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Interrogation khaldounienne sur le métier agréé de l'opposant


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Interrogation khaldounienne sur le métier agréé de l'opposant

 

Par Kamel Daoud - Le Quotidien d'Oran - 23/03/2013

 

 

Question de fond posée par des collègues : les oppositions peuvent-elles réussir en Algérie face à un régime vieux, sournois, rusé, riche, expérimenté et soutenu? La liste des mouvements de protestation noyautés et détruits par le régime est longue depuis des décennies: aujourd'hui peu d'algériens peuvent faire une différence entre les sigles des organisations des droits de l'homme en Algérie. Peu peuvent identifier «qui est qui ?», dans le catalogue des syndicats autonomes. Peu savent qui fait quoi au FFS même, ou qui sont les islamistes désormais, et qui est Benbitour. Et même si le dernier mouvement des chômeurs n'a pas encore explosé entre redresseurs, dialoguistes, radicaux et sigles habituels, cela ne veut pas dire que la bataille est gagnée.

 

La stratégie fondamentale du régime est donc d'augmenter l'intensité du flou sur les « images » du pays. En arriver à ce stade de myopie où on ne sait plus qui est qui, qui fait quoi, qui représente qui et qui mène et qui redresse comment. Forme extrême de la dépolitisation et illustration géniale de l'abêtissement optique. A la fin, dans le cerveau fatigué et sur la rétine, ne persistent que deux idées : il y a le régime et il y a le peuple et tout le reste est fatiguant.

 

Les bons régimes, les plus rusés, ne travaillent pas uniquement sur la répression mais aussi sur l'usure : un peuple se soulève violement mais rarement, lourdement, et retombe longuement. Il se fatigue vite même s'il s'emporte profondément. Comme une vieille masse dangereuse mais passive. Pour bien en maitriser l'instinct et la force, il faut en travailler la lassitude donc : il faut le fatiguer, le pousser à refuser le réel en brouillant la réalité, le forcer à choisir le repli, il faut en somme le dresser, pas le convaincre ou lui obéir.

 

Pour ce faire donc, chez nous, on parle de redressement. Ce plus vieux métier de l'Algérie, depuis Messali ou même l'émir Abd El Kader ou encore plus loin. On divise le mouvement opposé par infiltration, manips, corruptions ou dissidence. La règle étant que pour couper une tête, il faut en créer deux.

 

Sauf que l'analyse est partielle. La question de l'avenir de tout mouvement d'opposition en Algérie pose aussi celle du peuple sur qui on peut s'appuyer. Le FLN n'aurait pas réussi sa guerre contre les colons français avec une majorité d'algériens corruptibles, peureux, cupides, fatalistes, haineux de leurs élites, bigots jusqu'aux poux, Chouroukisé jusqu'à la débilité, démissionnaires et peu aptes à la confiance et au courage ou à l'honneur de soutenir leurs leaders. Le régime est rusé et cela est vrai, mais en face il a aussi des clients par choix et par lâcheté. Et que l'on arrête avec le romantisme démodé du peuple victime, formaté par un régime policier et emprisonné chez lui. Beaucoup n'ont pas la liberté d'être mieux, mais beaucoup ont cédé à la liberté d'être pire. Il y a choix. Et les analyses déterministes en mode chez l'opposition, occulte ce choix libre de chacun : étrange cas où ceux qui se battent pour la liberté de chacun, ne peuvent analyser l'Algérie que comme le fait le pouvoir : avec une vision collectiviste.

 

L'opposition a donc peu d'avenir avec des générations mortes et des peuplades qui regardent avec les yeux plissés par la mauvaise foi, ce combat inégal entre régime fort et oppositions sincères ou pas.

 

La solution ? Qu'on commence par admettre l'évidence : il nous faut changer. Nous. L'accusation du régime est une facilité désormais caduque: il y a choix de chacun. On ne peut pas «s'opposer» avec rien derrière le dos. Il y a d'ailleurs chez les grands lutteurs algériens de la vieille génération une véritable amertume khaldounienne discrète qu'on peut lire dans les yeux. Encore silencieuse, par politesse.

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de tout les debut de solution ...il y en a une incontournable ..et de laquelle depend tout : la dissolution de la police politique ... le reste sera plus facile

 

Il faut non seulement en extraire le principe de tous nos corps de sécurité , mais surtout de la tête des algériens . Il faut deux ou trois générations pour cela.

