Zoubir8 174 Posted April 10, 2013 Partager Posted April 10, 2013 "les restes mortuaires de résistants algériens sont au Muséum de Paris depuis 1880. Ils proviennent d’une donation effectuée par la famille du Dr Vital, un médecin-militaire qui dirigea l’hôpital de Constantine pendant de longues années, il est décédé en 1874. Sa famille qui ne savait pas quoi faire des crânes, de Boubaghla, de Bouziane, d’Al-Darkaoui, en fit don au Muséum de Paris." "Je recherchai la tête de Boubaghla, et avec l’aide des équipes du MNHN de Paris, dont Mr Philippe Mennecier, j’ai fini par relever l’identité de trente huit sujets algériens, leur origine, les numéros sous lesquels ils sont inscrits au MNHN, le type d’ossements, avec ou sans mandibule (mâchoire inférieure) etc. La collection Vital, privée, s’élève à cinq sujets, qui sont : 1°) Bou-baghla, appelé « Le Borgne » dans la base de données du MNHN. 2°) Bou-hmara, Si Mokhtar ben Si Kouider Al-Titraoui, 3°) Amar Ben Kedida, 4°) le cheikh Bou Ziane, et 5°) Si Moussa (Hadj Moussa), compagnon de Bou Ziane. Issa Al-Hammadi, compagnon de Bou-baghla provient d’un autre don. Contrairement aux autres résistants, dont le MNHN conserve les crânes secs et décharnés, la tête d’Al-Hamadi est momifiée, ressemble à une tête maorie, sans les tatouages. Les dons du Dr Fuzier, comprennent une tête affublée d’un titre étrange : « la sorcière de Blida »...sans autre précision, cette dernière tête est entrée au musée en 1854, qui est-elle ? çà c’est autre chose. On note la présence d’une tête de « chef kabyle », sans autre précision ni d’origine, ni de nom, c’est un don du Dr Cailliot, un autre collectionneur. On retrouve le crâne d’un certain Ahmed, sans autre précision, un don de Bory de Saint Vincent. Il y a un Yahia Bensaïd, don du Dr Mondot. Brahim ben Mohamed. Amar ben Sliman. Ali Kalifa ben Mohammed. Braham ben Ali. Said Hamoud. Brahim ben Mohamed. Le squelette entier d’un certain Belkacem ben Mohamed fait partie des collections du musée. La liste est longue et impressionnante." FARID BELKADI ALGERIEN بأسم الجزائر Au nom de l 'Algérie 2 juillet à 23:00 (UTC+01) Citer Link to post Share on other sites
KEYBOARDZAPPER 6 451 Posted April 10, 2013 Partager Posted April 10, 2013 C'est macabre, ces têtes et corps devrais être enterrés dans un cimetière en algerie...Pourquoi l'état algerien ne fait rien...???? Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted April 10, 2013 Author Partager Posted April 10, 2013 C'est macabre, ces têtes et corps devrais être enterrés dans un cimetière en algerie...Pourquoi l'état algerien ne fait rien...???? L'information serait nouvelle. source: page facebook Driss Chaïb. Citer Link to post Share on other sites
Guest Mandragora Posted April 11, 2013 Partager Posted April 11, 2013 Bonsoir, Quelle tristesse... Les mots me manquent... On leur a même donné des noms d'animaux. En voulant les déposséder de leur humanité, ils n'ont fait que se destituer eux-même de leur propre humanité. Citer Link to post Share on other sites
BabaORiley 10 Posted April 11, 2013 Partager Posted April 11, 2013 Les restes mortuaires de dizaines de résistants algériens à la colonisation française, dont ceux de Chérif Boubaghla (mort en 1854) et de Cheikh Bouziane des Zaâtchas (mort en 1849), ont été retrouvés au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) de Paris, a révélé un chercheur en histoire, l'Algérien Farid Belkadi, dans une déclaration diffusée samedi par l'APS. Ce spécialiste de l'histoire antique et de l'épigraphie libyque et phénicienne, qui s'intéresse également à la période coloniale, a précisé que certains fragments de corps étaient conservés au MNHN de Paris, depuis 1880, date à laquelle ils sont entrés dans la collection "ethnique" du musée. Ces restes, des crânes secs pour la plupart, appartiennent à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Chérif "Boubaghla" (l'homme à la mule), au Cheikh Bouziane, le chef de la révolte des Zaatchas (dans la région de Biskra en 1849), à Moussa El-Derkaoui et à Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui. La tête momifiée d'Aïssa Al-Hamadi, qui fut le lieutenant du Chérif Boubaghla, fait partie de cette découverte. De même que le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, le lieutenant et alter ego de l'Emir Abdelkader. Selon les indications fournies par le chercheur, l'origine, la date d'entrée au musée et l'identité des sujets algériens insurgés contre l'autorité française sont inscrites dans la base de données du MNHN sous la forme: "Don du Dr Cailliot, 1881-37 Yaya Ben Said N° 6872, crâne a.m.i" ou encore en ce qui concerne le crâne de Boubaghla : "Don de M.Vital, de Constantine, 1880-24, Bou Barla, dit Le Borgne. 