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salut

sahraoui....

 

teg'yel nta3 chta machi kima tna3 ecef...yak

 

salut khouna Key

kirak chwi?

certe que la sieste de l'hiver est different de celle de l'été

et elle magnifique surtout si la couette est bien pleine:mdr::mdr::mdr::mdr:

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key:

la prochaine fois programme tes vacance en hiver!

c'est magnifique le paysage sudiste

elberde sec et lakhnouna tsil:crazy::mdr::mdr::mdr:

 

suremnt que je ferais un sejour en hiver fi ettoba...j'irai m'assoir dans un coin face au soleil....

 

au lycée on faisait un feu a l'entrée du coté ou il y a le terrain de sport..bel kartone li kane yejibeh el rih ou yelseq ma3a legrillage...koul sbah teskhina qbel les cours m3a el oustad Amine el misri...

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suremnt que je ferais un sejour en hiver fi ettoba...j'irai m'assoir dans un coin face au soleil....

 

au lycée on faisait un feu a l'entrée du coté ou il y a le terrain de sport..bel kartone li kane yejibeh el rih ou yelseq ma3a legrillage...koul sbah teskhina qbel les cours m3a el oustad Amine el misri...

 

 

c'est plus le même rythme ya khouya Key!

t'as vu lors de ton dernier passage

les gents ne sont plus comme ceux de d’antan:mad:

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c'est plus le même rythme ya khouya Key!

t'as vu lors de ton dernier passage

les gents ne sont plus comme ceux de d’antan:mad:

 

yewedi mbqa lhoumch el waqt....ga3 lahienne bel parabole we bipi li bipi li...

 

surtout ejwarine ne sont plus comme avant chacun a blindé sa porte...matjini ma njikch...

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salut bonjour mon amie Caprice

Alors ça s'annonce bien ce 2014?

bonne journée à toi:p:crazy:

 

Bonsoir Sahraoui :) Le destin nous le dira ... :p mais espérons que tout ira bien... :04:

TU as raison quand tu dis que les gens ont changé et peu importe où ils vivent,

beaucoup de personnes vivent repliées sur elles-mêmes sans rien partager

(ni temps, ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs ...) :rolleyes:

 

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bonsoir Sahraoui,

bonsoir à tous!

Petit coucou du soir pour voir si tout va bien pour chacun de vous...:)

 

 

822274LaneigesurlemontVentoux.jpg

 

Bonsoir Séphia :)

Je vois que tu as eu droit à la neige ... tu dois apprécier un bon feu de cheminée malgré les cendres ... ;)

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yewedi mbqa lhoumch el waqt....ga3 lahienne bel parabole we bipi li bipi li...

 

surtout ejwarine ne sont plus comme avant chacun a blindé sa porte...matjini ma njikch...

 

c'est la cruelle vérité qui berne nos relation de voisinage

 

mais tout dépend où tu habite et comme t'a tisser la relation de ton voisinage

viens de mon coté c'est le bonheur total :cool:

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Bonsoir Sahraoui :) Le destin nous le dira ... :p mais espérons que tout ira bien... :04:

TU as raison quand tu dis que les gens ont changé et peu importe où ils vivent,

beaucoup de personnes vivent repliées sur elles-mêmes sans rien partager

(ni temps, ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs ...) :rolleyes:

 

 

est ce qu'il y a une explication à ça Amie Caprice

n'est ce pas que la vie quotidienne est devenue plus matérialiste, ou que la phobie du futur malsain nous fait vivre comme des mollusques?

j'aimerai qu'on discute

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Lorsque je te lis tout me revient et je revis. Merci mon ami Rabhi.

je sens la vie m'envahir et j'ai envie de la croquer fort !

j'ai eu ça un jour sur la barga sous un soleil ardant ... tout là haut

une brise me caressait le visage je pouvais voir la deuxième barga et de belles plantes ...

 

voici ce que j'ai lu ce soir

 

".... Elle porta Ahmed avec simplicité, sans ostentation, .... Elle fuyait certaines femmes dont l'envie pouvait aller avec le mauvais œil. … Mahjouba, dans sa dignité de vieille femme lui inspirait une confiance sans mélange, elle décida de s'ouvrir à elle.

