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Elise Lucet dénonce les magouilles fiscales des hommes politiques français.


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L'évasion fscale en France.

 

mardi 11 juin 2013 Alexandre Raveleau toutelatélé

INTERVIEW

Elise Lucet (Cash investigation) : « Il ne faut pas se battre pour être toujours en prime time »

 

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Créé au printemps 2012 en deuxième partie de soirée, Cash investigation a droit à son premier prime time. Ce mardi 11 juin sur France 2, Élise Lucet rouvrira le débat autour du scandale de l’évasion fiscale. Et bientôt, à la rentrée, le magazine d’investigation fera son retour pour une nouvelle série d’enquêtes. Par contre, ne comptez pas sur la journaliste pour en donner le moindre détail, même si le buzz autour du « vol de sujet » n’a rien à voir.

 

 

Elise Lucet (Cash investigation) : « Il ne faut pas se battre pour être toujours en prime time »

©F2/Ch.Schousboe

 

Alexandre Raveleau : Après une première série d’émissions en deuxième partie de soirée en 2012, pourquoi Cash investigation débarque aujourd’hui en prime time sur France 2 ?

 

Élise Lucet : Depuis le mois de janvier, nous avons des interviews et des documents exclusifs sur la fraude et les paradis fiscaux. En proposant le sujet à la chaîne, nous étions partis pour une programmation à la rentrée de septembre, dans la série des autres Cash investigation prévus en deuxième partie de soirée. Et puis, l’affaire Cahuzac a explosé, les dossiers d’Amazon, Apple et d’autres sociétés dont on s’est aperçu qu’elles réussissaient très bien à échapper à l’impôt, ont été au coeur de l’actualité... C’est un très beau pari de France 2. L’investigation peut être en prime time avec des dossiers aussi brûlants qui, contrairement à ce qu’on dit, sont très grand public. Les gens en ont marre de payer trop d’impôts. Ils en ont marre de voir que d’autres y échappent.

 

Quelles sont les révélations de l’émission ?

 

Nous avons notamment le témoignage exclusif d’Hervé Falciani, l’ex-directeur informatique de la HSBC Genève. Il est sorti avec un listing de 121 000 comptes, pour la plupart cachés aux autorités des différents pays. Son entretien a été réalisé sur plusieurs mois. Et puis, nous avons refait toute la contre-enquête sur la manière dont il avait été accueilli à l’époque, en France, par les services du Fisc. Éric Woerth était alors le ministre du Budget. Je suis reparti à sa rencontre, à l’instar de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice. Les révélations de cet homme ont-elles été utilisées correctement ? Le listing a-t-il été vérifié ? Les redressements fiscaux ont-ils été réalisés ? Force est de constater que très peu de gens ont été concernés en France. Pendant ce temps-là, en Espagne, la collaboration entre Hervé Falciani et les services fiscaux a donné lieu à des redressements spectaculaires.

« La télévision est un média stressé et l‘investigation est une discipline qui besoin de temps. »

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En plateau, la présence de l’actuel ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, est annoncée. A-t-il demandé à voir les images ?

 

En fait, il a décommandé pour des raisons d’agenda. Nous l’aurons donc en interview. Avec nous, Édouard Martin (syndicaliste CDFT de Florange, ndlr) abordera le dossier ArcelorMittal. Et on aura d’autres témoins et experts pour nous expliquer si les États peuvent ou non faire plier les sociétés et les paradis fiscaux. Nous avons des documents. Sur le dossier Amazon par exemple, il faut préciser que pour installer leur plate-forme en France, la société a reçu des subventions locales, régionales et nationales. De l’autre côté, il y a un contentieux entre les services de l’État et Amazon de 198 millions d’euros.

 

Prévue pour l’automne, la diffusion de ce numéro a donc été avancée. Le travail d’investigation était-il pour autant achevé ?

 

Ce dossier ne sera pas clos avant bien longtemps. Ce sont des sujets qui sont en mouvement permanent. En revanche, sur les questions que nous abordons précisément, dans l’état actuel des choses, nous avons fait tout ce qu’on pouvait. Sur un Cash investigation classique, il y a sept à huit mois d’enquête. Là, toute l’équipe a mis les bouchés doubles. On a bossé comme des dingues !

 

« Investigation » est un terme très largement répandu dans les magazines à la télévision. Un peu trop peut-être ?

 

Je balaie devant ma propre porte et je vous certifie qu’on en fait. Je ne veux pas dire du mal de mes petits camarades parce que ce n’est pas mon genre et que je n’en ai pas envie. Il y a des émissions de flux qu’il faut mettre à l’antenne en gardant un rythme de diffusion. Ce n’est pas évident. Nous avons la chance d’être diffusés en série et donc d’avoir le temps de nous préparer. Je ne suis pas sûr que nous ferions aussi bien, ou mieux, que les émissions qui sont proposées toute l’année. Le principal allié de l’investigation, c’est le temps. La télévision est un média stressé et l‘investigation est une discipline qui besoin de temps.

 

Le fait de passer en prime time change-t-il la mécanique ou le ton même de l’émission ?

 

Ce Cash investigation est quasiment aussi direct que ce que vous avez vu l’an passé. Il y a de petites évolutions, mais à la marge. Seul gros changement, le plateau à la suite de l’enquête, avec des invités et un débat. Franchement, dans le ton, nous avons le même côté incisif et malicieux.

Partie 2 > Sujets volés, 13 heures et restrictions budgétaires

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- Cash investigation : « le scandale de l’évasion fiscale », mardi 11 juin à 20h45 sur France 2

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