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Guest Tiziri Bleue

Bonsoir

 

Élégie Nouvelle

 

L’horizont revient au galop

Courbé sous un manteau d’épines.

Il fait nuit : on a mal.

 

Cette ville irregulière, accablée,

Roseraies de peaux d’hommes étendues,

Tours de supplices.

Champs semés de mitrailleuses,

O le rendement de l’abîme..

 

La mer perd ses feuilles,

La croix engendre des milliers de croix

Et les arbres sont en deuil vert.

 

Je me sens seul dans l’épouvante du temps

Et j’essaie de déchiffrer

La machinerie immobile des montagnes.

 

Nul n’existe, tous existent.

 

Et ces morts du Brésil, de la Chine, d’Angleterre

Étendus sur mon cœur …

 

(Tambours de l’éternité,

Substance de l’éspérance,

O vie tranchée

Entre deux gorgées de délire).

 

Mort, appétit de résurrection, grande insomnie.

 

Murilo Mendes (1901 – 1975)(Brésil)

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Mon épouse

 

Mon épouse, ma bien aimée,

Mon poème et la lumière de mes yeux,

Balkis, la tristesse me transperce.

Tous les nuages te pleurent

Toi l'amie, toi la compagne,

Tu jaillis des miroirs

Tu jallis du poème.

 

Balkis, ô lune qu'ils ont enfouie

Parmi les pierres !

Maintenant le rideau se lève,

Le rideau se lève.

 

O ma bien aimée, ils t'ont arrachée de mes mains,

Ils ont arraché le poème de ma bouche,

Ils ont pris l'écriture, la lecture,

L'enfance et l'espérance.

 

Nizar Kabbani ( Syrie)

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Séphia,Tiziri Bleue,caprice Bonjour

 

Merci a vous de vos contributions

 

Pourquoi accepter la honte des chaines ?

Pourquoi étouffer en toi la voix puissante de la vie

alors que retentit son écho ?

 

Où donc est le chant ? Et où le doux élan ?

Aurais-tu peur de la beauté du chant céleste

Craindrais-tu la lumière de l’espace dans la plénitude du jour ?

Allons, réveille-toi, prends les chemins de la vie

 

N’aie crainte, au-delà des collines,

Il n’y a que le jour dans sa parfaite éclosion.

Que le printemps commençant de la vie

Qui brode des roses dans l’ampleur de sa cape.

 

A la lumière ! La lumière douceur et beauté.

A la lumière ! La lumière est l’ombre des Dieux

 

poème d'Abou Al Kacem Chabbi ( Tunisie)

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Je pars dans le vent

 

Je pars dans le vent probablement vers le néant.

Mais si ce néant s'avérait être un trésor,

je me battrais contre les puissances des ténèbres

pour faire entendre ma voix enrichie de cette expérience nouvelle,

pour vous dire la promesse que j'aurais arrachée au silence.

 

Afin que vous sachiez que mon coeur est devenu plus riche,

mon âme plus universelle.

Que vous sachiez qu'après il y a quelque chose, autre chose.

Autre chose qui ne peut être que Dieu, qui est en réalité Vous.

L'homme matériel que nous sommes ne peut l'imaginer,

et encore moins l'appréhender.

Mais je me battrai.

 

Poème de Paul-Emile Victor

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Guest fialyne

Ersatz

 

Je suis un ersatz

Où l'univers se condense

Des atomes infinis

Des choses de la vie.

Je mange et je bois

Tout comme toi

Je parle et je ris

Tout comme lui

Et ce n'est pas fini

Car je pleure et je crie

Comme tu lui souris

Je peux même dormir

Dans un grand lit

Au creux d'un soupir.

 

Je mange du pain

Comme tu prends un train

Je bois de l'eau

Comme tu sirotes du vin

Et je respire...

Oui, je respire

Avec les narines de ton nez

Le même air qui chatouille ta glotte.

C'est bizarre comme on se ressemble

Des mains aux pieds

En passant par le corps

Même notre sang est rouge

A la différence de notre peau

Qui prend toutes les couleurs

Mais elle est soit blanche, soit noire

C'est selon certaines humeurs.