La vieille femme venait, encore une fois, de dresser le métier pour tisser un grand burnous de fine toile pour Moussa. Elle s'était pendant quatre jours enfouie dans le jardin du Mekki, et là, parmi les lauriers roses, les grenadiers et les figuiers, à l'ombre des grands dattiers, elle avait lavé la laine fleurant le suint. Immergée dans la douceur verte, l'isar retroussé jusqu'aux genoux, elle s'était livrée à une lutte sans merci avec les toisons. Mahjouba arrache l'eau avec le grand balancier geignant, la vide dans le petit bassin près de la margelle. Et la voici pieds nus, dansant sur sa laine gorgée d'eau, un chant donne la cadence. Tandis qu'elle tourne sur elle-même, le visage s'élève légèrement vers le grand dôme végétal. L'eau cascadant de la laine élevée à bout de bras incarnait ce langage humide et tendre dans le brasier dévorant le désert.

Il fallut carder patiemment, et filer à la quenouille longuement les mèches vaporeuses qui devinrent des écheveaux de fil ténu. Après le long cheminement solitaire porteur de méditation tranquille, la vieille invita des voisines expertes pour ourdir la longue chaine sur les poutres brunes. Elles devisaient, chantaient en tapant des mains, buvaient en claquant la langue le thé parfumé à la menthe. La besogne s'acheva avec les derniers rayons rouges sur le bord du grand ciel ouvert. Les pigeons nichés dans des trous du mur, se recueillirent, la tête enfoncée

dans le jabot enflé. Le métier, semblable à la harpe d’un géant, se dresse non loin du puits profond qu’anime le clapotis des gouttes se détachant du seau suspendu.

 

Pour édifier la toile, Fadela se joignit à sa mère. Assises l’une à côté de l'autre, les deux femmes se livrèrent au rituel avec la précision que donne l'habitude. Le fil au bout des doigts se glisse comme un reptile dans la chaine ouverte. De grands roseaux en travers montent et descendent,, se croisent et se décroisent. Enfin, les peignes, semblables à de larges mains, frappent en cadence et, comme toujours, sont prétexte à chanter.

Lorsque Mimouna s'approcha de sa belle-mère, la détresse devait s'inscrire sur son visage, car la vieille femme arrêta son travail. Elle se disposa d'instinct à recevoir un choc, l'annonce d'une misère comme la fausse-couche par exemple. Les mains des deux femmes s'étreignirent, s'entremêlèrent comme des racines de compassion.

— Qu'y a-t-il, ma gazelle, interrogea Mahjouba, le regard dans celui de sa belle-fille.

Mimouna, porteuse elle-même d'enfant, éprouvait le besoin d'être enfant. Elle posa sa tête sur l'épaule de la vieille qui se mit à caresser les longues tresses noires et brillantes.

— O ma mère, j'ai peur, la tranquillité m'a depuis quelque temps désertée. Et déjà mon âme craint pour l'enfant que je porte. Dieu donne et reprend, que sa volonté soit faite, mais je le supplie chaque jour d'avoir pitié du rameau qu'il m'a consenti.

Du plus profond d'elle-même, Mahjouba sentit monter l'intense frémissement inséparable de sa nature. Ayant beaucoup pleuré dans sa vie, elle ne savait plus le faire à présent. Du moins, cela fut remplacé par une sensation d'une qualité étrange, une sorte de vibration très ample

 

d'où la fragilité avait disparu, laissant la place à la force que suscitent les revers surmontés. Cela se traduisit par ce mouvement à peine perceptible du menton tatoué d'une palme. Les fibules d'argent laissaient l'isar bleu béer sur des seins taris. La main de Mimouna ressentit la douceur du vieux corps et ses sanglots s'apaisèrent peu à peu. La jeune femme n'ignorait pas qu'elle avait une belle-mère exceptionnelle, peut-être la seule dans tout le village à la traiter véritablement comme sa fille. Aussi se confia-t-elle sans restriction, relatant ses tourments avec tous les détails.

