Sarahnarimane 10 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Ibn Hazm C’est un savant qui a sondé les gens et les a bien connus. Il les a supportés et ils l’ont supporté. Il a eu des différends avec eux. Il a côtoyé les gens quand il était riche durant la première période de sa vie où il vivait chez son père, et il les a côtoyés quand il était ministre, ensuite il a renoncé au monde, l’a laissé à ses maîtres et s’est consacré à l’écriture et à la science. C’est un savant qui a suscité des divergences parmi ses contemporains. Certains ont fait son éloge et d’autres l’ont critiqué. Certains l’ont admiré et d’autres l’ont méprisé. Certains l’ont côtoyé et d’autres l’ont évité. Et malgré cela il n’a pas faibli et a passé des jours et des nuits à étudier, à apprendre, à délivrer des conclusions et à écrire. Ses recueils comptent 400 ouvrages et 80 milles feuilles. Ainsi, malgré les campagnes intenses menées à son encontre, et malgré l’hostilité à son égard au point qu’on ait brûlé et déchiré ses ouvrages en public et ce, à cause de la haine des savants dirigée contre sa personne, ses livres et ses ouvrages, il fut davantage déterminé à prouver la pertinence de ses convictions et de ses méthodologies de pensée. Il a exprimé tout cela dans cette lettre en disant : « Chaque chose a son utilité, ces hostilités des ignorants m’a été d’une grande utilité, dans la mesure où mon tempérament s’est fortifié, mon esprit a flambé, mes idées se sont revivifiées, et mon énergie a été stimulée, ça a donc été la cause de grandes inspirations, et s’ils n’avaient pas suscité mon calme ni incité mes pensées profondes, ces inspirations n’auraient pas surgi ». Cette détermination n’avait pas pour but de solliciter une renommée ou la célébrité, et ne se confondait pas avec un simple entêtement. Il souhaitait juste être utile aux serviteurs d’Allah – exalté soit-Il – et la rétribution d’Allah – glorifié et exalté soit-Il – le début de cette lettre explique cela en disant : « Et à travers cela, j’espère la grande rétribution d’Allah pour mon intention d’être utile à ses serviteurs, de corriger la corruption de leur mœurs et de guérir les maux de leurs âmes ». ——–› Sa généalogie : Il est dit : Ali Ibn Ahmad Ibn Sa’id Ibn Hazm Ibn Ghaleb Ibn Salah Ibn Khalaf Ibn Ma’dan Ibn Sufiyân Ibn Yâzid, son surnom est Abu Muhammad. L’origine de son grand père Yâzid est perse, il était le serviteur de Yâzid Ibn Abu Sufiyân al Amawi (l’amavide), il s’est converti à l’Islam, quant à son grand père Khalaf, il est le seul d’entre eux arrivé au Magreb, et Ibn Hazm fait partie de sa descendance. ——–› Sa naissance et sa jeunesse : Ibn Hazm a parlé de son enfance selon ce qu’a rapporté Ibn Bishqawal (Al A’lam 2/311) de Sa’id al Andalousi (Al A’lam 3/186), qui est un contemporain d’Ibn Hazm : « Sa’id a dit : Abu Muhammad Ibn Hazm m’a écrit de sa propre main en disant : Je suis né à Cordoba du coté Est des faubourgs de Muniya al Mughira avant le lever du soleil et après le salut de l’Imam dans la prière d’as Subh (prière de l’aube) à la fin de la nuit du mercredi, dernier jour du grand mois de Ramadân, qui correspond au septième jour de novembre de l’an 384 de l’Hégire » Ibn Hazm a grandi sans une maison riche et aisée malgré cela, il y régnait science et littérature alors qu’il est rare que l’on trouve la richesse et la science associée. Car la richesse et l’argent tente l’Homme et l’éloigne de la science et la littérature. Certes le désir du commandement, de la gouvernance et du pouvoir est alors plus fort et plus intense chez l’Homme et le fait périr. Yakut (Al ‘Alam 8/131) a rapporté dans « Irshad al Ari bila Ma’rifat al Adib »de Sa’id al Andalousi dans les nouvelles des sages qu’il y eut une conversation entre Ibn Hazm et Abu al Walid Sulaymân Ibn Khalaf al Baji (Al A’lam 3/125), alors le savant al Baji a dit : « Vous m’excuserez car la majeure partie de mes lectures était à la lueur de la lampe des gardes », Ibn Hazm répondit : « Et vous m’excuserez également car la majeure partie de mes lectures étaient sur les estrades d’or et d’argent ». Il entendait par là que la richesse éloigne de la science beaucoup plus que la pauvreté. Et son père Ahmad ibn Sa’id faisait partie des hommes de science, de littérature, de bien et d’éloquence, et il était poète. Abu Amr Ahmad ibn Sa’id père d’Ibn Hazm était un savant parmi les ministres d’al Mansûr Muhammad Ibn Abi ‘Amir (Al A’lam 6/226), et ceux de son fils al Mudhaffar (Al A’lam 1/163) qui lui a succédé, Ibn Hazm était lui-même ministre d’Abd ar Rahmân al Mustadhir Billah (Al ‘Alma 3/341), puis de Hicham al Mu’atamid Billah (Al A’lam 8/88). Ensuite il s’est concentré sur la lecture en sciences et l’inscription des Athar (usages) et des Sunan (traditions). On s’aperçoit que sa vie ne suivait pas un seul rythme, mais qu’elle était un amalgame de richesse et d’ascétisme, de commandement puis d’éloignement de ses attraits. Son ouvrage a donc été la quintessence de ses expériences tout au long de sa vie. ——–› Les enfants d’Ibn Hazm : Ibn Hazm a été élevé dans une maison de science, de littérature, de savoir et de sagesse, et cela a eu une grande influence sur l’importante position qu’il a occupée. Ibn Hazm, son talent, son intelligence et sa connaissance des choses, et il n’y a point de doute que ses enfants ont été élevés dans le même environnement scientifique et littéraire, parmi les enfants : 1 – al Fadl Ibn Ali Ibn Ahmad Ibn Sa’id Ibn Hazm, surnommé Abu Rafi’a : il a rapporté les propos de son père Ibn Hazm, de al Hafidh Ibn Abdilbarr, de Ibn Dallay et d’autres. Il a beaucoup écrit lui-même, il avait de la perspicacité, de la politesse, de l’habilité et de l’intelligence. Il est décédé à Zellaqua en l’an 479 de l’Hégire, c’est-à-dire 23 ans après le décès de son père. (« Assila fi Tarikh Aymmata al Andalus », 2 p. 440) 2 – Ya’cub Ibn Ali Ibn Ahmad Ibn Sa’id Ibn Hazm, surnommé Abu Oussâma a également rapporté les propos de son père, de Ibn Abdilbarr et d’Abu al ‘Abbas al Udhri, qui étaient professeurs de son père. Il a accompli l’obligation du Hajj. Il était un homme de perspicacité et de droiture. Il est décédé en l’an 503 de l’hégire, c’est-à-dire 47 ans après le décès de son père. Il est né en l’an 404 de l’Hégire. (« Assila fi Tarikh Aymmata al Andalus », 2 p. 651) ——–› Sa quête de connaissance : Selon Yacut ar Rûmi dans son ouvrage Irshad al Arib, la raison qui a incité Ibn Hazm à étudier la jurisprudence islamique, est le fait d’avoir assisté aux funérailles de l’un des frères de son père. Il est entré dans la mosquée avant la prière d’al ‘Asr lors de la cérémonie et s’est assis sans faire de génuflexion (deux rak’at pour la mosquée), alors son professeur – celui qui l’a élevé – lui a fait un signe pour qu’il fasse la prière du salut de la mosquée. Mais il n’a pas compris, alors ses voisins lui ont dit : « Tu as atteint cet âge, et tu ne sais pas que le salut de la mosquée est obligatoire ? » Il avait à cette époque 26 ans. Il comprit alors le signe du professeur et accomplit la prière. Ensuite à la fin de la prière al Janasa (prière funéraire), ils sont tous repartis de la mosquée. Il y est entré et a voulu faire la prière, c’est alors qu’on lui dit : « Assieds-toi, ce n’est pas un moment de prière ». Ibn Hazm a dit : « J’ai laissé le décédé, embarrassé de ce que j’avais commis et j’ai dit au professeur : « Montrez-moi où réside le Sheikh savant al Mushawir abu Abdillah Ibn Dahun, et il me l’a montré, alors j’y suis allé afin de lui raconter cet incident et je lui ai parlé de mon souhait de commencer à étudier la science et je lui ai demandé de m’orienter, il m’a recommandé l’ouvrage « al Muwatta » de l’Imam Malik Ibn Anas qu’Allah l’agrée, alors j’ai commencé la lecture devant lui le jour suivant et j’ai continué à lire devant lui et devant d’autres pendant 3 ans, ensuite je me suis mis à controverser ». Et malgré le retard de l’instruction d’Ibn Hazm, car il a commencé ses études à l’âge de 26 ans, il a toutefois pu occuper une haute position dans le domaine de la science. Il a écrit et composé plusieurs ouvrages grâce à son extrême intelligence et à sa forte volonté qui lui a donné de plus en plus de détermination. Son fils Abu Rafi’a al Fadl Ibn Ali a dit qu’il avait rassemblé près de 400 livres contenant près de 80 milles feuilles. (« Assila fi Tarikh Aymmat al Andalus », 2 p. 395) Sa’id al Andalusi a dit dans ce qu’a rapporté de lui Yacut dans « Irshad al Arib » : « Et ceci était une particularité qui n’était propre à aucune autre personne en terre d’Islam avant lui sauf à Abu Ja’far Muhammad Ibn Jarir at Tabari, certes, ce dernier était l’Homme de l’Islam a avoir écrit le plus d’ouvrages ». (Al A’lam 6/69) ——–› Sa poésie : Ibn Hazm était un poète et un homme de littérature doté d’une présence d’esprit qui lui permettait d’improviser des poèmes. A travers de nombreux poèmes, il décrivait son environnement, la souffrance des gens, sa vision du monde, de ses changements et ses tourments. Citer Link to post Share on other sites
