maximus 10 Posted April 19, 2013 Partager Posted April 19, 2013 A la colombe qui gémissait près de moi j'ai dit : O voisine! Te rends tu compte de mon état? Refuge de l'amour! Tu n'as pas goûté l'amertume de la séparation, Et les malheurs ne se sont pas abattus sur toi comme sur moi. L'arbre peut-il porter sur sa plus haute branche quelqu'un, Dont le coeur est lourd de tristesse? O voisine! Le temps a été injuste. Viens près de moi Que je puisse partager avec moi mes souffrances. Approche-toi. Tu verras une âme épuisée dans un corps torturé. Se peut-il qu'un captif rit et qu'une personne libre se lamente, Qu'un malheureux se taise et qu'un être sans souci pleure? C'est plutôt moi qui devrait pleurer. Cependant, mes larmes sont rares, même dans les épreuves. Abû-Fâris al-Hamadânî, 962, année ou il fut fait prisonnié par les Byzantins et emmené à Constantinople Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted April 26, 2013 Author Partager Posted April 26, 2013 caprice Joli poeme .... De là ou je suis le soleil la mer me donne l'inspiration rever au loin et dire que le pays n'est pas loin ... Sentir l'embrun , ecouter les oiseaux quoi de plus beau Merci de ta contribution Qu’Allah soit satisfait de toi Abu Faris al-Hamadani ! "Mon Amour dégage–toi du Monde Pour y retomber en pluie Que le soleil de mon coeur inonde L’immensité des sans–abris Les années défilent, incertaines ; je me sens jeune mais le coeur parfois flétri par ces mains trop avides tentant de m’arracher un soupir d’extase, un sanglot, voire quelques gouttes de ce sang précieux qui m’irrigue jusqu’aux profondeurs de mon âme ! Des mains qui n’ont rien à donner que de l’amertume et qui s’empressent de décrocher le bouton avant que la fleur n’éclose pour le passer à la boutonnière du mépris. Mais pourtant, je me demande encore si j’ai passé ma vie à rêver l’amour, où, si, quelques rares instants j’ai cru le saisir ?! Funambule cosmogonique, je fuyais leurs desseins et m’élevais à Dieu en proie à mille et un délices. Dieu, Qui me remodelait à l’envi : et je m’évaporais en Lui rendant grâce… Je me sentais belle, et grande, éblouissante, éclatante de lumière et de vérité après toutes ces années de solitude, de reniement, de négation, de sacrifice, de trahison et d’ignominie. Le désamour m’avait tordu les ailes et, telle* un oiseau, je me cachais pour mourir. Mais Dieu dans Son infinie bonté, Dieu l’Inébranlable me secourait à chaque fois… transformant au fil des épreuves le vilain petit canard en cygne majestueux. Ô Dieu, quelle joie de ressusciter en Ton souffle et en Ton dessein, et de revenir au Pays des Humbles ! De savoir que la pyramide est la partie visible de l’octaèdre régulier révélée par le prisme et que je sors spectralement de la partie invisible ! Alors je me sentais Lumière, intouchable, impalpable et pourtant si vraie, si pure, émerveillée par ce miracle éternel. Et cette Lumière, c’était l’Amour que je cherchais désespérément mais avec tant de ferveur que je l’avais enfin trouvé… EN MOI… Autour de moi, baignant les mondes de tant de clarté. Et cet aveuglement que nous préférons, créant nous–mêmes notre propre obscurité ! Créant nous–mêmes notre propre malheur… Et je me sentais la Femme Originelle ayant expié. J’avais porté mon péché, souffert de tant de chaos, porté la misère de ce monde, écrasée par tant de culpabilité… prié tous les Saints, tous les Justes et tous les Prophètes… imploré Dieu pour les déshérités… oubliant mon malheur… apprenant la Sagesse qui s’était laissée chercher par moi… Les nuits étaient des jours pour moi dans cette quête et cette conquête de ma Liberté. Il n’y a pas de lieu où le Soleil se couche, c’est notre vue qui est trop courte. Les astres n’en témoignent–ils pas ?" *le choix du féminin est délibéré Abu Faris al-Hamadani Citer Link to post Share on other sites
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