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"Comment la terre d'Israël fut inventée" de Shlomo Sand.


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UN LIVRE INCONTOURNABLE

Un avis de Dominique Vidal sur le dernier livre de S Sand et sur la façon dont la journaliste E Lévy (très proche du mollah BHL l'agresse littéralement dans une interview).

 

J'ai hésité à "partager" cette interview de Shlomo Sand tant le point de vue d'Elisabeth Lévy, qui l'interroge, est primaire. L'historien israélien lui répond fort bien. Mais ce mode de harcèlement, dont le style est aussi vulgaire que le fond, ne donne pas au lecteur l'image de ce qu'est vraiment ce second volet de la décomposition des mythes de l'historiographie sioniste qu'il a entreprise, en 2008, avec "Comment le peuple juif fut inventé": un grand livre d'histoire.

Je viens de finir la lecture de "Comment la terre d'Israël fut inventée". Shlomo Sand en consacre la première partie à une réflexion renouvelée sur le processus constitutif des nations. Il montre ensuite comment la notion même de "Terre d'Israël" est littéralement absente des textes juifs sacrés et de la pensée juive jusqu'au sionisme proprement dit. Il révèle ensuite que ce dernier a été une invention chrétienne au moins autant que juive - à l'instar d'ailleurs, aux Etats-Unis d'aujourd'hui, du lobby pro-israélien. Il décrit enfin comment sionisme et judaïsme se sont longtemps opposés jusqu'à leurs "retrouvailles" après 1967...

Bref, l'historien de Tel-Aviv poursuit son grand œuvre éminemment salutaire. Après avoir magistralement déconstruit la thèse d'un "peuple juif" de nature ethnique, il réduit à néant - ou presque - l'autre thèse, inséparable de la première, selon laquelle les juifs "dispersés" auraient toujours rêvé de retourner sur cette "Terre d'Israël" dont ils auraient été chassés par les Romains. La boucle est bouclée, pour le plus grand plaisir du lecteur qui, même connaisseur, apprend ici une foule de faits. Je dis plaisir, car l'érudition de Shlomo Sand s'exprime dans une langue accessible autant qu'agréable.

Un libre à ne pas manquer.

D. V.

Le Point - Publié le 08/09/2012

Dans "Comment la terre d'Israël fut inventée" (Flammarion), l'historien de Tel-Aviv s'attaque à l'idée fondatrice de l'imaginaire sioniste. Polémique en vue.

 

 

Le Point : Dans votre précédent livre, vous expliquiez que le peuple juif est une invention. Aujourd'hui, vous vous en prenez à l'idée d'"Eretz Israël" (la terre d'Israël). D'où vient cette rage qui vous pousse à déconstruire l'imaginaire de la collectivité à laquelle vous appartenez, l'Etat d'Israël ?

 

Shlomo Sand : Ma rage, comme vous le dites à juste titre, vise les fondements judéo-centristes et ethnocentristes d'Israël, qui compromettent son avenir. Elle est donc redoublée par une profonde inquiétude. Je vis au Proche-Orient, et je veux croire que mes enfants et petits-enfants y vivront aussi : en effet, bien que je ne sois pas sioniste, j'espère qu'Israël me survivra. Si mes parents n'ont pas perdu espoir dans l'Europe des années 40, les "anges de l'Histoire" qui m'accompagnent ne m'ont pas autorisé à désespérer.

 

Ce n'est pas de l'avenir mais du passé que traite votre livre. Que la terre d'Israël promise par Dieu aux Hébreux soit un mythe et pas une vérité historique, d'accord, mais la belle affaire ! Tous les peuples, toutes les communautés humaines se nourrissent de mythes.

 

Encore faut-il savoir que ce sont des mythes. Petite, vous avez peut-être cru que les bébés étaient apportés par les cigognes. Si cette croyance avait perduré après un certain âge, elle serait devenue problématique. Ma génération gauchiste a dit beaucoup de sottises, mais elle a eu le mérite de déconstruire la vision essentialiste de la francité qui découlait du mythe gaulois dont même Marine Le Pen n'ose pas se réclamer aujourd'hui. Ainsi, si nous n'avons pas changé le monde, nous avons au moins contribué à ouvrir la politique de l'identité. Alors, bien sûr, je n'ignore pas que la Révolution française, la Révolution soviétique et tous les grands événements de l'Histoire relèvent autant de la mythologie que de la vérité historique. Et je sais pertinemment que les groupes n'agissent pas seulement en fonction de leur raison, mais aussi sous l'emprise de leur imaginaire. Mais je vous rappelle que l'université de Tel-Aviv me verse un salaire pour décomposer des mythes et dévoiler des vérités.

