HILAR 10 Posted May 13, 2013 Partager Posted May 13, 2013 Robert Desnos En 1916 « Je suis transformé en chiffre. Je tombe dans un puits qui est en même temps une feuille de papier, en passant équation à une autre avec le désespoir de m’éloigner de plus en plus de la lumière du jour et paysage qui est le château de Ferrières (Seine-et-Marne) vu de la voie du chemin de fer de l’est. » Durant 1918-1919 « Je suis couché et me vois tel que je suis en réalité. L’électricité est allumée. La porte de mon armoire à glace s’ouvre d’elle-même. Je vois les livres qu’elle renferme. Sur un rayon se trouve un coupe-papier de cuivre (il y est aussi dans la réalité) ayant la forme d’un yatagan. Il se dresse sur l’extrêmité de la lame, reste en équilibre instable durant un instant puis se recouche lentement sur le rayon. La porte se referme. L’électricité s’éteint. » En août 1922 « Je suis couché et me vois tel que je suis en réalité. André Breton entre dans ma chambre, le Journal officiel à la main. “Cher ami, me dit-il, j’ai le plaisir de vous annoncer votre promotion au grade de sergent-major”, puis il fait demi-tour et s’en va. » Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted May 13, 2013 Partager Posted May 13, 2013 Vaincre le jour, vaincre la nuit, Vaincre le temps qui colle à moi, Tout ce silence, tout ce bruit, Ma faim, mon destin, mon horrible froid. Vaincre ce cœur, le mettre à nu, Écraser ce corps plein de fables Pour le plonger dans l’inconnu, Dans l’insensible, dans l’impénétrable Ce cœur qui haïssait la guerre (extrait) R. Desnos Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted May 13, 2013 Author Partager Posted May 13, 2013 Ce battre et luter pour vivre oui j'adore encore ! merci sissa :40: Citer Link to post Share on other sites
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