Sarahnarimane 10 Posted April 19, 2013 Author Partager Posted April 19, 2013 ——–› Ses Shuyukh (professeurs) : De par le grand nombre de professeurs d’Ibn Hazm, la diversité de leurs spécialités et de leurs domaines, on se rend compte de la grandeur des connaissances qu’a attente Ibn Hazm, de son approfondissement dans la jurisprudence et de son ardente passion pour la poésie et la littérature. Et on s’apercevra clairement quand on parlera brièvement de ses professeurs de science, ainsi que de ses ouvrages, la claire illustration de l’étendue du savoir d’Ibn Hazm en jurisprudence, en doctrine en écoles de pensée, en poésie, en moralités, en logique, en médecine et autres. Parmi eux : 1 – Ahmad Ibn Muhammad Ibn Ahmad Ibn Sa’id Abu ‘Umar, connu par Ibn al Jassûr, un grand narrateur, il écoutait Abu Ali al Hassan Ibn Salam Ibn Salmun ami d’Abu Ab dar Rahmân an Nassa’i, maître des Sunan. Il était écouté par un groupe dont Abu ‘Umar Ibn Abdilbarr, et Abu Muhammad Ali Ibn Hazm. Ibn Hazm l’écoutait avant les années 400. Ibn al Jassûr est décédé dans sa maison de la cour royale de Mughith à Cordoba en l’an 401 de l’Hégire. Il est né en l’en 320 ou 319 de l’Hégire. (« Bughiyat al Multamiss fi Tarikh Rijal ahl al Andalus », p. 143) 2 – Yûnus Ibn Abdillah Ibn Mughith Abu al Walid, connu par Ibn Sufar, juge andalous de Cordoba, il exerça à Bartléus puis fut orateur à la mosquée d’az Zahraa ; il a été désigné juge et ministre de Cordoba par le calife Hicham Ibn Muhammad al Mardani en l’an 419 de l’Hégire. Ensuite, il s’est limité à la magistrature jusqu’à son décès. Il a écrit des ouvrages dont « al Mu’ab » en explication d’ « al Muwatta », « Fadail al Mundatay’in ila Allah », « at Tassalli an ad Duniya bita mil Khayr al Akhira », « al Ibtihaj bi Mahabbati Allah Ta’ala », et beaucoup d’autres. (ad Dibaj al Mudhahab, 2/374) 3 – Humam Ibn Ahmad al Qadi Abu Bakr, orateur de Cordoba. Il a rapporté les propos d’Abdullah Ibn Muhammad al Baqi, et Ibn Hazm a rapporté ses propos. (Bughyat al Multamiss, p.260) 4 – Muhammad Ibn Sa’id Ibn ‘Umar Ibn Nubat Abu Abdillah, l’un des Imam du Hadith, il a rapporté les propos d’Abdullah Ibn Nassr az Zahid, d’Abu Abdillah Muhammad Ibn Yahya Ibn Mafraj et d’autres. Il est décédé après l’an 400 de l’Hégire. (Bughiyat al Multamiss, p.99) 5 – Abdullah Ibn Rabi’a Ibn Abdillah at Taymimi Abu Muhammad, il vivait à Cordoba. Il a rapporté les propos d’Abu Bakr Muhammad Ibn Mu’awiya al Qurayshi, d’Abdullah Ibn Muhammad Ibn Uthman, et d’Abu Ali Isma’il Ibn al Qassîm al Qali, le lexicologue, auteur de « Amali al Qali ». Il est décédé en 415 de l’Hégire. (Bughiyat al Multamiss, p.331) 6 – Abd ar Rahmân Ibn Abdillah Ibn Khalid al Hamadani al Wahrani, connu par Ibn al Kharraz, parti en Iraq entre autres, ses propos ont été rapports par els deux Imam savants du Qur’an Abu Umar Ibn Abdilbarr et Ibn Hazm. (Bughiyat al Multamiss, p. 354) 7 – Ahmad Ibn Muhammad Ibn Abi Abdillah al Mu’aferi Abu ‘Umar at Talamanqi, originaire de Talamanqah, il était le plus savant du Qur’an et du Hadith, et un maître en science du Saint Qur’an, en lecture, en analyse grammaticale, en verdicts, en versets abrogatifs et abrogés et ses significations, il a accordé un grand intérêt au Hadith, sa transmission, sa narration, sa rectification et la connaissance de ceux qui le retiennent, il a écrit de nombreux ouvrages dont : « ad Dalil ila Ma’arifat al Jalil », « al Wusûl ila Ma’arifat al Usûl », « al Bayan fi I’rab al Qur’an ». at Talamanqi se battait contre les gens des hérésies, il se voulait grand protecteur de la Shari’a et de la religion d’Allah – exalté soit-Il –. Il est décédé en l’en 429 de l’Hégire, il est né en l’en 340 c’est-à-dire qu’il a vécu 89 ans. (ad Dibaj al Mudhahab, 1/p. 178/180) Et il est possible qu’Ibn Hazm ait été influencé par son professeur Ibn ‘Umar at Talamanqui, par sa force et sa virulence. Et il n’y a point de doute que cela était également le tempérament d’Ibn Hazm vu que ce dernier était très influencé par at Talamanqi. 8 – Abdullah Ibn Yûsuf Abu Muhammad, il était un homme bon, il a rapporté les propos d’Ahmad Ibn Fath at Tajir. Ibn Hazm l’a mentionné, a rapporté ses propos et l’a complimenté. (Bughiyat al Multamiss, p. 341) 9 – Ahmad Ibn Qassîm Ibn Muhammad Ibn Qassîm Ibn Assbagh al Bayani Abu Amr, orateur issu d’une maison de Hadith, a rapporté de son père les propos de son grand père Qassîm Ibn Assbagh. Ibn Hazm a rapporté ses propos. (Bughiyat al Multassim, p. 189) 10 -Yûsuf Ibn Abdilbarr Abu ‘Umar an Namriy, connu par Ibn Abdilbarr : al Hafidh Ibn Abdilbarr est né au mois de Rabi’a en l’an 367 de l’Hégire, originaire de Cordoba. Il était un chevronné de la science de Al Athar, un expert en jurisprudence islamique et de la signification du Hadith. Et il avait de grandes connaissances en généalogie. Il a plusieurs ouvrages dont les plus célèbres sont : « Jami’a Bayan al ‘Ilm wa Fadluh » ains que « al Isti’ab fi Ma’rifat as Sahaba », où il a rassemblé les noms des compagnons du Prophète (que les bénédictions et la paix soient sur lui), et l’ouvrage « al Kafi » en jurisprudence. De plus, il a écrit un ouvrage intitulé « at Tamhid Lima fi al Muwatta mina al Ma’ani wal as Sanid » qu’il a ordonné selon les noms des Shuyukh de l’Imam Malik par ordre alphabétique. Ibn Hazm a dit : « Je ne connais pas deparoles pareilles à celles de la science du Hadith, comment pourrais-je donc en connaître de meilleures ? » (ad Dibaj al Mudhahab, 2/ p. 367-370) 11 – Ahmad Ibn ‘Umar Ibn Anas al ‘Udhriy Abu al ‘Abbass al Mariy, connu par Ibn Dallay. Il est parti avec ses parents après l’an 400 de l’Hégire à la Mecque. Il a écouté plusieurs de ses professeurs ou d’autres qui n’en sont pas originaires. Il y a écrit un grand nombre d’ouvrages, d’historiques et autres. Abu al ‘Abbass Ibn Dallay est décédé en l’an 478 de l’Hégire. (Bughiyat al Multassim, p.182) 12 – Muhammad Ibn al Hassan Abu Abdillah al Mudhaji connu par al Qittani. Il a eu une grande participation en littérature et en poésie. Il a été un grand connaisseur en sciences de médecine et de logique. Il discutait en politique. Il a écrit des lettres en ce qui concerne tous ces domaines. Al Mudhaji a vécu une longue période après l’an 400 de l’Hégire. (Bughiyat al Multassim, p. 57) ——–› Ses élèves : Parmi les élèves les plus importants d’Ibn Hazm qui ont appris la science et rapporté ses propos : 1 – al Hafidh Abu Abdillah Muhammad Ibn Futûh Ibn Abdillah al Azdi al Humaydi ; il est né en l’an 402 de l’Hégire, historien et orateur andalous de l’Ile de Majorque, originaire de Cordoba et adepte de l’école de pensée Adhahiri, il était l’ami et l’élève d’Ibn Hazm. Il est parti en Egypte, à Damas et à la Mecque en l’an 488 de l’Hégire. Il a résidé à Baghdad et y est décédé en l’an 488 de l’Hégire à l’âge de 68 ans. Il a écrit plusieurs ouvrages dont « Jadhwat al Muktabiss fi Dhikri wulat al Andalus », et « ad Dhahab al Masbuk fi Wa’dh al Mulûk, et « al Jam’ Bayna as Sahihayn ». (Bughiyat al Multamiss, p. 113) 2 – Shurayh Ibn Muhammad Ibn Shurayh Ibn Ahmad Abu al Hussayn ar Ru’ayni : savant en lectures du Saint Qur’an, andalous, il était le juge de Séville et son orateur. Il est né et décédé à Séville. Il y a été orateur pendant cinquante ans. Les personnes faisaient le voyage pour le rencontrer, Ibn Hazm a rapporté ses propos ainsi que le juge ‘Ayad et Ibn Bishqiwal. Il a écrit « Diwan Khatb » où il s’est opposé à Ibn Nabatah et « al Ikhtilaf Bayna al Imam Ya’coub al Basri wa al Imam Nafi’ » et « al Jama’ wa at Tawhjih fi al Qira’at ». 3 – Abu Muhammad Abdullah Ibn Muhammad Ibn Abdillah Ibn al ‘Arabi al Mu’aferi : andalous de Séville, il était un savant de sa ville et l’un de ses commandants. Il occupait une importent position dans le gouvernement des al Abbadiya. A la fin de leur règne, il est parti en pèlerinage avec son fils le juge Abu Bakr Ibn al ‘Arabiy en l’an 485 de l’Hégire. Il est décédé en l’an 493 de l’Hégire. « Parmi tout les gens de l’Andalousie, Abu Muhammad Ibn Hazm était celui à avoir le plus de savoir en matière de sciences de l’Islam, maîtrisant également la science linguistique. En outres, il était également un virtuose de la rhétorique et de la poésie. Il avait une grande connaissance des biographies et des nouvelles ». (Assila fi Tarikh Aymmat al Andalus, 395/2) ¤ Al Imam al Ghazali a dit – d’après ce qu’ad Dhahabi a rapporté de lui dans « Syar al A’lam » : « Et j’ai trouvé un livre sur les noms d’Allah – exalté soit-Il – que Muhammad Ibn Hazm al Andalusi a écrit, qui montre son grand savoir et son intelligence débordante ». (Shadharat ad Dhahab, 3/299) ¤ Ibn Kathir a parlé d’Ibn Hazm en disant : Il a travaillé sur les sciences utiles légales, s’y est distingué et y a surpassé ses contemporains. Il était aussi un homme de lettres, un médecin et un poète éloquent. Il a rédigé des ouvrages en médecine et en logique, il est issu d’une maison de commandement, de noblesse, de richesse et de fortune ». (al Bidaya wa an Nihaya, 12/92) ¤ Ibn Kathir a dit qu’Ibn Hazm « disait et écrivait beaucoup de critiques au sujet des savants, ce qui a été à l’origine de la rancune de ses contemporains à son égard, rancune qu’ils ont transmise à leurs rois qui l’ont chassé de son pays ». (al Bidaya wa an Nihaya, 12/92) Il a également dit de lui qu’il s’intéressait énormément à l’interprétation des versets et des Hadith sur les attributs d’Allah, malgré le fait qu’il ne tenait pas apparemment compte d’al Qiyâs (l’analogie) qu’il soit apparent ou non. ¤ Ibn Taghra Burda dans « an Nujûm az Zahira » (5/75) a dit : « Il était adepte de l’école de pensée ad Dhahiriya. Tous les gens du Hadith ont parlé de lui et ont attesté sa connaissance. Il était un Imam connaisseur de la science du Hadith. Toutefois, il avait une mauvaise langue et calomniait les savants et les célèbres, au point qu’on disait : « Qu’Allah nous garde de l’épée d’al Hajjaj et de la langue d’Ibn