 

Les nations ne vivent pas de vérités ! En 1945, la France avait sans doute besoin de croire qu'elle avait été plus résistante qu'elle ne l'avait vraiment été. Comment conjuguer la quête de vérité avec ces croyances qui aident les peuples à vivre ?

 

Je le répète, le métier d'historien consiste à dévoiler la vérité. Cela dit, je sais que toute identité collective a besoin de la chaleur des mythes pour affronter la dureté de la vie, même si, personnellement, comme citoyen et comme historien, je préfère rechercher cette chaleur dans l'universalisme. Quoi qu'il en soit, certains mythes sont préférables à d'autres. Le discours de la gauche française, notamment de Jean-Luc Mélenchon, qui prétend que tous les Français sont des immigrés, comporte beaucoup d'aspects mythologiques, mais ces mythologies me paraissent moins nocives que celles de Marine Le Pen, dès lors qu'elles permettent de combattre le racisme. Le problème, aujourd'hui, est que le futur n'est plus porteur d'espérance. Autrement dit : il n'y a plus de mythe fondateur. Aussi les sociétés ont-elles tendance à se tourner vers le passé. Il est vrai que nous devons beaucoup à la tradition : beaucoup de sagesse et beaucoup de bêtises.

 

Quand vous vous attaquez aux mythes du peuple juif ou de la terre d'Israël, vous savez bien que votre travail d'historien a une résonance politique...

 

Evidemment ! Tout d'abord, les tragédies du XXe siècle font qu'il est plus facile d'étudier les mythes aryens, gaulois ou jacobins que le mythe du "peuple-race" juif qui prétend que les juifs modernes sont des descendants des Hébreux. Marc Bloch et Raymond Aron l'ont fait avant moi, mais, dans les années 40 et jusqu'en 1980, on pouvait dire : "Les juifs ne sont pas une ethnie" ou "Le judaïsme recouvre plusieurs cultures". Aujourd'hui, il est beaucoup plus périlleux de tenir ce genre de discours, d'une part à cause de la montée du communautarisme et du repli identitaire, et d'autre part en raison du recul du nationalisme républicain classique. Par ailleurs, comme citoyen israélien, je ne pense pas seulement historiquement, mais aussi politiquement. Or je crois que, de même que le mythe jacobin a pu s'avérer oppresseur à un moment donné, le mythe sioniste engendre aujourd'hui des malheurs, tant pour les sionistes que pour leurs voisins.

 

Même si ce n'est pas votre but, ne remettez-vous pas en question l'existence même de l'Etat dont vous êtes citoyen ?

C'est ce dont on m'a accusé, mais c'est faux. Je ne suis pas sioniste, mais pas non plus antisioniste ! D'ailleurs, ayant vu le jour en 1946 dans un camp de réfugiés qui attendaient leur départ pour Israël, je suis en quelque sorte un produit du sionisme. Je pense donc que les Israéliens ont aujourd'hui le droit de vivre sur cette terre et que toute remise en question de ce droit engendrerait des injustices pour les deux parties. Mais, pour moi, ce droit se fonde sur les processus historiques et politiques intervenus au XXe siècle, pas sur les assertions bibliques. Or le postulat sioniste qui est à l'origine de cet Etat repose sur le mythe selon lequel la terre d'Israël appartient aux juifs. Et tous les écoliers israéliens qui étudient la Bible comme s'il s'agissait d'un manuel d'histoire intègrent ce mythe comme une vérité historique.

 

D'accord, la Bible est un récit mythologique, pas un livre d'histoire. Mais il se trouve que ce récit, qui est le texte de référence des Juifs, se déroule bel et bien au Proche-Orient. Cela ne confère sans doute pas de droits historiques aux Juifs, mais cela crée des liens, non ?

 

On touche là au coeur du problème : tous les événements de la Bible se situent autour des Territoires occupés en 1967. Si nous avons un droit de propriété historique sur cette terre, il concerne davantage Jérusalem, Bethléem, Hébron et Naplouse que Tel-Aviv et la côte. Il est vrai que l'attrape-nigaud sioniste, c'est-à-dire l'idée que la terre historique d'Israël appartient au peuple juif historique, a bien fonctionné jusqu'en 1967, tant que cela restait un vague rêve. A partir du moment où cette prétention à réaliser le Grand Israël, c'est-à-dire l'Israël de la Bible, s'est incarnée dans la réalité, elle est devenue un projet politique très problématique. Le rejet de ce projet est d'ailleurs au coeur de l'idéologie de la gauche israélienne actuelle : si on est favorable, comme je le suis, à l'instauration de deux Etats (plutôt en confédération), Israël doit quitter Hébron et Naplouse et accepter que Jérusalem soit la capitale de deux Etats. Bref, on ne peut pas, dans la même phrase, réclamer le retour aux frontières de 1967 et invoquer le droit historique des juifs sur cette terre.

