Guest Tchipernem Posted October 24, 2007 Partager Posted October 24, 2007 J'ai décidé de relire Les Fables de La Fontaine... Citer Link to post Share on other sites
Rihame 10 Posted October 24, 2007 Partager Posted October 24, 2007 "LES CLOWNS DE L'EDEN" D'alfred Bester... Citer Link to post Share on other sites
Guest misterenard Posted October 24, 2007 Partager Posted October 24, 2007 J'ai décidé de relire Les Fables de La Fontaine... c'est excellent j'adore ces fables, à chaque fois que je les relis j'arrete pas de rire. par contre il faudrait aussi si tu lis en arabr, lire "kalila wa dimna" c'est excellent aussi. Citer Link to post Share on other sites
Guest Dakius Posted October 24, 2007 Partager Posted October 24, 2007 Je lis Sience et Vie .. ca passe ? Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted October 24, 2007 Partager Posted October 24, 2007 Je lis Sience et Vie .. ca passe ? Je trouve que sciences et avenir, c'est mieux ! ;) Avant j'étais abonné à sciences et vie, j'ai changé d'abonnement ! Citer Link to post Share on other sites
habanaqa 10 Posted October 28, 2007 Partager Posted October 28, 2007 Salle fermée pour travaux.................tiens il n'y a pas d'auteur. Vous vous rendez compte en algérie on nous vend des livres sans auteur,du moment qu'il n'y a qu'une morale à soustraire à ce qu'on lit; Alors l'auteur on s'en fiche. :D Citer Link to post Share on other sites
hajira 10 Posted October 28, 2007 Partager Posted October 28, 2007 en ce moment je lis gens pauvres d'André Gueslin. c'est un livre très interessant. Citer Link to post Share on other sites
Hynda 10 Posted October 29, 2007 Partager Posted October 29, 2007 Livre très intéressant à lire :Les Formis de Bernard Werber Voilà le résumé: Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d'individus dns une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires... Ses armes aussi. Terriblement destructrices. Lorsqu'il entre dans la cave de la maison léguée par un viel oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu'il va à leur rencontre. A sa suite, nous allons découvrir le monde fabuleusement riche, monstrueux et fascinant de ces "infra-terrestre", au fil d'un thriller unique en son genre, où le suspense et l'horreur reposent à chaque page sur les donées scientifiques les plus rigoureuses. Voici pour la première fois un roman dont les héros sont des fourmis. Oui, c'est là que tout commence, chez un notaire qui remet à Jonathan, le neveu d'Edmond, un scientifique décédé, les clés d'un appartement poussiéreux et puis dans la cité de Bel-O-Kan où 18 millions de fourmis s'éveillent lentement, après 3 mois d'hibernation, à coups de frictions mutuelles et de généreuses trophallaxies. Trophallaxies ? Un glossaire des termes techniques est disponible à la fin de l'ouvrage (trophallaxie : don de nourriture entre deux fourmis). Mais une fois que vous aurez pénétré l'appartement de la rue des Sybarites et la fourmilière, faisons le pari que vous serez trop envoûtés pour vous rendre aux dernières pages, autrement que par les tortueux et sombres labyrinthes que creuse Werber et où vous n'aurez ni les 5 yeux infrarouges de 327e ni les odeurs passeports valables des Belokaniennes pour vous y repérer. Toutefois, si vous parvenez à penser différemment, vous résoudrez l'énigme qui permet de descendre dans la cave de l'appartement et de découvrir comment Edmond avait inventé la communication entre les fourmis et les hommes. Les Fourmis, un documentaire animalier ? Certes, parce qu'écrit par un journaliste scientifique et consciencieusement documenté, le roman de Werber nous initie à la vie laborieuse de ces milliards d'êtres qui vivent, comme les hommes, en sociétés minutieusement organisées. Réaction première (primitive ? à tout le moins ethnocentrée) à cette lecture : un extase béat, naïf et coupable devant ces insectes qui ont une existence si courte et si difficile, que nous écrasons de nos pas