sekini 10 Posted January 18, 2013 Partager Posted January 18, 2013 Si la plus grande confusion continue de régner sur le nombre d'otages tués, libérés ou encore prisonniers -on estime à Paris qu'il y aurait deux Français libérés et deux disparus -, en revanche on peut commencer à reconstituer le film des évènements sur la base, encerclée par l'armée algérienne depuis mercredi midi. Selon le récit recueilli par « Les Echos » d'un OLC (officier de liaison et de contact) d'une des firmes de sécurité privée (qui emploient généralement d'anciens des forces spéciales occidentales) travaillant officieusement avec l'armée algérienne sur place, les djihadistes auraient attaqué mercredi matin un convoi chargé d'acheminer une relève d'expatriés jusqu'à l'aérodrome. Les premières minutes de l'attaque Les rebelles se seraient emparés de véhicules et d'une douzaine d'otages, ce qui leur aurait permis de pénétrer la base-vie opérée par Sonatrach-British Petroleum. Dès les premières minutes de l'attaque, un nombre indéterminé d'expatriés auraient réussi à se cacher, dont certains viennent à peine de sortir de leur cachette. Une situation qui explique qu'il soit impossible de savoir combien d'otages sont réellement entre les mains des djihadistes. Trois Britanniques ont ainsi passé 40 heures dans le faux plafond de la cafétéria, tandis qu'un Français est resté sous son lit. De même source, l'assaut de l'armée algérienne de jeudi semble avoir été donné pour empêcher un cortège de cinq véhicules remplis d'otages et de djihadistes, de réussir une sortie, après que des unités militaires se soient approchés de l'endroit où tout le monde était retranché. Ceintures d'explosifs Après qu'ils aient passé un premier cordon de sécurité, un hélicoptère militaire a ouvert le feu à la roquette dans des conditions non élucidées, selon Stephen Mac Faul, un otage irlandais qui se trouvait dans le seul véhicule indemne, et qui a profité de la confusion pour s'enfuir. Certains des otages étaient obligés de porter des ceintures d'explosifs. On ignore combien d'otages étaient dans ces véhicules, combien sont morts, libres ou blessés. La prise d'otages sur le site d'In Amenas, dans le sud algérien, n'est pour l'heure pas terminée, selon une source sécuritaire algérienne, qui affirme qu'un groupe de djihadistes est toujours retranché dans le site gazier. De même source, le nombre de 35 otages tués jeudi et diffusé par l'ensemble de la presse internationale serait « fantaisiste ». En l'absence de toute communication de l'armée algérienne, ce bilan provient d'estimations transmises par un porte-parole des assaillants, via une agence de presse mauritanienne. Par ailleurs, un avion américain vient d'atterrir sur l'aérodrome d'In Amenas pour rapatrier les otages américains libérés. De source sécuritaire, toutes les firmes étrangères disposant de personnel dans des sites du Sahara algérien, seraient en train de rapatrier leurs expatriés non absolument essentiels. Écrit par Yves BOURDILLON Journaliste ybourdillon@lesechos.fr Proposé par sekini Citer Link to post Share on other sites
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