125]. . Citer Link to post Share on other sites
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