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LE PRINTEMPS ARABE : UNE RÉVOLUTION CONTESTÉE Les manifestations contagieuses de l’Amérique


Guest fouad-inh

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voici ce que Ali El Hadj Tahar a ecrit dans le quotidien le soir d'Algerie

 

Les manifestations du «Printemps arabe» ont commencé en décembre 2010 en Tunisie avant de s’étendre à d’autres pays musulmans : Maroc, Algérie, Libye, Mauritanie, Egypte, Soudan, Djibouti, Jordanie, Oman, Yémen, Arabie Saoudite, Liban, Syrie, Palestine, Bahreïn, Irak, Somalie et Koweït.

 

En ajoutant Chypre du nord et l’Iran, 22 pays au total ont été touchés à des degrés divers par ces manifestations qui suscitent d’emblée les doutes des spécialistes du renseignement, dont Eric Denécé qui fait immédiatement le lien avec de nombreux déplacements d’officiers arabes vers des pays occidentaux, déplacements qui avaient attiré son attention entre 2010 et début 2011. Certaines de ces «révolutions» aboutiront à la destitution des chefs des Etats concernés, mais d’autres non, sans tourner – en Libye et au Yémen – à des guerres totales, tandis que celle visant Bachar El-Assad vireront carrément à une guerre internationale sur territoire syrien et impliquant des mercenaires de 40 pays financés et soutenus par au moins une dizaine d’autres, notamment ceux où le «printemps» a réussi. A Bahreïn, elles tournent à des affrontements interconfessionnels entre chiites et sunnites. En 2013, le phénomène touchera l’Irak, un pays déjà meurtri par le terrorisme et une colonisation américaine de 9 années, avec des velléités de sécession et des affrontements ethniques qui risquent de dégénérer comme en 2009. Le premier round de l’agenda atlantique permis de sonner la Russie et la Chine, en les écartant du Soudan qui fut alors divisé en deux Etats ethnique et confessionnel, conformément au plan du Nouvel ordre mondial (NOM) et du Grand Moyen-Orient (GMO). Puis vint le second round, appelé «printemps arabe», un plan sophistiqué avec un agenda étatsunien sur le sol nord-africain puis arabe et qui a commencé par l’histoire d’une immolation, un peu mystérieuse mais qui n’en demeure pas moins banale car elle n’était pas la première en terre arabe, une terre où toute la population se serait flambée si elle vivait la misère de l’Ethiopie ou de l’Inde. Un Islam wahhabite décadent fait d’un immolé un martyr pour cautionner une «révolution» ourdie à Washington. N’était le wahhabisme, nul n’aurait fait du suicidé Bouazizi un martyr mais aurait condamné son acte, non sans y compatir. Le «printemps arabe» s’inscrit dans la stratégie du Grand Moyen-Orient révélée par George W. Bush en 2003, donc dans un programme et un agenda connus, publiés, commentés par des journalistes et des spécialistes de la planète entière. Mais les Arabes croient que, comme eux, les Occidentaux parlent pour rien. Or, un programme de la Maison-Blanche est pareil à un programme de la Nasa : s’il est inscrit, il est obligatoirement concrétisé après avoir été étudié dans le détail, budgétisé et programmé pour une date précise. La destitution de «l’ami» Benali et de «l’ami» Moubarak était fondamentale dans le plan américain : sans elle, la stratégie du GMO aurait été impossible. Plus loin, nous donnerons plus de détails sur les objectifs du «printemps arabe» et sur leur inscription dans ce GMO.

