maximus 10 Posted January 31, 2013 Partager Posted January 31, 2013 HISTOIRE : Une jeune fille, bent Ahmed Belbey, originaire de Beni Hilal, née en 1852. Elle aimait secrètement son cousin Saïd. Un amour devenu célèbre, après la mort de Hizia en 1875, à l’âge de 23 ans. Ne pouvant supporter la douleur de la mort de sa bien-aimée, Saïd erre quelque temps, avant de demander au grand poète de la région, Ben Guitoun, de l’immortaliser par un poème. Le maître du melhoun le prend en pitié, après avoir écouté son histoire d’amour LA Traduction française :Hizia Traduction de C. SONNECK (1902) « Amis, consolez-moi; je viens de perdre la reine des belles. Elle repose sous terre. Un feu ardent brûle en moi ! Ma souffrance est extrême. Mon coeur s'en est allé, avec la svelte Hiziya. hélas ! Plus jamais je ne jouirai de sa compagnie. Finis les doux moments, où, comme au printemps, les fleurs des prairies, nous étions heureux. Que la vie avait pour nous de douceurs ! telle une ombre, la jeune gazelle a disparu, en dépit de moi ! Lorsqu'elle marchait, droit devant elle, ma bien-aimée était admirée par tous. Telle le bey du camp qui s'avance un cimeterre à la ceinture. Entouré de soldats et suivi de cavaliers qui sont venus à sa rencontre, pour lui remettre chacun un présent; Armé d'un sabre d'Inde, il lui suffit de faire un geste de la main, pour partager une barre de fer, ou fendre un roc. Il a tué un grand nombre d'hommes, ennemis du bien. Orgueilleux et superbe, il s'avance fièrement. C'est assez glorifier le bey ! Dis-nous, chanteur, dans une nouvelle chanson les louanges de la fille d'Ahmad ben al-Bey. Amis, consolez-moi; je viens de perdre la reine des belles. Elle repose sous terre. Un feu ardent brûle en moi ! Ma souffrance est extrême. Mon coeur s'en est allé, avec la svelte Hiziya. Lorsqu'elle laisse flotter sa chevelure, un suave parfum s'en dégage. Ses sourcils forment deux arcs bien dessinés, telle la lettre noun, tracée dans un message. Ton oeil ravit les coeurs, telle une balle de fusil européen, qui aux mains des guerriers, atteint sûrement le but. Ta joue est la rose épanouie du matin, et le brillant oeillet; le sang qui l'arrose lui donne l'éclat du soleil. tes dents ont la blancheur de l'ivoire, et, dans ta bouche étincelante, la salive a la douceur du lait des brebis ou du miel qu'apprécient tant les gourmets. Admire ce cou plus blanc que le coeur du palmier. C'est un étui de cristal, entouré de colliers d'or. Ta poitrine est de marbre; il s'y trouve deux jumeaux, que mes mains ont caressés, semblables aux belles pommes qu'on offre aux malades. Ton corps a la blancheur et le poli du papier, du coton ou de la fine toile de lin, ou encore de la neige, tombant par une nuit obscure. Hiziya a la taille fine; sa ceinture, penche de côté, et ses tortis entremêlés retombent sur son flanc repli par repli. Contemple ses chevilles; chacune est jalouse de la beauté de l'autre; lorsqu'elles se querellent elles font entendre le cliquetis de leurs khelkhals, surmontant les brodequins (vaste plaine au S. E. de Sétif où les nomades de Biskra venaient faire paître leurs troupeaux en été ) Quand