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Il y a 10 ans, à l'aube du XXI ième siècle et du IIIième Millénaire*, bien que te connaissant depuis peu de temps encore comme collègue de travail et cédant certainement à un irrésistible coup de foudre, je t'avais adressée une longue lettre dans laquelle je t'avais fait part de mon intention sérieuse et de mon désir ardent de continuer avec toi, à 45 ans, le chemin de ma vie.

 

La vie d'une personne est trop courte et le temps passe tellement vite qu'il faut faire confiance à son instinct et ne pas le perdre à faire des calculs, qui seront, de toutes les manières, insuffisants pour comprendre l'être humain.

 

C'est pour cela que j'ai décidé de faire entièrement confiance à mon coeur et de te faire part de mon souhait mais, toi tu as préféré la prudence à ce qui t'a paru comme une aventure.

 

Le seul argument que j'avais avancé pour expliquer et justifier ma démarche, qui t'avait, je m'en souviens, prise au dépourvu, était que je croyais fermement avoir trouvé en toi, avec tes qualités et tes défauts, le coté « spirituel » qui me manquait pour être un homme heureux.

 

Le reste, je l'ai obtenu en épousant, en 1985, dans la précipitation, ma femme actuelle, une brave musulmane, qui a vite compris que son modeste niveau d'instruction allait constituer un obstacle permanent pour une vie harmonieuse et une meilleure compréhension entre nous.

 

Reconnaissante pour le bonheur que notre mariage lui avait apporté, elle m'avait elle même encouragé à prendre une deuxième femme, comme nos Lois et notre religion nous le permettent.

 

Ta réponse négative à ma proposition ne m'avait pas découragé outre mesure, bien au contraire, j'ai redoublé d'efforts dans le seul but de te convaincre du bien fondé de ma démarche**.

 

Sachant que rien n'est jamais définitivement perdu ou acquis et que pour s'aimer, il faut être deux sinon cela devient de l'adoration, j’ai agi avec toi comme le philosophe français Pascal a fait, dans son « Pari gagnant », au sujet de Dieu.

 

Il s’était dit : « Je crois en Dieu, s’Il existe j’irai au Paradis. S’Il n’existe pas, j’aurais au moins fait du bien aux autres et à moi-même »

 

Moi, je me suis dit : « Je l’aime et je dois tout faire pour la convaincre d’accepter de devenir ma femme.

 

Si je réussis, je serai le plus heureux des hommes, si je ne réussis pas, j’aurais au moins vécu des moments merveilleux en pensant à elle tous les jours et en nourissant cette illusion fantastique. »

 

Merci pour tous les rêves et le bonheur que tu m’as procurés, je t'en serai éternellement reconnaissant

 

Croyant deviner les raisons de tes réticences, en l'occurrence, mon âge et ma situation sociale (marié et père de trois enfants), je t'avais expliqué que j'avais le droit de prendre cette initiative comme tu avais le droit de ne pas l’accepter et de me dire non mais que tu ne devrais pas me ridiculiser et m'humilier aux yeux des autres en leur présentant ma demande comme un harcèlement.

 

Certes, ce n'est pas la première fois que l'amour engendre la haine et la rancune mais cette fois-ci, elles étaient injustes et excessives de ta part et de la part de ceux et celles qui se sont érigés en censeurs implacables contre moi.

 

Je ne te dirais pas regarde ce qu'il est advenu de ces juges iniques car je ne suis pas de ceux qui se réjouissent des malheurs des autres.

 

Non seulement je leur ai pardonné leur animosité gratuite mais j'ai aussi compati avec eux en espèrant qu'ils surmontent rapidement leurs épreuves.

 

Quel abominable crime ai-je commis pour mériter un châtiment aussi sévère ?

 

Ta réaction était vraiment disproportionnée par rapport à mon "agression".

 

"Ménages tes semblables , le Très Haut te ménagera" disait notre Prophète Mohamed, QSSSL.

 

Si tu avais eu la patience de m'écouter, tu aurais compris qu'il ne s'agissait nullement de cela mais d'une initiative foncièrement saine et honorable d'un homme mûr tout simplement épris de toi.

 

La seule erreur, le seul crime de lèse-majesté que j'ai, peut être commis, par naiveté, pour mériter la foudre qui m'était tombée sur la tête, était de croire fermement que tu pouvais m'être d'une quelconque aide pour sortir de la situation extrêmement difficile que je traversais, sans tenir compte de tes ambitions professionnelles et sentimentales légitimes, fondées sur des préoccupations d'une autre nature.

 

Au fait, pourquoi devrais-tu saisir la main amicale que je te tendais ou accorder un quelconque intérêt à mes sollicitations insistantes ?

 

J'ai fait vraiment montre d'une naiveté extraordinaire en croyant qu'il me suffisait de lever le petit doigt pour que tu accoures vers moi.

 

Il m'a fallu du temps pour descendre de mon nuage ou de mon tapis volant.

 

C'étaient peut être mon honnêteté et ma bonne foi qui me poussaient à croire que rien ne me sera refusé.

 

J'oubliais que la vie n'était pas une ligne droite mais un chemin sinueux, qui monte, descend et est plein d'embûches et de détours, parfois ou souvent inutiles, avant d'arriver ou de ne jamais arriver à bon port.

 

Cette erreur d'appréciation majeure a failli me coûter cher et m'engloutir.

 

Grâce à Dieu et à des hommes de bien, j'ai pu surmonter cette épreuve pénible et injuste, que je ne souhaiterai pas à mon pire ennemi.

 

En tout état de cause, je te présente toutes mes excuses pour le mal ou les désagréments que mon entêtement t'aurait causés.

 

Depuis 10 ans que je t’envoie régulièrement mes vœux de bonne année ; ce n‘est qu’hier que tu as daigné répondre à ma dernière carte en saisissant cette heureuse occasion pour me demander, tout de go, de renouer nos relations interrompues et d'envisager sérieusement de nous unir pour le meilleur et pour le pire, comme je le souhaitais ardamment, jadis.

 

J'avoue que ta proposition m ‘a surpris voire même interloqué car j'avais définitivement enterré ce "rêve impossible".

 

Je préfère, pour l’instant, laisser le temps et le destin opérer la décantation nécessaire dans un sens ou dans l’autre et te promets de te répondre le moment venu.

 

Sincèrement vôtre.

 

P.S. 1

 

Voici un poème prémonitoire que j'avais écrit il y a trois ans, je te le dédie :

 

« Un jour, peut être, un jour, sûrement… »

 

Pardon,

 

Si j’insiste encore et toujours

 

Si je pouvais oublier

 

Je l’aurais fait volontiers

 

Un jour peut être, un jour sûrement

 

Quant la colère qui t’aveugle s’estompera

 

Tu ouvriras tes beaux grands yeux et tu verras

 

Que je n’ai pas que des défauts

 

Tu sauras alors,

 

Que je te mérite plus que quiconque

 

J’ai le droit de t’aimer

 

Et de rêver de t’épouser

 

C’est seulement parce que je n’ai pas de chance que tu as refusé

 

Ma proposition raisonnable

 

Un homme qui aime passionnément

 

Mérite respect, amour et sacrifice

 

Un jour, peut être, un jour sûrement

 

Tu reconnaîtras que nous sommes faits l’un pour l’autre

 

Sinon comment expliquer

 

Que, malgré toute ta beauté et ton intelligence

 

Tu n’as pas encore trouvé l’homme qui te plait

 

Même si tu le trouvais tu reviendrais à moi

 

Comme moi je suis venu à toi

 

En attendant, je continuerai

 

A t’envoyer, une fois par an, une carte de voeux

 

Pour te dire combien je tiens à toi

 

P.S. 2

 

Comme j'ai juré d'être totalement franc avec toi en te disant toujours la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, je voudrais alors te faire deux confidences :

 

1- Je n'ai jamais autant souffert que ce jour où je t'ai vue prendre le parti de mes ennemis qui, pour satisfaire leur curiosité malsaine et leur voyeurisme, t'avaient demandé de leur remettre les correspondances échangées entre nous et d'effectuer un faux témoignage en m'accusant d'harcèlement, rien que pour me nuire, alors que tu savais pertinemment que cela était archi-faux.