irresponsables. Mais si Werber fait le pari romanesque un peu fou de faire de la vierge 56e, du jeune mâle 327e et de la soldate 103 683e les trois protagonistes de cette odyssée souterraine, c'est aussi pour mieux démontrer que le véritable héros de son roman est une cité fédérée, et même plus, une espèce où l'individu n'a de sens que dans un collectif démultiplié en des dizaines de milliards de spécimens. Alors, ce n'est pas la mauvaise blague de deux adolescents faisant exploser une fourmilière qui mettra à mal le destin de la civilisation myrmécéenne... Au fait, vous savez, vous, comment faire quatre triangles équilatéraux avec six allumettes Citer Link to post Share on other sites
leyla0013 10 Posted October 29, 2007 Partager Posted October 29, 2007 Cannibale par Didier Daeninckx ce livre est inspiré d'un fait authentique , le récit déroule l'intrigue avec, en arrière-plan , le Paris des années trente , ses mentalités, l'univers étrange de l'Exposition tout en mettant en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un dmi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie lisez le il vraiment bien amicalement Citer Link to post Share on other sites
Guest Ambre Posted October 29, 2007 Partager Posted October 29, 2007 je viens de terminer LES DENTS DU TOPOGRAPHE de farid Laroui Fouad Laroui est né à Oujda en 1958.Il vit aujourd’hui aux Pays Bas ou il est professeur d’économie .Les dents du topographe est son premier roman .(prix Albert Camus-découverte,1997) rien que pour vous j'ai fasit la saisie de page 51/52( le narrateur est envoyé comme infirmier dans le village Ahssen...) 9 Ahssen Il y a longtemps - l’Année du Typhus - les habitants d’Ahssen reçurent la visite d’un agent d’autorité. C’était quoi, Ahssen, à l’époque ? Une centaine d’habitants et autant de chèvres, un marabout douteux. Par l’effet de cette rage d’administrer autrui qui avait saisi les chrétiens, Ahssen devint une centaine de noms dans un registre flambant neuf. L’agent d’autorité arrive en jeep, accompagné par un interprète. Il est épuisé par les cahots, son front ruisselle de sueur, il hait le monde entier .Il demande à voir l’homme le plus âgé du village .On le lui montre : c’est un fou, ou un sage .En tout cas, il ne dit mot. L’officiel jette un œil autour de lui .Il choisit un pékin au jugé. Par le truchement de l’interprète, il lui dit : -toi dis-leur de quoi il retourne. Explique-leur. Il vous faut un délégué. Un représentant, nom de dieu. L’homme reste silencieux. L’officiel va s’asseoir sur une souche et regarde les villageois qui le regardent. Au bout de quelques minutes, il se met à rêver à voix haute .Il dit : -imaginez ! une route .L’électricité. La poste comme partout ailleurs ! L’eau courante Une école, pour vos morveux (geste).Comme partout ailleurs .Du ciment .Du vrai ciment .De la chaux. Comme partout ailleurs .Vous comprenez ? Hochements de tête .Bien sur , on comprend .Pauvre homme .Pauvre voyageur sous le soleil de plomb. C’est peut-être un délire ? Les villageois regardent cet homme qui souffre. L’agent d’autorité parle encore et encore …puis il se dresse, furieux, enragé par ce mur de silence .Piétina-t-il son képi ? Certain le prétendent. Il se rassoit, néanmoins, et continue de parler. Au coucher du soleil, l’officiel remonte dans sa jeep et disparaît en hurlant : -Au diable, cet Ahssen ! Pouilleux !vagabonds ! Alors qu’ils sont loin du village, il se tourne vers l’interprète : Et d’abord ça signifie quoi Ahssen, dans le dialecte de ses gueux ? L’interprète réfléchit quelques instants, puis il répond : - Quelque chose comme : mieux-que-partout-ailleurs, monsieur. Citer Link to post Share on other sites