nous campions à Bazer1, je me rendais auprès d'elle le matin; alors nous goûtions les joies de ce monde. je saluais la gazelle; j'observais les présages; heureux comme un homme fortuné, possédant les trésors de l'univers. La richesse n'avait pour moi aucune valeur, comparée au tintement des khelkhals de Hiziya, quand je franchissais les collines pour aller la rencontrer. Lorsqu'au milieu des prairies, elle balançait son corps avec grâce, et faisait résonner son khelkhal, ma raison s'égarait; un trouble profond envahissait mon coeur et mes sens. Après avoir passé l'été dans le Tell, nous redescendîmes vers le Sahara, ma belle et moi. Les litières étaient fermées; la poudre retentissait; mon cheval gris m'entraînait vers Hiziya. Ils ont conduit les palanquins des belles, et ont campé à Azal, face à Sidi Lahcen et à Zerga. Ils se sont dirigés vers Sidi Said vers al- Matkaouak, puis sont arrivés le soir à M'Doukal. Ils sont repartis de bon matin, au lever de la brise, vers Sidi Mohammed, ornement de cette paisible contrée. De là, ils ont conduit les litières à al-Makhraf. Mon cheval, tel un aigle, m'emporte dans les airs, en direction de Ben Seghir, avec la belle aux bras tatoués. Après avoir traversé l'Oued, ils sont passés par Al Hanya. Ils ont dressé leurs tentes à Rous at-Toual, près du désert. L'étape suivante mène à Ben Djellal. De là, ils se sont dirigés vers El Besbes, puis vers El-Herimek, avec ma bien-aimée Hiziya. A combien de réjouissances avons-nous pris part ! Mon cheval gris, disparaissait presque dans l'arène, (derrière un rideau de poussière); on aurait dit un fantôme. Ma belle était grande comme la hampe d'un étendard; ses dents, lorsqu'elle souriait, formaient une rangée de perles; elle parlait par allusions, me faisant ainsi comprendre (ce qu'elle voulait dire). La fille de Hmida brillait, telle l'étoile du matin; elle éclipsait ses compagnes, semblable à un palmier qui seul, dans le jardin, se tient debout, grand et droit. Le vent l'a déraciné, il l'a arraché en un clin d'oeil. Je ne m'attendais pas à voir tomber ce bel arbre; je pensais qu'il était bien protégé. mais j'ignorais que Dieu, souverainement bon, allait la rappeler à Lui. Le Seigneur a abattu (ce bel arbre). je reprends mon récit. Nous avons campé ensemble sur l'Oued Ithel; c'est là que la reine des jouvencelles me dit adieu. C'est cette nuit-là qu'elle passa de vie à trépas; c'est là que la belle aux yeux noirs quitta ce monde. Elle se tenait serrée contre ma poitrine, lorsqu'elle rendit l'âme. Les larmes remplirent mes yeux, et s'écoulaient sur mes joues. Je pensais devenir fou, et me mis à errer dans la campagne, parcourant tous les ravins des montagnes et des collines. Elle a ravi mon esprit et enflammé mon coeur la belle aux yeux noirs, issue d'une race illustre. On l'enveloppa d'un linceul, la fille de notable; ce spectacle a augmenté ma fièvre, et ébranlé mon cerveau. On la mit dans un cercueil, la belle aux magnifiques pendants d'oreilles. Je demeurais stupide, ne comprenant pas ce qui m'arrivait. On l'emporta dans un palanquin, embelli par des ornements, la belle, cause de mes chagrins, qui