L'armée Israélienne à Paris ; L'ujfp Proteste

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L'ARMÉE ISRAÉLIENNE À PARIS ; L'UJFP PROTESTE

 

 

 

Le 1er juin, la troupe musicale de l'armée israélienne a fêté les 60 ans de l'État d'Israël à Paris en donnant un concert au Théâtre du Gymnase. Cet événement a été organisé par LIBI France, une association de la droite sioniste qui s'est attribué le mandat d'OEuvrer << pour le bien-être du soldat israélien >>. Le directeur du théâtre récidive, car cet établissement a déjà tenu des galas au profit de l'armée israélienne. En 2005, une telle soirée lui a valu une manifestation hostile sous ses fenêtres, encadrée par un impressionnant déploiement policier. Dans un courrier daté du 27 mai, l'UJFP a signifié qu'avec ce concert << il ne s'agit pas d'un événement culturel, mais d'une opération politique illégitime. >> La lettre, dont des copies ont été envoyées à la presse, explique << que la troupe musicale d'une armée étrangère en campagne de répression et de pacification de territoires occupés, hors tout respect du droit international, pose problème : il n'est pas dans les traditions françaises d'accueillir sur notre sol des forces belligérantes étrangères. >> Le texte précise : << Cette armée est engagée dans une guerre d'occupation contre ses voisins palestiniens, infligeant tous les jours la répression et la destruction, chaque jour se soldant par des blessés et des morts. (...) Dans ces circonstances, l'Union juive française pour la paix estime qu'inviter une unité de cette armée d'occupation de type colonial et glorifier ses méfaits n'est pas un geste de paix, mais participe à l'effort de guerre israélien sur le territoire français. >> Par delà ce constat, l'UJFP explore la piste d'une démarche positive pour ceux qui sont intéressés par un échange culturel allant dans le sens de la paix. << Un geste de paix serait d'inviter par exemple des musiciens israéliens, juifs et arabes, engagés pour une paix juste dans la région, en s'inspirant du travail du chef d'orchestre Daniel Barenboïm, en y associant des représentants de la société civile qui OEuvrent pour une réconciliation des deux peuples sur la base de la justice et du respect du droit. Les exemples ne manquent pas : Coalition des femmes pour la paix, Rabbins pour les droits humains, Ta'ayush ('Vivre Ensemble') et les Médecins pour les droits humains, pour en mentionner quelques uns. >> Puisque le Théâtre du Gymnase a invité des effectifs de l'armée israélienne à Paris, nous avons également abordé cette question sous l'angle militaire : << Il y a même des figures militaires qui peuvent représenter cette sensibilité dans la société israélienne. Outre des associations comme 'Briser le Silence', 'Yesh Gvul' ('Il y a une limite') et 'Nouveau Profil' (qui regroupent des officiers critiques, des soldats réfractaires, des objecteurs de conscience et leurs familles) de nombreux militaires, prêts à défendre leur pays à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues, refusent de prêter leur concours à une force d'occupation dans les territoires palestiniens. Mais ce n'est pas votre choix : vous préférez la violence du rapport de force contre le droit. Vous choisissez, sous prétexte de célébrer les soixante ans d'Israël, de célébrer la guerre ! >>