Les deux femmes allèrent voir un saint lettré, lui firent offrande de deux pigeons et d'un petit sac de farine d'orge, en échange des prières et des versets du Coran. Dès que l'homme trempa la plume de roseau dans l'encre de suint, Mimouna ressentit une délivrance. et, tandis que la plume traçait les formules propitiatoires, l'enfant bougea dans son ventre. Apaisée dans ses incertitudes, la jeune femme retrouva la sérénité. L'antimoine rehaussa à nouveau l'éclat des sombres prunelles. Elle mâcha l'écorce qui fait les lèvres incarnat et se rendit aux thermes en compagnie de Fadela. Sans plus craindre les regards empoisonnés, elle s'adonna comme d'autres femmes à la volupté commune que procurent les corps nus livrés aux réciproques sollicitudes. Elle frotta le dos d'une inconnue qui lui rendit le même service. L'inconnue la massa longuement par déférence pour son état, tout en lui expliquant qu'elle-même avait eu six enfants dont les aînés maintenant songeaient secrètement à prendre femme. Elles devisèrent, se lavèrent mutuellement les cheveux avec de l'argile et du henné, s'allongèrent sur les dalles humides et brulantes, s'enveloppèrent de grandes couvertures dans la salle de repos devenue cénacle féminin empli de parfums, de cliquetis de bijoux, de rires sonores, de propos légers. Lorsque le jour commença à décliner, à l'approche de la quatrième prière,

 

Mimouna et Fadela, dans le secret de leurs voiles blancs à peine entrouverts sur un œil, allèrent par les ruelles étroites rejoindre la demeure.

Quelques lunes plus tard, Ahmed naquit, grandit et s'ouvrit à la puissance de la vie comme une palme flexible que le vent lentement balance. Joyeux et simple dans sa gandourah de laine rude, il élargissait à la manière d'un petit félin le monde à explorer. Les pieds nus, il courait avec les autres enfants dans l'exaltation du soleil ardent. Troupe de moineaux espiègles, l'insouciance au corps, ils faisaient du plus modeste objet prétexte au délire.

Moussa, considérant son enfant, serrait les dents pour ne point rire et crier avec lui. Il devait garder l'image de l'homme fort et sévère, mais la femme qui vaque à la besogne du ménage n'est pas dupe, elle sait l'homme heureux et fier. ..."

Rabhi

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Lorsque je te lis tout me revient et je revis. Merci mon ami Rabhi.

je sens la vie m'envahir et j'ai envie de la croquer fort !

j'ai eu ça un jour sur la barga sous un soleil ardant ... tout là haut

une brise me caressait le visage je pouvais voir la deuxième barga et de belles plantes ...

 

voici ce que j'ai lu ce soir

 

".... Elle porta Ahmed avec simplicité, sans ostentation, .... Elle fuyait certaines femmes dont l'envie pouvait aller avec le mauvais œil. … Mahjouba, dans sa dignité de vieille femme lui inspirait une confiance sans mélange, elle décida de s'ouvrir à elle.

La vieille femme venait, encore une fois, de dresser le métier pour tisser un grand burnous de fine toile pour Moussa. Elle s'était pendant quatre jours enfouie dans le jardin du Mekki, et là, parmi les lauriers roses, les grenadiers et les figuiers, à l'ombre des grands dattiers, elle avait lavé la laine fleurant le suint. Immergée dans la douceur verte, l'isar retroussé jusqu'aux genoux, elle s'était livrée à une lutte sans merci avec les toisons. Mahjouba arrache l'eau avec le grand balancier geignant, la vide dans le petit bassin près de la margelle. Et la voici pieds nus, dansant sur sa laine gorgée d'eau, un chant donne la cadence. Tandis qu'elle tourne sur elle-même, le visage s'élève légèrement vers le grand dôme végétal. L'eau cascadant de la laine élevée à bout de bras incarnait ce langage humide et tendre dans le brasier dévorant le désert.

Il fallut carder patiemment, et filer à la quenouille longuement les mèches vaporeuses qui devinrent des écheveaux de fil ténu. Après le long cheminement solitaire porteur de méditation tranquille, la vieille invita des voisines expertes pour ourdir la longue chaine sur les poutres brunes. Elles devisaient, chantaient en tapant des mains, buvaient en claquant la langue le thé parfumé à la menthe. La besogne s'acheva avec les derniers rayons rouges sur le bord du grand ciel ouvert. Les pigeons nichés dans des trous du mur, se recueillirent, la tête enfoncée

dans le jabot enflé. Le métier, semblable à la harpe d’un géant, se dresse non loin du puits profond qu’anime le clapotis des gouttes se détachant du seau suspendu.

 

Pour édifier la toile, Fadela se joignit à sa mère. Assises l’une à côté de l'autre, les deux femmes se livrèrent au rituel avec la précision que donne l'habitude. Le fil au bout des doigts se glisse comme un reptile dans la chaine ouverte. De grands roseaux en travers montent et descendent,, se croisent et se décroisent. Enfin, les peignes, semblables à de larges mains, frappent en cadence et, comme toujours, sont prétexte à chanter.