Hazm ». ——–› Les ouvrages d’Ibn Hazm : On a précédemment parlé de nombreux ouvrages et livres qu’a écrit Ibn Hazm, ce qui est encore plus clair dans la célébrité des ouvrages et livres d’Ibn Hamz se sont les propos de son fils Abu Rafi’a al Fadl Ibn Ali Ibn Hazm, où il stipule avoir rassemblé près de 400 ouvrages écrits par son père contenant plus de 80 milles feuilles, à un point tel que Sa’id al Andalusi – contemporain d’Ibn Hazm – a dit : « Et ceci était une particularité qui n’était propre à aucune autre personnes en terre d’Islam avant lui sauf à Abu Ja’far Muhammad Ibn Jarir at Tabari ». L’Imam adh Dhahabi a cité à peu près 80 ouvrages parmi ces 400. Les ouvrages d’Ibn Hazm cités par adh Dhahabi représentent le plus grand nombre cité par ceux qui ont fait la bibliographie d’Ibn Hazm, ce qui montre ce que ses ouvrages et livres ont eu comme importances et recherches. Je me limiterai ici aux livres et lettres les plus importants d’Ibn Hazm trouvés : 1 – « al Fasl fi al Milal wa al Ahwa wa an Nihal » : cité par al Hamidi dans « Jadhwat al Muktabiss », par Yacut dans « Irshad al Arib », par adh Dhahabi dans « Syar A’lam an Nubala », par Ibn Khalikan dans « Wafayat al A’yan », par Al Baghdâdi dans « Hadiyat al ‘Arifin » et par Hajji Khalifa dans « Kafsh ad Dhunun ». Ce livre a été édité plusieurs fois dont une à Baghdad librairie al Muthana en deux volumes avec le livre « al Fasl fi al Milal wa al Ahwaa wa an Nihal » de Ashahristani en marge. 2 – « Hajjat al Wada’ » : attribué à Ibn Hazm par adh Dhahabi dans « Syar A’lam an Nubala », par al Baghdâdi et Hajji Khalifa. Ce livre a été édité avec la collection « ‘Uyûn at Turah al ‘Arabi » à la maison d’édition al Yakadha à Beyrouth, avec l’introduction et le commentaire de Mamdouh Haqi en 1966. Et il existe un précieux manuscrit de cet ouvrage copié en l’an 732 de l’Hégire, qui fait partie des manuscrits de l’institut des manuscrits arabes (Faydullah, 322). Il comprend 208 feuilles de 15.5 x 20 cm. 3 – « al Ihkam fi Usûl al Ahkâm » : cite par al Hamidi qui dit : « Il est d’un extrême approfondissement et d’une grande abondance de preuves » (Jadhwat al Muktabiss, p.290), il a aussi été cité par ad Dhahabi, al Baghdâdi, et Hajji Khalifa, ce livre a été édité à l’imprimerie as Sa’ada au Caire en l’an 1348 de l’Hégire, soit en 1927, corrigé par le Sheikh Ahmad Shakir. 4 – « at Takrib Lihaddi al Mantik » : attribué à Ibn Hazm par al Hamidi, al Qiftti dans « Tarikh al Humakaa », par adh Dhahabi, par Yacut dans « Ishad al Arib », par Ibn Khalikan dans « Wafiyat al A’yan », par al Baghdâdi et par Hajji Khalifa. Il a été réalisé par le docteur Ihsan ‘Abbass et édité par la maison de la librairie al Hayat à Beyrouth. 5 – « Mulakhass Ibtal al Qiyass wa ar Raai wa al Istihsan wa at Taqlid wa at Ta’alil » : cite par adh Dhahabi dans « Syar A’lam an Nubala » sous le titre : « an Nukat al Mujaza fi Nafi ar Raai wa al Qiyas wa at Ta’lil wa at Taqlid », réalisé par Sa’id al Afghâni et édité par Dar al Fikr, Beyrouth, 1969. 6 – « Jamharat Ansab al ‘Arab » : cité par al Baghdâdi dans « Hadiyat al ‘Arifin » et par Hajji Khalifa dans « Kafsh ad Dhuhun », réalisé par le docteur Abd as Salam Harun, et édité par Dar al Ma’arif au Caire en 1971 parmi la collection Dhakha ar Al’rab ». 7 – « Tawq al Hamama fi al Ulfa wa al Ilaf » : Celui qui l’a cité en référence n’a pas pu être trouvé, toutefois ce livre a été réalisé et imprimé à plusieurs reprises. La première impression réalisée a été celle de Hassan Kamil Assir dans la présentation du professeur Ibrahim al Ibyariy à l’imprimerie Hijazi du Caire, 1950. La seconde édition a été réalisée par le docteur Muhammad abd al Mun’im Khafaji et ses confrères, puis imprimée à la librairie al Hussayniya al Misriya en 1975. Une autre a été réalisée par le docteur Addahir Ahmad Makki et éditée par Dar al Ma’arif au Caire en 1975 aussi. Ibn Hazm a rédigé d’autres ouvrages. Toutefois, le sort de la plupart de ces ouvrages reste inconnu jusqu’à présent. Citer Link to post Share on other sites
Sarahnarimane 10 Posted April 19, 2013 Author Partager Posted April 19, 2013 Ibn Rochd Ibn Rochd, qui connaissait parfaitement la loi musulmane et la philosophie grecque et à qui n’échappait pas les circonstances politiques qui avaient motivé la condamnation d’al-Ghazali, procéda résolument à l’éclaircissement du rapport entre la religion et la philosophie. Il chercha à déterminer, en sa qualité de jurisconsulte, la position de la Loi islamique envers les " sciences anciennes " d’une part, et d’autre part à rétablir le rapport entre la religion et la philosophie et à " ôter la confusion " du discours d’Aristote et de ses traducteurs. Il s’agissait de redéfinir le rapport entre le " moi " islamique et " l’autre " philosophique. Ibn Rochd consacra à ce projet plusieurs ouvrages dont le fameux " Tahafut al-tahafut " (l’incohérence de l’incohérence), dont le propos était d’opérer la négation de la négation, et de réaliser le dépassement d’un discours fallacieux qui désigne comme contradictoires, antagonistes, des choses qui ne se distinguent que par ce qu’elles marquent leur différence. Pour mieux percevoir l’importance de ce dépassement rochdien et souligner son indéniable actualité, tâchons de relever les principes épistémologiques sur lesquels s’appuie notre philosophie. Ces principes ont une valeur universelle. Ils peuvent être investis par tous les ensembles culturels qui souffrent de l’emprise de rapport d’adversité et d’hostilité, comme c’est aujourd’hui le cas de l’Europe et du monde arabe, pour rétablir leurs liens : Comprendre l’autre dans son propre système de référence : Le premier peut être traduit dans notre langage d’aujourd’hui par la nécessité de comprendre " l’autre " dans son propre système de référence, nécessité qui s’exprime chez Ibn Rochd par l’application d’une méthode axiomatique dans l’interprétation du discours philosophique des anciens. S’adressant à al-Ghazali qui veut à tout prix montrer " l’incohérence " du discours des philosophes, Ibn Rochd écrit : " il est recommandé à tous ceux qui ont choisi la recherche de la vérité (...) lorsqu’ils se trouvent devant des affirmations qui leur paraissent inadmissibles, d’éviter de rejeter systématiquement ces affirmations, et d’essayer de les comprendre à travers la voie dont ceux qui les posent prétendent qu’elle mène à la recherche de la vérité. Ils doivent consacrer pour arriver à un résultat décisif, tout le temps nécessaire et suivre l’ordre qu’impose la nature de la question étudiée ". C’est en suivant ce procédé méthodique que le philosophe parviendra à comprendre les questions religieuses de l’intérieur du discours religieux, et que l’homme de religion parviendra à appréhender les thèses philosophiques de l’intérieur du système dans lequel elles s’insèrent. J’ai toujours insisté, en m’adressant à mes compatriotes arabes, sur la nécessité de respecter ce principe dans notre démarche pour rétablir le dialogue entre notre tradition culturelle et la pensée contemporaine mondiale, et pour définir une manière d’assumer notre rapport à l’une et à l’autre. Mais il faut reconnaître aussi que l’image que se fait l’Occident du monde arabe et de l’Islam en général ne prend pas non plus en compte ce principe méthodique fondamental, et que de ce fait elle ne parvient pas à rendre compte de la réalité arabe dans sa particularité et sa spécificité. Empruntons donc les uns et les autres, européens et arabes, la méthode axiomatique d’Ibn Rochd pour pouvoir enfin comprendre " l’autre " dans son système de référence. Seul cette approche intra-culturelle nous permettrait d’accéder à une compréhension mutuelle profonde. Nous verrions alors dans les deux rives de la Méditerranée de simples bords d’un même " fleuve ", comme ce fut le cas au temps d’Ibn Rochd. En effet, l’expression " les deux rives " (al-adwataan) s’appliquait alors, à la fois, à celles de Tanger et de Gibraltar et à celles d’Oued (rivière) Fès, qui divisait cette ville en deux rives habitées, l’une par d’andalous, l’autre par des " kairouanais ", originaires de Kairouan en Tunisie appelée à l’époque Ifriquia, comme si l’Europe et l’Afrique n’étaient que deux rives d’une même rivière. Le droit à la différence : Le deuxième principe qu’il nous faudrait emprunter à Ibn Rochd pour rétablir un rapport fécond entre l’Europe et le monde Arabe, c’est ce que nous appellerions aujourd’hui " reconnaître le droit à la différence ". C’est ce principe que notre philosophe applique dans sa démarche visant à redéfinir les liens pouvant exister entre la religion et la philosophie. Il reproche à Ibn Sina (Avicenne) d’avoir nui tant à la religion qu’à la philosophie par son syncrétisme qui consistait à intégrer les principes de la religion dans la religion dans ceux de la philosophie, ce qui ne pouvait avoir que des conséquences graves : sacrifier soit les principes de la religions, soit ceux de la philosophie, voire les écarter tous pour tomber dans un scepticisme sans issue. Il défend énergiquement la non-contradiction des vérités religieuses et philosophiques, car " une vérité, dit-il, ne contredit pas une autre, mais s’accorde avec elle et témoigne en sa faveur ". Cependant, concordance ne veut pas dire équivalence, et témoigner en faveur d’une chose ne veut pas dire s’identifier avec elle. Le droit à la différence doit être respecté. Compréhension, tolérance et indulgence : Ceci nous amène au troisième principe de