était grande telle la hampe d'un étendard. Sa litière était ornée de broderies bigarrées, scintillantes comme les étoiles, et colorées comme un arc-en- ciel, au milieu des nuages, quand vient le soir. Elle était tendue de soie et tapissée de brocart. Et moi, comme un enfant, je pleurais la mort de la belle Hiziya. Que de tourments j'ai endurés pour celle dont le profil était si pur ! Je ne pourrai plus vivre sans elle. Elle est morte du trépas des martyrs, la belle aux paupières teintées d'antimoine ! On l'emporta vers un pays nommé Sidi Khaled. Elle se trouva la nuit sous les dalles du sépulcre, celle dont les bras étaient ornés de tatouages; mes yeux ne devraient plus revoir la belle aux yeux de gazelle. Ô fossoyeur ! ménage l'antilope du désert; ne laisse point tomber de pierres, sur la belle Hiziya ! Je t'en adjure, par le livre saint, ne fais point tomber de terre sur celle qui brille comme un miroir. S'il fallait la dis****r à des rivaux, je fondrais résolument sur trois troupes de guerriers. Je l'enlèverais par la force des armes aux ennemis. Dussé-je le jurer par la tête de la belle aux yeux noirs, je ne compterais pas mes adversaires, fussent-ils au nombre de cent. Si elle devait rester au plus fort, je jure que nul ne pourrait me la ravir; j'attaquerais, au nom de Hiziya, une armée entière. Si elle devait être le trophée d'un combat, vous entendriez le récit de mes exploits; je l'enlèverais de haute lutte, devant témoins. S'il fallait la mériter au cours de rencontres tumultueuses, je combattrais durant des années, pour elle. Je la conquerrais au prix de persévérants efforts, car je suis un cavalier intrépide. Mais puisque telle est la volonté de Dieu, maître des mondes, je ne puis détourner de moi cette calamité. Patience ! Patience ! J'attends le moment de te rejoindre : je pense à toi, ma bien-aimée, à toi seule ! Amis, mon cheval me fendait le coeur, lorsqu'il s'élançait en avant (attristé par la perte de Hiziya). Après la mort de ma bien-aimée, il s'en est allé, et m'a quitté. Mon cheval était plus rapide que tous les autres chevaux du pays; dans les échauffourées, on le voyait en tête du peloton. Quels prodiges n'accomplissait-il pas sur le champ de bataille ! Il se montrait au premier rang. Sa mère descendait du fameux Rakby2. (Nom d'un étalon célèbre amené du Maroc par si Ahmed Tidjani ) Combien il excellait dans les joutes entre les douars, à la suite de la tribu en marche; je tournoyais avec lui insouciant de ma destinée ! Un mois plus tard, il m'avait quitté; trente jours après Hiziya. Cette noble bête mourut; le voilà au fonds d'un précipice; il ne survécut pas à ma bien-aimée. Tous deux sont partis pour toujours. Les rênes de mon cheval gris sont tombés de mes mains. Ô Douleur ! Dieu, en les rappelant à lui, m'a enlevé toute raison de vivre. Mon âme est près de s'éteindre, après leur cruelle perte. Je pleure cette séparation, comme pleure un amoureux. Mon coeur se consume chaque jour davantage; ma vie n'a plus de sens. Pourquoi pleurez-vous mes yeux ? Nul doute que les plaisirs du monde vous raviront. Ne me ferez-vous point grâce ? la belle aux cils noirs a