Lorsque Mimouna s'approcha de sa belle-mère, la détresse devait s'inscrire sur son visage, car la vieille femme arrêta son travail. Elle se disposa d'instinct à recevoir un choc, l'annonce d'une misère comme la fausse-couche par exemple. Les mains des deux femmes s'étreignirent, s'entremêlèrent comme des racines de compassion.

— Qu'y a-t-il, ma gazelle, interrogea Mahjouba, le regard dans celui de sa belle-fille.

Mimouna, porteuse elle-même d'enfant, éprouvait le besoin d'être enfant. Elle posa sa tête sur l'épaule de la vieille qui se mit à caresser les longues tresses noires et brillantes.

— O ma mère, j'ai peur, la tranquillité m'a depuis quelque temps désertée. Et déjà mon âme craint pour l'enfant que je porte. Dieu donne et reprend, que sa volonté soit faite, mais je le supplie chaque jour d'avoir pitié du rameau qu'il m'a consenti.

Du plus profond d'elle-même, Mahjouba sentit monter l'intense frémissement inséparable de sa nature. Ayant beaucoup pleuré dans sa vie, elle ne savait plus le faire à présent. Du moins, cela fut remplacé par une sensation d'une qualité étrange, une sorte de vibration très ample

 

d'où la fragilité avait disparu, laissant la place à la force que suscitent les revers surmontés. Cela se traduisit par ce mouvement à peine perceptible du menton tatoué d'une palme. Les fibules d'argent laissaient l'isar bleu béer sur des seins taris. La main de Mimouna ressentit la douceur du vieux corps et ses sanglots s'apaisèrent peu à peu. La jeune femme n'ignorait pas qu'elle avait une belle-mère exceptionnelle, peut-être la seule dans tout le village à la traiter véritablement comme sa fille. Aussi se confia-t-elle sans restriction, relatant ses tourments avec tous les détails.

Les deux femmes allèrent voir un saint lettré, lui firent offrande de deux pigeons et d'un petit sac de farine d'orge, en échange des prières et des versets du Coran. Dès que l'homme trempa la plume de roseau dans l'encre de suint, Mimouna ressentit une délivrance. et, tandis que la plume traçait les formules propitiatoires, l'enfant bougea dans son ventre. Apaisée dans ses incertitudes, la jeune femme retrouva la sérénité. L'antimoine rehaussa à nouveau l'éclat des sombres prunelles. Elle mâcha l'écorce qui fait les lèvres incarnat et se rendit aux thermes en compagnie de Fadela. Sans plus craindre les regards empoisonnés, elle s'adonna comme d'autres femmes à la volupté commune que procurent les corps nus livrés aux réciproques sollicitudes. Elle frotta le dos d'une inconnue qui lui rendit le même service. L'inconnue la massa longuement par déférence pour son état, tout en lui expliquant qu'elle-même avait eu six enfants dont les aînés maintenant songeaient secrètement à prendre femme. Elles devisèrent, se lavèrent mutuellement les cheveux avec de l'argile et du henné, s'allongèrent sur les dalles humides et brulantes, s'enveloppèrent de grandes couvertures dans la salle de repos devenue cénacle féminin empli de parfums, de cliquetis de bijoux, de rires sonores, de propos légers. Lorsque le jour commença à décliner, à l'approche de la quatrième prière,

 

Mimouna et Fadela, dans le secret de leurs voiles blancs à peine entrouverts sur un œil, allèrent par les ruelles étroites rejoindre la demeure.

Quelques lunes plus tard, Ahmed naquit, grandit et s'ouvrit à la puissance de la vie comme une palme flexible que le vent lentement balance. Joyeux et simple dans sa gandourah de laine rude, il élargissait à la manière d'un petit félin le monde à explorer. Les pieds nus, il courait avec les autres enfants dans l'exaltation du soleil ardent. Troupe de moineaux espiègles, l'insouciance au corps, ils faisaient du plus modeste objet prétexte au délire.

Moussa, considérant son enfant, serrait les dents pour ne point rire et crier avec lui. Il devait garder l'image de l'homme fort et sévère, mais la femme qui vaque à la besogne du ménage n'est pas dupe, elle sait l'homme heureux et fier. ..."

Rabhi

 

merci de nous avoir fait vivre quelques moments lointain de notre époque:

je me souviens fraichement de ses actes car je les ai vécus

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