Jump to content

Recommended Posts

radDCC52.jpg

Tout d’abord, qui sont ils ?

 

 

Avant la guerre d’Algérie, il y avait déjà plus d’un terme pour désigner ceux que les Français trouvèrent en 830 : Indigènes, autochtones, Arabes, Berbères,...

Puis on eut recours au qualificatif "Musulman", avec un M majuscule pour le différencier de l’adjectif "musulman" désignant lui les pratiquants de l’Islam. Il y eut ainsi des Français Musulmans, qu’on continua à appeler "Musulman" même lorsqu’il s’agissait de convertis au catholicisme, le tribunal d’Alger ayant tranché le débat par cette formule sans appel :"Le Musulman reste Musulman même s’il n’est plus mahométan !"

Plus tard, la terre algérienne devenant administrativement française, il fallu trouver une dénomination juridique : on eut droit au Français de souche nord africaine (FSNA) par opposition au Français de souche européenne (FSE).

 

Durant 8 ans les harkis se sont battus au coté des français. Pour certains leur situation était difficile, car ils étaient séparés entre l’Algérie et la France et soumis aux pressions.

 

Pendant la guerre en Algérie, ils furent plus de 180 000, considérés comme des traîtres dans leur pays d’origine.

 

Pour les Harkis qui purent se réfugier en métropole après le cessez le feu du 19 mars 1962, s’il eut une chose dont ils n’ont pas manqué, ce sont bien les appellations, d’origine non contrôlée ! Harkis, supplétifs, Français de confession islamique, Rapatriés d’origine nord africaine, Français Musulmans rapatriés (FMR). Ironie de la langue, c’est FMR qui durera...

Mais aujourd’hui, le terme harkis revient en force, revendiqué par les enfants. On parle de seconde génération de Harkis comme si c’était un trait héréditaire, traduisant un vrai malaise. Car on ne naît pas Harki. On le devenait entre 1954 et 1962 !

Harkis regroupe de fait aujourd’hui non seulement les supplétifs mais tous ceux qui ont dû quitter l’Algérie en raison de leur comportement jugé pro français par le FLN.

 

Pourquoi des supplétifs ?

 

 

L’intérêt pour la France de recourir à des forces supplétives "indigènes" était multiple :

 

 

1/ d’abord profiter de la parfaite connaissance du terrain par les supplétifs dans leur région. Les combattants, "moudjahiddines" ou « fellaghas», peu nombreux, sans matériel lourd ni bases de repli sécurisées (sauf en Tunisie et au Maroc) agissaient principalement par embuscades rapides et par actes de terrorisme. Leurs atouts étaient la mobilité, la connaissance du terrain, l’aide spontanée ou sous contrainte de la population. Les harkis, notamment ceux faisant partie des commandos de chasse, s’avéraient précieux pour retrouver caches et rebelles disséminés et dissimulés dans la nature. Paysans et chasseurs, leur région n’avait guère de secrets pour eux. De plus, parmi les harkis, 3000 étaient d’anciens de l’ALN faits prisonniers et "retournés" ou ayant fui par refus des exactions qu’ils ont vues pratiquer contre les civils. Ceux là connaissaient bien les habitudes et les façons d’agir des "fellaghas" et ont pu ainsi contribuer efficacement à contrecarrer leur action. Ils étaient d’excellents soldats.

 

 

2/ Ensuite couper les "fellagas" de la population. Dans toute guerre subversive, et celle d’Algérie en était une, la population est le véritable enjeu. Par conviction ou par la violence, elle doit prendre position, choisir un camp. Pour le FLN, le soutien de la population lui est indispensable pour légitimer son action mais il lui est également vital pour la survie physique de ses troupes combattantes. Celles-ci en effet ne bénéficient pas de la logistique d’une armée d’Etat. Peu nombreux et n’apparaissant que fugitivement et exceptionnellement le jour, les combattants d’ALN ont besoin, la nuit en général, de l’aide des villageois pour organiser des sabotages (destruction des ponts, de poteaux électriques, de vergers, etc...) et aussi pour être nourris et soignés. Pour priver le FLN de ce soutien, l’armée française eut recours à deux stratégies : - d’une part "vider" certaines zones de ses habitants, en déplaçant des populations vers des centres de regroupement, et en détruisant les villages. Le principe était simple et résumé ainsi par des militaires :"les maquisards sont parmi la population comme des poissons dans l’eau ; vidons l’eau..." La mise en place du principe était moins simple car il n’était pas possible de vider toutes les campagnes et ces déracinements forcés étaient souvent mal vécus par les villageois. De plus lorsque le FLN infiltrait ces regroupements, son travail de propagande était facilité. - D’autre part, interdire à ceux « montés au maquis » l’accès aux villages par l’organisation de villages en autodéfense (GAD).