 

Quand Kamel Daoud écrit :"... il nous faut changer..." , moi je dis , il faut d'abord "penser" à changer en commençant par éduquer et protéger nos enfants , pour leur permettre de mettre au monde une génération vaccinée à la naissance contre tous les fantômes du passé , dont cette foutue maxime qui gère notre médiocrité depuis l'indépendance : Takhti rassi ouetfout !

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Guest jagellon

Le takhti rassi et la multitude de vampires que l'etat des choses arrange. Y'nawdou el ghabra pour que ca ne change pas. C'est soit boutef soit les barbus soit el ghachi etc...jamais nous memes.

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envoyé par wahrani

Quand Kamel Daoud écrit :"... il nous faut changer..." , moi je dis , il faut d'abord "penser" à changer en commençant par éduquer et protéger nos enfants

 

avant de savoir penser il faut avoir ce qu'il faut là ou il faut, on ne peut penser quand il manque des neuronnes

je pense donc j'existe, j'existe comment ? en citoyen libre , ou en citoyen algérieniser et malaxer dans un systeme indefinissable et inqualifiable

 

au stade malheureusement ou est la société algérienne , tu ne peux ni penser, ni eduquer, pour remettre sur rail tu ne peut contenir ce peuple qu'avec "el matreq" le baton , une fois que tu aura reonstituer les files, et que nos compatriotes reintegre le sens du respect de se tenir a leur place et d'apprendre à passer apres celui qui est avant nous, par la force et le baton " je ne demande et ou je ne passe que lorsque c'est mon tour", viendra ensuite l'instauration des valeurs de l'education car le principe du respect d'autrui instaure le concept de la citoyenneté et l'harmonisation de la vie sociale

 

pour ce qui est de l'education de nos enfants, le principe on est simple comment savoir eduquer quand on a pas été eduqué, la responsabilité est lourde je le reconnais, mais elle ne repose pas uniquement sur les epaules des parents car beaucoup de notion leur echappe , cette responsabilité repose sur les epaules de ceux qui savent pour porter plus que les autres

 

la maxime de takhti rassi wet foute est post coloniale , elle a apparue apres l'independance, avant les algériens etaient pauvres, mais solidaire, a partir du jour ou ils ont commencé a gouter aux richesses et s'accaparaient des biens ils sont devenu indifferent aux souffrances des autres et aux devenir de leur compatriotes, il y a aussi l'adage qui dit "etkhaf mel jiâne ida achebaâ" crains celui qui a été pauvre et qui est devenue riche, il n'est pire mesquin que lui

 

l'algériens a toujours vecu dans le manque materiel, financier,etc on a pas ouvert les yeux avec des carrefours et des Auchans, alors qu'on a accepté de nous faire des souk el fellah c'etaient la course a qui devaliser le maximum de produit au point ou la television nationale faisait ses spot publicitaire avec cette actrice qui est morte " est ce magasin vous l'ouvrez quand" et son interlocutrice qui lui repond non c'est el aâoula la reserve pour notre foyer, de meme pour les vehicules on avait pas de concessionnaires, à l'exceptio de sonacome , qui avait plus d'humain et de mouche dans ses locaux que de vehicules , il n'y avait que pour les anciens moudjahidinne qui pouvait avoir des licences pour importer des voitures, pour l'anecdote dans tous les pays du monde, les anciens combattant dans l'evolution du temps disparaissent , chez nous en Algérie, ils se multiplient, leur nombre et en croissance permanent , fonction exponentielle , ils se dedoublent , alors que nous sommes independants, el djazair oum el mouûjizet aîche etchouf ou tessmaâ

 

wahrani tu crois pas qu'on devrait faire appel à notre grand penseur et stratege Zoubir:mdr:

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Interrogation khaldounienne sur le métier agréé de l'opposant

 

Par Kamel Daoud - Le Quotidien d'Oran - 23/03/2013

 

 

Question de fond posée par des collègues : les oppositions peuvent-elles réussir en Algérie face à un régime vieux, sournois, rusé, riche, expérimenté et soutenu? La liste des mouvements de protestation noyautés et détruits par le régime est longue depuis des décennies: aujourd'hui peu d'algériens peuvent faire une différence entre les sigles des organisations des droits de l'homme en Algérie. Peu peuvent identifier «qui est qui ?», dans le catalogue des syndicats autonomes. Peu savent qui fait quoi au FFS même, ou qui sont les islamistes désormais, et qui est Benbitour. Et même si le dernier mouvement des chômeurs n'a pas encore explosé entre redresseurs, dialoguistes, radicaux et sigles habituels, cela ne veut pas dire que la bataille est gagnée.

