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Syrie: les djihadistes français inquiètent le renseignement français.


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La Syrie inquiète le renseignement français

11/02/2013

 

Magharebia

 

Depuis 2011, environ 80 djihadistes ont quitté le territoire français pour lutter contre le régime de Bachar el-Assad. Ce mouvement inquiète les services de renseignements français, qui chargés de prévenir les attentats en France, se disent ainsi plus inquiets de la situation en Syrie que de celle au Mali.

 

Depuis le début de la guerre civile syrienne, en 2011, ils ont en effet recensé près de 80 départs de militants islamistes depuis la France pour affronter le régime de Bachar el-Assad le plus souvent dans le cadre de la guérilla urbaine. Selon ces spécialistes, l'ampleur de ces mouvements comparée à la poignée de candidats au djihad au Mali, la facilité de franchissement des frontières turque et libanaise, la prise en charge des djihadistes étrangers par des réseaux très structurés, ainsi que l'environnement urbain du conflit constituent des signaux inquiétants.

 

Ils pointent également l'image positive dont bénéficient en Occident ces combattants en lutte contre l'une des pires dictatures du Proche-Orient. Ce qui n’est bien évidemment plus le cas pour le Nord du Mali depuis l’intervention militaire française. A ce jour, le nombre de combattants français présents sur place n'atteindrait pas la dizaine au Mali. D'ores et déjà, les juges antiterroristes instruisent quatre dossiers concernant ces filières maliennes. Le premier a été ouvert en juin 2012. En définitive, le nord du Mali et la Syrie attirent tous deux un nombre restreint de candidats à la « guerre sainte » venus de l'Hexagone. Il s’agit somme toute d’un phénomène limité mais inquiétant puisqu’il pose le risque de nouveaux Mohamed Merah.

 

Syrie : Jacques Bérès a soigné des djihadistes français à Alep

le Vendredi 7 Septembre 2012 France-Infos

 

 

Quelques heures après son retour de Syrie, vendredi, Jacques Bérès s'est exprimé sur France Info. Le chirurgien, co-fondateur de Médecins sans frontières, a effectué une mission à Alep, fréquemment bombardée, où il a soigné des combattants. Il a rencontré beaucoup de djihadistes, dont deux Français.

 

Syrie : Jacques Bérès a soigné des djihadistes français à Alep © FranceInfo

Jacques Bérès était en Syrie jusqu'à ce vendredi. Il participait à sa troisième mission depuis le début du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011. Cette fois-ci, il était à Alep, la plus grande ville du pays, située au nord, toute proche de la ligne de front. Dans un hôpital de la zone "libérée", il a soigné de nombreuses personnes dans des conditions très difficiles, "je recevais entre 25 et 40 blessés de guerre par jour", raconte-t-il, "c'est un très bon hôpital avec trois salles d'opérations mais je ne saurais pas vous dire le nombre de chirurgiens parce que des dentistes s'improvisent médecins, des biologistes s'improvisent infirmiers".

 

"Il y a du sang partout"

 

Un dentiste qui devient chirurgien, une adaptation professionnelle vitale étant donné l'affluence dans cet hôpital explique Jacques Bérès, "après un bombardement, ce sont des vagues de blessés qui arrivent, la plus importante qu'on a eu c'était 15 blessés à la fois en deux minutes. Il y en a partout, il y a du sang partout, il y en a qui meurent dans la minute, les familles veulent rentrer, les amis, les combattants, c'est très difficile de travailler dans ces conditions".

Du sang sur la farine

 

Jacques Bérès, humanitaire "vétéran", (il était au Vietnam dans les années 60, en Libye l'année dernière et a fait en tout 45 ans de mission) reste troublé par des images de douleur absolue, "je confirme les attaques par hélicoptère sur les gens qui font la queue devant les boulangeries pour avoir du pain. J'ai reçu un boulanger qui était sorti pour voir ce qui se passait en dehors de sa boulangerie et qui a reçu une rafale. C'était très troublant, il était tout blanc, couvert de farine, avec plein de trous rouges".

 

Lorsqu'il est reparti vers la France ce vendredi, le chirurgien a été arrêté à la frontière turque. Il raconte que pour les Syriens qui tenteraient de fuir, "les Turques ont inondé la frontière pour éviter que les gens ne fuient".

Des djihadistes français à Alep et Mohammed Merah comme exemple

 

Parmi les dizaines de blessés que Jacques Bérès a soigné, il confie que la majorité était des combattants, ce qui s'explique par la proximité d'Alep avec la ligne de front. Mais ce qui a changé par rapport à ses autres missions, notamment celle de février dernier à Homs, ce sont les profils des combattants, "la moitié me paraissait être des djihadistes", ils avaient "le bandeau, les versets coraniques, même les voitures qui les amenaient avaient le drapeau d'Al-Qaida". Mais devant l'origine des blessés, Jacques Bérès ne se pose pas de question politique ou philosophique, "ma préoccupation majeure c'est de savoir d'où vient le sang et combien de temps ça peut tenir".

 

Après, quand il peut, le chirurgien discute avec ceux qu'il a sauvés. Il a été surpris de rencontrer récemment deux Français, "c'était un peu troublant, l'un disait que Mohammed Merah était l'exemple à suivre. Ils disent qu'ils sont là pour l'après Bachar pas pour les combats du moment et que leur but c'est l'émirat mondial et la charia".

 

A bientôt 71 ans, des années d'humanitaires, et des milliers de blessés soignés, Jacques Bérès a confié sur l'antenne de France Info que ce troisième voyage en Syrie serait sa dernière mission.

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