Jump to content

L’Algérie, de juin 1999 à juin 2008 : une transition inchevée


Recommended Posts

L’Algérie, de juin 1999 à juin 2008 : une transition inchevée

 

La période 1999/2004 a été consacré à la stabilisation politique dont l’aspect sécuritaire, qui s’est nettement améliorée apparaissant actuellement d’autres formes de violences dues à la situation socio-économique. La période de 2004 à 2009 devait être consacrée à asseoir un Etat de droit avec la réforme des institutions, du système financier poumon des réformes, du secteur agricole et l’accélération des privatisations. L’objectif était donc la relance de la machine économique condition de la lutte contre le chômage et la pauvreté à travers une dynamisation de la production et des exportations hors hydrocarbures. La question centrale est la suivante en dehors des bilans physiques qui ont peu de significations sans une avancée des réformes de fond à savoir les réformes micro-économiques et institutionnelles, sans lesquelles le cadre macro-économique stabilisé entre 1995/1997 serait éphémère avec le retour inévitable à l’inflation et l’accélération du chômage, réformes qui seules permettent un développement durable à moyen et long terme. Comme est nécessaire une analyse des impacts par catégories socioprofessionnelles et des écarts entre les coûts prévisionnels et les coûts réels, loin de la vision bureaucratique où le juridisme semble primer en décalage par rapport aux pratiques sociales. Les objectifs ont-ils été atteints en ce mois de juin 2008 car les tendances lourdes étant ce qu’elles sont, il ne faudrait pas s’attendre, selon l’ensemble des analyses des institutions internationales, à des renversements de tendance entre 2008/2009? Pour toute analyse objective (ni sinistrose, ni autosatisfaction), la situation actuelle en Algérie doit prendre en considération le couple contradictoire, préservation de la rente /approfondissement des réformes à travers la stratégie des différents acteurs politiques, économiques et sociaux tant internes qu'externes, comme j’ai eu à le démontrer par le passé au séminaire international sur le thème les réformes dans les pays arabes, organisé par l’organisme financier mondial Euro Money courant 1999 au Caire (Egypte). Aussi, le dépassement des contradictions ,doit intégrer les enjeux de la mondialisation, et donc me semble t-il , doit à la fois s’inscrire dans le cadre de l’intégration maghrébine, euro méditerranéenne et arabo- africaine, espace naturel de l’Algérie au moment des grands ensembles, en ce monde turbulent en perpétuelle mutation, où toute Nation qui n’avance pas recule et répondre à l’amélioration de la condition économique et sociale de la population(1). En fait, cela renvoie à une meilleure gouvernance tant politique, économique et à une nouvelle régulation sociale d’où l’importance de l’Etat régulateur et de l’Etat de droit (respect des règles et moralité des institutions) qui ne s’assimile pas forcément durant une phase historique à la démocratie comme l’attestent les expériences tant des pays développés que de certaines pays émergents. Mais la dynamique de développement enclenchée montre avec le temps l’émergence de nouvelles forces sociales moins conservatrices exigeant plus de liberté et de participation à la gestion de la Cité et donc la démocratie. C’est l’objet de cette modeste contribution en trois parties pour le quotidien électronique tout sur l’Algérie. Premièrement je dresserai le bilan de la situation économique et sociale de l’Algérie, également produit historique de toutes les politiques du développement menées de l’indépendance à nos jours tout en tenant compte de la période coloniale, à partir tant des indicateurs officiels du gouvernement établis les mois de janvier à mai 2008 que de l’appréciation des organisations internationales. Les dynamiques économiques, politiques et sociales étant inextricablement liées, il s’agira d’analyser dans une deuxième partie, la situation présente du système partisan et de la société civile. La troisième partie traitera des axes futurs du redressement notamment à travers le futur rôle de l’Etat au sein d’une économie de marché concurrentielle dans le cadre de l’interdépendance mondiale où doit être accordée une place centrale à la décentralisation, le siège de la commune, d’ailleurs, étant le premier repère pour le citoyen, dans son jugement sur l’efficacité et la moralité de l’Etat.

 

1.-Bilan du Gouvernement (1)

