Zoubir8 174 Posted May 27, 2013 Partager Posted May 27, 2013 Grosse campagne raciste contre le succès d'A Kechiche après son succès à Cannes. Cinq choses à savoir sur Abdellatif Kechiche Par Louise Malnoy Mis à jour le 27/05/2013 Le Figaro. Le réalisateur a reçu la Palme d'or pour La Vie d'Adèle, dimanche à Cannes. Le réalisateur a reçu la Palme d'or pour La Vie d'Adèle, dimanche à Cannes. Crédits photo : © Eric Gaillard / Reuters/REUTERS À 52 ans, le cinéaste franco-tunisien a raflé la récompense suprême au Festival de Cannes pour son cinquième film, La Vie d'Adèle. Publicité Bons Plans GPSSélection de GPS à prix exclusifs J'en profite 1/5 Gigolo primé Arrivé en France à l'âge de six ans, Abdellatif Kechiche se passionne pour le théâtre et s'inscrit au Conservatoire d'Antibes pour suivre des cours d'art dramatique. Il fait ses armes sur les planches, s'essaie à la mise en scène - en 1981, il présente à Avignon sa version de L'Architecte et l'Empereur d'Assyrie de Fernando Arrabal - avant d'être plébiscité par le cinéma. Premier rôle dans Thé à la menthe d'Abdelkrim Bahloul, où il incarne un immigré algérien débarqué à Paris, qui vit de vols et trafics. En 1987, sous la direction d'André Téchiné, Kechiche campe un gigolo arrogant dans Les Innocents, puis il devient Roufa, beau Tunisien qui vend ses charmes aux touristes, dans Bezness de Nouri Bouzid. Ce dernier rôle lui vaut le prix d'interprétation masculine au Festival francophone de Namur, en 1992. Un réalisateur qui prend son temps Passé derrière la caméra pour la première fois avec La Faute à Voltaire, en 2000, le Franco-Tunisien a réalisé quatre longs-métrages avant La Vie d'Adèle (L'Esquive, La Graine et le Mulet, Vénus noire). Artiste dans l'âme, Kechiche attend les plus belles prises et travaille sur de longs, très longs tournages. Pour son dernier film, pas moins de 750 heures de rush ont dû être disséquées au montage. Dans sa version présentée au Festival de Cannes, La Vie d'Adèle dure 2h50, un quart d'heure de moins que le montage diffusé pour Thierry Frémaux. Le délégué général du Festival avait trouvé le film trop long et avait demandé au réalisateur de le couper avant sa projection en compétition. Six ans auparavant, le comité de sélection a refusé La Graine et le Mulet parce qu'il durait trop longtemps. «Il était dans l'intérêt du film de ne pas l'exposer sous cette forme à Cannes. Kechiche a d'ailleurs beaucoup coupé le film par la suite», a raconté Thierry Frémaux au Monde. Des conditions de tournage contestées Avec cette manière de tourner et de réaliser, Abdellatif Kechiche ne se fait pas que des amis. Initialement, son dernier film devait être tourné en deux mois et demi. Il en aura fallu cinq, épuisant les équipes de travail. Jeudi 23 mai, jour de la montée des marches de l'équipe de La Vie d'Adèle, le Syndicat des professionnels de l'industrie de l'audiovisuel et du cinéma, Spiac-CGT, a publié un communiqué réprobateur, dénonçant des manquements au Code du travail pendant ces cinq de mois de tournage. Des journées de travail à rallonge, des heures payées au rabais, une atmosphère pesante, voilà ce que dénoncent des ouvriers et techniciens employés pour le tournage du film récompensé par la Palme d'or. Abdellatif Kechiche «est connu pour être un tyran sur les tournages», va jusqu'à assurer le quotidien Libération. Ses actrices sanctifiées Si Kechiche est plus qu'exigeant avec ses techniciens, il se comporte autrement avec ses actrices. «Je n'aime pas beaucoup l'idée de diriger (…), je fais beaucoup plus confiance à l'acteur et à son instinct», a-t-il expliqué lors d'une interview avant la présentation de son film à Cannes. Les actrices de Kechiche deviennent ses muses, ses œuvres s'articulent autour d'elles, leur offrant de s'exprimer avec grandeur. Sara Forestier a été révélée dans le deuxième long-métrage du réalisateur, L'Esquive, remportant le César du meilleur espoir féminin en 2005 pour son rôle de Lydia. Hafsia Herzi, Elodie Bouchez et Yahima Torres ont elles aussi connu des moments de gloire grâce aux films du Franco-Tunisien. Aujourd'hui, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos se retrouvent sous les feux des projecteurs, saluées au même titre que Kechiche lors de la remise de la Palme d'or, dimanche. La Tunisie, chère à son cœur Lorsqu'Abdellatif Kechiche a reçu la Palme d'or, il a dédié sa récompense «aux jeunes Tunisiens pour leur acte extraordinaire, la révolution tunisienne, et pour leur aspiration, eux aussi, à vivre librement, à s'exprimer librement et à aimer librement». Le réalisateur est toujours très attaché à son pays natal, qui le lui rend bien. En Tunisie, le succès de La Vie d'Adèle a été largement salué. Adel Fekih, ambassadeur de Tunisie en France, lui a rendu hommage et s'est dit «réjoui vivement» de sa victoire à Cannes. Au-delà du succès avéré de Kechiche, nombre de Tunisiens se demandent si le régime islamiste au pouvoir autorisera, un jour, la projection de La Vie d'Adèle dans les salles obscures. Citer Link to post Share on other sites
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