 

Je me dois de t'aimer

Il est impératif de t'aimer

Et je sais le faire

Avec ton arrogance

Qui refuse ma main tendue

Au-delà de toutes les misères.

Je dois, haïr celui qui te déteste

Aimer celui qui t'aime

D'un amour céleste

Que même dieu ne conteste.

 

Oui, on se ressemble

Sans nos raisons

Et sans nos chiens

Sans nos habits aussi

Qui cachent nos alibis

Ces défauts humains.

Je suis ce petit grain

Qui orne ta peau

Je suis cet africain

Au fond de ton chapeau

Ce semblant d'humain

Au fond de ton cerveau

Cet hymne qui manque à ton drapeau.

Tu es si beau mon frère

A me regarder de travers

Comme si je sirotais l'air

Que tu portes sur ton dos.

 

Je veux juste une minute de silence

Avant la sentence

Juste un instant de reconnaissance

De bienséance.

 

Ordonne à ta jolie bonté

De laisser passer mes erreurs

C'est le moins qu'on puisse demander

A un si grand et gentil frère.

Oui, j'accepte même ta lâcheté

C'est l'image de ma faiblesse

Du fin fond de notre humanité

Produit de notre indélicatesse.

 

A tous ces gens de l'ailleurs

J'offre, les jardins de mon coeur

Cette grande terre en jachère

Où poussent des enfants sauvages

Nus comme les ultimes vers

De ma présente poésie.

De vastes et riches pâturages

Semant la paix à tout vent

J'offre l'hospitalité millénaire

Le pain et le thé séculaires.

 

J'offre un pays à tous les gens

Un état civil sans frontières

Une famille de noble rang

A l'échelle planétaire

A l'image de notre vieille terre.

 

Oui, tous mes frères !

Même ces soeurs !

Wang, Kaddour ou Pierre,

Ils sont miens, ces fils de notre mère !

Ces fils d'Adam, ces fils de notre père !

Younben Amafé

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Bonjour

 

Je suis un ersatz

Où l'univers se condense

Des atomes infinis

Des choses de la vie.

Je mange et je bois

Tout comme toi

Je parle et je ris

Tout comme lui

Et ce n'est pas fini

Car je pleure et je crie

Comme tu lui souris

Je peux même dormir

Dans un grand lit

Au creux d'un soupir.

 

Je mange du pain

Comme tu prends un train

Je bois de l'eau

Comme tu sirotes du vin

Et je respire...

Oui, je respire

Avec les narines de ton nez

Le même air qui chatouille ta glotte.

C'est bizarre comme on se ressemble

Des mains aux pieds

En passant par le corps

Même notre sang est rouge

A la différence de notre peau

Qui prend toutes les couleurs

Mais elle est soit blanche, soit noire

C'est selon certaines humeurs.

 

Je me dois de t'aimer

Il est impératif de t'aimer

Et je sais le faire

Avec ton arrogance

Qui refuse ma main tendue

Au-delà de toutes les misères.

Je dois, haïr celui qui te déteste

Aimer celui qui t'aime

D'un amour céleste

Que même dieu ne conteste.

 

Oui, on se ressemble

Sans nos raisons

Et sans nos chiens

Sans nos habits aussi

Qui cachent nos alibis

Ces défauts humains.

Je suis ce petit grain

Qui orne ta peau

Je suis cet africain

Au fond de ton chapeau

Ce semblant d'humain

Au fond de ton cerveau

Cet hymne qui manque à ton drapeau.

Tu es si beau mon frère

A me regarder de travers

Comme si je sirotais l'air

Que tu portes sur ton dos.

 

Je veux juste une minute de silence

Avant la sentence

Juste un instant de reconnaissance

De bienséance.

 

Ordonne à ta jolie bonté

De laisser passer mes erreurs

C'est le moins qu'on puisse demander

A un si grand et gentil frère.

Oui, j'accepte même ta lâcheté

C'est l'image de ma faiblesse

Du fin fond de notre humanité

Produit de notre indélicatesse.