ravivé mes tourments; celle qui faisait la joie de mon coeur repose sous la terre. Je pleure la belle aux dents de perles; mes cheveux ont blanchi; et mes yeux ne peuvent supporter cette séparation. Le soleil qui nous a éclairé, est monté au Zénith, se dirigeant vers l'Occident; il s'est éclipsé après avoir été le sommet de la voûte céleste, au milieu du jour. La lune qui se montre à nous, a brillé pendant le mois du Ramadhan, puis a disparu du ciel, après avoir fait ses adieux au monde. Ce poème, je le dédie à la mémoire de la reine du siècle, fille d'Ahmed, et descendante de l'illustre tribu des Douaouda. Telle est la volonté de Dieu, mon Maître Tout-Puissant. Le Seigneur a manifesté sa volonté, et a rappelé à lui Hiziya. Mon Dieu ! Donne-moi la patience; mon coeur meurt de son mal, emporté par l'amour de la belle, qui a quitté ce monde. Elle vaut deux cents chevaux de race, et cent cavales issues de Rakby. Elle vaut mille chameaux; elle vaut une forêt de palmiers des Ziban. Elle vaut tout le pays du Djérid; elle vaut le pays des noirs, et des milliers de Haoussas. Elle vaut les Arabes du Tell et du désert, ainsi que tous les campements des tribus, aussi loin que puissent atteindre les caravanes, voyageant à travers les cols des montagnes. Elle vaut ceux qui mènent la vie bédouine, et ceux qui habitent les continents. Elle vaut ceux qui se sont installés dans des demeures permanentes et mènent une vie de citadins. Elle vaut les trésors, la belle aux beaux yeux; et si cela ne suffit pas, ajoutes-y les habitants des villes. Elle vaut les troupeaux des tribus, les bijoux, les palmiers des oasis, le pays des Chaouias. Elle vaut ce que renferment les océans; elle vaut les Bédouins et citadins vivant au delà du Djebel Amour, et jusqu'à Ghardaïa. Elle vaut, elle vaut le Mzab, et les plaines du Zab, hormis les saints et les marabouts. Elle vaut les chevaux recouverts de riches carapaçons, et l'étoile du soir; cela est peu, trop peu, pour ma bien-aimée, unique remède à mes maux. Je demande pardon au Seigneur; qu'il ait pitié de ce malheureux ! Que Mon Seigneur et Maître pardonne à celui qui gémit à ses pieds ! Elle avait 23 ans, la belle à l'écharpe de soie. Mon amour l'a suivie; il ne renaîtra jamais dans mon coeur. Consolez-moi de la perte de la reine des gazelles. Elle habite la demeure des ténèbres, l'éternel séjour. Jeunes amis ! Consolez-moi de la perte du faucon. Elle n'a laissé que le lieu où sa famille a campé, et qui porte son nom. Bonnes gens ! Consolez-moi de la perte de la belle aux khelkhals d'argent pur; on l'a recouverte d'un voile de pierre reposant sur des fondations bien bâties. Amis ! Consolez-moi de la perte de la cavale de Dyab3 qui n'eut d'autre (l'un des principaux héros de la geste des banou Hilal ) maître que moi. J'avais de mes mains, tatoué de dessins quadrillés, la poitrine de la belle à la fine tunique, ainsi que ses poignets. Bleus comme le col du ramier, leurs traits ne se heurtaient pas; ils étaient parfaitement tracés, quoique sans plume; seules mes mains avaient exécuté ce travail. J'avais dessiné ce tatouage entre ses seins, lui donnant d'heureuses