l’épistémologie rochdienne que nous voulons mettre en relief. C’est un principe à caractère méthodologique et éthique tout à la fois : la compréhension, au sens de tolérance et d’indulgence. Notre philosophe reproche à al-Ghazali de ne pas respecter, dans ses objections aux philosophes, les règles du dialogue visant à la recherche de la vérité. Al-Ghazali disait : " mon but était de mettre en doute leur thèses (celles des philosophes), et j’y ai réussi ". Et Ibn Rochd de répondre : " ceci n’est pas digne d’un savant. Car un savant en tant que tel ne put avoir d’autre but que de rechercher la vérité, et non de semer le doute et de rendre les esprits perplexes ". Répondant à ceux, parmi les savants musulmans, qui voyaient dans les sciences des anciens des opinions qui ne s’accordent pas avec l’esprit de l’Islam, notre philosophe déclare : " Il nous faut, lorsque nous trouvons chez nos prédécesseurs des nations anciennes, une théorie réfléchie de l’univers conforme aux conditions qu’exige la démonstration, examiner ce qu’ils en ont dit, ce qu’ils ont affirmé dans leurs livres. Si ces choses correspondent à la vérité, nous les accueillerons à grande joie, et nous leur en serons reconnaissants. Si elles ne correspondent pas à la vérité, nous le ferons remarquer, mettrons les gens en garde contre elles, tout en excusant leurs auteurs ". Car dit-il : " faire justice consiste à chercher des arguments en faveur de son adversaire comme on le fait pour soi-même ". Tels sont à mon avis les principaux éléments d’une épistémologie de dialogue rochdienne. Le propre de cette épistémologie est de définir une manière de dépasser ou du moins d’apaiser l’antagonisme dans le rapport d’altérité, rapport du moi à son autre. A une époque où les idéologues de l’après-guerre froide cherchent à faire du prétendu " Choc des civilisations " la réalité de demain et de l’Islam le plus propre à jouer le rôle de " l’autre " de l’Occident, son futur ennemi après l’effondrement du communisme, il est du devoir de tous les défendeurs de la paix dans le monde de lutter contre cet état d’esprit qui sème la méfiance et appelle à l’hostilité. Et si l’on ajoute à cet état d’esprit " occidental " ce que j’appellerai la psychologie du colonisé face à son ancien colonisateur qu’alimente encore le comportement hégémonique de plusieurs puissances occidentales, on peut conclure que la paix, la stabilité et surtout la confiance, dépendront beaucoup de l’épanouissement d’un dialogue basé sur une épistémologie de compréhension mutuelle telle que nous venons d’en esquisser les grands traits et dont le père-fondateur restera sans doute le grand philosophe andalou Ibn Rochd. Citer Link to post Share on other sites
Sarahnarimane 10 Posted April 19, 2013 Author Partager Posted April 19, 2013 MEDECINE : Les médecins Musulmans rassemblèrent les textes médicaux des grecs, des syriens et les traduisirent en arabe. A cela ils ajoutèrent les résultats de leurs propres recherches et portèrent la science médicale à un niveau jamais atteint auparavant. Al Razi (865-925), connu en Occident sous le nom de Rhazès, fut le plus grand des médecins musulmans. Il rédigea plus de cent ouvrages de médecine, le plus célèbre étant celui consacré à la variole et à la rougeole. Ce livre fut traduit en plusieurs langues européennes et imprimé quarante fois entre 1498 et 1866. Il rédigea également une encyclopédie médicale en vingt volumes intitulée " Al Hawi " qui demeure encore aujourd’hui le plus volumineux ouvrage médical jamais écrit. Ali Ibn Al Hussain Ibn Sina (Avicenne) n’était pas seulement un philosophe. Il fut aussi un éminent médecin musulman. En vérité, il était connu comme étant " le Prince des Médecins ". Il Publia " Alqanum fit-tib ", un chef-d’œuvre traitant de médecine générale, de pathologie et de pharmacologie. Il fut traduit en latin et édité 30 fois, et son influence sur la médecine occidentale fut considérable pendant plus de 600 ans. Il était considéré comme étant l’ouvrage de référence de la médecine en Europe. Ibn al Nafis, u autre médecin musulman célèbre, apporta une remarquable contribution à la médecine en décrivant la petite circulation du sang dans les poumons. Cette description fut faite 300 ans avant que le médecin portugais Michel Servitus ne donne la sienne à Vienne en 1553. En Occident on attribue à Servitus la découverte de la circulation pulmonaire. Mais des études physiologiques détaillées réalisées par Servitus ont montré que celui-ci avait eu connaissance de la description d’Al Nafis. Les chirurgiens musulmans ont entrepris beaucoup d’opérations difficiles de la tête, de la gorge et de l’abdomen. Ils développèrent l’idée de l’amputation des membres en cas de gangrène et firent usage de plusieurs méthodes d’anesthésie. Ils pratiquèrent l’utilisation d’aseptiques et d’antiseptiques, et furent les premiers à vulgariser les ligatures des artères et des veines, sans lesquelles aucune opération complexe n’est possible. Abul Quassim Khalaf Ibn Abbas, connu en Occident sous le nom d’Abul-cassis (936-1107) fut le plus grand chirurgien musulman. Il rédigea un catalogue chirurgical contenant 200 dessins d’instruments de chirurgie. Ce livre fit autorité en Europe pendant le Moyen-Age. Il écrivit aussi des essais sur le goitre, la thyroïde et les différents points de suture à faire pour recoudre les intestins ; il fit aussi une description des instruments nécessaires pour réaliser des opérations de la vessie et des reins. Abul Qassim Ammar, connu en occident sous le nom de Gana Musali, fut remarqué par son habileté dans la chirurgie de l’œil. il réalisa avec succès l’opération difficile de la cataracte par succion au moyen d’un aiguille creuse qu’il avait lui-même inventée. Les pharmaciens musulmans découvrirent de nouveaux médicaments, comprenant de l’aconit, de l’alcool, de l’ambre, de la coloquinte ; ils découvrirent aussi une importante médication minérale à base de mercure, de fer et d’antimoine. Les mots tels que " alcool ", " sirop ", " naphte ", " alcalin ", " alambic ", etc, sont d’ailleurs d’origine arabo-musulmane. Le grand botaniste et pharmacien musulman Ibn al Baytar décrivit près de 4000 médicaments dans son ouvrage " Pharmacopée Islamique " en même temps que 2000 plantes médicinales dont la plupart sont toujours utilisées aujourd’hui. Ce furent encore les musulmans qui les premiers construisirent des hôpitaux dans lesquels les malades étaient regroupés selon leurs maladies. Une grande attention était portée sur le choix de l’emplacement des hôpitaux, et des conférences étaient données par des médecins et chirurgiens aux étudiants en médecine. De plus, un malade recevait à son départ de l’hôpital, cinq pièces d’or afin qu’il lui soit épargné de travailler pendant sa convalescence. Des établissements psychiatriques et des hôpitaux militaires furent aussi construits, ainsi que des pharmacies bien équipées. Dans certaines villes comme Bagdad, il y avait des cliniques itinéraires. Et il y avait des orphelinats partout dans le monde musulman. Citer Link to post Share on other sites
Sarahnarimane 10 Posted April 19, 2013 Author Partager Posted April 19, 2013 MATHEMATIQUES : Le grand mathématicien musulman Al Khawarizimi élabora l’algèbre, tandis que la trigonométrie fut fondée par Ibn al Haytham. Les musulmans adoptèrent le système décimal de l’Inde et ce système fut amélioré par Muhammed Ibn Ahmad, qui introduisit le concept du zéro comme une quantité mathématique. Muhammed Ibn Ahmad écrivit aussi un traité d’algèbre fort complet, il élabora une formule pour la solution des équations quadratiques, et fut l’auteur d’un traité sur la trigonométrie sphérique. Muhammed Ibn Ahmad et Al Khawarizimi furent aussi ceux qui systématisèrent le système numéral arabe, ce qui a permis un maniement et un développement plus aisé des mathématiques. Ce système fut introduit en Europe au cours du Xe siècle de l’ère chrétienne et supprima l’usage peu commode des chiffres romains. Aujourd’hui, les chiffres arabes modifiés : 1-2-3-4-5-6-7-8-9-0, sont utilisés partout dans le monde. ASTRONOMIE : Les astronomes musulmans construisirent l’astrolabe, qui devint l’instrument de base utilisé jusqu’à ce jour en astronomie. Ils élaborèrent aussi des tables rendant compte des mouvements des étoiles et des planètes. Le grand astronome musulman Al Sufi écrivit une description des cieux au Xe siècle, qui devint la source de toutes les études d’astronomie et influença la dénomination de beaucoup d’étoiles et de galaxies, par exemple : Cursa, Wega, Sad al Sud, etc. Les origines de l’ordinateur, qui révolutionne aujourd’hui le monde, peuvent remonter jusqu’au calculateur d’éclipses de l’astronome et mathématicien musulman du XVe siècle Massoud Ibn Mahmoud Ghiath al-Din-al-Kashi (1393-1449), que le professeur Goldstine de l’université de Princeton décrit en ces thermes : " c’était un système ingénieux qui calculait de façon simplifiée les importantes périodes qui s’écoulent entre éclipses lunaires…Son calculateur planétaire était un instrument servant à déterminer les longitudes de la Lune, du Soleil et des planètes visibles ". TECHNOLOGIE : Un scientifique musulman qui s’appelait Abbas Ibn Firnas fur le premier homme qui réussit à voler. Il inventa une paire d’ailes artificielles qui lui permirent de glisser depuis une hauteur de 300 mètres au-dessus de la ville de Cordoue en Espagne Musulmane en l’an 861 de l’ère chrétienne. L’horloge fut aussi