moon3000 10 Posted May 28, 2008 Partager Posted May 28, 2008 La situation des droits humain en France est une des pire au monde en ce qui concerne les musulmans notemment les algériens.Plus de 60 pourcents sortent du système scolaire sans le bac.Les musulmans sont parqués dans des guettos, HLM ou ils restent toute leur vie sans perspective d'avenir à part le RMI et le trafic de drogue.Certains ouvrent des taxis phone ou des épiceries, mais ils ont de grosses difficultés à avoir les autorisations.Les musulmans sont écartés des grandes écoles ENA sup de Co et Supelec etc...L'ascenseur social ne fonctionne pas en France.Les ouvriers font des ouvriers les docteurs des docteurs, les pharmaciens des pharmaciens des pharmaciens, les musulmans en France sont persécutés, stigmatisés, et mis au banc de la société.Les msuslmans sont diabolisés, beaucoup peuplent les prisons et les asiles psychatriques, la faute à la société.Par contre les turques, pourtant musulmans s'en sortent bien, ils sont en majorité entrepreneurs dans le bâtiment. Citer Link to post Share on other sites
moon3000 10 Posted May 28, 2008 Author Partager Posted May 28, 2008 Janvier 2007 - Abdelaziz Chaambi milite à Lyon. Il fait partie des Indigènes de la République, et du Collectif des Musulmans de France. Nous avons voulu son éclairage sur la révolte des cités. Socialisme International : Quels sont, à votre avis, les plus grands problèmes des gens qui habitent les quartiers populaires ? Abdelaziz Chaambi : Le problème principal est l'emploi, car le chômage touche les populations de ces quartiers deux à cinq fois plus que la moyenne nationale, surtout lorsqu'il s'agit des gens héritiers de l'immigration post-coloniale. Un autre problème occulté par les médias et que nous entendons régulièrement chez les jeunes (et qui a été mis en évidence par les cahiers de doléances d'AC le Feu), c'est la question du respect de ces populations par la Police, la Justice et les institutions de la République qui les traitent comme des citoyens de seconde zone pour ne pas dire comme des indigènes. Socialisme International : Plus particulièrement, que pouvez-vous nous dire sur la montée de l'islamophobie ces dernières années ? Abdelaziz Chaambi :L'islamophobie devient malheureusement un sport national et un fond de commerce très rentable pour les médias en mal d'audience ou les « personnalités » en mal de reconnaissance et de vedettariat. La suspicion des musulmans et leur diabolisation ont commencé du temps du premier ministre socialiste Pierre Mauroy en 1982 qui avait accusé nos parents en grève pour leurs droits de travailleurs à l'usine Talbot de Flins d'être des agitateurs intégristes qui ne font pas partie des réalités françaises. Plus récemment un autre premier ministre Jean Pierre Raffarin reconnaissait que l'islamophobie se développait en France de manière préoccupante. En France les premières mises à l'index des musulmans ont eu lieu avec la première affaire du foulard islamique à Creil, lorsqu'un proviseur s'est acharné à exclure deux jeunes filles et a délié les langues racistes et enclenché le début de la lepénisation des esprits. Grâce à cette affaire, sa médiatisation et son exploitation politique, il deviendra député. (lorsque je vous dis que c'est une affaire rentable !!!) La révolution Iranienne, la guerre du Golfe, la guerre civile en Algérie et enfin les évènements du 11 Septembre 2001, ajoutés à la crise économique et à un passé colonial refoulé et qui refait surface, ont décomplexé les racistes devenus islamophobes en plongeant leurs racines dans les Croisades que leur a rappelé Georges Bush. C'est ainsi qu'on a vu les Fallaci, Houelbeq, Finkelkraut, Redecker même Sylvio Berlusconi se déchaîner sur l'Islam et les musulmans, on a même vu un Claude Imbert du Point nous affirmer haut et fort qu'il était islamophobe sans être inquiété. Pour finir je dirai que la loi du 15 Mars 2004 sur les signes ostentatoires à l'école est venue confirmer que la société française et la classe politique en particulier venaient d'entériner le fait islamophobe en France avec le vote de la loi à 95%, car tout le monde reconnaît y compris les politiques, que cette loi visait en réalité le foulard islamique. Socialisme International : Quelles ont été les priorités des organisations dans lesquelles vous êtes impliqué depuis la révolte de novembre 2005 ? Abdelaziz Chaambi : Les révoltes des quartiers populaires ont constitué pour moi un acte politique fort, à la hauteur de la surdité de la société française, mais qui s'est exprimé de manière extraordinaire et violente, ce qui a rendu ce cri moins audible et compréhensible que nous aurions souhaité. C'est pourquoi notre priorité, nous qui avons bien entendu ce cri, est de favoriser la création d'un mouvement politique autonome issu des quartiers populaires afin que nos revendications légitimes et notre droit à la dignité et au respect soient pris en compte de manière sérieuse. On souhaite une prise de conscience pour refuser le clientélisme et le paternalisme d'un côté et la répression brutale et aveugle de l'autre. Depuis la Marche pour l'égalité des droits et contre le racisme de 1983, la classe politique française s'est moquée de nous, et a dévoyé une lutte politique et nous a volé un espoir. Lorsqu'elle s'est intéressée à nous c'était pour nous diviser, nous élever les uns contre les autres ou nous instrumentaliser en faisant de certains les arabes ou les musulmans de service ou les « beurettes » alibi. La gauche, d'abord avec SOS Racisme, qui a transformé une question de droit en une question morale et a inventé un nouveau paternalisme, « le touche pas à mon pote », en faisant en sorte que ce pote ne puisse pas se défendre seul et encore moins s'organiser. Nous n'avons jamais eu la moindre subvention publique pour nos associations alors que les vannes ont été grandes ouvertes pour les associations inféodées comme SOS Racisme et ses concerts à 500 000 euros ou Ni putes Ni soumises avec leur fond de commerce islamophobe et diabolisant le garçon arabe. La droite qui n'a pas mieux traité ou entendu nos problèmes aura simplement coupé l'herbe sous les pieds de la gauche en nommant de manière symbolique et sans effet sur nos vécus, deux cautions ethniques : les secrétaires d'état Tokia Saïfi et Azouz Begag. C'est pourquoi notre priorité consiste à dénoncer ces nominations et instrumentalisations de la classe politique qui n'a jamais pris en compte sérieusement les problèmes des banlieues et des classes populaires. Citer Link to post Share on other sites
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