proportions. Au-dessus des bracelets qui paraient ses poignets, j'avais écrit mon nom. Même sur ses chevilles, j'avais figuré un palmier ! Que ma main l'avait bien dessiné ! Ah ! La vie est ainsi faite ! Saiyed, toujours épris de toi, ne te reverra plus; le seul souvenir de ton nom, lui fait perdre ses sens. Pardonne-moi, Dieu compatissant; pardonne aussi à tous les assistants; Saiyed est triste; il pleure celle qui lui était si chère. Aie pitié de l'amoureux, et pardonne à Hiziya; réunis-les dans le sommeil, Seigneur ! Ô Dieu, le Très-Haut. Pardonne à l'auteur, qui a composé ce poème; son nom est formé de deux mim, d'un ha et d'un dal (Mohamed). Ô Toi qui connais l'avenir ! Donne la résignation à cet homme, qui est fou (de douleur); je pleure comme un exilé; mes larmes apitoieraient même mes ennemis. Je ne mange plus; toute nourriture m'est devenue insipide; mes paupières ne connaissent plus le sommeil. Cette pièce a été composée trois jours seulement après la mort de celle qui me fit ses adieux, et ne revint plus vers moi. Ô vous qui m'écoutez ! Ce poème a été achevé en 1295 de l'Hégire4. (fin de l'année 1878 ap. J. C.)Ould Seghir a composé, au mois de l'Aid El-Kebir, cette chanson. A Sidi Khaled ben Sinan, Ben Guittoun a chanté celle que vous aviez vue vivante. aussi chanter par Khélifi Ahmed. Hizia [YOUTUBE]CXpsrjj6Tys[/YOUTUBE] je la dedie a vous ... Citer Link to post Share on other sites
chougui 10 Posted February 3, 2013 Partager Posted February 3, 2013 Émouvante histoire, très beau poème, merci de nous rappeler à une page, un recoin de notre patrimoine culturel et artistique national. je préfère les paroles en version originale, çàd arabe, plus expressive, plus touchante et plus captivante. عزوني يا ملاح في رايس لبــنات * ســــكنت تحت اللحود ناري مقديا يــاخي انـــا ضريـــــر بيا مـــا بيا * قــلبي سافر مع الضامر حيزيــــه يا حصراه على قبيل كنا في تاويل * كي نوار العطيل شاو النقصــــــيا ما شفنا من أدلال كي ظل الخيال * راحت جدي الغزال بالجهد عليــــا وإذا تمشي أقبــــال تسلب العــقال * أختي بــاى المحال راشق كمـــــيا طلقت ممشوط طاح بروايح كى فاح * حاجب فوق اللماح نونين بريـــــا عينك قرد الرصاص حربى فى قرطاس * ســورى قيـاس فى يدين حربيا خدك ورد الصباح و قرنفل وضاح * الدم عليه ساح مثل الضوايــــــــــا شوف الرقبة خيار من طلعة جمار * جعبة بلار و العواقد ذهبيــــــــــــا فى بازر حاطين أنصبح فى الزين * واحــــــنا متبسطين فى خير الدنيا نصبح فى الغزال انصرش للفـــــال * كالى ساعي المال وكنوز قويــــــا ما يسواش المال نقحات الخلخــــال * كى انجبي للجبال نلقى حيزيــــــــا تتسحوج فالمروج بخلخيل تســـوج * عقلي منها يروج قلبي وأعضيا فالتل مصيفين جيـــنا أمحـــــدرين * للصحراء قاصدين نا والطوايــــــــا الأجحاف مغلقـــين و البارود إنــين * الأزرق بي يمين ساحة حيــــــــزيا ماذا درنا أعراس لزرق فى المرداس * يدرق بي خلاص في روحنيـــــــا تاقت طول العـــــــلام جوهر فالتبسام * تمعني فالــــكلام و تفهم فيــــــــا بنت حميده اتبان كى ضي الومــــان * نخلة بستان غى وحدها شعويــــا +++++++++ زند عنها الريــح قـــلعها فالــــــميح * ما نحسبها أطيح دايم محضيــــــا في واد أثل نعيد حاطين سماط فريد * رايسة الغيد ودعتــــــني يا خويـــا في ذا الليلة وفــات عادت في الممات * كحلا الرمقات ودعت دار