 

Naguère, une femme algérienne pétrie des valeurs ancestrales, qui ont permis à notre societé de faire face, avec succès, aux différentes agressions extérieures et crises intérieures que l'Algérie a connues, aurait réagi autrement.

 

Elle aurait, sans hésiter, pris le parti du "maillon faible" et y a-t-il plus vulnérable et fragile qu'un amoureux ou une amoureuse, qui remet son sort entre les mains de l'être aimé ?

 

Mais, autres temps, autres moeurs, le mariage, cette institution aussi vieille que l'humanité, qui était essentiellement un contrat moralo-religieux est devenu, de nos jours, un contrat purement commercial, au sens marchand du terme.

 

Les marchandages et les tractations remplacent de plus en plus les sentiments.

 

Mon insistance et ma perséverance visaient donc seulement à te convaincre de mon choix.

 

Paradoxalement,l'humiliation que j'ai injustement endurée m'avait, au bout du compte, considérablement renforcé et immunisé contre toutes sortes de brimades que j'ai subies ultérieurement et que mon esprit aguerri m'avait permis d'encaisser sans problèmes majeurs.

 

2- Après la perte cruelle et inconsolable de deux enfants, l'un mort-né et l'autre décédé à six mois, entre 1999 et 2001, à cause de négligences médicales flagrantes, ma femme, qui ne pouvait plus donner naissance à d'autres enfants, a redoublé d'énergie pour me pousser à prendre une deuxième épouse afin de pouvoir remplacer les enfants que l'acharnement du sort nous a ravis.

Quand je lui ai parlé de mon échec de te convaincre, elle m'a incité à effectuer une démarche similaire auprès d'une autre femme.

 

C'était certainement mon destin qui voulait que je vive ces dures et enrichissantes épreuves.

 

Sans rancune aucune.

 

 

 

*Tu sais, je suis de ceux qui sont persuadés que les transitions entre les siècles et les millénaires ont toujours été particulièrement douloureuses et ont eu des conséquences catastrophiques sur les societés humaines et les individus qui les composent ( Epidémies et catastrophes naturelles notamment).

Amusez-vous à effectuer une rétrospective parmi vos connaissances ( entre 1999 et 2001 ) et vous verrez.

 

**Ainsi, si j'avais une seule chance sur 1 000 000 000 de pouvoir te convaincre, je l'aurais tentée et je ne m'en voudrais pas plus tard.

C'est, je crois, le Prophète Mohamed ( QSSL ) qui a dit :"Quand vous avez l'intention d'accomplir une bonne action, n'hésitez pas, faites la car si vous réussissez, Dieu vous la comptera pour double, si vous échouez, Il vous la comptera comme bonne action. Vos actes valent ce que valent les intentions qui les fondent ".

 

 

P.S. 3

 

Comme promis, après mûre réflexion, je te livre, aujourd'hui, ma réponse définitive : j'ai décidé d'exaucer le voeu de mon épouse, non pas en prenant une seconde femme, comme elle me l'a demandé avec insistance, pour tenter d'avoir avec elle les enfants perdus mais en adoptant deux enfants, une fille et un garçon, parmi ceux qui peuplent les pouponières qui se sont multipliées à travers l'Algérie, en raison des nombreuses catastrophes naturelles, des tragédies et des calamités humaines et sociales qui ont secoué notre pays ces dernières années.

 

Coincidence heureuse ou pied de nez au sort, les prénoms des enfants retenus commencent par la même initiale que la nôtre, "R".

 

R. et R. ne seront donc pas mari et femme mais frère et soeur.

 

Je voudrais saisir cette heureuse occasion pour te remercier infiniment d'avoir été plus perspicace et plus tenace que moi pour ne pas accepter ma proposition, dont le coût humain aurait été, sans aucun doute très élevé et t' assurer de mon amitié éternelle et de ma totale abnégation.

 

Certes, avec toi j'aurais, peut être vécu différemment mais pas nécessairement mieux qu'avec mon épouse actuelle tant notre compréhension de la vie s'est avérée divergente.

 

Entre le souhaitable et le possible, il y a le monde réel, qui nous impose ses vérités incontournables.

 

En tout état de cause, tout est bien qui ne finit pas mal.

 

Adieu R.:clover::clover::clover:

 

R.

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Comment? Le forum aurait existé , il y a plus de 10ans et a été la scène d'une histoire d'amough extraordinaire:eek:

En plus t'étais-tu relu paskou, Au début tu dis avoir trois enfants et en bas tu te "déculpabilises " en te disant c'est bon le fait d'adopter deux R ferait oublier à ton épouse ton adultère avéré..

Je t'aurais presque cru si tu n'as pas ajouté tous tes PS:mdr:

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Rabah n'aime plus R ...mais il a adopté deux R

Et il est de Retour pour Resaluer R et lui faire ses R.adieux:mdr:

 

Ah je vois....mais pourquoi le faire en publique?.......

 

 

:huh:

 

 

qui est R c'est toi Rihame??:D

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Guest framboise
En tt cas Rahaya le Rabah , je comprends un peu R :music_whistling:

 

tu es abominable, pour une fois que c'est pas moi la méchante :mdr:

accordes au moins le bénefice du doute ou de qlq chose :D

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Comment? Le forum aurait existé , il y a plus de 10ans et a été la scène d'une histoire d'amough extraordinaire:eek:

En plus t'étais-tu relu paskou, Au début tu dis avoir trois enfants et en bas tu te "déculpabilises " en te disant c'est bon le fait d'adopter deux R ferait oublier à ton épouse ton adultère avéré..

Je t'aurais presque cru si tu n'as pas ajouté tous tes PS:mdr:

 

ben moi c quand j'ai lu son pseudo :rolleyes: j'etais sur que c'etait pas vrai

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Il y a 10 ans, à l'aube du XXI ième siècle et du IIIième Millénaire*, bien que te connaissant depuis peu de temps encore comme collègue de travail et cédant certainement à un irrésistible coup de foudre, je t'avais adressée une longue lettre dans laquelle je t'avais fait part de mon intention sérieuse et de mon désir ardent de continuer avec toi, à 45 ans, le chemin de ma vie.

 

La vie d'une personne est trop courte et le temps passe tellement vite qu'il faut faire confiance à son instinct et ne pas le perdre à faire des calculs, qui seront, de toutes les manières, insuffisants pour comprendre l'être humain.

 

C'est pour cela que j'ai décidé de faire entièrement confiance à mon coeur et de te faire part de mon souhait mais, toi tu as préféré la prudence à ce qui t'a paru comme une aventure.

 

Le seul argument que j'avais avancé pour expliquer et justifier ma démarche, qui t'avait, je m'en souviens, prise au dépourvu, était que je croyais fermement avoir trouvé en toi, avec tes qualités et tes défauts, le coté « spirituel » qui me manquait pour être un homme heureux.

 

Le reste, je l'ai obtenu en épousant, en 1985, dans la précipitation, ma femme actuelle, une brave musulmane, qui a vite compris que son modeste niveau d'instruction allait constituer un obstacle permanent pour une vie harmonieuse et une meilleure compréhension entre nous.

 

Reconnaissante pour le bonheur que notre mariage lui avait apporté, elle m'avait elle même encouragé à prendre une deuxième femme, comme nos Lois et notre religion nous le permettent.

 

Ta réponse négative à ma proposition ne m'avait pas découragé outre mesure, bien au contraire, j'ai redoublé d'efforts dans le seul but de te convaincre du bien fondé de ma démarche**.

 

Sachant que rien n'est jamais définitivement perdu ou acquis et que pour s'aimer, il faut être deux sinon cela devient de l'adoration, j’ai agi avec toi comme le philosophe français Pascal a fait, dans son « Pari gagnant », au sujet de Dieu.

 

Il s’était dit : « Je crois en Dieu, s’Il existe j’irai au Paradis. S’Il n’existe pas, j’aurais au moins fait du bien aux autres et à moi-même »

 

Moi, je me suis dit : « Je l’aime et je dois tout faire pour la convaincre d’accepter de devenir ma femme.