Face à un cours du brent qui est passé de 17,91 dollars US en 1999, 29,03 en 2003, 54,64 en 2005 , 65,4 fin 2006 et une moyenne de 75 fin 2007 et une moyenne qui dépassera 100 dollars en 2008( avec fin mai un cours de plus de 130 dollars le baril) en ce début de mars 2008, d’un cours à plus de 100 dollars à la fois pour des raisons économiques dont la croissance de l’économie mondiale et notamment des pays émergents comme la Chine et l’Inde, la dépréciation du dollar monnaie de référence par rapport à l’euro , la spéculation boursière, le niveau des réserves américaines et les tensions géo- politiques notamment au Nigeria , en Iran et la stratégie du géant russe Gazprom en rappelant que l’OPEP ne représente que 40/45% de la production commercialisée au niveau mondial., comme tous les pays pétroliers et gaziers, le prix du gaz, marché segmenté du fait de la prépondérance des canalisations, étant indexé sur celui du pétrole, l’impact le plus évident pour l’Algérie est une aisance financière inégalée due non à une bonne gouvernance interne mais à des facteurs exogènes, avec cinq impacts sur la situation socio-économique où nous reprenons les données officielles du gouvernement algérien : Premièrement l’accroissement des réserves de change qui ont progressé fortement passant d’environ 4 milliards de dollars US en 1999 à 56,18 en 2005 , 77,78 milliards de dollars à fin 2006 à 110,18 milliards de dollars à fin décembre 2007 et plus de 120 milliards de dollars fin mai 2008 . Cela a eu un impact sur les recettes de l’Etat artificiellement augmentées avec un cours officiel de plus de 70 dinars un dollar et plus de 100 dinars un euro, et par voie de conséquence l’importance des liquidités au niveau des banques primaires. Mais avec ce paradoxe que le taux d’épargne est en moyenne 2006/2007 de 56,3% et le taux d’investissement 31%, 25% des revenus du pays n’étant ni consommés ni investis. Lié à cet aspect, les différentes lois de finances algériennes depuis 1999 ont tablé sur un baril de 19 dollars expliquant le déficit budgétaire de la loi de finances 2008 de 35% mais calculé sur un baril de 70 dollars nos aurons seulement 3%. Car ce ratio sur le PIB est à corriger si l’on tient compte du cours réel, puisqu’une fraction du montant du fonds de régulation dont le montant fin 2007 est de 3.215 milliards de dinars contre 2.931 fin 2006. Cela a servi à financer le déficit du trésor mais avec obligation de maintenir le solde de ce fonds à hauteur de 740 milliards de dinars. Deuxièmement conséquence est que cette aisance financière a permis les remboursements par anticipations de la dette extérieure. Car en 20 ans, (1986/2006), l’Algérie a payé 118 milliards de dollars dont 84 milliards de dollars de remboursement du principal et 34 milliards de dollars pour les intérêts (tout en en rappelant la cessation de paiement et le rééchelonnement de 1994). De 30 milliards de dollars US en 1999, l’encours de la dette extérieure à moyen et long terme passe à 15,5 milliards de dollars en 2004, tombe à 5 milliards de dollars fin 2006 et à 4,90 milliards de dollars US fin 2007 soit environ 3,6% du PIB et les réserves de devises permettent 40 mois d’importation de biens et services fin 2007.

 

suite: OPINION. L’Algérie, de juin 1999 à juin 2008 : une transition inchevée (1ère partie)

Link to post
Share on other sites
L’Algérie, de juin 1999 à juin 2008 : une transition inchevée

 

La période 1999/2004 a été consacré à la stabilisation politique dont l’aspect sécuritaire, qui s’est nettement améliorée apparaissant actuellement d’autres formes de violences dues à la situation socio-économique. La période de 2004 à 2009 devait être consacrée à asseoir un Etat de droit avec la réforme des institutions, du système financier poumon des réformes, du secteur agricole et l’accélération des privatisations. L’objectif était donc la relance de la machine économique condition de la lutte contre le chômage et la pauvreté à travers une dynamisation de la production et des exportations hors hydrocarbures. La question centrale est la suivante en dehors des bilans physiques qui ont peu de significations sans une avancée des réformes de fond à savoir les réformes micro-économiques et institutionnelles, sans lesquelles le cadre macro-économique stabilisé entre 1995/1997 serait éphémère avec le retour inévitable à l’inflation et l’accélération du chômage, réformes qui seules permettent un développement durable à moyen et long terme. Comme est nécessaire une analyse des impacts par catégories socioprofessionnelles et des écarts entre les coûts prévisionnels et les coûts réels, loin de la vision bureaucratique où le juridisme semble primer en décalage par rapport aux pratiques sociales. Les objectifs ont-ils été atteints en ce mois de juin 2008 car les tendances lourdes étant ce qu’elles sont, il ne faudrait pas s’attendre, selon l’ensemble des analyses des institutions internationales, à des renversements de tendance entre 2008/2009? Pour toute analyse objective (ni sinistrose, ni autosatisfaction), la situation actuelle en Algérie doit prendre en considération le couple contradictoire, préservation de la rente /approfondissement des réformes à travers la stratégie des différents acteurs politiques, économiques et sociaux tant internes qu'externes, comme j’ai eu à le démontrer par le passé au séminaire international sur le thème les réformes dans les pays arabes, organisé par l’organisme financier mondial Euro Money courant 1999 au Caire (Egypte). Aussi, le dépassement des contradictions ,doit intégrer les enjeux de la mondialisation, et donc me semble t-il , doit à la fois s’inscrire dans le cadre de l’intégration maghrébine, euro méditerranéenne et arabo- africaine, espace naturel de l’Algérie au moment des grands ensembles, en ce monde turbulent en perpétuelle mutation, où toute Nation qui n’avance pas recule et répondre à l’amélioration de la condition économique et sociale de la population(1). En fait, cela renvoie à une meilleure gouvernance tant politique, économique et à une nouvelle régulation sociale d’où l’importance de l’Etat régulateur et de l’Etat de droit (respect des règles et moralité des institutions) qui ne s’assimile pas forcément durant une phase historique à la démocratie comme l’attestent les expériences tant des pays développés que de certaines pays émergents. Mais la dynamique de développement enclenchée montre avec le temps l’émergence de nouvelles forces sociales moins conservatrices exigeant plus de liberté et de participation à la gestion de la Cité et donc la démocratie. C’est l’objet de cette modeste contribution en trois parties pour le quotidien électronique tout sur l’Algérie. Premièrement je dresserai le bilan de la situation économique et sociale de l’Algérie, également produit historique de toutes les politiques du développement menées de l’indépendance à nos jours tout en tenant compte de la période coloniale, à partir tant des indicateurs officiels du gouvernement établis les mois de janvier à mai 2008 que de l’appréciation des organisations internationales. Les dynamiques économiques, politiques et sociales étant inextricablement liées, il s’agira d’analyser dans une deuxième partie, la situation présente du système partisan et de la société civile. La troisième partie traitera des axes futurs du redressement notamment à travers le futur rôle de l’Etat au sein d’une économie de marché concurrentielle dans le cadre de l’interdépendance mondiale où doit être accordée une place centrale à la décentralisation, le siège de la commune, d’ailleurs, étant le premier repère pour le citoyen, dans son jugement sur l’efficacité et la moralité de l’Etat.