الدنيـــا خطفت عقلي راح مصبوغة الألماح * بنت الناس المـــلاح زادتــني كيـــا حطوها في لكفان بنت عالي الشان * زادتني حمان نفضت مخ حجايـــــا حطوها في فنعاش مطبوعة الاخراس * راني وليت باص واش إلي بيـــا في حومتها أخراب كي نجم الكوكاب * زيد أقدح في أسحاب ضيق العشويا كثرت عني هموم من صافي الخرطوم * ما عادتش أتقوم في دار الدنيـــا ماتت موت الجهاد مصبوغة الاثماد * قصدوا بيها بلاد خالد مسميـــــــــا عشَّـات تحت الألحاد موشومة الأعضاد * عــين الشـراد غابت على عينيا أحفار القبور سايــــــس ريـم الـــقور * لا تطيحشي الصخور على حيزيا قسمت لك بالكتاب وحروف الوهاب * لا طيح التراب فوق أم مرايــــــــــا لو تجي للعـــناد ننطح ثلث اعقـــاد * نديها بالزناد عن قوم العد يـــــــــــا واذا نحلف وراس مصبوغة الأنعاس * مانحـسب شي الناس لو تجي ميا لو انتجي للزحـــــــام نفتن عنها عام * نديها بالدوام نابو سهمـــــــــــــيا كي عاد أمر الحنين رب العـــــالمين * لا صبتلها من أين نقلبها حيــــــــــا صبري صبري عليك نصبر أن ناتيك * نتفـــكر فيك يا أختي غير انتيــــــا عودي في ذا التلول رعى كل خيول * واذا والى الهول شاو المشليـــــــــا ما يعمل ذا الحصان في حرب الميدان * يخرج شاو القران أمه ركبيــــــا بعد شهر ما يدوم عندي ذا الملجوم * نهار ثلاثين يوم أوراء حيزيـــــــــا توفى ذا الجـــــواد ولى فالأوهـــــاد * بعد أختي مازاد يحيا في الدنيـــــــا صدوا صد الوداع هو وأختي قاع * طاح من يدي صراع لزرق آدايا رب أجعل الحيـــاة وراهــــــم ممات * منهم روحي فنات الأثنين أرزيا نبكي بكي الفراق كي بكي العشاق * زادت قلبي حراق خوضت مــــايـــــا يا عيني واش بيك تنوحي لا تشكيك * زهو الدنيا بديك ما تعفي شي عليا زادت قلبي عذاب مصبوغة الأهداب * سكنت تحت التراب قرة عينيـــــا نبكي والراس شاب عن مبروم الناب * فرقة الأحباب ما تصبر عينيـــــا الشمس إلي ضوات طلعت وأتمسات * سخفت بعد أن ستوات وقت الضحويا القمر ألي بان شعشع في رمضان * جاه المسيان طـــــلب وداع الدنــــــيا هذا حكم الإله سيدي مولى الجاه * ربي نزل قضاه وداى حيزيـــــــــــــا صبرني يا اله قلبي مات ابـــداه * حب الزينه أداه كي صدت هـــــــــــيـا تسوى ميتين عود من الخيل الجيد * ومية فرس زيد غير الركبيـــــــــــــــا تسوى من الابيل عشر مايه تمثيل * تسوى غابة النخيل في كل الدنيــــــــا تسوى عرب التلول والصحرا والزمول * ما مشات القفول عن كل أثنيـــــــا تسوى اللي راحلين واللى فالبرين * تسوى اللى حاطين عادوا حضريـــــا تسوى خيل الشليل و نجمة الليـــل * في أختي قليل قليل طبي ودوايــــــــــا نستغفـــر للجليل يرحم ذا القليـــل * يغفر للى يعيل سيدي وملايــــــــــــــــا +++++++++++ عــــزوني يا أسلام في ريمة الاريام * سكنت دار الظلام ذيك الباقيــــــــــــا عــزوني يا أصغار في عارم الأوكار* ما خــــلاَّت غير دار قعدت مسميــــا عزوني يا رجال في صافي الخلخال * داروا عنـــها حيــال لسا مبنيــــــــــا سعيد في هواك ماعادش يلـــــــقاك * كي يتفكر أسماك تديه أغميـــــــــــــا اغفر لي يا حنين أنا والاجمعــــين * راه أسعيد حزين به الطوايــــــــــــــــا أرحم مول الكلام واغفر لأم عــلام * لاقيهم في المنام يا عالي العليـــــــــــا يا علام الغيوب صبر ذا المســـلوب * نبكي بكي الغريب ونشف العديـــــــا ما ناكلش الطعام سامط في الافــوام * واحرم حتى المنام عـــــلى عنيــــــا بين موتها والكلام غي ثلاث أيـــام * بقاتني بالسلام وما ولات ليــــــــــــــا تمت يا سامعين في الألف وميتين * كمَّـل تسعين وزيد خمسا باقيــــــــــــا كلمة ولد الصغير قلنـــــاها تفكيـــر * شهر العيد الكبير فيه الغنــــــايـــــــــا في خالد بن سنان بن قطون أفـــلان * قــــال ع اللي زمان شفناها حيـــــــــا قلـــــــــبي ســـــافر مع ألأضــــامر حــيــزيـــا الرجوع الى أعلى الصفحة اذهب الى الأسفل Citer Link to post Share on other sites