 

 

3/ Contester la représentativité du FLN. L’engagement de Musulmans contre les directives du FLN, par la multiplication des formations supplétives et par les prises de position de l’élite francisée, devait montrer qu’une partie de la population était avec la France, réfutant ainsi la prétention du FLN à être l’unique représentant de tous les "Musulmans" d’Algérie.

 

 

4/ Limiter le nombre d’appelés en Algérie. On sait qu’une partie de l’opinion française n’était pas favorable à l’envoi du contingent en Algérie. Des actions d’appelés notamment dans les gares et les ports, initiées ou soutenues par le parti communiste, la CGT ou l’extrême gauche, avaient attiré l’attention des médias. Or ce type de guerre anti-terroriste nécessite davantage des hommes que des avions ou des chars, en raison de l’obligation de quadriller le territoire pour rechercher des renseignements et traquer les rebelles dissimulés dans la nature ou au milieu des civils. Protéger villages, bâtiments et lieux publics contre des actes de terrorisme nécessitait également beaucoup de monde. Dans ces conditions, le recours aux supplétifs, en plus des avantages cités précédemment, contribuait à limiter le nombre d’appelés en Algérie.

 

Pourquoi combattre pour la France ?

 

 

Longtemps, l’engagement des Harkis a été vu uniquement avec des lunettes idéologiques : Patriotes français pour les uns, complices du colonialisme pour d’autres, la passion l’emportait sur la raison. On réécrivait l’histoire, l’embellissant parfois, la noircissant souvent mais la caricaturant toujours. Il est vrai que le silence des intéressés eux même rendait l’explication plus difficile.

Il en ressort que l’engagement de l’élite arabo-berbère francisée diffère de ceux des supplétifs. Mais à l’intérieur même de la catégorie des supplétif (harkis, moghaznis) les engagements sont divers, complexes, marqués par la sociologie de l’Algérie et la présence française séculaire. Les raisons qui font que ces hommes choisirent la France plutôt que leur propre pays, sont des massacres de leurs familles par des Algériens, dans l’espoir de vivre en paix en France, pour protéger leur village ou encore par patriotisme, l’Algérie étant française.

 

Après la guerre :

 

 

Dans leur engagement pour la France, les Harkis se sont sentis trahis lorsque DE GAULLE accorda l’indépendance à l’Algérie dans son fameux discours où il dit : « l’Algérie algérienne. » le 18 Mars 1962 par les accords d’Evian. De plus, malgré leur aide précieuse, quand les français quittèrent le pays, ils furent abandonnés sur place, désarmés et perdu au milieu d’Algériens qui leur vouaient une haine sans limite. Ceci donna lieu à de nombreuses arrestations (alors qu’ils étaient censés être protégé par les accords d’Evian) et surtout de nombreux massacres (60 000 exécutés). S’ils voulaient être rapatriés en France, ils avaient la possibilité de remplir des dossiers de demande de rapatriement mais la plupart étaient illettrés. Voyant que la situation se dégradait pour leurs anciens hommes, certains officiers, qui furent pour cela sanctionnés par le ministre de la justice, les rapatrièrent.

Ainsi pour ces soldats délaissés régnaient l’incertitude, le désarroi et surtout la peur des règlements de compte.

 

Finalement, en 1962, 40 000 harkis et leur famille arriveront officiellement en France ainsi que 45 000 autres clandestinement en ayant tout abandonné en Algérie.

Plus tard, 1 000 000 Harkis arriverons à Marseille, ils sont trop nombreux pour être logés, ils sont renfermés à cause d’une histoire douloureuse et enfin parle mal le français donc sont mal intégrés sauf dans quelques communes du Sud de la France qui les prennent en charge.

Ainsi, le gouvernement en place créé des camps de transit où ils seront logés, interdit de sortie dans lesquels sont mis en place un régime militaire. Ils furent alors oublié pendant 13 ans…

En 1976, la vérité éclate sur ses camps qui, dès lors, seront fermés. Dans ses années, le chômage et la crise font rage et les harkis et leurs familles ont donc d’un mal à trouver un emploi.

 

Malgré le comportement de la France, ils continuent à aimer ce pays d’accueil car ils furent rejetés là d’où ils viennent. Ils se considèrent comme français jusqu’à oublier leurs racines et leur langue.