Guest Ambre Posted October 29, 2007 Partager Posted October 29, 2007 toujours de Farid Laroui page 173-175 32 Ta grand-mère fait de la politique ! -Ta grand -mère fait de la politique ! Le poing du commissaire s’abattit lourdement sur le bureau qui nous séparait. Puis il se leva et vint me hurler dans les oreilles : -ça pourrait te coûter cher !Tu viens vraiment à visiter ma cave ? - Non monsieur le commissaire . -Alors surveille ta grand-mère , nom de Dieu ! Il y eut un silence .Le mot tabou, le mot interdit,le mot de tous les dangers continuait de résonner dans la pièce :POLITIQUE !Faire de la politique . A l’époque où cette scène se passait, le mot n’était jamais prononcé dans la rue ou dans un endroit public. Il était chuchoté entre amis très fidèles ou au sein des familles, lorsqu’on s’interrogeait sur la soudaine disparition d’un cousin ou d’un collègue. Quelqu’un murmurait : il faisait de la politique et tout était dit. Le mot évoquait des activités nocturnes, des rendez-vous dans les cimetières, des pactes conclus avec le diable ou l’Algérie. …………………………………….. -Surveille ta grand-mère et tout ira bien. Je ne veux pas que tu aies des ennuis. Tu es l’un des rares enfants de ce pays à être revenu de l’étranger. Il alla se rasseoir derrière son bureau. -Tu n’es pas comme ceux qui se sont installés à l’étranger. Ils reviennent parfois parader sur le boulevard,qui avec son passeport canadien,qui avec femme et enfants tchécoslovaques !j’ai des fiches sur eux…mais à quoi bon ?j’en ai entendu un, l’autre jour…Il disait : « Quelle petite ville pittoresque ! » Bon Dieu, il y est né, dans cette ville, il y a grandi !j’ai sa fiche ! Il alluma une cigarette. -Mais toi, tu es revenu. Ingénieur à la Compagnie : très bien. Alors surveille ta grand-mère ! -Monsieur le commissaire,quels sont les faits ? -Les faits ? Il se pencha sur son bureau, de peur que les mouches ne l’entendent, et chuchota : -Jeudi, au souk, ta grand-mère a déclaré, à haute voix, que notre cause sacrée ne valait pas tripette. J’ai des témoins. Je peux en avoir d’autres .Qu’est-ce que tu dis de ça ? -Je suis stupéfait, monsieur le commissaire .ma grand-mère est illettrée. Elles n’a jamais mis les pieds hors de chez elle avant l’âge de soixante ans. Elle est à moitié aveugle… -Je sais, ta grand-mère, je la connais mieux que toi .J’ai sa fiche ! N’eût été son âge, elle serait déjà au fond de ma cave. Mais je te préviens : il ne faut pas confondre bonne pâte et gros ***. Je veux bien passer l’éponge , mais la prochaine fois c’est toi qui iras compter les souris .Compris ? …………………………………………… La vielle femme dévidait son chapelet,les yeux dans le vide,quand j’entrai dans sa chambre .Ma mère m’accompagnait pour servir d’interprète, car ma grand -mère ne parlait que la berbère, langue exotique dont je ne possède pas le premier mot. Après une conversation plutôt chaotique,je finis par comprendre ce qui s’était passé :ce jour-là, au marché, la pauvre femme s’était étonnée à haute voix qu’il n’y eût pas davantage de légumes en vente. Un maraîcher, versé en berbère,lui avait expliqué que toute la production du mois avait été réquisitionnée et envoyée vers le Sahara ,oû nos troupes attendaient l’ennemi. Et ma grand -mère de maudire ce Sahara , dont elle n’aurait su dire s’il s’agissait d’un homme ou d’un port . -Au diable ce Sahara ! Je dois dire ,à la décharge de ma grand-mère, que c’était là sa façon habituelle de clore une discussion. Vouer au diable ce qui la dérangeait lui semblait naturel. Cela dit , on peut maudire toutes sortes de choses ,mais le Sahara ? C’est que je tiens à ma peau, moi. L’éducation politique de l’aïeule était à refaire. Je n’y allai pas par quatre chemins. - Grand-mère,oublie le Sahara, l’ennemi, c’est l’Etranger, le Grec, le Chinois , le Juif, tout le monde en convient, ça simplifie quand même les choses ? S’il n’y a pas de légumes au marché, maudis le Grec. S’il ne pleut pas, d’ailleurs il ne pleut jamais, le Chinois ! Si on te vole ton cabas, si on te jette des pierres,si tu trouves un fennec borgne dans ton lit, si tu glisses dans le hammam, maudis le Juif. Allons, grand-mère !fais-moi plaisir. -Au début, elle renâcla .de grec, elle ne connaissait que le