Just Lost 10 Posted February 3, 2013 Partager Posted February 3, 2013 Merci à vos deux pour le beau partage et pour la traduction Citer Link to post Share on other sites
chougui 10 Posted February 3, 2013 Partager Posted February 3, 2013 Merci à vos deux pour le beau partage et pour la traduction el 3afw, le plaisir est très partagé Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted February 7, 2013 Author Partager Posted February 7, 2013 chougui Merci de ta contibution c'est vrai tres jolie poeme. Just Lost Merci le plaisir est partager Citer Link to post Share on other sites
Hizi 10 Posted February 3, 2014 Partager Posted February 3, 2014 Merciii .. ss Fière de mon prénom Citer Link to post Share on other sites
ploof16 10 Posted February 4, 2014 Partager Posted February 4, 2014 Émouvante histoire, très beau poème, merci de nous rappeler à une page, un recoin de notre patrimoine culturel et artistique national. je préfère les paroles en version originale, çàd arabe, plus expressive, plus touchante et plus captivante. عزوني يا ملاح في رايس لبــنات * ســــكنت تحت اللحود ناري مقديا يــاخي انـــا ضريـــــر بيا مـــا بيا * قــلبي سافر مع الضامر حيزيــــه يا حصراه على قبيل كنا في تاويل * كي نوار العطيل شاو النقصــــــيا ما شفنا من أدلال كي ظل الخيال * راحت جدي الغزال بالجهد عليــــا وإذا تمشي أقبــــال تسلب العــقال * أختي بــاى المحال راشق كمـــــيا طلقت ممشوط طاح بروايح كى فاح * حاجب فوق اللماح نونين بريـــــا عينك قرد الرصاص حربى فى قرطاس * ســورى قيـاس فى يدين حربيا خدك ورد الصباح و قرنفل وضاح * الدم عليه ساح مثل الضوايــــــــــا شوف الرقبة خيار من طلعة جمار * جعبة بلار و العواقد ذهبيــــــــــــا فى بازر حاطين أنصبح فى الزين * واحــــــنا متبسطين فى خير الدنيا نصبح فى الغزال انصرش للفـــــال * كالى ساعي المال وكنوز قويــــــا ما يسواش المال نقحات الخلخــــال * كى انجبي للجبال نلقى حيزيــــــــا تتسحوج فالمروج بخلخيل تســـوج * عقلي منها يروج قلبي وأعضيا فالتل مصيفين جيـــنا أمحـــــدرين * للصحراء قاصدين نا والطوايــــــــا الأجحاف مغلقـــين و البارود إنــين * الأزرق بي يمين ساحة حيــــــــزيا ماذا درنا أعراس لزرق فى المرداس * يدرق بي خلاص في روحنيـــــــا تاقت طول العـــــــلام جوهر فالتبسام * تمعني فالــــكلام و تفهم فيــــــــا بنت حميده اتبان كى ضي الومــــان * نخلة بستان غى وحدها شعويــــا +++++++++ زند عنها الريــح قـــلعها فالــــــميح * ما نحسبها أطيح دايم محضيــــــا في واد أثل نعيد حاطين سماط فريد * رايسة الغيد ودعتــــــني يا خويـــا في ذا الليلة وفــات عادت في الممات * كحلا الرمقات ودعت دار الدنيـــا خطفت عقلي راح مصبوغة الألماح * بنت الناس المـــلاح زادتــني كيـــا حطوها في لكفان بنت عالي الشان * زادتني حمان نفضت مخ حجايـــــا حطوها في فنعاش مطبوعة الاخراس * راني وليت باص واش إلي بيـــا في حومتها أخراب كي نجم الكوكاب * زيد أقدح في أسحاب ضيق العشويا كثرت عني هموم من صافي الخرطوم * ما عادتش أتقوم في دار الدنيـــا ماتت موت الجهاد مصبوغة الاثماد * قصدوا بيها بلاد خالد مسميـــــــــا عشَّـات تحت الألحاد موشومة الأعضاد * عــين الشـراد غابت على عينيا أحفار