 

A tous ces gens de l'ailleurs

J'offre, les jardins de mon coeur

Cette grande terre en jachère

Où poussent des enfants sauvages

Nus comme les ultimes vers

De ma présente poésie.

De vastes et riches pâturages

Semant la paix à tout vent

J'offre l'hospitalité millénaire

Le pain et le thé séculaires.

 

J'offre un pays à tous les gens

Un état civil sans frontières

Une famille de noble rang

A l'échelle planétaire

A l'image de notre vieille terre.

 

Oui, tous mes frères !

Même ces soeurs !

Wang, Kaddour ou Pierre,

Ils sont miens, ces fils de notre mère !

Ces fils d'Adam, ces fils de notre père !

Younben Amafé

 

Tres jolis Texte merci pour le plaisir de lire

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Dans cette douceur

 

Dans cette douceur qui finit par retourner

au silence immobile aucune paix sur les visages

tandis que les sexes demeurent pénétrés

dans le pur et calme épuisement de l'orgasme

que seul la tendresse rend simultané

 

Il nous reste le goût de la piété,

et le désir de les enterrer ensemble

pour que peut-être dans la mort - imaginée - ils se

connaissent

mieux qu'ils ne sont pas aimés

 

Jorge de Sena ( Portugal )

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Guest Tiziri Bleue

Bonsoir

 

Lune gravide

 

Je te regarde en face en train d’écrire

pendant qu’au fond de moi mon encre tarit

dans le sable poème

tu mets tes lunettes, tu reprends du papier

ce qu’il faut pour une nuit

et tu t’en vas dans ta solitude

entre-temps

la nuit grandit et derrière la fenêtre

le gel et l’obscurité échangent leurs dons

lui, des stalactites et du givre, elle, du lait noir épais

moi je grandis de l’intérieur

je vis avec deux cœurs

tandis que l’enfant vivant mûrit inconnu dans mon sein

sur l’écran les nouvelles sont comme toujours mauvaises

mais l’on peut en marchant sur les lattes du parquet

qui craquent sous les pas

se trouver sur un bateau

et, regardant par la fenêtre basse,

au lieu du jardin gelé, contempler la mer

avec la pleine lune

et ainsi tout l’hiver – brise la glace,

creuse un passage

vers le pont où nous sommes toi et moi

frissonnant au froid du large

avec les abysses au-dessous

et le cri du goéland en moi

le battement de ses ailes glacées

qui n’ont pas (quel est ce lieu et ce temps ?)

où se poser

 

janvier 1989

 

Liljana Dirjan, poètesse Macédonienne

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D’où vient cette tendresse?

 

D’où vient cette tendresse ?

ce ne sont point les premières boucles

que j’ai doucement caressées et les lèvres que j’ai connues

sont plus sombres que les tiennes

Comme étoiles qui montent et s’abîment encore

 

(d’où vient cette tendresse ?)

tant et tant d’yeux se sont levés et se sont perdus

en face de mes yeux

Et jusqu’à ce moment aucun chant pareil

n’ai-je entendu dans les ténèbres de la nuit,

(d’où vient cette tendresse ?)

là des nervures même du chanteur.

(d’où vient cette tendresse ?)

et que dois-je en faire, jeune chanteur

rusé, simple passant ?

Tes cils sont aussi longs que ceux de n'importe qui

 

Là- encore à nouveau- une fenêtre

Où - encore à nouveau- on ne dort pas.

Sans doute- on y boit du vin -

Sans doute- on n’y fait rien,

 

 

Où bien, rien de plus,

Deux mains toujours enlacées

sans pouvoir se quitter

Dans chaque maison,

sache ami, il y a la même fenêtre.

 

 

Les séparations qui crient, des rencontres -

C’est toi fenêtre dans la nuit !

Sans doute- des centaines de bougies,

peut-être que trois…

Non pas cela, nul repos

Pour mon esprit.

 

Et tout cela, cela même -

dans ma propre maison.

Oh mon ami, prie

pour la maison qui ne peut pas dormir,

Pour la fenêtre éclairée !

 

Marina Tsvetaeva

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  • 2 weeks later...

