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Le feu ne doit jamais s'éteindre telle est la doctrine de notre chef :D

il faut veiller à l'entretenir ... alors à tour de rôle on se réveille pendant la nuit pour soit pour souffler soit pour bouger un peu le braises

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Le feu ne doit jamais s'éteindre telle est la doctrine de notre chef :D

il faut veiller à l'entretenir ... alors à tour de rôle on se réveille pendant la nuit pour soit pour souffler soit pour bouger un peu le braises

 

Mdr. C'est ton tour cette nuit. Key est parti en mission. :D et moi, je suis occupée ailleurs.

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CHAPITRE XVII

 

LA COMÈTE

Loin de la terre, ma planète,

M'accrochant après la comète,

Au précieux râteau pendu,

Je voyageais à bras tendu,

Heureux d'offrir mon existence

Pour hâter votre délivrance.

 

Au loin, les montagnes dressaient leurs crêtes bleu-tées... Le cœur me battait bien fort en les regardant... Quelques heures de marche encore, et nous y voilà. Le brave éléphant nous pose à terre tous les trois, nous souhaite amicalement bonne chance et retourne à ses foyers.

Nous nous mettons alors à gravir péniblement la montagne. Des quartiers de roc nous abîment les pieds, parfois nous roulons au fond de quelque crevasse; mais, à force de nous entraider, de nous exciter au courage, nous montons tout de même, nous montons assez vite, et avant la nuit nous étions arrivés au pic Linolinolu, celui-là même d'où l'on devait pouvoir toucher la fameuse comète...

A ces hauteurs, il faisait frais; Frimoussard et moi, si amollis naguère, redevenions durs comme du bois, solides comme des montagnards... Quanta notre pau¬vre Ronge-Fer, n'eût été son dévouement pour moi, je

 

crois qu'il aurait mieux aimé un bon grenier plein de blé que le pic Linolinolu, où quelques maigres saut -relies étaient le seul gibier dont il pût se régaler.

Un jour, deux jours, huit jours se passèrent pour nous dans l'attente de la comète...

Quelques aigles rasèrent de leur vol le sommet où nous nichions. Sans doute, comme le lion du désert, ils nous trouvèrent trop pauvre denrée, car pas un n'eut l'idée de nous emporter dans ses serres. Le neuvième soir, les étoiles et la lune brillaient : une grande ombre s'interpose entre nous et la lune; la nuit devient complète...

« La voilà! la voilà! voici la comète! »

A peine avais-je prononcé ces mots, qu'un point brillant apparaît dans cette nuit noire; ce point gros¬sit, grossit, devient un globe; on eût dit une étoile qui venait rendre visite à la terre; et de fait, trouant l'atmosphère, cet astre étrange était passé dans notre domaine aérien... Le globe semblait marcher lentement vers nous, il traînait après lui sa queue ou chevelure, cent fois plus brillante que lui-même. Un ruissellement de diamants, de rubis, d'émeraudes, toutes les fusées d'un feu d'artifice unies en un seul bouquet!... Nous tremblions, nos dents claquaient d'émotion, malgré la vive chaleur que dégageait ce monstre lumineux.

En quelques instants il fut près de nous. Selon la prédiction, « sa queue balayait presque la surface du mont »... En cet instant décisif, je retrouvai tout mon courage; je cessai de trembler, et, me haussant sur la pointe des pieds, je plongeai hardiment mon râteau

 

d'or dans la chevelure de la comète et tirai de toutes mes forces pour l'amener sur la terre... Hélas ! j'avais

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Huit jours se passèrent.

 

affaire à forte partie : comme le soleil, comme la lune, comme tous les astres, la comète était douée de vie ; elle résista à l'insolent qui voulait l'arrêter dans sa course. Plus je tirais à moi, plus elle lirait à elle. C'est

 

 

en vain que Frimoussard tenta de me venir en aide : elle lui lança un coup de queue tel que le malheureux retomba étourdi sur le sol. Moi, je ne voulus pas lâcher prise; mais je perdis pied et fus enlevé à travers les espaces célestes, toujours suspendu par mon râteau d'or à la chevelure de la comète...

