AnoNimos 12 455 Posted May 7, 2013 Partager Posted May 7, 2013 Voici une solution pour sauver ce pays Oui. La rue en parle : Messahel est malade en Europe. Bouteflika aussi. Et Sidi Saïd. D'un côté, les principes de morale et de compassion obligatoire interdisent de traiter de la faiblesse d'un homme et de sa maladie comme d'un sujet politique de linge sale, mais de l'autre, le sens ne trompe plus: la promo 90, composée de reliquat de la promo 54, ou 62, soutenue par celle des années 70, surveillée par la promo sécuritaire des années 92, touche à sa limite. On ne peut pas aller au-delà de sa limite physique et cela piège lourdement ce qui reste du Régime algérien dans la posture de la convalescence sans fin. En cru, cela veut dire une chose: il faut du sang neuf. Il faut d'autres personnes, sauf que malins et rusés et refroidis, beaucoup aujourd'hui en Algérie refuseront de mettre la main aux rouages : cela revient mieux de parasiter un régime que de l'incarner. On est plus libre d'être parrain que d'être président. Un ministre qui avait été écarté pendant le 3ème mandat et qui est de retour, l'a bien résumé: «cette fois, je vais penser à mes enfants », dira-t-il en off après sa récente désignation. Et ce n'est pas une boutade imaginaire, mais l'expression directe du nouveau sacerdoce : on ne peut plus sauver le pays, mais seulement les siens. C'est honnête, public, accepté par tous, logique. Sauf qu'il y a la question de fond : comment sauver ses enfants justement ? Deux méthodes : en les faisant se sauver du pays ou en sauvant le pays qui les porte. Ceci pour la poésie. La conception de l'intérêt chez l'Algérien, ne « transite » plus par l'intérêt général comme condition et garantie. Cela s'est déconnecté : on ne dit plus, «je dois sauver ce pays parce que je dois sauver mes enfant », mais « je dois sauver mes enfant ». Les sauver de ce pays, dans ce pays. Le lien s'est brisé et chacun ramasse sa gamelle ou prend celle de l'autre. La cause ? Le dopage au nationalisme produit un effet contraire : un basculement dans la conception immédiate du repas. Fable mathématique chère à la théorie des jeux de John Von Neumann : cinq chasseurs de la préhistoire ont faim. Ils décident d'aller chasser du mammouth. C'est dangereux, ils peuvent être tués mais peuvent aussi le tuer et se rassasier et bien manger pendant des semaines. Il y a des risques de gagner et d'autres de mourir. L'un des cinq hésite cependant: s'il va avec eux, il peut mourir ou très bien manger. Mais s'il reste, il peut mourir de faim ou attraper un lapin seulement car il ne peut rien seul contre un mammouth entier. Dans la logique de «mes enfants d'abord », il y a une logique de «lapin». Je sauve mes enfants, je ne sauve pas ce pays. Sauver ce pays est la meilleure garantie de sauver ses enfants, mais le cerveau local de ce ministre ne fait pas le lien. Il va donner un milliard de dinars à un enfant dans un pays qui coule. Cela ne sert à rien, mais c'est mieux que de couler pauvre dans un pays qui fait naufrage. Ou bien sauver ses enfants en leur offrant un autre pays. Ce qui est la solution «Val-de-Grâce» ou la solution chaloupe et harraga en quelque sorte. Comment sortir de ce piège ? Désigner les ministres et les hauts cadres, les généraux et tout ceux qui ont pour profession de sauver ce pays ou d'encaisser un salaire avec cette profession, et interdire à leurs enfants de quitter le pays. Ainsi, on s'assure la fidélité, l'intelligence, l'abnégation dans la tâche : penser à ses enfants devient, ou redevient, « penser à ce pays ». Les anciens monarques prenaient en otages les enfants des nouveaux chefs vaincus, annexés ou recrutés. Rome avait raison. Mais il y a des défauts: que faire avec un Président qui n'a pas d'enfants par exmeple? Citer Link to post Share on other sites
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