Les «révolutions de couleur» de Washington

Le «Printemps arabe» a un lien tout à fait direct avec les évènements qui se sont produits en Europe centrale à partir de 2001, notamment en Serbie, en Bosnie, en Ukraine, en Géorgie au Kirghizistan et en Biélorussie... Mis au pas, les médias occidentaux disaient que les manifestations eurasiatiques de l’époque étaient des «révolutions pacifiques» de populations aspirant adhérer à un système occidental synonyme de liberté et de démocratie et mettre un terme définitif à leur passé soviétique. Or, ces mêmes médias ne tarderont pas à découvrir la vérité sur ces «révolutions» désormais appelées colorées qui n’avaient rien de spontané, mais qui étaient des coups d’Etat camouflés sous des manifestations «pacifiques» sponsorisées, payées et orientées par la Maison-Blanche et faisant partie d’objectifs géopolitiques destinés à asseoir sa maîtrise et son contrôle sur le continent eurasiatique, notamment en cernant la Russie et la Chine via des gouvernements vassaux prêts même à abriter des missiles de l’OTAN pointés sur Moscou, Pékin et Téhéran. D’autres révélations montreront qu’elles n’auraient jamais réussi sans l’emploi de tireurs d’élites chargés de faire des victimes pour aggraver la situation. La stratégie de la Maison-Blanche était articulée autour d’une affirmation de Zbigniew Brezinski en 1997 : «Il est impératif qu’aucune puissance eurasienne concurrente capable de dominer l’Eurasie ne puisse émerger et ainsi contester l’Amérique.» La première «révolution de couleur» a eu lieu en Serbie en 2001, et c’est le mouvement Otpor (Résistance) soutenu par la CIA qui a joué un rôle majeur dans la chute de Milosevic. Après cette réussite, la Maison- Blanche fera d’Otpor une école de formation d’insurgés en Eurasie pour déstabiliser les gouvernements proches de la Russie et installer des vassaux. Les meneurs du mouvement Otpor créeront le centre international Canvas (Center for Applied Non Violent Action and Strategies, ou Centre pour les stratégies appliquées de l’action nonviolente) qui formera à la chaîne d’autres traîtres pour déstabiliser d’autres pays, toujours sous contrôle étatsunien. Les «experts» de Canvas seront dans la «révolution des roses» en Géorgie, durant la «révolution orange» en Ukraine, dans la «révolution de la tulipe» au Kirghizistan, ensuite dans la «révolution des jeans» en Biélorussie… Lors des «révolutions colorées», les manifestants brandissent toujours des slogans et des banderoles et portent généralement un t-shirt ou un foulard de couleur mais leur sigle est toujours le même quel que soit le pays : un poing fermé emprunté à l’ancienne Russie communiste est préalablement utilisé par Otpor avant de servir ultérieurement de base à ceux des autres «révolutions», y compris celles du «Printemps arabe», en Tunisie, en Egypte et en Lybie. Après la réussite des «révolutions colorées » contre des chefs d’Etats pro-russes, la formule gagnante de la Maison-Blanche sous George Bush sera développée par Hillary Clinton, avec Obama : elle deviendra la parraine de milliers de félons, de collaborateurs et de traitres appartenant à près de 80 pays, car Canvas a fait des petits à travers le monde entier avant de mettre le monde arabe dans son viseur à l’arrivée d’Hillary Clinton Plusieurs preuves ont montré que les «révolutions colorées» concoctées du temps de Bush et Rumsfeld sont en fait des complots inscrits dans le cadre d’une vaste planification étatsunienne directement par le biais du département d’Etat et de la CIA et par le truchement d’ONG et d’organismes tels la United States Agency for International Development (USAID), la National Endowment for Democraty (NED), l’International Republican Institute (IRI) ou le National Democratic Institute For International Affairs (NDIA) et de nombreuses ONG et think tanks mais aussi d’organismes et d’entreprises privés notamment dans le domaine des médias et d’Internet, sponsors, financiers et soutiens de la politique de la Maison-Blanche. Tim Marshall, journaliste à Sky Tv, a révélé en 2003 qui tirait les ficelles dans l’ombre en Yougoslavie et évoqua «un agent du M16 de Pristina», «un homme de la CIA qui a aidé à préparer le coup d’Etat», montrant ainsi «que le renversement du président yougoslave n’a pu avoir lieu que grâce à des stratégies politiques conçues à Londres et Washington», selon le réseau Voltaire. A l’époque, ou plutôt un peu avant, le sieur Bernard Henry Levy – que l’on verra en Libye – était aussi présent en Bosnie, et il soutenait le président bosniaque, l’islamiste Alija Izetbegoviç, celui qui a rencontré plusieurs fois Ben Laden qui lui a envoyé des mercenaires islamistes du monde entier (entre 1000 et 2000 entre 1993 et 1995) pour entretenir un conflit qui va diviser la Yougoslavie. Les armes venaient des pays du Golfe Persique et de Turquie dans des cargos américains, l’Amérique ayant une vieille histoire d’amour avec les islamistes, qui lui permettent de réaliser ses coups foireux, de diviser des pays en mini-Etats ethniques.