Si je pouvais t'offrir

 

Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel,

Brodé de lumière d'or et de reflets d'argent,

Le mystérieux secret le secret éternel,

De la vie et du jour, de la nuit et du temps,

Avec tout mon amour je le mettrais à tes pieds.

Mais moi qui suis pauvre et n'ai que mes rêves,

Sous tes pas je les ai déroulés.

Marche doucement car tu marches sur mes rêves.

 

William Butler Yeats (Angleterre)

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J'ai compris

 

J’ai compris qu’il vaut mieux sourire en quittant ce monde

Que les larmes sont le signe de l’abandon et du doute

Que le sourire efface la crainte même dans la déroute

Qu’il n’y a rien de meilleur que l’harmonie et la paix profonde

 

J’ai compris que la beauté n’est qu' une pale copie de la bonté

Que la parure du cœur vaut mieux que les fards sur le visage

Que les belles paroles ne font pas toujours le sage

Que le sage et le fou sont les deux voix de son immense bonté

 

J’ai compris que finalement je n’ai rien compris

Que chaque jour révèle que nous n’avons rien appris

Que ma raison n’est pas nécessairement ton tort

Que la vérité n’est pas toujours du coté du plus fort

 

Poeme d' Ibrahims Kone (Côte d’Ivoire)

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Si je pouvais t'offrir

 

Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel,

Brodé de lumière d'or et de reflets d'argent,

Le mystérieux secret le secret éternel,

De la vie et du jour, de la nuit et du temps,

Avec tout mon amour je le mettrais à tes pieds.

Mais moi qui suis pauvre et n'ai que mes rêves,

Sous tes pas je les ai déroulés.

Marche doucement car tu marches sur mes rêves.

 

Poème de William Butler Yeats (Angleterre)

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Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel,

Brodé de lumière d'or et de reflets d'argent,

Le mystérieux secret le secret éternel,

De la vie et du jour, de la nuit et du temps,

Avec tout mon amour je le mettrais à tes pieds.

Mais moi qui suis pauvre et n'ai que mes rêves,

Sous tes pas je les ai déroulés.

Marche doucement car tu marches sur mes rêves.

 

Poème de William Butler Yeats (Angleterre)

 

Avé Maximus ! on a les mêmes goûts, j'ai déja posté ce poême il y a quelques jours ;)

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caprice Bonsoir et Saha Ftorek

 

Avé Maximus ! on a les mêmes goûts, j'ai déja posté ce poême il y a quelques jours ;)

 

Désolé et merci d'avoir Posté :thumbup:

 

Une journée très ordinaire

 

 

Je me persuade d’un beau mensonge auquel je crois un peu

Et auquel je répugne par la suite, car il demeure un mensonge…

Aucune importance.

 

C’est le temps restant d’une visiteuse insupportable

La même visiteuse munie de pieds sur lesquels elle se meut

Me les met au nez parfois pour s’en débarrasser ensuite.

Quand tu tends la main et que je tends la mienne,

Quand un passant traverse au milieu et nous sépare,

Quand je m’appuie sur toi… et je marche sans toi

Tu serais alors effectivement déjà parti laissant ma main tendue.

Les voix sont redoutables,

 

Celles qui rient lentement sont très terrifiantes.

S’il t’atteint ce que tu crains, tu finiras sûrement par t’en accoutumer.

Je n’ai nul besoin d’une idée fardée pour me réjouir,

Je me bourre le cerveau d’un balbutiement qui m’est inintelligible

Il me semble que j’ai enfin raison.

 

Que je dorme beaucoup ou que je me prive de sommeil,

Hors de ma fenêtre il y avait une vie galopante

Et qui, subitement, ne l’est plus.

 

Nour Albaouardi

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Guest Tiziri Bleue

Bonjour

 

LA MAISON DU JOUIR

 

Je n'ai jamais connu

Les battements de ton coeur

Après l'amour,

Ni les frémissements de tes lèvres

Sous les arabesques de mes doigts.

Je n'ai jamais vu

Les ailes de l'ange effleurer

Ton visage endormi.

Mais dans les transparences

Des espaces rêvés,

J'ai glissé mes mains sur toi,

Comme un lierre enroulé

A la harpe des nuits.