inventée par les musulmans. Les musulmans apprirent des chinois la fabrication du papier et développèrent ses techniques jusqu’à un degré très élevé. Alors que les moines en Europe écrivaient encore péniblement sur des parchemins, le Monde Musulman fabriquait du papier fin de différentes couleurs et textures pour divers usages. Plus tard, cependant, les musulmans introduisirent leur industrie du papier en Europe chrétienne en même temps que l’art de la reliure et celui de la gravure. La construction navale dans le monde musulman n’eut pas de rivale, excepté les chinois. Les musulmans maîtrisaient la fabrication des textiles. La manufacture de la soie fut un monopole Musulman pendant des siècles. Et la confection des tapis était une spécialité Musulmane. Les musulmans créèrent aussi l’art de la fabrication du verre, et le portèrent à un niveau de perfection que l’Occident n’a pas encore atteint. L’art de fabriquer l’acier fut perfectionné per les Musulmans de Damas et ensuite transmis aux musulmans de Tolède en Espagne Musulmane. Un observatoire modèle fut construit par les Musulmans à Samarkande en 1420. Un autre fut établi à Istanbul en 1577. A partir de ces deux modèles, d’autres observatoires furent aussi construits à travers le monde musulman. Des systèmes d’irrigation artificielle furent aussi construits dans toutes les zones arides du monde Musulman. Et en Irak beaucoup de ces canaux étaient suffisamment larges pour être utilisés dans un but de transport de personnes et de marchandises. Il y avait environ 120 000 cours d’eau et canaux d’irrigation dans les alentours de la ville iraquienne de Bassora. Un réseau dense et efficace de routes fut construit partout dans le monde musulman. La plus importante de ces routes a une longueur d’environ 5 000 km et va de Nilab dans le Sind, à Painam, dans ce qui est aujourd’hui le Bangladesh. Citer Link to post Share on other sites
Sarahnarimane 10 Posted April 19, 2013 Author Partager Posted April 19, 2013 AGRICULTURE : En plus de nombreuses industries vitales, les musulmans introduisirent aussi d’importants produits agricoles en occident ; le riz, la canna à sucre, les dattes, le gingembre, le coton, les citrons ; les oranges, les fraises…sont quelques unes de ces produits que les Maures introduisirent en Espagne. Le savant Maure Abu Zakariah Ibn al Awam écrivit beaucoup à propos d’agriculture et d’élevage. la traduction d’un traité d’agriculture d’Ibn al Awam datant du XIIe siècle fut pubiée en Espagne en 1802 pour l’instruction des fermiers espagnols. Ibn Khaldun, le grand historien et sociologue Maure, fut aussi un expert en agriculture. Il rédigea un traité de grande valeur sur l’exploitation agricole et élabora une théorie sur les prix et la nature du capital. Les musulmans arabes furent les premiers à utiliser et répandre le café comme boisson, celle-ci est devenue aujourd’hui l’une des plus grandes industries internationales. GEOGRAPHIE : Beaucoup d’entre nous ont lu les récits de " Sindbad le marin ", mais peu savent que Sindbad a réellement existé et sa personnalité tenait à la fois du commerçant musulman et du capitaine des mers, et il s’aventura jusqu’à la limite du monde connu pendant la période de l’âge d’Or de l’Islam. Les cartes marines musulmanes jouèrent un rôle important dans le développement de la navigation moderne. De nombreux termes arabes sont toujours très utilisés dans le vocabulaire maritime moderne : arsenal, amiral, capitaine… De plus, les musulmans inventèrent le compas, le sextant et le quadrant, pour pouvoir naviguer sur les mers. Ce furent les écrits des géographes musulmans qui en fait ouvrirent les yeux des européens sur les autres parties du monde. Et en particulier ce sont ces textes qui nous renseignent sur l’Afrique avant qu’elle ne soit colonisée par les européens. Martin Plessner résume ainsi ce sujet : " l’importance des écrits géographiques des musulmans est considérable, car les données qui y sont contenues améliorent notre connaissance de la géographie de ces pays à travers les siècles, et ainsi améliorent indirectement notre connaissance de l’histoire ". ARCHITECTURE : Partout dans leur empire, les musulmans ont crée des œuvres architecturales d’une grande beauté et d’une grande qualité de conception. Le Grande Mosquée de la Mecque, le Dôme du Rocher à Jérusalem (mosquée Al Aqsa), le Taj Mahal en Inde, les Grandes Mosquées du Caire et de Damas, tous sont d’une architecture inégalée à ce jour. L’Espagne conserve une partie de cette architecture musulmane, d’une rare beauté, créée au temps où les Maures gouvernaient le pays. L’Alhambra, palais des gouverneurs musulmans, qui surplombe toujours Grenade, est sans doute l’une des plus grandes merveilles architecturales du monde. Tandis que la Mosquée de Cordoue occupe le second rang après la Grande Mosquée de la Mecque en matière de beauté et de taille. Beaucoup d’autres mosquées sont utilisées comme églises chrétiennes partout en Espagne. Ces mosquées furent toutes construites par les Maures et sont un reflet de la véritable beauté et de l’habileté de l’architecture mauresque. Les maisons les plus anciennes en Espagne reflètent aussi le style mauresque : portes épaisses, arches, patios discrets, fontaines carrelées, plantes grimpantes en fleur. Et tout ceci fut créé au moment où les Européens vivaient toujours dans des bâtisses sans cheminées ou fenêtres. Ce fut lorsque les Maures et les Arabes introduisirent leur architecture en Europe que les critères d’architecture se développèrent dans ce continent. Citer Link to post Share on other sites
AnoNimos 12 455 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 ....Yara tout cela est beau.....Mais...oui il y a toujours un Mais...... C´est en pensant trop passé qu´on fini par rater de vivre le présent, et á trop planifier le futur on rate le présent.... Et actuellement le présent c´est que les Musulmans sont une honte et une risée en termes de développement et cela sur tous les plans....et á commencer par l´observation de leur religion...(Ce dernier point concerne surtout les débats futiles qui se montent sur les photos, les chaises, et compagnies d´inépties et balivernes du Hallal Vs Haram) Citer Link to post Share on other sites
Guest Zapata Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Rana, you are a.... :bicycle:......:mdr:...... Citer Link to post Share on other sites
Guest L'étrangère Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 ....Yara tout cela est beau.....Mais...oui il y a toujours un Mais...... C´est en pensant trop passé qu´on fini par rater de vivre le présent, et á trop planifier le futur on rate le présent.... Et actuellement le présent c´est que les Musulmans sont une honte et une risée en termes de développement et cela sur tous les plans....et á commencer par l´observation de leur religion...(Ce dernier point concerne surtout les débats futiles qui se montent sur les photos, les chaises, et compagnies d´inépties et balivernes du Hallal Vs Haram) Pouvez-vous développer s'il vous plait, qu'est ce que le haram et qu'est ce que le halal et ou se situe l'ineptie. L'idiotie des actuels musulmans est de suivre ce qu'ils ne sont pas, le porc devient la vertu et leur progrès... tel est le moderniste, une tranche de justin bridou au beur, se décolorer les chivo pough les femen, rêver de trouver une britney estampiller visa ou papier ou même un rodrigo. En Algérie ils ont inventé "l'argent qui n'achète rien, thésauriser", "les maisons inhabitables trop cher donc personne n'a les moyens" "le zawali mrafah" Citer Link to post Share on other sites
Guest L'étrangère Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 BarakAllahu fiki Rana, in shaa Allah viendrons ceux qui n'auront pas honte d'être Arabe et qui n'auront pas honte d'être musulman. Sociologiquement, c'est ce que le France fait, faire que les migrants maghrébins aient honte de leur origine et religion et cela marche. Ils ont honte de leur religion donc ils essaient de se justifier par tout les moyens, au lieu de dire oui telles est la loi d'Allah Taala. Voyez coment ils justifient le fait de ne pas manger du porc, l'inversement de la moralité, ce n'est plus ceux qui en mangent à fournir des explications, c'est à ceux qui suivent des ordres venant d'Allah Taala. Voyez aussi pour l'homosexualité, ce n'est plus une honte et une perversité, et quelle intolérante si vous osez prétendre le contraire. Nous ne suivons plus les Ordres d'Allah Taala, nous nous justifions constamment auprès des kouffars. Nous devons justifier notre habits d'un autre siècle, bédoin, wahabites, salafites, islamistes etc. Nous devons justifier le jeune du Ramadan El 'aid el kabir Nous devons toujours dire non nous ne sommes pas des terroristes et surtout les soi disant "muz" du dimanche qui appelle leur coreligionnaire de cette façon Nous n'avons pas le droit de manger halal nous devons avoir honte d'être des arabes la beauté n'existe pas chez nous et chez les autres aussi mais seulement chez les occidentaux Et puis Et puis l'Arabie avec son pétrole et ses millions et surtout c'est des arabes mais lorsqu'un prince épouse une occidentale tout se passe bien alors, tout va pour le mieux oggghh ces arabes and muslim born ! Citer Link to post Share on other sites
