Zoubir8 174 Posted February 28, 2013 Partager Posted February 28, 2013 Louisa avait raison de demander l'indépendance de la cour des comptes. La cour des comptes bâillonnée. Les magistrats décident de passer à l’action le 28.02.13 El Watan A travers leur syndicat, les magistrats de la Cour des comptes dénoncent «les fortes pressions exercées sur eux». Des pressions qui portent atteinte à leur indépendance et entravent sérieusement leur mission de contrôle des finances publiques. Ces magistrats mettent en cause le président de cette institution qui refuse «tout dialogue». Le Syndicat national des magistrats de la Cour des comptes (SNMCC) annonce la tenue d’une assemblée générale extraordinaire le 11 mars prochain. Cette décision a été prise par le bureau national de ce syndicat suite à «l’échec de la voie du dialogue à même de permettre à cette institution d’accomplir pleinement sa mission de contrôle des finances de l’Etat». Les juges de cette institution de contrôle de la gestion des finances publiques rompent ainsi le silence et décident de prendre à témoin l’opinion publique à propos des conditions de leur travail qualifiées de «pourries». Le SNMCC dénonce, en particulier, l’attitude du président de cette institution qui ferme «toutes les portes du dialogue». Les magistrats font part également des pressions psychologiques exercées qu’ils subissent. Des pressions qui, d’après leur communiqué, portent gravement atteinte à leur indépendance dans l’accomplissement de leur devoir. Il faut préciser que le président de la Cour des comptes est nommé par le président de la République. Ce dernier a déclaré, à la veille de la célébration de la nationalisation des hydrocarbures, qu’il ne pouvait «passer sous silence» les scandales qui portent atteinte à la gestion de Sonatrach. Des scandales où sont impliqués deux anciens ministres. Cependant, l’institution supérieure censée veiller sur le contrôle a posteriori des finances de l’Etat, des collectivités territoriales et des services publics est atteinte d’une léthargie, depuis des années. Cette cour établit pourtant chaque année un rapport qu’elle remet au président de la République. Mais le contenu de ses rapports n’est jamais rendu public. Le champ des investigations de cet organe de contrôle s’étend à «tous les organismes publics de toutes natures, y compris les entreprises mixtes dont l’Etat, les collectivités locales, les établissements et organismes publics détiennent une partie du capital social. Cette institution est habilitée également à contrôler l’utilisation des ressources collectées par des organismes, quel que soit leur statut juridique, à l’occasion de campagnes de solidarité d’envergure nationale». A cet effet, la Cour des comptes doit disposer d’indépendance pour mener des investigations en toute neutralité et objectivité. L’assemblée extraordinaire attendue ce mois de intervient dans un contexte marqué par des scandales de corruption à Sonatrach. Il convient de rappeler que des contrats douteux signés entre Sonatrach et l’italien Saipem, une filiale d’ENI, ainsi que le géant canadien de l’ingénierie, SNC Lavalin, ne sont révélés que par la presse. Au moment où les scandales de corruption impliquant des personnalités algériennes et leurs proches occupent la une de la presse internationale, la justice algérienne s’est contentée de la publication d’un communiqué laconique dans lequel le parquet général près la cour d’Alger informe l’opinion publique de l’ouverture d’une information judiciaire dans le cadre de l’affaire Sonatrach 2, et ce, suite aux faits révélés par certains quotidiens nationaux et étrangers. N’était cette presse étrangère, les scandales de Sonatrach n’auraient jamais été révélés et les corrupteurs et corrompus resteraient impunis. A quoi sert alors la Cour des comptes ? Djedjiga Rahmani Citer Link to post Share on other sites
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