 

Si je réussis, je serai le plus heureux des hommes, si je ne réussis pas, j’aurais au moins vécu des moments merveilleux en pensant à elle tous les jours et en nourissant cette illusion fantastique. »

 

Merci pour tous les rêves et le bonheur que tu m’as procurés, je t'en serai éternellement reconnaissant

 

Croyant deviner les raisons de tes réticences, en l'occurrence, mon âge et ma situation sociale (marié et père de trois enfants), je t'avais expliqué que j'avais le droit de prendre cette initiative comme tu avais le droit de ne pas l’accepter et de me dire non mais que tu ne devrais pas me ridiculiser et m'humilier aux yeux des autres en leur présentant ma demande comme un harcèlement.

 

Certes, ce n'est pas la première fois que l'amour engendre la haine et la rancune mais cette fois-ci, elles étaient injustes et excessives de ta part et de la part de ceux et celles qui se sont érigés en censeurs implacables contre moi.

 

Je ne te dirais pas regarde ce qu'il est advenu de ces juges iniques car je ne suis pas de ceux qui se réjouissent des malheurs des autres.

 

Non seulement je leur ai pardonné leur animosité gratuite mais j'ai aussi compati avec eux en espèrant qu'ils surmontent rapidement leurs épreuves.

 

Quel abominable crime ai-je commis pour mériter un châtiment aussi sévère ?

 

Ta réaction était vraiment disproportionnée par rapport à mon "agression".

 

"Ménages tes semblables , le Très Haut te ménagera" disait notre Prophète Mohamed, QSSSL.

 

Si tu avais eu la patience de m'écouter, tu aurais compris qu'il ne s'agissait nullement de cela mais d'une initiative foncièrement saine et honorable d'un homme mûr tout simplement épris de toi.

 

La seule erreur, le seul crime de lèse-majesté que j'ai, peut être commis, par naiveté, pour mériter la foudre qui m'était tombée sur la tête, était de croire fermement que tu pouvais m'être d'une quelconque aide pour sortir de la situation extrêmement difficile que je traversais, sans tenir compte de tes ambitions professionnelles et sentimentales légitimes, fondées sur des préoccupations d'une autre nature.

 

Au fait, pourquoi devrais-tu saisir la main amicale que je te tendais ou accorder un quelconque intérêt à mes sollicitations insistantes ?

 

J'ai fait vraiment montre d'une naiveté extraordinaire en croyant qu'il me suffisait de lever le petit doigt pour que tu accoures vers moi.

 

Il m'a fallu du temps pour descendre de mon nuage ou de mon tapis volant.

 

C'étaient peut être mon honnêteté et ma bonne foi qui me poussaient à croire que rien ne me sera refusé.

 

J'oubliais que la vie n'était pas une ligne droite mais un chemin sinueux, qui monte, descend et est plein d'embûches et de détours, parfois ou souvent inutiles, avant d'arriver ou de ne jamais arriver à bon port.

 

Cette erreur d'appréciation majeure a failli me coûter cher et m'engloutir.

 

Grâce à Dieu et à des hommes de bien, j'ai pu surmonter cette épreuve pénible et injuste, que je ne souhaiterai pas à mon pire ennemi.

 

En tout état de cause, je te présente toutes mes excuses pour le mal ou les désagréments que mon entêtement t'aurait causés.

 

Depuis 10 ans que je t’envoie régulièrement mes vœux de bonne année ; ce n‘est qu’hier que tu as daigné répondre à ma dernière carte en saisissant cette heureuse occasion pour me demander, tout de go, de renouer nos relations interrompues et d'envisager sérieusement de nous unir pour le meilleur et pour le pire, comme je le souhaitais ardamment, jadis.

 

J'avoue que ta proposition m ‘a surpris voire même interloqué car j'avais définitivement enterré ce "rêve impossible".

 

Je préfère, pour l’instant, laisser le temps et le destin opérer la décantation nécessaire dans un sens ou dans l’autre et te promets de te répondre le moment venu.

 

Sincèrement vôtre.

 

P.S. 1

 

Voici un poème prémonitoire que j'avais écrit il y a trois ans, je te le dédie :

 

« Un jour, peut être, un jour, sûrement… »

 

Pardon,

 

Si j’insiste encore et toujours

 

Si je pouvais oublier

 

Je l’aurais fait volontiers

 

Un jour peut être, un jour sûrement

 

Quant la colère qui t’aveugle s’estompera

 

Tu ouvriras tes beaux grands yeux et tu verras

 

Que je n’ai pas que des défauts

 

Tu sauras alors,

 

Que je te mérite plus que quiconque

 

J’ai le droit de t’aimer

 

Et de rêver de t’épouser

 

C’est seulement parce que je n’ai pas de chance que tu as refusé

 

Ma proposition raisonnable

 

Un homme qui aime passionnément

 

Mérite respect, amour et sacrifice

 

Un jour, peut être, un jour sûrement

 

Tu reconnaîtras que nous sommes faits l’un pour l’autre

 

Sinon comment expliquer

 

Que, malgré toute ta beauté et ton intelligence

 

Tu n’as pas encore trouvé l’homme qui te plait

 

Même si tu le trouvais tu reviendrais à moi

 

Comme moi je suis venu à toi

 

En attendant, je continuerai

 

A t’envoyer, une fois par an, une carte de voeux

 

Pour te dire combien je tiens à toi

 

P.S. 2

 

Comme j'ai juré d'être totalement franc avec toi en te disant toujours la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, je voudrais alors te faire deux confidences :

 

1- Je n'ai jamais autant souffert que ce jour où je t'ai vue prendre le parti de mes ennemis qui, pour satisfaire leur curiosité malsaine et leur voyeurisme, t'avaient demandé de leur remettre les correspondances échangées entre nous et d'effectuer un faux témoignage en m'accusant d'harcèlement, rien que pour me nuire, alors que tu savais pertinemment que cela était archi-faux.

 

Naguère, une femme algérienne pétrie des valeurs ancestrales, qui ont permis à notre societé de faire face, avec succès, aux différentes agressions extérieures et crises intérieures que l'Algérie a connues, aurait réagi autrement.

 

Elle aurait, sans hésiter, pris le parti du "maillon faible" et y a-t-il plus vulnérable et fragile qu'un amoureux ou une amoureuse, qui remet son sort entre les mains de l'être aimé ?

 

Mais, autres temps, autres moeurs, le mariage, cette institution aussi vieille que l'humanité, qui était essentiellement un contrat moralo-religieux est devenu, de nos jours, un contrat purement commercial, au sens marchand du terme.

 

Les marchandages et les tractations remplacent de plus en plus les sentiments.

 

Mon insistance et ma perséverance visaient donc seulement à te convaincre de mon choix.

 

Paradoxalement,l'humiliation que j'ai injustement endurée m'avait, au bout du compte, considérablement renforcé et immunisé contre toutes sortes de brimades que j'ai subies ultérieurement et que mon esprit aguerri m'avait permis d'encaisser sans problèmes majeurs.

 

2- Après la perte cruelle et inconsolable de deux enfants, l'un mort-né et l'autre décédé à six mois, entre 1999 et 2001, à cause de négligences médicales flagrantes, ma femme, qui ne pouvait plus donner naissance à d'autres enfants, a redoublé d'énergie pour me pousser à prendre une deuxième épouse afin de pouvoir remplacer les enfants que l'acharnement du sort nous a ravis.

Quand je lui ai parlé de mon échec de te convaincre, elle m'a incité à effectuer une démarche similaire auprès d'une autre femme.

 

C'était certainement mon destin qui voulait que je vive ces dures et enrichissantes épreuves.

 

Sans rancune aucune.

 

 

 

*Tu sais, je suis de ceux qui sont persuadés que les transitions entre les siècles et les millénaires ont toujours été particulièrement douloureuses et ont eu des conséquences catastrophiques sur les societés humaines et les individus qui les composent ( Epidémies et catastrophes naturelles notamment).

Amusez-vous à effectuer une rétrospective parmi vos connaissances ( entre 1999 et 2001 ) et vous verrez.

 

**Ainsi, si j'avais une seule chance sur 1 000 000 000 de pouvoir te convaincre, je l'aurais tentée et je ne m'en voudrais pas plus tard.

C'est, je crois, le Prophète Mohamed ( QSSL ) qui a dit :"Quand vous avez l'intention d'accomplir une bonne action, n'hésitez pas, faites la car si vous réussissez, Dieu vous la comptera pour double, si vous échouez, Il vous la comptera comme bonne action. Vos actes valent ce que valent les intentions qui les fondent ".