J'ai tissé des baisers

A l'orbe de tes cils.

Je me suis faite douce,

Lovée sur les sables du temps

Pour que jaillissent des grèves

Les sèves du plaisir,

Et par la folie de l'étreinte

J'ai sombré dans le vertige de ton corps,

Portée par la vague coutumière

Qui repousse à l'infini

Les limites du jouir.

 

Denise BERNHARDT (France)

Le 19 Novembre 2006

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  • 2 weeks later...

Ô mon coeur

 

Ô mon coeur, ne demandes pas où est passé l'amour,

Il n'était qu'un château de mirages et s'en est allé

Sers-moi et bois en souvenir de ses ruines

Et racontes-moi tant que mes larmes couleront

Comment cet amour est devenu une légende.

 

Nadjim Ibrahim (Egypte)

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  • 2 weeks later...

Le visage entre les visages ...

 

Je n'ai de toi que ton visage

Qui jamais ne fut tout à moi.

Ton sourire qui se partage,

L'accent trop égal de ta voix.

 

Je n'ai de toi que ta figure

Dont tu donnes à tous les regards,

Et ces mots dont je suis bien sûre

De n'avoir qu'à moitié ma part.

 

Mais ce visage dont j'ignore

Les plus troublantes expressions,

Malgré toi j'en possède encore

D'insaisissables abandons.

 

Maria Bugenia Celso (Brésil)

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LA MAISON DU JOUIR

 

Je n'ai jamais connu

Les battements de ton coeur

Après l'amour,

Ni les frémissements de tes lèvres

Sous les arabesques de mes doigts.

Je n'ai jamais vu

Les ailes de l'ange effleurer

Ton visage endormi.

Mais dans les transparences

Des espaces rêvés,

J'ai glissé mes mains sur toi,

Comme un lierre enroulé

A la harpe des nuits.

J'ai tissé des baisers

A l'orbe de tes cils.

Je me suis faite douce,

Lovée sur les sables du temps

Pour que jaillissent des grèves

Les sèves du plaisir,

Et par la folie de l'étreinte

J'ai sombré dans le vertige de ton corps,

Portée par la vague coutumière

Qui repousse à l'infini

Les limites du jouir.

 

Denise BERNHARDT (France)

Le 19 Novembre 2006

 

 

 

j'ai beaucoup aimé,

surtout ce passage

merci, du partage

 

bizou

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Guest Tiziri Bleue

Bonsoir

 

encore une fois,

 

merci, Tiziri

 

bizou

 

De rien...:)

 

Nous dormirons ensemble

 

Que ce soit dimanche ou lundi

Soir ou matin minuit midi

Dans l’enfer ou le paradis

Les amours aux amours ressemblent

C’était hier que je t’ai dit

Nous dormirons ensemble

C’était hier et c’est demain

Je n’ai plus que toi de chemin

J’ai mis mon cœur entre tes mains

Avec le tien comme il va l’amble

Tout ce qu’il a de temps humain

Nous dormirons ensemble

Mon amour ce qui fut sera

Le ciel est sur nous comme un drap

J’ai refermé sur toi mes bras

Et tant je t’aime que j’en tremble

Aussi longtemps que tu voudras

Nous dormirons ensemble

 

Louis Aragon

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  • 1 month later...

Dans ton âme je vis

 

Dans ton âme je vis, je suis sans mesure,

Il n'y a nulle place pour autre que moi.

Devant toi peuvent scintiller maints visages,

C'est moi qui te regarderai de leurs yeux,

Dans chaque voix tu entendras mon langage,

Dans chaque son tu percevras mes aveux.

Et quand le soir tu iras par les allées,

C'est mon regard que renverra le néon,

Et quand t'effleureront les feuilles mouillées,

Tu sentiras mon souffle dans ton sillon.

Dans ta chambre, dans ton monde et tout le temps

Je brouillerai

Ta vie

Ton âme

Tes papiers ...

Non, tu ne peux, tu ne peux pas m'oublier ...

 

Sylva Kapoutikian (Arménie)

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