 

La stratégie fondamentale du régime est donc d'augmenter l'intensité du flou sur les « images » du pays. En arriver à ce stade de myopie où on ne sait plus qui est qui, qui fait quoi, qui représente qui et qui mène et qui redresse comment. Forme extrême de la dépolitisation et illustration géniale de l'abêtissement optique. A la fin, dans le cerveau fatigué et sur la rétine, ne persistent que deux idées : il y a le régime et il y a le peuple et tout le reste est fatiguant.

 

Les bons régimes, les plus rusés, ne travaillent pas uniquement sur la répression mais aussi sur l'usure : un peuple se soulève violement mais rarement, lourdement, et retombe longuement. Il se fatigue vite même s'il s'emporte profondément. Comme une vieille masse dangereuse mais passive. Pour bien en maitriser l'instinct et la force, il faut en travailler la lassitude donc : il faut le fatiguer, le pousser à refuser le réel en brouillant la réalité, le forcer à choisir le repli, il faut en somme le dresser, pas le convaincre ou lui obéir.

 

Pour ce faire donc, chez nous, on parle de redressement. Ce plus vieux métier de l'Algérie, depuis Messali ou même l'émir Abd El Kader ou encore plus loin. On divise le mouvement opposé par infiltration, manips, corruptions ou dissidence. La règle étant que pour couper une tête, il faut en créer deux.

 

Sauf que l'analyse est partielle. La question de l'avenir de tout mouvement d'opposition en Algérie pose aussi celle du peuple sur qui on peut s'appuyer. Le FLN n'aurait pas réussi sa guerre contre les colons français avec une majorité d'algériens corruptibles, peureux, cupides, fatalistes, haineux de leurs élites, bigots jusqu'aux poux, Chouroukisé jusqu'à la débilité, démissionnaires et peu aptes à la confiance et au courage ou à l'honneur de soutenir leurs leaders. Le régime est rusé et cela est vrai, mais en face il a aussi des clients par choix et par lâcheté. Et que l'on arrête avec le romantisme démodé du peuple victime, formaté par un régime policier et emprisonné chez lui. Beaucoup n'ont pas la liberté d'être mieux, mais beaucoup ont cédé à la liberté d'être pire. Il y a choix. Et les analyses déterministes en mode chez l'opposition, occulte ce choix libre de chacun : étrange cas où ceux qui se battent pour la liberté de chacun, ne peuvent analyser l'Algérie que comme le fait le pouvoir : avec une vision collectiviste.

 

L'opposition a donc peu d'avenir avec des générations mortes et des peuplades qui regardent avec les yeux plissés par la mauvaise foi, ce combat inégal entre régime fort et oppositions sincères ou pas.

 

La solution ? Qu'on commence par admettre l'évidence : il nous faut changer. Nous. L'accusation du régime est une facilité désormais caduque: il y a choix de chacun. On ne peut pas «s'opposer» avec rien derrière le dos. Il y a d'ailleurs chez les grands lutteurs algériens de la vieille génération une véritable amertume khaldounienne discrète qu'on peut lire dans les yeux. Encore silencieuse, par politesse.

 

Brillant et sans concession!

 

K.Daoud me rappelle cette phrase qui a été dite à propos de Tahar Djaout :" Il préfère, au mutisme qu’observent certains, lutter à l’aide des mots qui nous arrachent à notre torpeur et qui nous montrent les détails de ce monstre qui est en passe de nous annihiler ".

 

J'espère qu'il est protégé.

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Brillant et sans concession!

 

K.Daoud me rappelle cette phrase qui a été dite à propos de Tahar Djaout :" Il préfère, au mutisme qu’observent certains, lutter à l’aide des mots qui nous arrachent à notre torpeur et qui nous montrent les détails de ce monstre qui est en passe de nous annihiler ".