 

De toute façon, on n'a pas besoin de la Bible pour affirmer qu'il y a toujours eu une présence juive en Palestine.

 

Certes, mais cette présence a longtemps été très faible, notamment parce que, du point de vue rabbinique, les juifs n'avaient pas le droit d'émigrer en Terre sainte avant l'arrivée du Messie. Surtout, même la gauche sioniste oublie opportunément que la Palestine était plutôt une terre d'exil pour les juifs persécutés en Europe. Le soutien accordé par les Britanniques au mouvement sioniste s'explique essentiellement par le fait qu'ils n'avaient pas la moindre envie de voir les juifs orientaux (Ostjuden), misérables et pouilleux, qui fuyaient les pogroms s'installer chez eux. Et, malgré tout cela, en 1947, au moment du vote de l'Onu, on comptait 1,3 million d'Arabes et 650 000 juifs. Or le plan de partage de la Palestine accordait pratiquement le même territoire aux uns et aux autres. C'était très injuste.

 

Qu'est-ce qui aurait été juste ? De créer Israël en Suisse ?

 

On peut toujours rêver rétrospectivement. En tout cas, contrairement à une autre idée reçue, le projet sioniste a échoué à sauver les juifs d'Europe. Les plus sages ont migré vers le continent américain au début du XXe siècle, tandis que seule une infime minorité partait vers le Proche-Orient.

 

L'Amérique et l'Angleterre fermant leurs portes aux candidats à l'émigration, ils n'avaient pas beaucoup d'autres options que la Palestine - ou la France, mais c'est une autre histoire. Dans ces conditions, il était de bonne guerre que les dirigeants sionistes mobilisent l'imaginaire biblique pour justifier la création du Foyer national juif en Palestine.

 

Eh bien non, ce n'était pas de bonne guerre. Ce mensonge continue aujourd'hui encore à produire des effets délétères. Si les sionistes avaient dit : "Désolés, nous nous sommes installés sur une terre qui ne nous appartenait pas parce que nous n'avons pas eu le choix, car le monde occidental et les Etats-Unis nous ont fermé leurs portes dès 1924", les choses auraient été très différentes. On peut discuter des faits politiques et historiques, mais on ne discute pas les mythes.

 

Sauf que, comme vous le montrez pour le déplorer, au Moyen-Orient, les mythes véhiculent des représentations politiques. Et, si la mythologie sioniste a pu se déployer, c'est aussi parce qu'il n'existait pas de mythologie concurrente. Il y avait évidemment une population palestinienne, dont une partie a été chassée en 1948, mais pas de peuple palestinien. D'ailleurs, entre 1948 et 1967, l'idée de créer un Etat palestinien n'a pas effleuré les Egyptiens, qui contrôlaient Gaza, ni les Jordaniens, qui dirigeaient la Cisjordanie.

 

C'est parfaitement exact, il y avait une population et pas une nation. Et alors ? A vrai dire, les notions de peuple et de nation m'intéressent assez peu. Mais je n'en démordrai pas : un projet national qui puise sa légitimité dans une présence remontant à deux mille ans et qui s'arroge un droit de propriété sur une terre où des gens bien réels vivent et travaillent depuis toujours est parfaitement injuste. Et l'injustice a été d'autant plus grande que les sionistes n'ont jamais cherché à intégrer cette population, tout en prétendant que cette terre appartenait désormais au peuple juif. Il faut cependant noter que le mouvement sioniste, y compris dans sa composante d'extrême droite, n'a jamais véhiculé de projet d'extermination.

 

Ouf, le sionisme n'est pas le nazisme, on respire ! Cela ne vous empêche pas de parler d'apartheid...

 

Ne soyez pas de mauvaise foi ! Je dis qu'il y a une situation d'apartheid dans les Territoires occupés : les chances pour un colon juif de Cisjordanie de rencontrer un Palestinien sont infimes. L'existence de routes distinctes pour les Arabes et pour les juifs n'est pas une invention, si ?

 

Bien que vous soyez un grand défenseur de la cause palestinienne, vous ne semblez guère intéressé par les agissements des Palestiniens et des Arabes. Or, quels que soient les défauts de la société israélienne, si on s'intéresse, par exemple, au traitement des minorités, elle n'a pas à rougir de la comparaison avec les sociétés qui l'entourent - ce qui explique que nombre d'Arabes israéliens n'aient pas la moindre envie de devenir citoyens de l'éventuel Etat palestinien.