Pour comble de malheur, cet astre capricieux, qui, tout à l'heure, marchait lentement, fut pris d'un accès de vitesse vertigineuse. Remontant d'un bond dans l'éther, la comète y courut comme une folle, brûlant l'espace et lançant des étincelles sur sa route.

Jugez de ma situation : suspendu par un bras, les pieds ballants dans l'espace!...

Le cœur me manquait... Et pourtant l'instinct de conservation, joint au sentiment du devoir, m'empêchait de tout lâcher; je me cramponnais de mon mieux; mais, hélas! le pain d'épice n'est pas matière bien solide, je risquais fort d'être brisé par les corps que nous rencontrerions en route, car cette écervelée de comète allait comme une folle, comme un gros papillon de nuit qui se tape aux carreaux, se heurtant aux étoiles filantes, donnant des coups de pied dans la lune, et moi, je tremblais fort...

Puis le doute m'assaillait : était-elle encore là, ma fée bien-aimée? A voir l'humeur fantaisiste de cette comète, je me disais qu'il était bien possible qu'elle eût jeté le potiron par-dessus bord; et, en ce cas, mon dévouement inutile serait même ignoré de notre chère fée, je périrais misérablement, et nul ne viendrait la délivrer.

 

J'enrageais tout bas, et je pleurais tout haut, quand une douce voix, non pas lointaine, mais qu'on eût dite affaiblie par d'épaisses murailles, se mit à chanter :

 

Si, loin de vous, je dois languir ;

Obéissez à mon désir. Raisins, raisins, il faut mûrir;

Beaux raisins blonds, il faut jaunir!

 

Tout mon sang se glaça dans mes veines de pain d'épice. C'était la voix de ma chère fée; elle était là, se croyant abandonnée de tous, ignorant qu'un être dévoué risquait sa vie pour elle! Afin de lui donner du moins cette consolation, à mon tour, je me mis à chanter :

 

Pour abréger votre supplice,

Un chevalier... de pain d'épice,

Bravant la mort, veille sur vous,

Trouvant encor son sort trop doux.

 

Un faible chant reprit alors :

 

Je reconnais l'accent du cœur :

C'est bien la voix de mon sauveur,

Douce à mon âme désolée

Comme un ruisseau dans la vallée.

 

Et nous continuâmes ainsi toujours en vers. Eh bien ! vous savez, les vers n'étaient pas fameux, mais, si vous les trouvez mauvais, mes amis, essayez d'en faire de meilleurs, étant enfermés comme la fée dans une citrouille, ou bien gigotant comme moi dans les espaces, suspendus à la queue d'une comète; l'expérience vous rendra peut-être indulgents. Hélas! cet échange poétique manqua de nous être funeste : un barbare geôlier veillait sur nous; nos chants éveillèrent son attention : c'était le dragon dont Frimoussard

 

nous avait parlé. Le monstre m'aperçut; il s'élança sur moi! Par malheur, il y avait beau temps que le sable emporté par Ronge-Fer, pour lui jeter aux yeux, s'était semé sur notre route; mais, saisissant de mon seul bras libre un fragment de roc, dans l'énergie du désespoir, je le réduisis en poudre et le jetai aux yeux flamboyants du dragon effroyable... L'effet fut immédiat, le monstre recula et roula dans l'abîme!

Nous nous entendions, la fée et moi, mais je ne pouvais voir où elle était, le potiron étant dérobé à mes regards par une espèce de gros rocher derrière lequel il était placé... Vingt fois, je m'essayai, tandis que l'astre capricieux nous emportait dans les espaces, à bondir jusqu'à la comète elle-même, à quitter cette maudite queue à laquelle j'étais cramponné... Impossible !

Tout à coup, le mouvement de la comète changea; elle avait l'air de tourner sur elle-même comme dans une prison dont elle n'aurait pu sortir; elle faisait des sauts et des bonds impuissants, mais n'avançait plus guère. Je regardai curieusement, pour voir ce qu'il en était... Je vous le dirai dans le chapitre suivant.

 

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y a pas meilleur que d'écouter un tel récit!

Merci HILAR

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Aucune inquiétude ! Je veille ! J'ai réglé le ré-veille pour sonner dès que la luminosité du foyer s'affaiblit :D

 

 

non HILAR je ne dispose de cette tache:

c'est moi le sahraoui et c'est à moi de veillé sur notre feu!

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