AnoNimos 12 455 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Pouvez-vous développer s'il vous plait, qu'est ce que le haram et qu'est ce que le halal et ou se situe l'ineptie. L'idiotie des actuels musulmans est de suivre ce qu'ils ne sont pas, le porc devient la vertu et leur progrès... tel est le moderniste, une tranche de justin bridou au beur, se décolorer les chivo pough les femen, rêver de trouver une britney estampiller visa ou papier ou même un rodrigo. En Algérie ils ont inventé "l'argent qui n'achète rien, thésauriser", "les maisons inhabitables trop cher donc personne n'a les moyens" "le zawali mrafah" Partisanne du moindre effort….Nimos ne dédie pas du temps aux trolls…. Citer Link to post Share on other sites
ADHAR 110 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Ibn Hazm C’est un savant qui a sondé les gens et les a bien connus. Il les a supportés et ils l’ont supporté. Il a eu des différends avec eux. Il a côtoyé les gens quand il était riche durant la première période de sa vie où il vivait chez son père, et il les a côtoyés quand il était ministre, ensuite il a renoncé au monde, l’a laissé à ses maîtres et s’est consacré à l’écriture et à la science. C’est un savant qui a suscité des divergences parmi ses contemporains. Certains ont fait son éloge et d’autres l’ont critiqué. Certains l’ont admiré et d’autres l’ont méprisé. Certains l’ont côtoyé et d’autres l’ont évité. Et malgré cela il n’a pas faibli et a passé des jours et des nuits à étudier, à apprendre, à délivrer des conclusions et à écrire. Ses recueils comptent 400 ouvrages et 80 milles feuilles. Ainsi, malgré les campagnes intenses menées à son encontre, et malgré l’hostilité à son égard au point qu’on ait brûlé et déchiré ses ouvrages en public et ce, à cause de la haine des savants dirigée contre sa personne, ses livres et ses ouvrages, il fut davantage déterminé à prouver la pertinence de ses convictions et de ses méthodologies de pensée. Il a exprimé tout cela dans cette lettre en disant : « Chaque chose a son utilité, ces hostilités des ignorants m’a été d’une grande utilité, dans la mesure où mon tempérament s’est fortifié, mon esprit a flambé, mes idées se sont revivifiées, et mon énergie a été stimulée, ça a donc été la cause de grandes inspirations, et s’ils n’avaient pas suscité mon calme ni incité mes pensées profondes, ces inspirations n’auraient pas surgi ». Cette détermination n’avait pas pour but de solliciter une renommée ou la célébrité, et ne se confondait pas avec un simple entêtement. Il souhaitait juste être utile aux serviteurs d’Allah – exalté soit-Il – et la rétribution d’Allah – glorifié et exalté soit-Il – le début de cette lettre explique cela en disant : « Et à travers cela, j’espère la grande rétribution d’Allah pour mon intention d’être utile à ses serviteurs, de corriger la corruption de leur mœurs et de guérir les maux de leurs âmes ». ——–› Sa généalogie : Il est dit : Ali Ibn Ahmad Ibn Sa’id Ibn Hazm Ibn Ghaleb Ibn Salah Ibn Khalaf Ibn Ma’dan Ibn Sufiyân Ibn Yâzid, son surnom est Abu Muhammad. L’origine de son grand père Yâzid est perse, il était le serviteur de Yâzid Ibn Abu Sufiyân al Amawi (l’amavide), il s’est converti à l’Islam, quant à son grand père Khalaf, il est le seul d’entre eux arrivé au Magreb, et Ibn Hazm fait partie de sa descendance. ——–› Sa naissance et sa jeunesse : Ibn Hazm a parlé de son enfance selon ce qu’a rapporté Ibn Bishqawal (Al A’lam 2/311) de Sa’id al Andalousi (Al A’lam 3/186), qui est un contemporain d’Ibn Hazm : « Sa’id a dit : Abu Muhammad Ibn Hazm m’a écrit de sa propre main en disant : Je suis né à Cordoba du coté Est des faubourgs de Muniya al Mughira avant le lever du soleil et après le salut de l’Imam dans la prière d’as Subh (prière de l’aube) à la fin de la nuit du mercredi, dernier jour du grand mois de Ramadân, qui correspond au septième jour de novembre de l’an 384 de l’Hégire » Ibn Hazm a grandi sans une maison riche et aisée malgré cela, il y régnait science et littérature alors qu’il est rare que l’on trouve la richesse et la science associée. Car la richesse et l’argent tente l’Homme et l’éloigne de la science et la littérature. Certes le désir du commandement, de la gouvernance et du pouvoir est alors plus fort et plus intense chez l’Homme et le fait périr. Yakut (Al ‘Alam 8/131) a rapporté dans « Irshad al Ari bila Ma’rifat al Adib »de Sa’id al Andalousi dans les nouvelles des sages qu’il y eut une conversation entre Ibn Hazm et Abu al Walid Sulaymân Ibn Khalaf al Baji (Al A’lam 3/125), alors le savant al Baji a dit : « Vous m’excuserez car la majeure partie de mes lectures était à la lueur de la lampe des gardes », Ibn Hazm répondit : « Et vous m’excuserez également car la majeure partie de mes lectures étaient sur les estrades d’or et d’argent ». Il entendait par là que la richesse éloigne de la science beaucoup plus que la pauvreté. Et son père Ahmad ibn Sa’id faisait partie des hommes de science, de littérature, de bien et d’éloquence, et il était poète. Abu Amr Ahmad ibn Sa’id père d’Ibn Hazm était un savant parmi les ministres d’al Mansûr Muhammad Ibn Abi ‘Amir (Al A’lam 6/226), et ceux de son fils al Mudhaffar (Al A’lam 1/163) qui lui a succédé, Ibn Hazm était lui-même ministre d’Abd ar Rahmân al Mustadhir Billah (Al ‘Alma 3/341), puis de Hicham al Mu’atamid Billah (Al A’lam 8/88). Ensuite il s’est concentré sur la lecture en sciences et l’inscription des Athar (usages) et des Sunan (traditions). On s’aperçoit que sa vie ne suivait pas un seul rythme, mais qu’elle était un amalgame de richesse et d’ascétisme, de commandement puis d’éloignement de ses attraits. Son ouvrage a donc été la quintessence de ses expériences tout au long de sa vie. ——–› Les enfants d’Ibn Hazm : Ibn Hazm a été élevé dans une maison de science, de littérature, de savoir et de sagesse, et cela a eu une grande influence sur l’importante position qu’il a occupée. Ibn Hazm, son talent, son intelligence et sa connaissance des choses, et il n’y a point de doute que ses enfants ont été élevés dans le même environnement scientifique et littéraire, parmi les enfants : 1 – al Fadl Ibn Ali Ibn Ahmad Ibn Sa’id Ibn Hazm, surnommé Abu Rafi’a : il a rapporté les propos de son père Ibn Hazm, de al Hafidh Ibn Abdilbarr, de Ibn Dallay et d’autres. Il a beaucoup écrit lui-même, il avait de la perspicacité, de la politesse, de l’habilité et de l’intelligence. Il est décédé à Zellaqua en l’an 479 de l’Hégire, c’est-à-dire 23 ans après le décès de son père. (« Assila fi Tarikh Aymmata al Andalus », 2 p. 440) 2 – Ya’cub Ibn Ali Ibn Ahmad Ibn Sa’id Ibn Hazm, surnommé Abu Oussâma a également rapporté les propos de son père, de Ibn Abdilbarr et d’Abu al ‘Abbas al Udhri, qui étaient professeurs de son père. Il a accompli l’obligation du Hajj. Il était un homme de perspicacité et de droiture. Il est décédé en l’an 503 de l’hégire, c’est-à-dire 47 ans après le décès de son père. Il est né en l’an 404 de l’Hégire. (« Assila fi Tarikh Aymmata al Andalus », 2 p. 651) ——–› Sa quête de connaissance : Selon Yacut ar Rûmi dans son ouvrage Irshad al Arib, la raison qui a incité Ibn Hazm à étudier la jurisprudence islamique, est le fait d’avoir assisté aux funérailles de l’un des frères de son père. Il est entré dans la mosquée avant la prière d’al ‘Asr lors de la cérémonie et s’est assis sans faire de génuflexion (deux rak’at pour la mosquée), alors son professeur – celui qui l’a élevé – lui a fait un signe pour qu’il fasse la prière du salut de la mosquée. Mais il n’a pas compris, alors ses voisins lui ont dit : « Tu as atteint cet âge, et tu ne sais pas que le salut de la mosquée est obligatoire ? » Il avait à cette époque 26 ans. Il comprit alors le signe du professeur et accomplit la prière. Ensuite à la fin de la prière al Janasa (prière funéraire), ils sont tous repartis de la mosquée. Il y est entré et a voulu faire la prière, c’est alors qu’on lui dit : « Assieds-toi, ce n’est pas un moment de prière ». Ibn Hazm a dit : « J’ai laissé le décédé, embarrassé de ce que j’avais commis et j’ai dit au professeur : « Montrez-moi où réside le Sheikh savant al Mushawir abu Abdillah Ibn Dahun, et il me l’a montré, alors j’y suis allé afin de lui raconter cet incident et je lui ai parlé de mon souhait de commencer à étudier la science et je lui ai demandé de m’orienter, il m’a recommandé l’ouvrage « al Muwatta » de l’Imam Malik Ibn Anas qu’Allah l’agrée, alors j’ai commencé la lecture devant lui le jour suivant et j’ai continué à lire devant lui et devant d’autres pendant 3 ans, ensuite je me suis mis à controverser ». Et malgré le retard de l’instruction d’Ibn Hazm, car il a commencé ses études à l’âge de 26 ans, il a toutefois pu occuper une haute position dans le domaine de la science. Il a écrit et composé plusieurs ouvrages grâce à son extrême intelligence et à sa forte volonté qui lui a donné de plus en plus de détermination. Son fils Abu Rafi’a al Fadl Ibn Ali a dit qu’il avait rassemblé près de 400 livres contenant près de 80 milles feuilles. (« Assila fi Tarikh Aymmat al Andalus », 2 p. 395) Sa’id al Andalusi a dit dans ce qu’a rapporté de lui Yacut dans « Irshad al Arib » : « Et ceci était une particularité qui n’était propre à aucune autre personne en terre d’Islam avant lui sauf à Abu Ja’far Muhammad Ibn Jarir at Tabari, certes, ce dernier était l’Homme de l’Islam a avoir écrit le plus d’ouvrages ». (Al A’lam 6/69) ——–› Sa poésie : Ibn Hazm était un poète et un homme de littérature doté d’une présence d’esprit qui lui permettait d’improviser des poèmes. A travers de nombreux poèmes, il décrivait son environnement, la souffrance des gens, sa vision du monde, de ses changements et ses tourments. Le savon authentique de marseille a plus de vertues dit on ! Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Le savon autehtique de marseille a plus de vertues dit on ! Je sens qu'on va te passer un savon ..... :mdr: Citer Link to post Share on other sites