 

La comparaison entre la société israélienne et des sociétés où le revenu moyen est dix fois moindre est totalement dénuée de pertinence. D'ailleurs, Israël ne veut pas être comparé avec les pays arabes, mais avec les démocraties libérales occidentales. Et là, la comparaison est beaucoup plus douloureuse. Sur le plan des principes, il est utopique de penser qu'il pourrait y avoir égalité parfaite entre un Israélien juif et un Israélien arabe. Et dans la réalité, la tolérance et le libéralisme régressent dans la société israélienne. Il y a quelques semaines, un professeur d'université à la retraite affirmait, dans une tribune publiée par Haaretz, que le sang joue un plus grand rôle que la culture dans la construction de l'identité. Je doute que Le Monde publierait de tels propos ! Dans cette ambiance, les juifs sont de plus en plus nombreux à croire qu'ils descendent tous de David et à penser qu'Israël n'appartient pas aux Israéliens, mais à tous les juifs du monde. Et nous, Israéliens, sommes de plus en plus portés à avoir un comportement "a-libéral" et "a-démocratique".

 

 

 

(1/2)

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On vous interroge sur les Arabes, vous répondez sur les Juifs. Sont-ils les seuls responsables ?

 

Les forts sont toujours plus responsables que les faibles, ce qui ne signifie pas que les faibles soient des anges. Je suis opposé sur le principe à l'existence d'un Etat juif comme à celle d'un Etat gallo-catholique en France, mais je suis également hostile au droit au retour pour les Palestiniens comme à la loi du retour pour les juifs. Je ne crois pas à un Etat binational parce que les Israéliens n'accepteront pas de vivre en minorité dans leur propre pays. En revanche, notre seule chance de survie est de devenir une vraie République laïque, dans laquelle les juifs resteront majoritaires mais où tous les citoyens seront égaux en droit.

 

 

Contrairement à ce que prétendait il y a quelques années Pascal Boniface, peu de pays sont critiqués aussi violemment qu'Israël. N'avez-vous pas peur d'être instrumentalisé par les ennemis de votre pays ?

 

Je ne veux pas me comparer à plus grand que moi, mais tous les écrits importants ont été instrumentalisés. Jean-Jacques Rousseau a été instrumentalisé par Robespierre, Marx a été instrumentalisé par Staline, Sorel par Mussolini, etc. Si je redoutais d'être instrumentalisé, je n'écrirais rien. Bien sûr, je ne suis ni Rousseau ni Marx, seulement un historien israélien qui tente d'avoir un peu plus de courage que les autres. Et le courage est souvent douloureux.

 

 

 

"Comment la terre d'Israël fut inventée" (Flammarion, 350 p., 22,50 E).

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Guest Mandragora
On vous interroge sur les Arabes, vous répondez sur les Juifs. Sont-ils les seuls responsables ?

 

Les forts sont toujours plus responsables que les faibles, ce qui ne signifie pas que les faibles soient des anges. Je suis opposé sur le principe à l'existence d'un Etat juif comme à celle d'un Etat gallo-catholique en France, mais je suis également hostile au droit au retour pour les Palestiniens comme à la loi du retour pour les juifs. Je ne crois pas à un Etat binational parce que les Israéliens n'accepteront pas de vivre en minorité dans leur propre pays. En revanche, notre seule chance de survie est de devenir une vraie République laïque, dans laquelle les juifs resteront majoritaires mais où tous les citoyens seront égaux en droit.

 

 

Contrairement à ce que prétendait il y a quelques années Pascal Boniface, peu de pays sont critiqués aussi violemment qu'Israël. N'avez-vous pas peur d'être instrumentalisé par les ennemis de votre pays ?

 

Je ne veux pas me comparer à plus grand que moi, mais tous les écrits importants ont été instrumentalisés. Jean-Jacques Rousseau a été instrumentalisé par Robespierre, Marx a été instrumentalisé par Staline, Sorel par Mussolini, etc. Si je redoutais d'être instrumentalisé, je n'écrirais rien. Bien sûr, je ne suis ni Rousseau ni Marx, seulement un historien israélien qui tente d'avoir un peu plus de courage que les autres. Et le courage est souvent douloureux.

 

 

 

"Comment la terre d'Israël fut inventée" (Flammarion, 350 p., 22,50 E).

 

Bonjour,

 

Tout ça, pour ça...

 

Il a les yeux un peu plus ouverts que les autres, mais il y a encore du chemin à faire avant qu'il puisse prétendre à une certaine impartialité et sens de la justice...

 

Oui voilà "juste un peu plus de courage".

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Bonjour,

 

Tout ça, pour ça...

 

Il a les yeux un peu plus ouverts que les autres, mais il y a encore du chemin à faire avant qu'il puisse prétendre à une certaine impartialité et sens de la justice...

 

Oui voilà "juste un peu plus de courage".

 

Bonne remarque: il s'oppose au droit du retour des réfugiés palestiniens. De quel droit. Chacun a droit à rentrer dans son pays.:gun_bandana:

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