Jump to content

Les conseils du Dey Turc sur les Algériens


Recommended Posts

Le DEY TURC Hussein-Pacha lors de la défaite face à la France en 1830 donna des consignes à la France avant son exil avec sa cour pour Naples :

 

« Débarrassez-vous le plus tôt possible, lui dit-il, des janissaires turcs. Accoutumés à commander en maîtres, ils ne pourront jamais consentir à vivre dans l’ordre et la soumission »

 

« Les Maures sont timides : vous les gouvernerez sans peine ; mais n’accordez jamais une entière confiance à leurs discours.

 

« Les Juifs qui sont établis dans cette régence sont encore plus lâches et plus corrompus que ceux qui habitent Constantinople. Employez-les, parce qu’ils sont très-intelligents dans les matières fiscales et de commerce ; mais ne les perdez jamais de vue, tenez toujours le glaive suspendu sur leurs têtes.

 

Quant aux Arabes nomades, ils ne sont pas à craindre. Les bons raitements les attachent et les rendent dociles et dévoués; des persécutions les aliéneraient promptement : ils se retireraient avec leurs troupeaux sur les plus hautes montagnes, ou bien passeraient dans les états de Tunis.

 

Pour ce qui est des Kabaïles, ils n’ont jamais aimé les étrangers; ils se détestent entre eux évitez une guerre générale contre cette population aussi guerrière que nombreuse : vous n’en tireriez aucun avantage. adoptez, à leur égard, le plan constamment suivi par les deys d’Alger, c’est-à-dire divisez-les et profitez

de leurs querelles.

 

« Quant aux gouverneurs de mes trois provinces, changez-les ; ce serait de votre part une bien grande imprudence de les conserver. Comme Turcs et comme mahométans, ils ne pourront que vous haïr. Je vous recommande surtout de vous tenir en garde contre Mustapha-bou-Mezrag, bey de Titery : c’est un fourbe; il viendra s’offrir, il vous promettra d’être fidèle;

mais il vous trahira à la première occasion. J’avais résolu depuis quelque temps de lui faire trancher la tête votre arrivée l’a sauvé de ma colère.

 

« Le bey de Constantine est moins perfide et moins dangereux habile financier, il rançonnait très-bien les peuples de sa province et payait ses tributs avec exactitude; mais il est sans courage et sans caractère : des hommes de cette trempe ne peuvent pas convenir dans des circonstances difficiles ; je viens d’en faire la triste expérience.

 

« Le bey d’Oran est un honnête homme, sa conduite vertueuse, sa parole sacrée ; mais, mahométan rigide, il ne consentira pas à vous servir. Il est aimé dans sa province : votre intérêt exige que vous l’éloigniez du pays. »

 

Tels furent les conseils de Hussein-Pacha.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...