Aujourd’hui, en Algérie, il existe toujours des réticences vis-à-vis des harkis comme le prouve les dires du président BOUTEFLIKA lors de son passage en France en 2000 : «[…] C’est exactement comme si on demandait à un français de la résistance de toucher la main à un collabo […] »

 

Travail réalisé par Aurélie, Emilie, Loïc et Delphin

Link to post
Share on other sites
  • 1 month later...
Les harki sont simplement des gens ayant collaboré avec l'ennemi de leur pays en temps de guerre. Cela s'appelle "Haute trahison" dans tous les pays du monde et est souvent puni par la peine capitale.

 

Sujet toutefois intéressent... il faut je crois remettre les choses dans le contexte du temps, à savoir que "l'invasion française" a débuté en 1830 et que le phénomène "Harkis" existé déjà sans cette appellation.

Link to post
Share on other sites
Les harki sont simplement des gens ayant collaboré avec l'ennemi de leur pays en temps de guerre. Cela s'appelle "Haute trahison" dans tous les pays du monde et est souvent puni par la peine capitale.

Si tu te positionnes en dieu, certainement!

Link to post
Share on other sites
Sujet toutefois intéressent... il faut je crois remettre les choses dans le contexte du temps, à savoir que "l'invasion française" a débuté en 1830 et que le phénomène "Harkis" existé déjà sans cette appellation.

 

Tes sources Athos:rolleyes:

Link to post
Share on other sites
Tes sources Athos:rolleyes:

 

Boujour Rihame, je me réfère à mes longues recherches sur le thème de "l'Armée d'Afrique". A savoir qu'au milieu du 19ème siècle nombre de nos ancêtres se rangés au service du colonisateur français, je pense au corps des Spahis "Indigènes" et autres... Des traitres eux aussi? Je ne peux, vivant dans le confort du 21ème siècle me faire le juge de leurs actes et motivations !

 

spahisindignes.jpg

Link to post
Share on other sites
Boujour Rihame, je me réfère à mes longues recherches sur le thème de "l'Armée d'Afrique". A savoir qu'au milieu du 19ème siècle nombre de nos ancêtres se rangés au service du colonisateur français, je pense au corps des Spahis "Indigènes" et autres... Des traitres eux aussi? Je ne peux, vivant dans le confort du 21ème siècle me faire le juge de leurs actes et motivations !

 

spahisindignes.jpg

 

Exactement Athos!

Aut fait bienvenu à toi !

Link to post
Share on other sites
harkis est un adjectif non brillant toutefois avant de traiter klkun de harkis on doiy dabord savoir pourqoui

 

y bcp de trait commun entre harki et moiudjahed

 

Mon cher REELMAN

Je sais que bon nombres de gens qui ont endossé ce nom n'avaient rien de traîtres!

Mon père m'a dit qu'en 62 quand les colons sont partis, beaucoup d'Algériens ont envahis leurs bâtisses et certains ont en acquis plus d'une !

Certains par mépris, par vengeance traitaient d'autres de harkis, et de compromis, Cela ne m'étonneraient pas qu'il y ait des injustices surtout qd tu vois la guerre acharnée que se sont livrés entre eux les chefs historiques pour s'accaparer le pouvoir !

Link to post
Share on other sites

Je vous conseil de lire le livre "mon père,ce harki" de Dalila Kerchouche.

 

Présentation de l'éditeur

" Enfant, j'ai adoré mon père. Adolescente, je l'ai détesté. Parce qu'il était harki, parce qu'il a soutenu l'armée française pendant la guerre d'Algérie, j'ai longtemps cru que mon père était un traître. Il n'a jamais nié. Il ne m'a jamais rien dit. Devant son silence, j'ai décidé de partir sur les traces d'un fellah et d'une bergère, mes parents, dont la vie a basculé un matin de juin 1962. Quarante ans après, j'ai refait leur parcours dans les camps où la France les a parqués : leur passé et mon présent se sont tissés, noués, intimement mêlés. Ces pages sont leur histoire et ma quête. Dans ce voyage au bout de la honte, j'ai découvert une horrible machinerie d'exclusion sociale et de désintégration humaine. Et puis, j'ai traversé la Méditerranée. En Algérie, j'ai poursuivi ma quête, dans une région en guerre contre l'islamisme, j'ai retrouvé des membres de ma famille et le village de mes parents qu'ils n'ont jamais revu. Là-bas, j'ai compris qui étaient vraiment les harkis, leur rôle clans la guerre d'Algérie, leurs tiraillements, leurs secrets aussi. J'ai enfin percé le silence qui pèse sur cette histoire. J'ai su, alors, pourquoi j'avais écrit ce livre : pour parler à mon père. " D

Link to post
Share on other sites
  • 10 months later...