Bouazizi le sans-diplôme et son homonyme

A partir de 2008, le mouvement Canvas formera des fournées de «révolutionnaires» pour ébranler le monde arabe. Fin prêts en 2011, ils exécuteront un plan patiemment préparé qui n’incluait pas uniquement de jeunes écervelés se prenant pour des Gandhi et des Che Guevara, mais des traîtres de très haut rang, des ministres et des généraux, en plus des états-majors étatsuniens supervisant une ribambelle d’organisations gouvernementales américaines et d’ONG dites indépendantes mais qui sont en fait des bras séculiers de la CIA. Les meneurs, qui ont allumé les manifestations du «Printemps arabe» ont donc été formés par le mouvement Canvas, puis par les organismes du département d’Etat américain ainsi que par la fondation Open Society Institute (OSI) du milliardaire George Soros, comme on le verra dans le détail. Donc, au début de l’année 2011, des mouvements de contestation ont éclaté dans de nombreux pays arabes : ces manifestations sont vite accompagnées d’actes violents, d’émeutes et d’attentats imputés aux régimes ciblés. Les manifestations et les rebellions sont vite présentées par le mainstream médiatique comme étant des soulèvements spontanés de populations qui souhaitent s’émanciper de leaders tyranniques, despotiques, corrompus, vieillissants.... En dépit des innombrables révélations des acteurs eux-mêmes de ces manifestations, ces événements sont encore considérés comme de véritables «révolutions», ce qui laisse à penser que le monde arabe n’a ni logique ni mémoire et que la manipulation des esprits a des effets indélébiles dans la mesure où la vérité ne réussit pas à démonter le mensonge. Pourtant, la majorité des Tunisiens, des Égyptiens et des Libyens savent que le «Printemps arabe» a été financé et programmé par la Maison-Blanche, selon les aveux mêmes de plusieurs acteurs de ces mêmes manifestations, mais la contre-vérité reste plus têtue que la réalité la plus évidente. L’argument mastoc de ceux qui soutiennent mordicus que le «Printemps arabe» est authentique et que ce n’est pas le Qatar, la CIA ou quelques agents malveillants qui ont poussé Bouazizi à s'asperger d'essence. Or, peuton prouver qu’il ne l’a pas été ? Les récentes révélations sur l’affaire Bouazizi laissent pantois : une tenue ignifuge sur la photo du supposé suicidé, l’utilisation de la photo de son homonyme qui est également de Sidi Bou Saïd, le mensonge avéré sur la prétendue gifle qu’il aurait reçue de la policière et que la rumeur a créée pour enflammer la rue, le fait qu’il n’a aucun diplôme et n’a jamais fait des études universitaires, contrairement à ce qui a été ressassé, les révélations du frère de la policière, un syndicaliste anti-Benali… Des centaines de terroristes ont été manipulés pour se transformer en bombes humaines par des islamistes qui sont loin d’avoir les pouvoirs de manipulation des officiers de renseignement qui peuvent inciter une personne à attenter à sa vie en lui promettant de le sauver, ou même de scénariser une fausse immolation avec une tenue ignifugée puis d’éliminer la fausse victime... Qui peut prouver que Benali a rendu visite au vrai Bouazizi et que la tromperie du peuple et du président tunisiens n’aient pas commencé par un simulacre ? En Algérie, il y aurait eu près d’une vingtaine d’immolations par le feu entre janvier et février 2011. Ce qui est incroyable, c’est que le mode des immolations semble être passé : en mars-avril 2013, il y a eu un mouvement de contestation de jeunes chômeurs de Ouargla et dans Sud algérien, mais, comme par hasard, il n’y a pas eu d’immolation. Il n’y a pas de doute que l’association des chômeurs du Sud n’a pas été instrumentalisée et que ses revendications légitimes n’étaient pas inscrites dans un agenda étranger. Faut-il détruire que l’immolation est un signe de manipulation de l’étranger ? En tout cas, c’est troublant.

A. E. T.

(A suivre)

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