 

 

P.S. 3

 

Comme promis, après mûre réflexion, je te livre, aujourd'hui, ma réponse définitive : j'ai décidé d'exaucer le voeu de mon épouse, non pas en prenant une seconde femme, comme elle me l'a demandé avec insistance, pour tenter d'avoir avec elle les enfants perdus mais en adoptant deux enfants, une fille et un garçon, parmi ceux qui peuplent les pouponières qui se sont multipliées à travers l'Algérie, en raison des nombreuses catastrophes naturelles, des tragédies et des calamités humaines et sociales qui ont secoué notre pays ces dernières années.

 

Coincidence heureuse ou pied de nez au sort, les prénoms des enfants retenus commencent par la même initiale que la nôtre, "R".

 

R. et R. ne seront donc pas mari et femme mais frère et soeur.

 

Je voudrais saisir cette heureuse occasion pour te remercier infiniment d'avoir été plus perspicace et plus tenace que moi pour ne pas accepter ma proposition, dont le coût humain aurait été, sans aucun doute très élevé et t' assurer de mon amitié éternelle et de ma totale abnégation.

 

Certes, avec toi j'aurais, peut être vécu différemment mais pas nécessairement mieux qu'avec mon épouse actuelle tant notre compréhension de la vie s'est avérée divergente.

 

Entre le souhaitable et le possible, il y a le monde réel, qui nous impose ses vérités incontournables.

 

En tout état de cause, tout est bien qui ne finit pas mal.

 

Adieu R.:clover::clover::clover:

 

R.

 

PARFAIT.:worthy::worthy::worthy::worthy::worthy:

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Il en aime une, il en marie une autre. N'est-ce pas un peu malhonnête!!!!

 

Et puis, C'est dont pratique la polygamie quand on la sort de son contexte pour justifier de baiser deux femmes en même temps......Et ta femme elle, a-t'elle le droit d'avoir un autre homme qui l'aimerait sincèrement tout en te gardant comme époux?

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Il y a 10 ans, à l'aube du XXI ième siècle et du IIIième Millénaire*, bien que te connaissant depuis peu de temps encore comme collègue de travail et cédant certainement à un irrésistible coup de foudre, je t'avais adressée une longue lettre dans laquelle je t'avais fait part de mon intention sérieuse et de mon désir ardent de continuer avec toi, à 45 ans, le chemin de ma vie.

 

La vie d'une personne est trop courte et le temps passe tellement vite qu'il faut faire confiance à son instinct et ne pas le perdre à faire des calculs, qui seront, de toutes les manières, insuffisants pour comprendre l'être humain.

 

C'est pour cela que j'ai décidé de faire entièrement confiance à mon coeur et de te faire part de mon souhait mais, toi tu as préféré la prudence à ce qui t'a paru comme une aventure.

 

Le seul argument que j'avais avancé pour expliquer et justifier ma démarche, qui t'avait, je m'en souviens, prise au dépourvu, était que je croyais fermement avoir trouvé en toi, avec tes qualités et tes défauts, le coté « spirituel » qui me manquait pour être un homme heureux.

 

Le reste, je l'ai obtenu en épousant, en 1985, dans la précipitation, ma femme actuelle, une brave musulmane, qui a vite compris que son modeste niveau d'instruction allait constituer un obstacle permanent pour une vie harmonieuse et une meilleure compréhension entre nous.

 

Reconnaissante pour le bonheur que notre mariage lui avait apporté, elle m'avait elle même encouragé à prendre une deuxième femme, comme nos Lois et notre religion nous le permettent.

 

Ta réponse négative à ma proposition ne m'avait pas découragé outre mesure, bien au contraire, j'ai redoublé d'efforts dans le seul but de te convaincre du bien fondé de ma démarche**.

 

Sachant que rien n'est jamais définitivement perdu ou acquis et que pour s'aimer, il faut être deux sinon cela devient de l'adoration, j’ai agi avec toi comme le philosophe français Pascal a fait, dans son « Pari gagnant », au sujet de Dieu.

 

Il s’était dit : « Je crois en Dieu, s’Il existe j’irai au Paradis. S’Il n’existe pas, j’aurais au moins fait du bien aux autres et à moi-même »

 

Moi, je me suis dit : « Je l’aime et je dois tout faire pour la convaincre d’accepter de devenir ma femme.

 

Si je réussis, je serai le plus heureux des hommes, si je ne réussis pas, j’aurais au moins vécu des moments merveilleux en pensant à elle tous les jours et en nourissant cette illusion fantastique. »

 

Merci pour tous les rêves et le bonheur que tu m’as procurés, je t'en serai éternellement reconnaissant

 

Croyant deviner les raisons de tes réticences, en l'occurrence, mon âge et ma situation sociale (marié et père de trois enfants), je t'avais expliqué que j'avais le droit de prendre cette initiative comme tu avais le droit de ne pas l’accepter et de me dire non mais que tu ne devrais pas me ridiculiser et m'humilier aux yeux des autres en leur présentant ma demande comme un harcèlement.

 

Certes, ce n'est pas la première fois que l'amour engendre la haine et la rancune mais cette fois-ci, elles étaient injustes et excessives de ta part et de la part de ceux et celles qui se sont érigés en censeurs implacables contre moi.

 

Je ne te dirais pas regarde ce qu'il est advenu de ces juges iniques car je ne suis pas de ceux qui se réjouissent des malheurs des autres.

 

Non seulement je leur ai pardonné leur animosité gratuite mais j'ai aussi compati avec eux en espèrant qu'ils surmontent rapidement leurs épreuves.

 

Quel abominable crime ai-je commis pour mériter un châtiment aussi sévère ?

 

Ta réaction était vraiment disproportionnée par rapport à mon "agression".

 

"Ménages tes semblables , le Très Haut te ménagera" disait notre Prophète Mohamed, QSSSL.

 

Si tu avais eu la patience de m'écouter, tu aurais compris qu'il ne s'agissait nullement de cela mais d'une initiative foncièrement saine et honorable d'un homme mûr tout simplement épris de toi.

 

La seule erreur, le seul crime de lèse-majesté que j'ai, peut être commis, par naiveté, pour mériter la foudre qui m'était tombée sur la tête, était de croire fermement que tu pouvais m'être d'une quelconque aide pour sortir de la situation extrêmement difficile que je traversais, sans tenir compte de tes ambitions professionnelles et sentimentales légitimes, fondées sur des préoccupations d'une autre nature.

 

Au fait, pourquoi devrais-tu saisir la main amicale que je te tendais ou accorder un quelconque intérêt à mes sollicitations insistantes ?

 

J'ai fait vraiment montre d'une naiveté extraordinaire en croyant qu'il me suffisait de lever le petit doigt pour que tu accoures vers moi.

 

Il m'a fallu du temps pour descendre de mon nuage ou de mon tapis volant.

 

C'étaient peut être mon honnêteté et ma bonne foi qui me poussaient à croire que rien ne me sera refusé.

 

J'oubliais que la vie n'était pas une ligne droite mais un chemin sinueux, qui monte, descend et est plein d'embûches et de détours, parfois ou souvent inutiles, avant d'arriver ou de ne jamais arriver à bon port.

 

Cette erreur d'appréciation majeure a failli me coûter cher et m'engloutir.

 

Grâce à Dieu et à des hommes de bien, j'ai pu surmonter cette épreuve pénible et injuste, que je ne souhaiterai pas à mon pire ennemi.

 

En tout état de cause, je te présente toutes mes excuses pour le mal ou les désagréments que mon entêtement t'aurait causés.

 

Depuis 10 ans que je t’envoie régulièrement mes vœux de bonne année ; ce n‘est qu’hier que tu as daigné répondre à ma dernière carte en saisissant cette heureuse occasion pour me demander, tout de go, de renouer nos relations interrompues et d'envisager sérieusement de nous unir pour le meilleur et pour le pire, comme je le souhaitais ardamment, jadis.

 

J'avoue que ta proposition m ‘a surpris voire même interloqué car j'avais définitivement enterré ce "rêve impossible".