Ceux qui n'étaient pas adultes dans les années cinquante ne peuvent pas juger ces pauvres gens.

J'ai vu des troupes de Spahis défiler fièrement derrière leur drapeaux, ils étaient avant tout Algérien mais aussi Français.

Je ne leur jette pas la pierre, ils ont été pris dans un système. Ils ne mérite pas la haine que certains leur porte.

Link to post
Share on other sites
Des traitres eux aussi? Je ne peux, vivant dans le confort du 21ème siècle me faire le juge de leurs actes et motivations !

 

absolument athos

je pense de mon coté qu'on peut pas donner un avis accusateur envers ces gens. la situation socioéconomique était des plus difficile et le colonisateur français en bon manipulateur avait tous les atouts en sa possession

Link to post
Share on other sites

comme le dit l'adage" les gens ne planifient pas leur échecs mais échouent dans leur plans

 

je pense que c'est ca

 

si les harkis pouvaient deviner en leur temps que l'époque coloniale était révolue ils n'auront surement pas agit ainsi, c'est le fait de l'ignorance, du mauvais calcul et surtout des circonstances désastreuses qui ont voulu que les choses étaient et sont ainsi pour eux

Link to post
Share on other sites
comme le dit l'adage" les gens ne planifient pas leur échecs mais échouent dans leur plans

 

je pense que c'est ca

 

si les harkis pouvaient deviner en leur temps que l'époque coloniale était révolue ils n'auront surement pas agit ainsi, c'est le fait de l'ignorance, du mauvais calcul et surtout des circonstances désastreuses qui ont voulu que les choses étaient et sont ainsi pour eux

 

Sahit MKW

Crois-tu que tous les gens qui ont été traité de harkis le sont!!

Moi, je ne le pense pas

Link to post
Share on other sites

tant que les archives restent chez les français,tout le monde est content, en fait croire que l’état veut les récupérer mais les actes trahissent les apparences, "beaucoup ne sont pas ce qu'ils sont", et jusqu'au jour ou cela arriverait, les harkis resteront les mauvais,et "les bons" demeureront éternellement BONS.

l'histoire d’Algérie ce n'est pas demain qu'elle sera réécrite....

Link to post
Share on other sites

Sekini commente les derniers messages.:Pendant la guerre de libération ma ville ksar el boukhari pullulait de harkis.En 62 ,d'un jour au lendemain ,les français les délaissèrent à leur sort.Certains furent exécutés purement,et simplement par les nouveaux maitres du pays.Ne furent épargnés que ceux qui trouvèrent refuge chez des parents lointains.A titre d'exemple,une region dite Ouled hellal a été harquinisée à 90%.Tous les hommes entre les 18ans et 50ans s'engagèrent dans le corps des harkis,et s'installèrent à ksar el boukhari dans des maisons de fortune.La raison était simple:Certains poussés par la misère,d'autres à cause de l' harcèlement des troupes coloniales durant le ratissage.Pour une vie meilleure,ils s'engagèrent dans ce sinistre corps dont les conséquences furent néfastes pour eux et toute leur lignée..

Link to post
Share on other sites

Je me pose la question

Est qu'un certains nombre d' enfants de harkis sont reconnaissants du choix de leur parents quand ils comparent leur situation actuelle et voient où en est l'algérie d' aujourd'hui et l'avenir qu'ils auraient eu en y restant ?

Link to post
Share on other sites

Je me pose la question

Est qu'un certains nombre d' enfants de harkis sont reconnaissants du choix de leur parents quand ils comparent leur situation actuelle et voient où en est l'algérie d' aujourd'hui et l'avenir qu'ils auraient eu en y restant ?

 

l'avenir ?? avant d'y penser ; il faudra d'abord effacer les séquelles ,

 

1- la persécution qu'il ont subis du pays qu'il ont vendus

2- la vie de ghetto dans les camps de concentration (une autre persécution) du pays qu'ils ont aidé

Link to post
Share on other sites
l'avenir ?? avant d'y penser ; il faudra d'abord effacer les séquelles ,

 

1- la persécution qu'il ont subis du pays qu'il ont vendus

2- la vie de ghetto dans les camps de concentration (une autre persécution) du pays qu'ils ont aidé

 

Je pense à l' avenir de leurs enfants qui ne sont pas responsables des faits de leurs parents.

Leurs enfants n'ont rien vendu.

Et je parle de leur situation actuelle (des enfant)qui n'est pas forcément dramatique comme tu le laisses entendre.

Et dans 100 ans tu vas demander des comptes aux arrières petits enfants ?

 

 

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...