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Sonelgaz- Fin D’une Gestion Rentiere Ou Debut Des Incertitudes.


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« Le privé pourrait ne pas prendre de concessions de distribution de gaz et d’électricité si le problème de la tarification n’a pas été réglé, sauf si l’Etat s’engage à lui payer un différentiel par rapport au prix que le concessionnaire va proposer aux clients ». C’est en ces termes que le PDG de SONELGAZ a réagi à l’ouverture de la distribution du gaz et de l’électricité.

Que devons-nous comprendre de cette insistance de Monsieur BOUTERFA à relever les prix d’autant que le Ministre de l’Energie s’est toujours opposé à cette mesure ? Mr Chakib KHELIL a affirmé dernièrement en marge des négociations sur l’adhésion de l’Algérie à l’OMC que les prix de l’énergie pratiqués actuellement sont les prix réels comprenant les prix de revient auxquels est ajouté un bénéfice conséquent.

Que se passe t-il ?

I – L’IRRESPONSABILITE DU MINISTRE DE L’ENERGIE :

Monsieur KHELIL qui a déjà fait voter une loi sur les hydrocarbures avant de se rétracter plus tard serait cette fois encore entrain de d’entrainer une autre importante entreprise de son département ministériel dans une aventure aux conséquences incalculables aussi bien sur SONELGAZ que sur les consommateurs.

II – LA NON-GESTION AU NIVEAU DE SONELGAZ :

En Mars 2008, Monsieur BOUTERFA avait déjà tenté de justifier la nécessité d’une augmentation des tarifs de l’électricité du fait des investissements lourds qu’envisage SONELGAZ en proposant qu’ils soient supportés soit par les consommateurs, soit par l’Etat. Le Ministre avait opposé une fin de non-recevoir, estimant certainement que la solution se trouverait ailleurs. L’ouverture de la distribution au privé pourrait s’inscrire dans ce cadre.

Un économiste rompu aux modes de gestion des grandes entreprises pourrait nous expliquer comment une entreprise en situation de monopole projette de faire supporter à ses fidèles clients les investissements induits par un marché intérieur et international en progression constante.

Quant aux pauvres consommateurs, ils réagissent chacun à sa manière devant cette façon d’agir de SONELGAZ :

- La majorité subit stoïquement et paie trimestriellement au prix de durs sacrifices des factures dont le prix unitaire du Kilowatt varie selon la tête du client. Surtout qu’on n’essaye pas de le justifier par la force motrice ;

- Une autre partie tripote les compteurs pour les ralentir sinon les bloquer complètement pendant un certain en espérant qu’ils ne se fassent pas attraper ;

- Une troisième partie et c’est la plus débrouillarde s’arrange avec la complicité intéressée des personnels de l’entreprise pour bénéficier de la force motrice alors qu’ils ne jouissent officiellement que du 220 Volts et de mettre en panne volontairement les compteurs surtout ceux dits électroniques pour avoir droit à un forfait situé la plupart du temps autour de 100 KW par trimestre.

Ainsi, les présumées difficultés financières de SONELGAZ pourraient n’être liées qu’à la gestion défaillante de la partie distribution. Comment expliquer alors ce déséquilibre flagrant entre la production (on peut compter sur les doigts d’une seule main le nombre de centrales électriques réalisées depuis l’indépendance) et la distribution qui est passée du jour au lendemain de 03 ou 04 Directions Régionales (Alger- Est – Ouest et probablement Sud) à une centaine avec leurs incidences contraignantes en matière de dotation en ressources humaines et matérielles. Dans tous les pays du monde, le terme régional est attribué à une zone géographique englobant au moins 02 entités administratives (Wilaya en Algérie).

Les consommateurs auraient souhaité que parallèlement à ce redéploiement corresponde une amélioration des prestations à travers des efforts tendant à mettre un terme définitif à ces pannes quotidiennes qui leur causent des désagréments multiples et des dégâts importants à leurs équipements.

Quant à la réaction de Monsieur BOUTERFA, je ne peux la situer que dans le cadre des dernières tentatives pour préserver une gestion rentière qui coute énormément d’argent à l’Etat et beaucoup de désagréments aux clients. Que tous les lecteurs reviennent quelques années en arrière et se rappellent le dictat que nous faisait subir Algérie Télécom (Prix – services…).

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