 

Je préfère, pour l’instant, laisser le temps et le destin opérer la décantation nécessaire dans un sens ou dans l’autre et te promets de te répondre le moment venu.

 

Sincèrement vôtre.

 

P.S. 1

 

Voici un poème prémonitoire que j'avais écrit il y a trois ans, je te le dédie :

 

« Un jour, peut être, un jour, sûrement… »

 

Pardon,

 

Si j’insiste encore et toujours

 

Si je pouvais oublier

 

Je l’aurais fait volontiers

 

Un jour peut être, un jour sûrement

 

Quant la colère qui t’aveugle s’estompera

 

Tu ouvriras tes beaux grands yeux et tu verras

 

Que je n’ai pas que des défauts

 

Tu sauras alors,

 

Que je te mérite plus que quiconque

 

J’ai le droit de t’aimer

 

Et de rêver de t’épouser

 

C’est seulement parce que je n’ai pas de chance que tu as refusé

 

Ma proposition raisonnable

 

Un homme qui aime passionnément

 

Mérite respect, amour et sacrifice

 

Un jour, peut être, un jour sûrement

 

Tu reconnaîtras que nous sommes faits l’un pour l’autre

 

Sinon comment expliquer

 

Que, malgré toute ta beauté et ton intelligence

 

Tu n’as pas encore trouvé l’homme qui te plait

 

Même si tu le trouvais tu reviendrais à moi

 

Comme moi je suis venu à toi

 

En attendant, je continuerai

 

A t’envoyer, une fois par an, une carte de voeux

 

Pour te dire combien je tiens à toi

 

P.S. 2

 

Comme j'ai juré d'être totalement franc avec toi en te disant toujours la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, je voudrais alors te faire deux confidences :

 

1- Je n'ai jamais autant souffert que ce jour où je t'ai vue prendre le parti de mes ennemis qui, pour satisfaire leur curiosité malsaine et leur voyeurisme, t'avaient demandé de leur remettre les correspondances échangées entre nous et d'effectuer un faux témoignage en m'accusant d'harcèlement, rien que pour me nuire, alors que tu savais pertinemment que cela était archi-faux.

 

Naguère, une femme algérienne pétrie des valeurs ancestrales, qui ont permis à notre societé de faire face, avec succès, aux différentes agressions extérieures et crises intérieures que l'Algérie a connues, aurait réagi autrement.

 

Elle aurait, sans hésiter, pris le parti du "maillon faible" et y a-t-il plus vulnérable et fragile qu'un amoureux ou une amoureuse, qui remet son sort entre les mains de l'être aimé ?

 

Mais, autres temps, autres moeurs, le mariage, cette institution aussi vieille que l'humanité, qui était essentiellement un contrat moralo-religieux est devenu, de nos jours, un contrat purement commercial, au sens marchand du terme.

 

Les marchandages et les tractations remplacent de plus en plus les sentiments.

 

Mon insistance et ma perséverance visaient donc seulement à te convaincre de mon choix.

 

Paradoxalement,l'humiliation que j'ai injustement endurée m'avait, au bout du compte, considérablement renforcé et immunisé contre toutes sortes de brimades que j'ai subies ultérieurement et que mon esprit aguerri m'avait permis d'encaisser sans problèmes majeurs.

 

2- Après la perte cruelle et inconsolable de deux enfants, l'un mort-né et l'autre décédé à six mois, entre 1999 et 2001, à cause de négligences médicales flagrantes, ma femme, qui ne pouvait plus donner naissance à d'autres enfants, a redoublé d'énergie pour me pousser à prendre une deuxième épouse afin de pouvoir remplacer les enfants que l'acharnement du sort nous a ravis.

Quand je lui ai parlé de mon échec de te convaincre, elle m'a incité à effectuer une démarche similaire auprès d'une autre femme.

 

C'était certainement mon destin qui voulait que je vive ces dures et enrichissantes épreuves.

 

Sans rancune aucune.

 

 

 

*Tu sais, je suis de ceux qui sont persuadés que les transitions entre les siècles et les millénaires ont toujours été particulièrement douloureuses et ont eu des conséquences catastrophiques sur les societés humaines et les individus qui les composent ( Epidémies et catastrophes naturelles notamment).

Amusez-vous à effectuer une rétrospective parmi vos connaissances ( entre 1999 et 2001 ) et vous verrez.

 

**Ainsi, si j'avais une seule chance sur 1 000 000 000 de pouvoir te convaincre, je l'aurais tentée et je ne m'en voudrais pas plus tard.

C'est, je crois, le Prophète Mohamed ( QSSL ) qui a dit :"Quand vous avez l'intention d'accomplir une bonne action, n'hésitez pas, faites la car si vous réussissez, Dieu vous la comptera pour double, si vous échouez, Il vous la comptera comme bonne action. Vos actes valent ce que valent les intentions qui les fondent ".

 

 

P.S. 3

 

Comme promis, après mûre réflexion, je te livre, aujourd'hui, ma réponse définitive : j'ai décidé d'exaucer le voeu de mon épouse, non pas en prenant une seconde femme, comme elle me l'a demandé avec insistance, pour tenter d'avoir avec elle les enfants perdus mais en adoptant deux enfants, une fille et un garçon, parmi ceux qui peuplent les pouponières qui se sont multipliées à travers l'Algérie, en raison des nombreuses catastrophes naturelles, des tragédies et des calamités humaines et sociales qui ont secoué notre pays ces dernières années.

 

Coincidence heureuse ou pied de nez au sort, les prénoms des enfants retenus commencent par la même initiale que la nôtre, "R".

 

R. et R. ne seront donc pas mari et femme mais frère et soeur.

 

Je voudrais saisir cette heureuse occasion pour te remercier infiniment d'avoir été plus perspicace et plus tenace que moi pour ne pas accepter ma proposition, dont le coût humain aurait été, sans aucun doute très élevé et t' assurer de mon amitié éternelle et de ma totale abnégation.

 

Certes, avec toi j'aurais, peut être vécu différemment mais pas nécessairement mieux qu'avec mon épouse actuelle tant notre compréhension de la vie s'est avérée divergente.

 

Entre le souhaitable et le possible, il y a le monde réel, qui nous impose ses vérités incontournables.

 

En tout état de cause, tout est bien qui ne finit pas mal.

 

Adieu R.:clover::clover::clover:

 

R.

 

:happybday::happybday::happybday::happybday::happybday:

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C'est le début d'un roman. Tous les personnages sont prêts. Les amoureux tiraillés, l'épouse effacée et victime, le mari brillant et qui accepte de se remarier pour faire plaisir à son épouse :mdr:, les ennemis jurés du bonheur du monsieur, qui une fois résigné à son triste sort, voit apparaître son ancien amour récalcitrant etc.... trop long. Fallait lui envoyer un sms.

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Guest Mandragora
C'est le début d'un roman. Tous les personnages sont prêts. Les amoureux tiraillés, l'épouse effacée et victime, le mari brillant et qui accepte de se remarier pour faire plaisir à son épouse :mdr:, les ennemis jurés du bonheur du monsieur, qui une fois résigné à son triste sort, voit apparaître son ancien amour récalcitrant etc.... trop long. Fallait lui envoyer un sms.

 

:mdr::mdr:

 

J'ai pas lu. C'est trop long... :confused:

 

---------------

 

Vous dites que ce n'est pas crédible, mais qui va écrire un roman pour faire une blague ? :confused::D

 

Des fois, la réalité dépasse la fiction :04:

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C'est le début d'un roman. Tous les personnages sont prêts. Les amoureux tiraillés, l'épouse effacée et victime, le mari brillant et qui accepte de se remarier pour faire plaisir à son épouse :mdr:, les ennemis jurés du bonheur du monsieur, qui une fois résigné à son triste sort, voit apparaître son ancien amour récalcitrant etc.... trop long. Fallait lui envoyer un sms.

Cette lettre suinte la vérité, il faut vraiment être vache pour dire le contraire.:55::55::55::55::55::55:

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Il y a 10 ans, à l'aube du XXI ième siècle et du IIIième Millénaire*, bien que te connaissant depuis peu de temps encore comme collègue de travail et cédant certainement à un irrésistible coup de foudre, je t'avais adressée une longue lettre dans laquelle je t'avais fait part de mon intention sérieuse et de mon désir ardent de continuer avec toi, à 45 ans, le chemin de ma vie.

