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comprendre l’acidification des océans et son impact sur les écosystèmes.


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Les océans deviennent de plus en plus acides. Comprendre ce phénomène et en cerner les conséquences sur les écosystèmes sont les objectifs du programme européen EPOCA (pour European Project on Ocean Acidification)

 

Le projet EPOCA a 4 ans pour lever le voile sur les nombreuses incertitudes qui planent sur le phénomène d’acidification des océans. Et les moyens sont là. Le projet bénéficie d’un budget de 16,5 millions d’euros et réuni 27 partenaires comprenant des laboratoires de recherche et des universités répartis sur neuf pays.

 

Les émissions de CO2, provoquées par l’activité humaine, ont un impact sur le climat mais aussi sur les océans. Explication : les océans sont des puits naturels de carbone, ils en absorbent quotidiennement 22 millions de tonnes. En capturant le CO2, les océans, véritables régulateurs, modérèrent la température de la planète. Mais les océans fatiguent…

 

La réaction du CO2 de l’atmosphère avec l’eau produit de l’acide carbonique, directement responsable de la diminution du pH (potentiel hydrogène), des océans. « Avant la révolution industrielle, le PH des océans était estimé à 8,1 et actuellement il est de 8, ce qui correspond à une augmentation d’acidité de 30% », explique Jean-Pierre Gattuso, coordinateur du programme EPOCA et chercheur au laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer. Les spécialistes prédisent un PH de 7.6 en 2100. « La seule chose que nous ne pouvons pas prévoir ce sont nos émissions à long terme en CO2, tout dépend de nos gestions futures des énergies », précise Jean-Pierre Gattuso.

 

Quel est l’impact sur les écosystèmes d’une telle acidification ? « C’est sur ce thème que nous avons le plus d’incertitudes, ça ne fait qu’une dizaine d’années que les chercheurs s’y intéressent », explique-t-il. Ce qui est sûr c’est que l’acidification des océans entraîne également une diminution de carbonate : un composant essentiel à la formation des coquilles ou des squelettes calcaires d’animaux marins comme les coraux, les mollusques ou les huîtres. « Mais il y a beaucoup d’autres organismes qui peuvent être touchés par ce phénomène, avec EPOCA nous devrions apporter des éléments de réponses », espère le chercheur du CNRS.

 

Au terme de ces quatre ans d’investigation, EPOCA prévoit de synthétiser toutes les informations recueillies : « Nous voulons avoir des éléments concrets, les rendre intelligibles pour les décideurs afin qu’ils soient pris en compte dans les négociations post-Kyoto », conclut Jean-Pierre Gattuso.

 

Les 4 thèmes d’EPOCA :

 

-documenter les modifications chimiques et la distribution des espèces

-préciser la réponse des organismes et des écosystèmes à l'acidification de l'océan

-prédire des réponses de l'océan d'ici 2100 à l'acidification de l'eau de mer

-estimer les incertitudes et les risques associés à l'acidification des océans.

 

NOUVELOBS

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