ADHAR 110 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Je sens qu'on va te passer un savon ..... :mdr: Bonjour Wahrani, Pourtant; il me semble que je suis bien propre! enfin, ..... si ça peut défouler certains, pourquoi pas ! Citer Link to post Share on other sites
Sarahnarimane 10 Posted April 19, 2013 Author Partager Posted April 19, 2013 Anonimos je crois que tu es une personne qui reflechit un peu (j'aime bien ca) mais dans le mauvais sens helas...tu as subit un lavage de cerveau grave...ceci dit...cette lecture proposee n'a d'autre but que de faire savoir aux musulmans (je ne crois pas que tu sois concerne) leur histoire...le present est certes comme tu l'a decrit...je ne le nies pas...mais connaitre son passe fait connaitre aux gens leurs erreurs aussi...et comment les corriger... Tous les pays musulmans apres leur independance ont choisi de suivre quel systeme? Des systemes importes...laiques et d'autres....ont-ils evolues???? NON...Rien n'est reste pour le musulman d'aujourdhui dans sa terre islamique que le ramadan, et les 2 aids....et encore... L'autre jour une FAsite se demandait comment se repentir apres avoir commis un peche...(je sais tu va encore me chanter a la francaise: pas important)...eh ben..personne n'a su lui repondre...tu sais pourquoi? Parceque tout simplement ces pays dit musulmans n'appliquent pas les regles de l'Islam...cette pauvre femme ne peut rien faire pour corriger l'erreur...car al Hakim qui la gouverne s'en balance de ce qui l'attend la bas....pourtant elle a vote pour lui ..... Quant aux autres qui n'ont rien d'autre a dire que de se moquer de rage et de frustration en s'amusant de polluer un topic pareil..je leur dis "Allah Yahedikoum les petits enfants...vous comprendrez plus tart quand vous grandirez....les vieux" Citer Link to post Share on other sites
Guest Zapata Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Anonimos je crois que tu es une personne qui reflechit un peu (j'aime bien ca) mais dans le mauvais sens helas...tu as subit un lavage de cerveau grave... :mdr::mdr::mdr: Citer Link to post Share on other sites
agdud85 10 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Anonimos je crois que tu es une personne qui reflechit un peu (j'aime bien ca) mais dans le mauvais sens helas...tu as subit un lavage de cerveau grave...ceci dit...cette lecture proposee n'a d'autre but que de faire savoir aux musulmans (je ne crois pas que tu sois concerne) leur histoire...le present est certes comme tu l'a decrit...je ne le nies pas...mais connaitre son passe fait connaitre aux gens leurs erreurs aussi...et comment les corriger... Tous les pays musulmans apres leur independance ont choisi de suivre quel systeme? Des systemes importes...laiques et d'autres....ont-ils evolues???? NON...Rien n'est reste pour le musulman d'aujourdhui dans sa terre islamique que le ramadan, et les 2 aids....et encore... L'autre jour une FAsite se demandait comment se repentir apres avoir commis un peche...(je sais tu va encore me chanter a la francaise: pas important)...eh ben..personne n'a su lui repondre...tu sais pourquoi? Parceque tout simplement ces pays dit musulmans n'appliquent pas les regles de l'Islam...cette pauvre femme ne peut rien faire pour corriger l'erreur...car al Hakim qui la gouverne s'en balance de ce qui l'attend la bas....pourtant elle a vote pour lui ..... Quant aux autres qui n'ont rien d'autre a dire que de se moquer de rage et de frustration en s'amusant de polluer un topic pareil..je leur dis "Allah Yahedikoum les petits enfants...vous comprendrez plus tart quand vous grandirez....les vieux" Donc pour toi, Ibn Sina, Al-Razzi, Ibn Hayyane, Al Farrabi, Al kindi, Ibn Rochd,Ibn Farnas............ sont arrivés là ou ils sont grâce au respect scrupuleux du Coran? J'aimerai comprendre ton point de vue. Citer Link to post Share on other sites
Guest samirovsky Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Donc pour toi, Ibn Sina, Al-Razzi, Ibn Hayyane, Al Farrabi, Al kindi, Ibn Rochd,Ibn Farnas............ sont arrivés là ou ils sont grâce au respect scrupuleux du Coran? J'aimerai comprendre ton point de vue. L'âge d'or de l'islam qui a produit ces hommes en Andalousie, l'est grâce à la liberté de pensée qui y régnait à ce moment-là et non grâce à la pratique rigide de la religion. Ces savants, en majorité, ont tous été persécutés comme Ibn Rochd quand la liberté ne régnait plus en terre d'Islam, d'où la décadence de cette civilisation qui persiste jusqu'à maintenant. Citer Link to post Share on other sites
agdud85 10 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 L'âge d'or de l'islam qui a produit ces hommes en Andalousie, l'est grâce à la liberté de pensée qui y régnait à ce moment-là et non grâce à la pratique rigide de la religion. Ces savants, en majorité, ont tous été persécutés comme Ibn Rochd quand la liberté ne régnait plus en terre d'Islam, d'où la décadence de cette civilisation qui persiste jusqu'à maintenant. Azul A Samir :D Faut juste demander aux défenseurs de cette illusion pourquoi La Mecque et Médine n'ont rien produit surtout qu'ils maitrisent la compréhension du Coran mieux que les autres :33: Citer Link to post Share on other sites
Guest samirovsky Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 Azul A Samir :D Faut juste demander aux défenseurs de cette illusion pourquoi La Mecque et Médine n'ont rien produit surtout qu'ils maitrisent la compréhension du Coran mieux que les autres :33: La Mecque et Médine servent à aller laver le fruit de ses ''pêchers'' commis, pardon, produit sous d'autres cieux.:beer_smile:, tiens un smiley haram:mdr: Azul a yagdud amoqran, Citer Link to post Share on other sites
agdud85 10 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 La Mecque et Médine servent à aller laver le fruit de ses ''pêchers'' commis sous d'autres cieux.:beer_smile:, tiens un smiley haram:mdr: Azul a yagdud amoqran, Comme le dit mon grand-père : Akken ad'ssirden thighasswathin nssen :crazy: Citer Link to post Share on other sites
Sarahnarimane 10 Posted April 19, 2013 Author Partager Posted April 19, 2013 Azul A Samir :D Faut juste demander aux défenseurs de cette illusion pourquoi La Mecque et Médine n'ont rien produit surtout qu'ils maitrisent la compréhension du Coran mieux que les autres :33: :mdr::mdr: la blague du jour....:eat: Citer Link to post Share on other sites
Guest Zapata Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 :mdr::mdr: la blague du jour....:eat: Nulle. Zéro argument. Zéro réflexion. Comme toujours. :mdr: Citer Link to post Share on other sites
agdud85 10 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 :mdr::mdr: la blague du jour....:eat: Content que ça te fasse rire :D Faudrait quand même que tu répondes à ma question? Citer Link to post Share on other sites
Sarahnarimane 10 Posted April 19, 2013 Author Partager Posted April 19, 2013 LE SAVANT ABOU BAKR AL RAZI (850-923) Abou Bakr Mohammad Ibn Zakariya Al Razi, perse d’origine, dont le nom connu en arabe est Razi, et en latin Rhazes ou Rasis, fut un scientifique pluridisciplinaire ayant activement contribué aux domaines de la médecine, de l’alchimie et de la philosophie. Après une expérience alchimique, il parvint à isoler l’acide sulfurique et l’éthanol dont il appliqua les propriétés à des fins médicales. Entre autres, dans la pratique médicale, il défendit vigoureusement la démarche scientifique dans le diagnostic et la thérapeutique. Il formula une clairvoyante réflexion, universelle et d’actualité, reflétant l’esprit critique en vigueur à l’époque : « La vérité, en médecine, est une moyenne qu’on ne peut atteindre : tout ce que l’on peut lire dans les livres a beaucoup moins de valeur que l’expérience d’un médecin qui pense et raisonne […] La lecture ne fait pas le médecin, mais bien l’esprit critique et le talent d’appliquer à des cas particuliers les vérités dont il a connaissance » (cité dans M. Bergé, Les Arabes, p.363). Il apporta plusieurs améliorations au système de formation des futurs médecins et de l’organisation hospitalière. Actuellement, son nom est annuellement commémoré, lors de la journée de la pharmacie, se référant symboliquement à son anniversaire, célébré tous les 27 août par l’institut Razi, en Iran près de Téhéran. Razi naquit dans la ville de Ray (en langage perse, Razi signifie « de la ville de Ray »), une ville située au sud de Téhéran, dans la province du Khorassan. Il effectua une bonne partie de ses recherches dans celle-ci. Au cours d’une période de son existence, Ibn Sina vécut aussi dans cette cité. Au début, Razi fut d’abord musicien, avant de s’intéresser à l’alchimie, à la philosophie, aux mathématiques et à l’astronomie. Il fut parmi les savants soutenants la sphéricité de la Terre. Selon certains biographes, Razi avait souffert d’une maladie des yeux suite aux émanations d’expériences alchimiques. Il abandonna alors ce domaine pour se consacrer à la médecine, mais il aurait dit, lui-même, que sa vue avait été affectée par les lectures prolongées. Vers l’âge de trente ans, il débuta une formation approfondie en