Incendie d'une mosquée près de Toulouse: cinq mises en examen

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Incendie d'une mosquée près de Toulouse: cinq mises en examen

 

TOULOUSE (AFP) -

Cinq personnes, parmi lesquelles un militaire d'un régiment de parachutistes, ont été mises en examen pour "destruction ou dégradation par incendie en bande organisée", jeudi à Toulouse, pour leur implication dans l'incendie en avril d'une mosquée près de Toulouse, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

 

Agés de 18 à 27 ans, les cinq mis en examen, domiciliées dans l'Aude, la Haute-Garonne et le Tarn, font partie d'un groupe ayant des "convictions d'extrême-droite" comme principale motivation.

 

Le plus âgé porte la responsabilité principale de l'incendie de la mosquée de Colomiers (banlieue ouest de Toulouse), perpétré le 20 avril, date anniversaire de la naissance d'Adolf Hitler auquel les cinq personnes se référaient.

 

Quatre prévenus, parmi lesquels un militaire, un cuisinier, un chauffeur-livreur et un opérateur informatique, ont été placés en détention provisoire, a indiqué le procureur de la République Michel Valet au cours d'une d'une conférence de presse.

 

Le cinquième, impliqué dans une autre affaire visant "un établissement de restauration rapide de la région de Toulouse en mai", est en "incarcération provisoire" en vue de préparer un débat contradictoire, lundi.

 

"Il a été établi que des convictions d'extrême-droite reliaient les cinq prévenus", a précisé le procureur. "Je ne parle pas d'idéologie, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de quelque chose de très construit", a-t-il souligné en réfutant "toute idée de réseau". "Il peut y avoir d'autres mises en examen", a ajouté M. Valet, indiquant qu'il fallait voir "si d'autres actes pouvaient leur être imputés".

 

L'un des mis en examen, déjà connu des services de police pour des faits mineurs, est un "militaire de base", qui appartiendrait au 3e RPIMa de Carcassonne (Aude).

 

Les autorités militaires ont été averties de ses agissements, a indiqué le procureur.

 

Trois autres personnes avaient été interpellées dans la même affaire mais "il n'a pas été établi qu'elles ont activement participé à l'incendie de la mosquée", a souligné le procureur.

 

Il s'est refusé à indiquer si du matériel avait été saisi aux domiciles des personnes mises en cause ou si les prévenus avaient reconnu les faits qui leur sont reprochés.

 

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