 

La vie d'une personne est trop courte et le temps passe tellement vite qu'il faut faire confiance à son instinct et ne pas le perdre à faire des calculs, qui seront, de toutes les manières, insuffisants pour comprendre l'être humain.

 

C'est pour cela que j'ai décidé de faire entièrement confiance à mon coeur et de te faire part de mon souhait mais, toi tu as préféré la prudence à ce qui t'a paru comme une aventure.

 

Le seul argument que j'avais avancé pour expliquer et justifier ma démarche, qui t'avait, je m'en souviens, prise au dépourvu, était que je croyais fermement avoir trouvé en toi, avec tes qualités et tes défauts, le coté « spirituel » qui me manquait pour être un homme heureux.

 

Le reste, je l'ai obtenu en épousant, en 1985, dans la précipitation, ma femme actuelle, une brave musulmane, qui a vite compris que son modeste niveau d'instruction allait constituer un obstacle permanent pour une vie harmonieuse et une meilleure compréhension entre nous.

 

Reconnaissante pour le bonheur que notre mariage lui avait apporté, elle m'avait elle même encouragé à prendre une deuxième femme, comme nos Lois et notre religion nous le permettent.

 

Ta réponse négative à ma proposition ne m'avait pas découragé outre mesure, bien au contraire, j'ai redoublé d'efforts dans le seul but de te convaincre du bien fondé de ma démarche**.

 

Sachant que rien n'est jamais définitivement perdu ou acquis et que pour s'aimer, il faut être deux sinon cela devient de l'adoration, j’ai agi avec toi comme le philosophe français Pascal a fait, dans son « Pari gagnant », au sujet de Dieu.

 

Il s’était dit : « Je crois en Dieu, s’Il existe j’irai au Paradis. S’Il n’existe pas, j’aurais au moins fait du bien aux autres et à moi-même »

 

Moi, je me suis dit : « Je l’aime et je dois tout faire pour la convaincre d’accepter de devenir ma femme.

 

Si je réussis, je serai le plus heureux des hommes, si je ne réussis pas, j’aurais au moins vécu des moments merveilleux en pensant à elle tous les jours et en nourissant cette illusion fantastique. »

 

Merci pour tous les rêves et le bonheur que tu m’as procurés, je t'en serai éternellement reconnaissant

 

Croyant deviner les raisons de tes réticences, en l'occurrence, mon âge et ma situation sociale (marié et père de trois enfants), je t'avais expliqué que j'avais le droit de prendre cette initiative comme tu avais le droit de ne pas l’accepter et de me dire non mais que tu ne devrais pas me ridiculiser et m'humilier aux yeux des autres en leur présentant ma demande comme un harcèlement.

 

Certes, ce n'est pas la première fois que l'amour engendre la haine et la rancune mais cette fois-ci, elles étaient injustes et excessives de ta part et de la part de ceux et celles qui se sont érigés en censeurs implacables contre moi.

 

Je ne te dirais pas regarde ce qu'il est advenu de ces juges iniques car je ne suis pas de ceux qui se réjouissent des malheurs des autres.

 

Non seulement je leur ai pardonné leur animosité gratuite mais j'ai aussi compati avec eux en espèrant qu'ils surmontent rapidement leurs épreuves.

 

Quel abominable crime ai-je commis pour mériter un châtiment aussi sévère ?

 

Ta réaction était vraiment disproportionnée par rapport à mon "agression".

 

"Ménages tes semblables , le Très Haut te ménagera" disait notre Prophète Mohamed, QSSSL.

 

Si tu avais eu la patience de m'écouter, tu aurais compris qu'il ne s'agissait nullement de cela mais d'une initiative foncièrement saine et honorable d'un homme mûr tout simplement épris de toi.

 

La seule erreur, le seul crime de lèse-majesté que j'ai, peut être commis, par naiveté, pour mériter la foudre qui m'était tombée sur la tête, était de croire fermement que tu pouvais m'être d'une quelconque aide pour sortir de la situation extrêmement difficile que je traversais, sans tenir compte de tes ambitions professionnelles et sentimentales légitimes, fondées sur des préoccupations d'une autre nature.

 

Au fait, pourquoi devrais-tu saisir la main amicale que je te tendais ou accorder un quelconque intérêt à mes sollicitations insistantes ?

 

J'ai fait vraiment montre d'une naiveté extraordinaire en croyant qu'il me suffisait de lever le petit doigt pour que tu accoures vers moi.

 

Il m'a fallu du temps pour descendre de mon nuage ou de mon tapis volant.

 

C'étaient peut être mon honnêteté et ma bonne foi qui me poussaient à croire que rien ne me sera refusé.

 

J'oubliais que la vie n'était pas une ligne droite mais un chemin sinueux, qui monte, descend et est plein d'embûches et de détours, parfois ou souvent inutiles, avant d'arriver ou de ne jamais arriver à bon port.

 

Cette erreur d'appréciation majeure a failli me coûter cher et m'engloutir.

 

Grâce à Dieu et à des hommes de bien, j'ai pu surmonter cette épreuve pénible et injuste, que je ne souhaiterai pas à mon pire ennemi.

 

En tout état de cause, je te présente toutes mes excuses pour le mal ou les désagréments que mon entêtement t'aurait causés.

 

Depuis 10 ans que je t’envoie régulièrement mes vœux de bonne année ; ce n‘est qu’hier que tu as daigné répondre à ma dernière carte en saisissant cette heureuse occasion pour me demander, tout de go, de renouer nos relations interrompues et d'envisager sérieusement de nous unir pour le meilleur et pour le pire, comme je le souhaitais ardamment, jadis.

 

J'avoue que ta proposition m ‘a surpris voire même interloqué car j'avais définitivement enterré ce "rêve impossible".

 

Je préfère, pour l’instant, laisser le temps et le destin opérer la décantation nécessaire dans un sens ou dans l’autre et te promets de te répondre le moment venu.

 

Sincèrement vôtre.

 

P.S. 1

 

Voici un poème prémonitoire que j'avais écrit il y a trois ans, je te le dédie :

 

« Un jour, peut être, un jour, sûrement… »

 

Pardon,

 

Si j’insiste encore et toujours

 

Si je pouvais oublier

 

Je l’aurais fait volontiers

 

Un jour peut être, un jour sûrement

 

Quant la colère qui t’aveugle s’estompera

 

Tu ouvriras tes beaux grands yeux et tu verras

 

Que je n’ai pas que des défauts

 

Tu sauras alors,

 

Que je te mérite plus que quiconque

 

J’ai le droit de t’aimer

 

Et de rêver de t’épouser

 

C’est seulement parce que je n’ai pas de chance que tu as refusé

 

Ma proposition raisonnable

 

Un homme qui aime passionnément

 

Mérite respect, amour et sacrifice

 

Un jour, peut être, un jour sûrement

 

Tu reconnaîtras que nous sommes faits l’un pour l’autre

 

Sinon comment expliquer

 

Que, malgré toute ta beauté et ton intelligence

 

Tu n’as pas encore trouvé l’homme qui te plait

 

Même si tu le trouvais tu reviendrais à moi

 

Comme moi je suis venu à toi

 

En attendant, je continuerai

 

A t’envoyer, une fois par an, une carte de voeux

 

Pour te dire combien je tiens à toi

 

P.S. 2

 

Comme j'ai juré d'être totalement franc avec toi en te disant toujours la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, je voudrais alors te faire deux confidences :

 

1- Je n'ai jamais autant souffert que ce jour où je t'ai vue prendre le parti de mes ennemis qui, pour satisfaire leur curiosité malsaine et leur voyeurisme, t'avaient demandé de leur remettre les correspondances échangées entre nous et d'effectuer un faux témoignage en m'accusant d'harcèlement, rien que pour me nuire, alors que tu savais pertinemment que cela était archi-faux.

 

Naguère, une femme algérienne pétrie des valeurs ancestrales, qui ont permis à notre societé de faire face, avec succès, aux différentes agressions extérieures et crises intérieures que l'Algérie a connues, aurait réagi autrement.