 

J'espère qu'il est protégé.

 

 

Pour le moment , il est protégé par le fait qu'il n'a pas d'ambition politique , ni de lecteurs militants actifs , en plus du fait qu'il tire à boulets rouges sur tout le monde , sans exclusive .

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avant de savoir penser il faut avoir ce qu'il faut là ou il faut, on ne peut penser quand il manque des neuronnes

je pense donc j'existe, j'existe comment ? en citoyen libre , ou en citoyen algérieniser et malaxer dans un systeme indefinissable et inqualifiable

 

au stade malheureusement ou est la société algérienne , tu ne peux ni penser, ni eduquer, pour remettre sur rail tu ne peut contenir ce peuple qu'avec "el matreq" le baton , une fois que tu aura reonstituer les files, et que nos compatriotes reintegre le sens du respect de se tenir a leur place et d'apprendre à passer apres celui qui est avant nous, par la force et le baton " je ne demande et ou je ne passe que lorsque c'est mon tour", viendra ensuite l'instauration des valeurs de l'education car le principe du respect d'autrui instaure le concept de la citoyenneté et l'harmonisation de la vie sociale

 

pour ce qui est de l'education de nos enfants, le principe on est simple comment savoir eduquer quand on a pas été eduqué, la responsabilité est lourde je le reconnais, mais elle ne repose pas uniquement sur les epaules des parents car beaucoup de notion leur echappe , cette responsabilité repose sur les epaules de ceux qui savent pour porter plus que les autres

 

la maxime de takhti rassi wet foute est post coloniale , elle a apparue apres l'independance, avant les algériens etaient pauvres, mais solidaire, a partir du jour ou ils ont commencé a gouter aux richesses et s'accaparaient des biens ils sont devenu indifferent aux souffrances des autres et aux devenir de leur compatriotes, il y a aussi l'adage qui dit "etkhaf mel jiâne ida achebaâ" crains celui qui a été pauvre et qui est devenue riche, il n'est pire mesquin que lui

 

l'algériens a toujours vecu dans le manque materiel, financier,etc on a pas ouvert les yeux avec des carrefours et des Auchans, alors qu'on a accepté de nous faire des souk el fellah c'etaient la course a qui devaliser le maximum de produit au point ou la television nationale faisait ses spot publicitaire avec cette actrice qui est morte " est ce magasin vous l'ouvrez quand" et son interlocutrice qui lui repond non c'est el aâoula la reserve pour notre foyer, de meme pour les vehicules on avait pas de concessionnaires, à l'exceptio de sonacome , qui avait plus d'humain et de mouche dans ses locaux que de vehicules , il n'y avait que pour les anciens moudjahidinne qui pouvait avoir des licences pour importer des voitures, pour l'anecdote dans tous les pays du monde, les anciens combattant dans l'evolution du temps disparaissent , chez nous en Algérie, ils se multiplient, leur nombre et en croissance permanent , fonction exponentielle , ils se dedoublent , alors que nous sommes independants, el djazair oum el mouûjizet aîche etchouf ou tessmaâ

 

wahrani tu crois pas qu'on devrait faire appel à notre grand penseur et stratege Zoubir:mdr:

 

Zoubigh est occupé entre la Syrie et quelques poubelles prometeuses , nouvellement installées dans son quartier . :D

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Le peuple algerien se regarde tout les jours dans un miroir et se rend compte qui il est et de quoi il a besoin mais une fois loin du miroir il oublie même comment est son visage...

Telle cette article,il ne fera que dire aux gens, ah oui c'est vrai il nous faut bouger,allez Mr Kamal Daoud tu n'a fais bouger que ta plume et pas la volonté ankylosée de ce peuple qui a une devise bien ancré kricha taleba khobiza et les enfants ragda wetmangi...

 

N'espérez rien occupez-vous de votre survie car vivre est déjà difficile ....

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Pour le moment , il est protégé par le fait qu'il n'a pas d'ambition politique , ni de lecteurs militants actifs , en plus du fait qu'il tire à boulets rouges sur tout le monde , sans exclusive .

 

Djaout,Mekbel,Boucebci....n'en avaient pas non plus.

Une plume pareille est à protéger,l'algerie est infestée de démons....De la violence gratuite et arbitraire

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