médecine à Ray. Comme tous les savants lettrés de l’époque, il lisait et écrivait en arabe. Il étudia les textes majeurs du Patrimoine courant de l’humanité. Il poursuivit sa formation en voyageant en Syrie, en Egypte, en Espagne pour compléter ses connaissances livresques de pratique clinique et expérimentale. De retour, il fut nommé médecin à la cour du prince Samanide Abou Salih Al Mansour, régnant sur le royaume de Khorassan, au nord de la Perse. Compte tenu de sa notoriété, il fut chargé de diriger l’hôpital de Ray puis du maristan (hôpital central) Muqtadari de Bagdad sous le règne du Calife Abbasside Al Mouktafi. Selon une légende, pour choisir l’emplacement des bâtiments à construire dans la ville, Razi aurait fait suspendre des morceaux de viande en différents lieux. Il choisit les sites là où les viandes s’étaient le moins vite décomposées. A la mort du souverain Al Mouktafi, en 907, Razi retourna à Ray. De nombreux étudiants l’y suivirent et y poursuivit son enseignement médical. Devenu aveugle à la fin de sa vie, il mourut à Ray le 27 octobre 925 (ou 932 selon d’autres sources), en l’an 313 du calendrier musulman. Médecin, enseignant et homme de science Savant de progrès et humaniste, Razi introduisit des pratiques novatrices dans le soin des patients et de la formation des médecins. Il distinguait entre trois aspects de la médecine : la santé publique, la médecine préventive et le traitement des maladies spécifiques. Il organisa des consultations externes, promut les soins à domicile et ouvrit l’hôpital et l’accès aux soins à tout le monde, pauvres et riches. Insistant sur le rôle de la médecine préventive, il fut l’auteur du premier traité médical à l’usage des non-médecins basé sur sept principes essentiels destinés à préserver la santé : modération et équilibre lorsque le corps est en mouvement et est au repos. modération dans la nourriture et les boissons. élimination des surabondances. éviter les excès néfastes avant qu’ils ne deviennent incontrôlables. entretien d’une harmonie entre les objectifs et les moyens disponibles. acquisition de bonnes habitudes notamment concernant la pratique de l’exercice physique. Enseignant reconnu et fin pédagogue, il initia la pratique des visites au chevet des malades en compagnie de ses étudiants. Il leur posait souvent des questions et écoutait leurs réponses, de celles des plus novices jusqu’à celles des plus expérimentés, avant de donner sa propre réponse. Il insistait sur la nécessité d’une formation continue au cours de la vie du médecin et les encourageait à prendre des notes sur leurs observations et à en discuter entre eux en vue de développer les aptitudes intellectuelles nécessaires à l’innovation continuelle. Razi est reconnu pour ses talents d’observations alliés à une grande rigueur scientifique. Il joua un rôle fondamental dans le développement de la méthode clinique devant constituer la base d’un raisonnement débouchant sur le diagnostic puis sur la thérapeutique. Il insistait sur la complémentarité entre savoir théorique et pratique. Il fut un sévère critique de l’œuvre de Galien, la jugeant manquant d’observations empiriques, tout en l’admirant en même temps pour la richesse de ses connaissances. Dans ses livres, Razi avait l’habitude de citer ses sources scientifiques, sans discrimination raciale ou confessionnelle, qu’elles fussent arabes ou grecques, alors que ce fut une pratique peu courante à son époque. Contrairement aux usages médicaux antérieurs, il recommandait une démarche globale pour appréhender une maladie, estimant qu’entre autres, l’état psychologique du malade conditionnait la réussite du traitement et que l’entourage du malade pouvait jouer un rôle positif dans la voie de la guérison : « Il faut que les malades et ses proches soient avec le médecin et non contre lui, qu’ils ne lui cachent rien des états du malade et de son comportement. » Il insistait aussi sur le rôle de la diététique dans le soin et la prévention des maladies. En orientant ses connaissances de chimie au profit des recherches médicales, il devint le fondateur de la thérapeutique basée sur l’usage des substances chimiques comme médicaments pour soigner des maladies. Il œuvra pour la constitution de la pharmacologie comme discipline médicale. Dans son traité « Kitab …Fi Tebb », un chapitre important fut consacré à cette discipline et demeura une référence en la matière jusqu’au XVIIe siècle en Europe. En revanche, il attira très tôt l’attention de ses contemporains sur l’usage excessif des médicaments et les résultats imprévisibles sur la santé suite à la combinaison de plusieurs médicaments à la fois. Ibn Al Nadim, biographe, répertoriant les savants musulmans, identifia cinq domaines dans lesquels Razi s’était brillamment distingué : 1. Il fut reconnu comme le meilleur médecin de son temps pour avoir compris pleinement et appliqué les connaissances médicales de ses prédécesseurs. 2. Il voyagea dans de nombreux pays et en retira des expériences variées. Ses visites répétées à Bagdad et ses services auprès de nombreux princes et souverains furent relatés par plusieurs sources concordantes. 3. Il fut un enseignant en médecine, pédagogue, ayant attiré d’innombrables étudiants, débutants ou non. 4. il fut reconnu comme sociable, compatissant, bon, droit et dévoué au service de ses malades, riches ou pauvres. 5. Il fut un lecteur et un écrivain prolifique. Il convient d’ajouter à cette liste le rôle précurseur de Razi dans le développement d’une médecine scientifique basée sur les faits et d’une vision très évoluée sur la médecine hospitalière associant clinique scientifique, formation universitaire et souci de santé publique. Razi écrivit 184 livres et articles dans plusieurs domaines scientifiques, dont 61 relevant de la médecine, tous en langue arabe. Ses principaux ouvrages sont : En médecine • « Kitab… fi Tebb » : encyclopédie médicale de 22 volumes reprenant en partie les connaissances antérieures sous forme de longs extraits aux références précises et des commentaires, enseignements et observations de Razi. Il fut traduit en latin au XIIIe siècle, sous le titre Liber Continens. Il exerça une profonde influence sur la médecine occidentale. Aux côtés de neuf autres ouvrages, il constitua le fonds de la bibliothèque de la Faculté de Médecine de Paris en 1395. Cet ouvrage rayonna durant dix siècles et connut encore plus de quarante éditions de 1498 à 1866. Pendant près d’un millénaire, jusqu’à Claude Bernard, l’œuvre de Razi constituait une référence incontournable dans le domaine médical. • « Kitab al-Mansouri fi al-Tebb » (Livre de médecine pour Mansour), traité médical plus général dédicacé au souverain samanide de Ray, Abou Salih Al Mansour. « Kitab fi al jadari wa al hasbah » (La variole et rougeole) « Kitab ila man la yahduruhu al tabib » (Livre pour qui n’a pas accès à un médecin) « Shukuk ’ala alinusor » (Doutes sur Galien) : Essai critique sur la théorie de Galien et sur la façon dont ses successeurs s’en servirent aveuglément « Al-Tebb al Moulouki » (Médecine royale) « Al-Mourshid aw Al Fousoul » (Aphorismes) Guide du médecin nomade En chimie At Tadbir Sirr Al Asraar En psychiatrie et psychologie Razi est l’auteur d’un des premiers traités en psychologie et en psychiatrie. L’hôpital qu’il dirigea à Bagdad fut le premier à posséder un service dédié aux malades mentaux. La qualité de ses diagnostics furent relatée par l’Encyclopædia Britannica en 1911 : « Les sources les plus dignes de confiance qui font état de l’existence précoce de cette maladie sont à mettre au compte de Rhazes du IXe, par qui les symptômes sont clairement décrits, sa pathologie expliquée par une théorie humorale ou de fermentation, et des prescriptions données pour son traitement. » Pharmacie Razi contribua à la pratique précoce de la pharmacie grâce à des textes, mais aussi par l’innovation. Il convient de citer l’introduction d’onguents au mercure, le développement d’outils comme le mortier, les spatules et les fioles qui demeurèrent en usage dans les pharmacies jusqu’au début du XXe. L’éthique scientifique Razi introduisit un nombre important d’idées novatrices médicales et psychologiques ayant révolutionné le domaine médical. Il s’opposa farouchement aux charlatans et aux faux médecins parcourant les villes et les campagnes pour vendre des prétendus médicaments miracles. Quant aux médecins, il leur disait, que malgré leur savoir, ils n’avaient pas des réponses toutes faites à tous les problèmes médicaux et ne pouvaient guérir toutes les maladies. Il leur recommandait de mettre à jour leurs connaissances, en étudiant continuellement des livres médicaux et à diffuser toute information nouvelle pour demeurer à jour dans les soins. Dans son ouvrage critique sur Galien, il estima qu’il y avait quatre raisons pour lesquelles les hommes importants laissaient perpétuer des erreurs au gré des générations : 1. La négligence, ces hommes étant devenus trop sûrs d’eux-mêmes 2. La légèreté d’esprit ou de l’indifférence 3. De la tentation de vouloir faire passer ses propres idées par rapport à celles d’autrui ou de l’impétuosité due au fait de croire avoir toujours raison 4. la sacralisation du savoir des anciens et le refus d’accepter de nouvelles données ou de nouvelles idées qui puissent remettre en cause l’ordre établi depuis les générations précédentes Citer Link to post Share on other sites
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