 

Elle aurait, sans hésiter, pris le parti du "maillon faible" et y a-t-il plus vulnérable et fragile qu'un amoureux ou une amoureuse, qui remet son sort entre les mains de l'être aimé ?

 

Mais, autres temps, autres moeurs, le mariage, cette institution aussi vieille que l'humanité, qui était essentiellement un contrat moralo-religieux est devenu, de nos jours, un contrat purement commercial, au sens marchand du terme.

 

Les marchandages et les tractations remplacent de plus en plus les sentiments.

 

Mon insistance et ma perséverance visaient donc seulement à te convaincre de mon choix.

 

Paradoxalement,l'humiliation que j'ai injustement endurée m'avait, au bout du compte, considérablement renforcé et immunisé contre toutes sortes de brimades que j'ai subies ultérieurement et que mon esprit aguerri m'avait permis d'encaisser sans problèmes majeurs.

 

2- Après la perte cruelle et inconsolable de deux enfants, l'un mort-né et l'autre décédé à six mois, entre 1999 et 2001, à cause de négligences médicales flagrantes, ma femme, qui ne pouvait plus donner naissance à d'autres enfants, a redoublé d'énergie pour me pousser à prendre une deuxième épouse afin de pouvoir remplacer les enfants que l'acharnement du sort nous a ravis.

Quand je lui ai parlé de mon échec de te convaincre, elle m'a incité à effectuer une démarche similaire auprès d'une autre femme.

 

C'était certainement mon destin qui voulait que je vive ces dures et enrichissantes épreuves.

 

Sans rancune aucune.

 

 

 

*Tu sais, je suis de ceux qui sont persuadés que les transitions entre les siècles et les millénaires ont toujours été particulièrement douloureuses et ont eu des conséquences catastrophiques sur les societés humaines et les individus qui les composent ( Epidémies et catastrophes naturelles notamment).

Amusez-vous à effectuer une rétrospective parmi vos connaissances ( entre 1999 et 2001 ) et vous verrez.

 

**Ainsi, si j'avais une seule chance sur 1 000 000 000 de pouvoir te convaincre, je l'aurais tentée et je ne m'en voudrais pas plus tard.

C'est, je crois, le Prophète Mohamed ( QSSL ) qui a dit :"Quand vous avez l'intention d'accomplir une bonne action, n'hésitez pas, faites la car si vous réussissez, Dieu vous la comptera pour double, si vous échouez, Il vous la comptera comme bonne action. Vos actes valent ce que valent les intentions qui les fondent ".

 

 

P.S. 3

 

Comme promis, après mûre réflexion, je te livre, aujourd'hui, ma réponse définitive : j'ai décidé d'exaucer le voeu de mon épouse, non pas en prenant une seconde femme, comme elle me l'a demandé avec insistance, pour tenter d'avoir avec elle les enfants perdus mais en adoptant deux enfants, une fille et un garçon, parmi ceux qui peuplent les pouponières qui se sont multipliées à travers l'Algérie, en raison des nombreuses catastrophes naturelles, des tragédies et des calamités humaines et sociales qui ont secoué notre pays ces dernières années.

 

Coincidence heureuse ou pied de nez au sort, les prénoms des enfants retenus commencent par la même initiale que la nôtre, "R".

 

R. et R. ne seront donc pas mari et femme mais frère et soeur.

 

Je voudrais saisir cette heureuse occasion pour te remercier infiniment d'avoir été plus perspicace et plus tenace que moi pour ne pas accepter ma proposition, dont le coût humain aurait été, sans aucun doute très élevé et t' assurer de mon amitié éternelle et de ma totale abnégation.

 

Certes, avec toi j'aurais, peut être vécu différemment mais pas nécessairement mieux qu'avec mon épouse actuelle tant notre compréhension de la vie s'est avérée divergente.

 

Entre le souhaitable et le possible, il y a le monde réel, qui nous impose ses vérités incontournables.

 

En tout état de cause, tout est bien qui ne finit pas mal.

 

Adieu R.:clover::clover::clover:

 

R.

 

:ranting2::ranting2::ranting2::ranting2::ranting2:

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Il y a 10 ans, à l'aube du XXI ième siècle et du IIIième Millénaire*, bien que te connaissant depuis peu de temps encore comme collègue de travail et cédant certainement à un irrésistible coup de foudre, je t'avais adressée une longue lettre dans laquelle je t'avais fait part de mon intention sérieuse et de mon désir ardent de continuer avec toi, à 45 ans, le chemin de ma vie.

 

La vie d'une personne est trop courte et le temps passe tellement vite qu'il faut faire confiance à son instinct et ne pas le perdre à faire des calculs, qui seront, de toutes les manières, insuffisants pour comprendre l'être humain.

 

C'est pour cela que j'ai décidé de faire entièrement confiance à mon coeur et de te faire part de mon souhait mais, toi tu as préféré la prudence à ce qui t'a paru comme une aventure.

 

Le seul argument que j'avais avancé pour expliquer et justifier ma démarche, qui t'avait, je m'en souviens, prise au dépourvu, était que je croyais fermement avoir trouvé en toi, avec tes qualités et tes défauts, le coté « spirituel » qui me manquait pour être un homme heureux.

 

Le reste, je l'ai obtenu en épousant, en 1985, dans la précipitation, ma femme actuelle, une brave musulmane, qui a vite compris que son modeste niveau d'instruction allait constituer un obstacle permanent pour une vie harmonieuse et une meilleure compréhension entre nous.

 

Reconnaissante pour le bonheur que notre mariage lui avait apporté, elle m'avait elle même encouragé à prendre une deuxième femme, comme nos Lois et notre religion nous le permettent.

 

Ta réponse négative à ma proposition ne m'avait pas découragé outre mesure, bien au contraire, j'ai redoublé d'efforts dans le seul but de te convaincre du bien fondé de ma démarche**.

 

Sachant que rien n'est jamais définitivement perdu ou acquis et que pour s'aimer, il faut être deux sinon cela devient de l'adoration, j’ai agi avec toi comme le philosophe français Pascal a fait, dans son « Pari gagnant », au sujet de Dieu.

 

Il s’était dit : « Je crois en Dieu, s’Il existe j’irai au Paradis. S’Il n’existe pas, j’aurais au moins fait du bien aux autres et à moi-même »

 

Moi, je me suis dit : « Je l’aime et je dois tout faire pour la convaincre d’accepter de devenir ma femme.

 

Si je réussis, je serai le plus heureux des hommes, si je ne réussis pas, j’aurais au moins vécu des moments merveilleux en pensant à elle tous les jours et en nourissant cette illusion fantastique. »

 

Merci pour tous les rêves et le bonheur que tu m’as procurés, je t'en serai éternellement reconnaissant

 

Croyant deviner les raisons de tes réticences, en l'occurrence, mon âge et ma situation sociale (marié et père de trois enfants), je t'avais expliqué que j'avais le droit de prendre cette initiative comme tu avais le droit de ne pas l’accepter et de me dire non mais que tu ne devrais pas me ridiculiser et m'humilier aux yeux des autres en leur présentant ma demande comme un harcèlement.

 

Certes, ce n'est pas la première fois que l'amour engendre la haine et la rancune mais cette fois-ci, elles étaient injustes et excessives de ta part et de la part de ceux et celles qui se sont érigés en censeurs implacables contre moi.

 

Je ne te dirais pas regarde ce qu'il est advenu de ces juges iniques car je ne suis pas de ceux qui se réjouissent des malheurs des autres.

 

Non seulement je leur ai pardonné leur animosité gratuite mais j'ai aussi compati avec eux en espèrant qu'ils surmontent rapidement leurs épreuves.

 

Quel abominable crime ai-je commis pour mériter un châtiment aussi sévère ?

 

Ta réaction était vraiment disproportionnée par rapport à mon "agression".

 

"Ménages tes semblables , le Très Haut te ménagera" disait notre Prophète Mohamed, QSSSL.

 

Si tu avais eu la patience de m'écouter, tu aurais compris qu'il ne s'agissait nullement de cela mais d'une initiative foncièrement saine et honorable d'un homme mûr tout simplement épris de toi.