dévoué Dr Argyratos, médecin des pauvres .Des Chinois, elle ne savait que ce qu’en dit le prophète : Acquiers la science /fût-ce en Chine. Quand aux Juifs, le terrain était familier, certes, mais quel Juif maudire ? Il n’y en avait plus dans la région. Les derniers étaient partis, voilà quelques années, sans tambour ni trompette, vers la Palestine ou le Canada. Mais elle finit par se rendre à mes raisons, puisque j’avais étudié. Je n’eus plus d’ennuis avec la police .Mais cette histoire ne fit que réveiller mon inquiétude. Ainsi tout était encore possible. Pour un radotage de ma grand-mère, j’aurais pu de nouveau me retrouver au cachot……………… Citer Link to post Share on other sites
DzadLane 10 Posted October 30, 2007 Partager Posted October 30, 2007 je lis .. des amis du forum sur msn Citer Link to post Share on other sites
Minnie3D 10 Posted November 10, 2007 Author Partager Posted November 10, 2007 c'est bien de donner des détails sur les livres qu'on lit Merci donc à Ambre, Hynda et Leyla0013, ça peut faire découvrir un livre et donner envie de le lire. Moi, j'ai lu mais pas terminé pour cause de "malheur déprimant":( "Bienvenue en Palestine, Chroniques d'une saison à Ramallah" de Anne Brunswic ( en collection Babel). L'auteure est une juive laïque qui préfère vivre en Diaspora qu'en Israël. Elle témoigne des choses qu'elle a vues au quotidien pendant plusieurs mois en 2004, puis rajoute une postface après un retour en 2006. C'est un livre assez terrible, qui montre les accumulations de difficultés, souffrances, empêchements, humiliations de toutes sortes que vit la population de Ramallah. On découvre aussi le courage immense de ces gens de continuer à vivre plus même qu'à survivre dans ces conditions. Par exemple, continuer à aller en fac en mettant 6 heures au lieu de 1 normale, à cause de tous les barrages. Malgré cette force morale, quelquefois, les malheurs sont trop grands et à un moment, je me suis sentie submergée par la dépression ( une boutique détruite après d'autres malheurs, tout de perdu après avoir reconstruit!). Trop c'est trop et j'ai lâché prise, mais ce livre vaut vraiment la peine ( c'est le cas de le dire) d'être lu, surtout de ce point de vue d'une femme qui veut connaître et faire connaître ce qu'on fait là-bas en son nom (de juive), justement. Citer Link to post Share on other sites
Guest Ambre Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 en ce moment j'ai un pavé de 500 page :crazy: Les bavardages du seul de mustapha Benfodil ( journaliste ,reporter ) dans une famille un des enfants est autiste.... je sais pas mais je ne pense pas le terminer ....une autre fois peut-etre. Citer Link to post Share on other sites
Guest Tchipernem Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 en ce moment j'ai un pavé de 500 page :crazy: Les bavardages du seul de mustapha Benfodil ( journaliste ,reporter ) dans une famille un des enfants est autiste.... je sais pas mais je ne pense pas le terminer ....une autre fois peut-etre. Toutes proportions gardées... :p Citer Link to post Share on other sites
Guest Tchipernem Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 Je lis les... conneries de Misterenard :mdr::mdr::mdr: Citer Link to post Share on other sites
Guest Ambre Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 Toutes proportions gardées... :p :mdr: :mdr: :mdr: c'est bizarre cet avatar :rolleyes: comment il agit sur moi ........ Citer Link to post Share on other sites
Guest Tchipernem Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 :mdr: :mdr: :mdr: c'est bizarre cet avatar :rolleyes: comment il agit sur moi ........ bein sur nous aussi apparemment :p Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 :mdr: :mdr: :mdr: c'est bizarre cet avatar :rolleyes: comment il agit sur moi ........ Je parie, qu'il te "gonfle" :lol: Citer Link to post Share on other sites