 

1.-Bilan du Gouvernement (1)

Face à un cours du brent qui est passé de 17,91 dollars US en 1999, 29,03 en 2003, 54,64 en 2005 , 65,4 fin 2006 et une moyenne de 75 fin 2007 et une moyenne qui dépassera 100 dollars en 2008( avec fin mai un cours de plus de 130 dollars le baril) en ce début de mars 2008, d’un cours à plus de 100 dollars à la fois pour des raisons économiques dont la croissance de l’économie mondiale et notamment des pays émergents comme la Chine et l’Inde, la dépréciation du dollar monnaie de référence par rapport à l’euro , la spéculation boursière, le niveau des réserves américaines et les tensions géo- politiques notamment au Nigeria , en Iran et la stratégie du géant russe Gazprom en rappelant que l’OPEP ne représente que 40/45% de la production commercialisée au niveau mondial., comme tous les pays pétroliers et gaziers, le prix du gaz, marché segmenté du fait de la prépondérance des canalisations, étant indexé sur celui du pétrole, l’impact le plus évident pour l’Algérie est une aisance financière inégalée due non à une bonne gouvernance interne mais à des facteurs exogènes, avec cinq impacts sur la situation socio-économique où nous reprenons les données officielles du gouvernement algérien : Premièrement l’accroissement des réserves de change qui ont progressé fortement passant d’environ 4 milliards de dollars US en 1999 à 56,18 en 2005 , 77,78 milliards de dollars à fin 2006 à 110,18 milliards de dollars à fin décembre 2007 et plus de 120 milliards de dollars fin mai 2008 . Cela a eu un impact sur les recettes de l’Etat artificiellement augmentées avec un cours officiel de plus de 70 dinars un dollar et plus de 100 dinars un euro, et par voie de conséquence l’importance des liquidités au niveau des banques primaires. Mais avec ce paradoxe que le taux d’épargne est en moyenne 2006/2007 de 56,3% et le taux d’investissement 31%, 25% des revenus du pays n’étant ni consommés ni investis. Lié à cet aspect, les différentes lois de finances algériennes depuis 1999 ont tablé sur un baril de 19 dollars expliquant le déficit budgétaire de la loi de finances 2008 de 35% mais calculé sur un baril de 70 dollars nos aurons seulement 3%. Car ce ratio sur le PIB est à corriger si l’on tient compte du cours réel, puisqu’une fraction du montant du fonds de régulation dont le montant fin 2007 est de 3.215 milliards de dinars contre 2.931 fin 2006. Cela a servi à financer le déficit du trésor mais avec obligation de maintenir le solde de ce fonds à hauteur de 740 milliards de dinars. Deuxièmement conséquence est que cette aisance financière a permis les remboursements par anticipations de la dette extérieure. Car en 20 ans, (1986/2006), l’Algérie a payé 118 milliards de dollars dont 84 milliards de dollars de remboursement du principal et 34 milliards de dollars pour les intérêts (tout en en rappelant la cessation de paiement et le rééchelonnement de 1994). De 30 milliards de dollars US en 1999, l’encours de la dette extérieure à moyen et long terme passe à 15,5 milliards de dollars en 2004, tombe à 5 milliards de dollars fin 2006 et à 4,90 milliards de dollars US fin 2007 soit environ 3,6% du PIB et les réserves de devises permettent 40 mois d’importation de biens et services fin 2007.

 

suite: OPINION. L’Algérie, de juin 1999 à juin 2008 : une transition inchevée (1ère partie)

 

Bien que cela est vrai, je vais finir par croire que tu fais de la propagande!

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...