 

La seule erreur, le seul crime de lèse-majesté que j'ai, peut être commis, par naiveté, pour mériter la foudre qui m'était tombée sur la tête, était de croire fermement que tu pouvais m'être d'une quelconque aide pour sortir de la situation extrêmement difficile que je traversais, sans tenir compte de tes ambitions professionnelles et sentimentales légitimes, fondées sur des préoccupations d'une autre nature.

 

Au fait, pourquoi devrais-tu saisir la main amicale que je te tendais ou accorder un quelconque intérêt à mes sollicitations insistantes ?

 

J'ai fait vraiment montre d'une naiveté extraordinaire en croyant qu'il me suffisait de lever le petit doigt pour que tu accoures vers moi.

 

Il m'a fallu du temps pour descendre de mon nuage ou de mon tapis volant.

 

C'étaient peut être mon honnêteté et ma bonne foi qui me poussaient à croire que rien ne me sera refusé.

 

J'oubliais que la vie n'était pas une ligne droite mais un chemin sinueux, qui monte, descend et est plein d'embûches et de détours, parfois ou souvent inutiles, avant d'arriver ou de ne jamais arriver à bon port.

 

Cette erreur d'appréciation majeure a failli me coûter cher et m'engloutir.

 

Grâce à Dieu et à des hommes de bien, j'ai pu surmonter cette épreuve pénible et injuste, que je ne souhaiterai pas à mon pire ennemi.

 

En tout état de cause, je te présente toutes mes excuses pour le mal ou les désagréments que mon entêtement t'aurait causés.

 

Depuis 10 ans que je t’envoie régulièrement mes vœux de bonne année ; ce n‘est qu’hier que tu as daigné répondre à ma dernière carte en saisissant cette heureuse occasion pour me demander, tout de go, de renouer nos relations interrompues et d'envisager sérieusement de nous unir pour le meilleur et pour le pire, comme je le souhaitais ardamment, jadis.

 

J'avoue que ta proposition m ‘a surpris voire même interloqué car j'avais définitivement enterré ce "rêve impossible".

 

Je préfère, pour l’instant, laisser le temps et le destin opérer la décantation nécessaire dans un sens ou dans l’autre et te promets de te répondre le moment venu.

 

Sincèrement vôtre.

 

P.S. 1

 

Voici un poème prémonitoire que j'avais écrit il y a trois ans, je te le dédie :

 

« Un jour, peut être, un jour, sûrement… »

 

Pardon,

 

Si j’insiste encore et toujours

 

Si je pouvais oublier

 

Je l’aurais fait volontiers

 

Un jour peut être, un jour sûrement

 

Quant la colère qui t’aveugle s’estompera

 

Tu ouvriras tes beaux grands yeux et tu verras

 

Que je n’ai pas que des défauts

 

Tu sauras alors,

 

Que je te mérite plus que quiconque

 

J’ai le droit de t’aimer

 

Et de rêver de t’épouser

 

C’est seulement parce que je n’ai pas de chance que tu as refusé

 

Ma proposition raisonnable

 

Un homme qui aime passionnément

 

Mérite respect, amour et sacrifice

 

Un jour, peut être, un jour sûrement

 

Tu reconnaîtras que nous sommes faits l’un pour l’autre

 

Sinon comment expliquer

 

Que, malgré toute ta beauté et ton intelligence

 

Tu n’as pas encore trouvé l’homme qui te plait

 

Même si tu le trouvais tu reviendrais à moi

 

Comme moi je suis venu à toi

 

En attendant, je continuerai

 

A t’envoyer, une fois par an, une carte de voeux

 

Pour te dire combien je tiens à toi

 

P.S. 2

 

Comme j'ai juré d'être totalement franc avec toi en te disant toujours la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, je voudrais alors te faire deux confidences :

 

1- Je n'ai jamais autant souffert que ce jour où je t'ai vue prendre le parti de mes ennemis qui, pour satisfaire leur curiosité malsaine et leur voyeurisme, t'avaient demandé de leur remettre les correspondances échangées entre nous et d'effectuer un faux témoignage en m'accusant d'harcèlement, rien que pour me nuire, alors que tu savais pertinemment que cela était archi-faux.

 

Naguère, une femme algérienne pétrie des valeurs ancestrales, qui ont permis à notre societé de faire face, avec succès, aux différentes agressions extérieures et crises intérieures que l'Algérie a connues, aurait réagi autrement.

 

Elle aurait, sans hésiter, pris le parti du "maillon faible" et y a-t-il plus vulnérable et fragile qu'un amoureux ou une amoureuse, qui remet son sort entre les mains de l'être aimé ?

 

Mais, autres temps, autres moeurs, le mariage, cette institution aussi vieille que l'humanité, qui était essentiellement un contrat moralo-religieux est devenu, de nos jours, un contrat purement commercial, au sens marchand du terme.

 

Les marchandages et les tractations remplacent de plus en plus les sentiments.

 

Mon insistance et ma perséverance visaient donc seulement à te convaincre de mon choix.

 

Paradoxalement,l'humiliation que j'ai injustement endurée m'avait, au bout du compte, considérablement renforcé et immunisé contre toutes sortes de brimades que j'ai subies ultérieurement et que mon esprit aguerri m'avait permis d'encaisser sans problèmes majeurs.

 

2- Après la perte cruelle et inconsolable de deux enfants, l'un mort-né et l'autre décédé à six mois, entre 1999 et 2001, à cause de négligences médicales flagrantes, ma femme, qui ne pouvait plus donner naissance à d'autres enfants, a redoublé d'énergie pour me pousser à prendre une deuxième épouse afin de pouvoir remplacer les enfants que l'acharnement du sort nous a ravis.

Quand je lui ai parlé de mon échec de te convaincre, elle m'a incité à effectuer une démarche similaire auprès d'une autre femme.

 

C'était certainement mon destin qui voulait que je vive ces dures et enrichissantes épreuves.

 

Sans rancune aucune.

 

 

 

*Tu sais, je suis de ceux qui sont persuadés que les transitions entre les siècles et les millénaires ont toujours été particulièrement douloureuses et ont eu des conséquences catastrophiques sur les societés humaines et les individus qui les composent ( Epidémies et catastrophes naturelles notamment).

Amusez-vous à effectuer une rétrospective parmi vos connaissances ( entre 1999 et 2001 ) et vous verrez.

 

**Ainsi, si j'avais une seule chance sur 1 000 000 000 de pouvoir te convaincre, je l'aurais tentée et je ne m'en voudrais pas plus tard.

C'est, je crois, le Prophète Mohamed ( QSSL ) qui a dit :"Quand vous avez l'intention d'accomplir une bonne action, n'hésitez pas, faites la car si vous réussissez, Dieu vous la comptera pour double, si vous échouez, Il vous la comptera comme bonne action. Vos actes valent ce que valent les intentions qui les fondent ".

 

 

P.S. 3

 

Comme promis, après mûre réflexion, je te livre, aujourd'hui, ma réponse définitive : j'ai décidé d'exaucer le voeu de mon épouse, non pas en prenant une seconde femme, comme elle me l'a demandé avec insistance, pour tenter d'avoir avec elle les enfants perdus mais en adoptant deux enfants, une fille et un garçon, parmi ceux qui peuplent les pouponières qui se sont multipliées à travers l'Algérie, en raison des nombreuses catastrophes naturelles, des tragédies et des calamités humaines et sociales qui ont secoué notre pays ces dernières années.

 

Coincidence heureuse ou pied de nez au sort, les prénoms des enfants retenus commencent par la même initiale que la nôtre, "R".

 

R. et R. ne seront donc pas mari et femme mais frère et soeur.

 

Je voudrais saisir cette heureuse occasion pour te remercier infiniment d'avoir été plus perspicace et plus tenace que moi pour ne pas accepter ma proposition, dont le coût humain aurait été, sans aucun doute très élevé et t' assurer de mon amitié éternelle et de ma totale abnégation.

 

Certes, avec toi j'aurais, peut être vécu différemment mais pas nécessairement mieux qu'avec mon épouse actuelle tant notre compréhension de la vie s'est avérée divergente.

 

Entre le souhaitable et le possible, il y a le monde réel, qui nous impose ses vérités incontournables.

 

En tout état de cause, tout est bien qui ne finit pas mal.

 

Adieu R.:clover::clover::clover:

 

R.

 

y'aurait pas une version abrégée???

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