5940, crâne s.m.i". "Il a fallu des recherches subsidiaires pour savoir qui était qui, en ce qui concerne les donateurs ou les collectionneurs, certains sont médecins militaires, d'autres sont anthropologistes", a confié le chercheur, qui signale que les crânes de Boubaghla, de Bouziane, de Moussa Al-Darkaoui... portent tous un numéro d'ordre inscrit à même l'os. Ils sont calfeutrés dans de vulgaires boîtes cartonnées, qui évoquent les emballages desàmagasins à souliers ! Ces boîtes sont elles-mêmes rangées dans les étagères d'énormes armoires métalliques grises aux portes coulissantes, fermées à double-clé, une bien triste fortune pour des hommes de la trempe de Chérif Boubaghla qui sacrifia sa vie et son existence pour que vive lÆAlgérie libre", a-t-il regretté, en exhibant des photos des restes de ces héros. Pour le chercheur, qui est le premier algérien à avoir accès à cette collection, le but de son travail n'est pas de faire un exposé nécrologique sur la découverte "accablante" de restes mortuaires d'Algériens gardés dans des boîtes cartonnées ou du formol dans un Musée français, mais d'attirer l'attention sur ces symboles forts de l'histoire contemporaine de l'Algérie, qui sont privés de sépultures". Selon le directeur des collections au MNHN de Paris, Philipe Mennecier, "rien n'empêcherait le rapatriement de ces restes mortuaires. Il suffit que la partie algérienne en formule la demande". "Ce sont à l'origine des donations qui font partie du patrimoine national. Et seul un accord entre l'Etat algérien et l'Etat français pourrait faciliter la démarche de rapatriement", a-t-il précisé. Source: A la une - El Watan 7 Avril 2011 Pleins de choses à lire sur les liens suivant: Tipaza: Les restes mortuaires des résistants algériens à la colonisation qui sont conservés au MNHN de Paris depuis les années 1880. Tipaza: L??uvre positive de la colonisation 6 - La prise en otage des mémoire (L'anthropologue Ali Farid Belkadi) «Au début du mois de mars dernier, j'ai pu garder quelques instants en main dans les réserves du Mnhn de Paris, le crâne sec de Mohammed Lamdjad Ben Abdelmalek surnommé Boubaghla «l'homme à la mule». Il n'avait pas été approché de la sorte depuis 1880. En même temps que le crâne de Boubaghla, j'ai retrouvé les restes mortuaires d'une quarantaine de résistants algériens de la même époque, gisant dans des boîtes au Mnhn de Paris. Les voilà donc, comme des phénix jaillis de leurs cendres, au coeur de la mémoire algérienne, pour valoir ce que de droit. Vous le savez, les choses sont différentes, entre les Algériens qui ont subi des actes de barbarie et de cruauté durant la colonisation française de leur pays (1830/1962), et les upoko tuhi têtes tatouées maories, Saartjie Baartman la Vénus hottentote, les têtes réduites Jivaro, les crânes dits «surmodelés» d'Océanie, les restes qui agrémentent divers objets, tels que les flûtes en os de fémur ou les crânes tambours du Tibet. Le Chérif Boubaghla, le Cheikh Bouziane, Moussa Al-Darkaoui, Al-Hammadi ont été exécutés avant d'être décapités par les soldats français, aidés parfois de leurs alliés indigènes. (...).» «Soyons honnêtes, ces restes mortuaires de résistants algériens sont conservés au Mnhn de Paris depuis plus d'un siècle à l'écart de toute étude réfléchie à caractère scientifique. Leur maintien dans les collections du Mnhn de Paris n'a jamais occasionné un quelconque bond en avant à la science universelle. L'ancien maire de Rouen, P.Albertini a reçu des correspondances édifiantes de responsables de musées, qui lui reprochaient de heurter la science au nom du respect de sentiments religieux primitifs, en l'occurrence maoris. M.Albertini avait donné un avis favorable au retour des upoko tuhi en terre maorie. » Citer Link to post Share on other sites
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