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Une «fraternité sans borne» pour un voyage exceptionnel en Algérie


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Pieds-noirs progressistes, anciens appelés et réfractaires sont retournés sur les terres meurtries à la rencontre de leurs frères.Deux ans de préparation auront été nécessaires pour l'organisation de ce voyage en Algérie. Début mai, d'anciens appelés qui ont toujours versé leurs pensions de retraite à des actions de paix de l'association 4ACG, des réfractaires et des pieds-noirs progressistes sont ainsi partis sur les traces de cette guerre, "dans un esprit de fraternité et de mémoire", insiste Jacky Malléa, l'un des organisateurs. Le groupe s'est d'abord rendu à Guelma où les violents affrontements du 8 mai 1945 marquent, pour les progressistes, le début de la guerre d'Algérie. À Constantine, ils ont ensuite rencontré le professeur Merdaci, auteur d'études sur l'histoire du nationalisme et de la guerre d'indépendance. Le voyage les a ensuite conduits à Ifri dans la maisonnette où a été signé le congrès de la Soumman, acte fondateur de la création de l'ALN (Armée de Libération Nationale) et à Djemila où ils ont notamment rencontrés d'anciens officiers de l'ALN, ainsi "que des femmes venues témoigner de ce qu'elles ont vécu". L'occasion également de se rendre compte des capacités de l'Algérie à mener une agriculture performante puisqu'ils ont visité une exploitation produisant quelque 30 millions de plants de tomates ainsi que du blé destiné à la consommation de semoule.

 

"Tourner une page"

 

Le groupe s'est enfin rendu à Alger où un rendez-vous était notamment pris avec l'avocat Ali Haroun, chef du FLN en France. "Tout au long de ce séjour, nous avons vécu d'intenses émotions", reprend Jacky Malléa en se souvenant "de ces appelés qui ont pu rencontrer ceux contre qui ils s'étaient battus". Loin de l'esprit de haine et de revanche qui anime encore certaines personnes ayant vécu ces événements, le groupe a ressenti "une fraternité sans borne". "Nous n'avons pas arrêté de nous dire avec nos interlocuteurs : nous n'arrachons pas une page de notre histoire commune, mais nous la tournons". L'occasion également pour celui a qui toujours affirmé : "c'est l'OAS qui nous a foutu dehors !", de conforter sa pensée : "nous avons rencontré de nombreux Algériens qui n'ont cessé de répéter qu'ils ne voulaient pas chasser tous les pieds-noirs… Ils étaient si nombreux à vouloir nous rencontrer pour en discuter que nous n'avons pas pu répondre à toutes les invitations".

 

Une «fraternité sans borne» pour un voyage exceptionnel en Algérie - Lindépendant.fr

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