القبور سايــــــس ريـم الـــقور * لا تطيحشي الصخور على حيزيا قسمت لك بالكتاب وحروف الوهاب * لا طيح التراب فوق أم مرايــــــــــا لو تجي للعـــناد ننطح ثلث اعقـــاد * نديها بالزناد عن قوم العد يـــــــــــا واذا نحلف وراس مصبوغة الأنعاس * مانحـسب شي الناس لو تجي ميا لو انتجي للزحـــــــام نفتن عنها عام * نديها بالدوام نابو سهمـــــــــــــيا كي عاد أمر الحنين رب العـــــالمين * لا صبتلها من أين نقلبها حيــــــــــا صبري صبري عليك نصبر أن ناتيك * نتفـــكر فيك يا أختي غير انتيــــــا عودي في ذا التلول رعى كل خيول * واذا والى الهول شاو المشليـــــــــا ما يعمل ذا الحصان في حرب الميدان * يخرج شاو القران أمه ركبيــــــا بعد شهر ما يدوم عندي ذا الملجوم * نهار ثلاثين يوم أوراء حيزيـــــــــا توفى ذا الجـــــواد ولى فالأوهـــــاد * بعد أختي مازاد يحيا في الدنيـــــــا صدوا صد الوداع هو وأختي قاع * طاح من يدي صراع لزرق آدايا رب أجعل الحيـــاة وراهــــــم ممات * منهم روحي فنات الأثنين أرزيا نبكي بكي الفراق كي بكي العشاق * زادت قلبي حراق خوضت مــــايـــــا يا عيني واش بيك تنوحي لا تشكيك * زهو الدنيا بديك ما تعفي شي عليا زادت قلبي عذاب مصبوغة الأهداب * سكنت تحت التراب قرة عينيـــــا نبكي والراس شاب عن مبروم الناب * فرقة الأحباب ما تصبر عينيـــــا الشمس إلي ضوات طلعت وأتمسات * سخفت بعد أن ستوات وقت الضحويا القمر ألي بان شعشع في رمضان * جاه المسيان طـــــلب وداع الدنــــــيا هذا حكم الإله سيدي مولى الجاه * ربي نزل قضاه وداى حيزيـــــــــــــا صبرني يا اله قلبي مات ابـــداه * حب الزينه أداه كي صدت هـــــــــــيـا تسوى ميتين عود من الخيل الجيد * ومية فرس زيد غير الركبيـــــــــــــــا تسوى من الابيل عشر مايه تمثيل * تسوى غابة النخيل في كل الدنيــــــــا تسوى عرب التلول والصحرا والزمول * ما مشات القفول عن كل أثنيـــــــا تسوى اللي راحلين واللى فالبرين * تسوى اللى حاطين عادوا حضريـــــا تسوى خيل الشليل و نجمة الليـــل * في أختي قليل قليل طبي ودوايــــــــــا نستغفـــر للجليل يرحم ذا القليـــل * يغفر للى يعيل سيدي وملايــــــــــــــــا +++++++++++ عــــزوني يا أسلام في ريمة الاريام * سكنت دار الظلام ذيك الباقيــــــــــــا عــزوني يا أصغار في عارم الأوكار* ما خــــلاَّت غير دار قعدت مسميــــا عزوني يا رجال في صافي الخلخال * داروا عنـــها حيــال لسا مبنيــــــــــا سعيد في هواك ماعادش يلـــــــقاك * كي يتفكر أسماك تديه أغميـــــــــــــا اغفر لي يا حنين أنا والاجمعــــين * راه أسعيد حزين به الطوايــــــــــــــــا أرحم مول الكلام واغفر لأم عــلام * لاقيهم في المنام يا عالي العليـــــــــــا يا علام الغيوب صبر ذا المســـلوب * نبكي بكي الغريب ونشف العديـــــــا ما ناكلش الطعام سامط في الافــوام * واحرم حتى المنام عـــــلى عنيــــــا بين موتها والكلام غي ثلاث أيـــام * بقاتني بالسلام وما ولات ليــــــــــــــا تمت يا سامعين في الألف وميتين * كمَّـل تسعين وزيد خمسا باقيــــــــــــا كلمة ولد الصغير قلنـــــاها تفكيـــر * شهر العيد الكبير فيه الغنــــــايـــــــــا في خالد بن سنان بن قطون أفـــلان * قــــال ع اللي زمان شفناها حيـــــــــا قلـــــــــبي ســـــافر مع ألأضــــامر حــيــزيـــا الرجوع الى أعلى الصفحة اذهب الى الأسفل Bonjour en arabe c'est toute autre chose merci pour le partage, mais des poèmes comme celui-ci, notre patrimoine culturel en regorge, il est juste occulté........ que veut dire "Nounine" je l'ai mis en gras au début du poème ? 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