Guest Ambre Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 Je parie, qu'il te "gonfle" :lol: oui je crois.......et dans tous les sens :cool: faut que je me cherche une autre tete ... Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 oui je crois.......et dans tous les sens :cool: faut que je me cherche une autre tete ... Que la tête tu es bien certaine ? :mdr: Citer Link to post Share on other sites
Guest Ambre Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 Que la tête tu es bien certaine ? :mdr: :mdr: je te jure jdis n'importe quoi !!! :rolleyes: je crois que jvais tarder à aller roupiller... Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted November 10, 2007 Partager Posted November 10, 2007 :mdr: je te jure jdis n'importe quoi !!! :rolleyes: je crois que jvais tarder à aller roupiller... La nuit porte conseil dit-on !!! Tu y verras plus clair demain !! Bonne nuit ! ;) Citer Link to post Share on other sites
Guest Ambre Posted November 11, 2007 Partager Posted November 11, 2007 Monsieur Begag, votre chauffeur est là ! Par Alain Mabanckou. Prix Renaudot 2006 pour son roman “Mémoires de porc-épic” (Seuil), A. Mabanckou est né au Congo en 1966 et réside en Californie où il est Professeur titulaire de littérature à l’Université de Californie-Los Angeles (UCLA). Il a reçu la bourse la plus prestigieuse des Humanités de Princeton University (USA). Azouz Begag, écrivain, ancien ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances (2005-2007) sous le gouvernement de Dominique de Villepin nous rend visite actuellement pour une série de conférences sur « l’ethnicité, la diversité, les minorités et l’égalité des chances en France ». Outre le fait que j’ai toujours apprécié son côté iconoclaste, j’ai constaté que c’est un être comblé par une liberté de parole. Qu’on le prenne pour un des « anti-sarko » des premières heures, notamment avec sa fameuse formule «Je ne suis pas Azouz Sarkozy», cela l’amuse. Il en rit, regarde le plafond avec ce sourire malicieux dont il a seul le secret. Sarkozy, il l’a rencontré « tous les mercredis » au Conseil des ministres. Il ne partage certes pas ses points de vue, mais salue l’homme politique qui maîtrise les arcanes du pouvoir et sait mettre tout de son côté pour arriver à ses fins. L’adhésion qu’il a suscitée auprès du public ordinaire et des étudiants de UCLA l’enchante, il exulte, parle dans un anglais maîtrisé, manie l’humour à la grande satisfaction de l’audience. Les soirs, je lui fais visiter les quatre coins de Santa Monica et de Los Angeles. Nous nous sommes d’ailleurs perdus plusieurs fois du côté de Sunset Boulevard, non loin de Bel-Air. Je le verrai bien prendre de la hauteur – pourquoi pas venir enseigner chez nous pendant un semestre, voire une année, le temps de terminer son prochain roman et de donner un autre sens à sa carrière politique (encore qu’il ne veuille jamais entendre parler de cette histoire de « carrière politique ». La fois dernière je suis allé le prendre au Luxe Hotel. Le réceptionniste, un jeune américain roux comme un soleil exténué de tourner en rond sur la terre lui annonce carrément : « Monsieur Begag, votre chauffeur est là ! » Et c’est ainsi que l’ancien ministre à l’égalité des chances a appris que le monde est encore gouverné par les préjugés et qu’il lui faudra sans doute continuer son action gouvernementale par d’autres moyens… Par Alain Mabanckou. Citer Link to post Share on other sites
Guest Tchipernem Posted November 11, 2007 Partager Posted November 11, 2007 Monsieur Begag, votre chauffeur est là ! Par Alain Mabanckou. Prix Renaudot 2006 pour son roman “Mémoires de porc-épic” (Seuil), A. Mabanckou est né au Congo en 1966 et réside en Californie où il est Professeur titulaire de littérature à l’Université de Californie-Los Angeles (UCLA). Il a reçu la bourse la plus prestigieuse des Humanités de Princeton University (USA). T'es un boulimique? (de la lecture) :p Citer Link to post Share on other sites
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