tueur 10 Posted June 15, 2013 Partager Posted June 15, 2013 En 1784, dans le petit village en France, le prêtre vicaire s’apprête à célébrer un mariage plutôt insolite : celui de P. F. et de M. M. F. Tous deux sont d’un âge respectable, tous deux sont veufs et tous deux sont mendiants, ce qui complique quelque peu la procédure. Pour le futur, pas de problème particulier puisqu’il est domicilié dans la commune et bien connu. Pour elle, c’est une autre affaire. Il a fallu vérifier ses dires : elle se prétend originaire de L. et veuve d’un dénommé A. D., batelier au Val de la Haye, sur la Seine, mort à l’hôtel-Dieu de Rouen. Pour éviter tout risque de bigamie, il convient de s’ en assurer. Heureusement, l’Hôtel-Dieu confirme : un extrait mortuaire signé d’un chanoine régulier précise même la date de son décès, le 16 Février 1771. Voilà une difficulté levée. Cependant ce n’est pas tout ! Les bans sont régulièrement publiés par trois fois au Thil, la paroisse du futur ; mais pour elle qui n’a pas de domicile défini, en raison de son état de mendicité, on est contraint de demander une dispense à l’archevêque de Rouen. Enfin l’autorisation est donnée, signée du vicaire général et du secrétaire de l’archevêché, le 27 novembre. Aucune opposition ne s’étant manifestée, c’est pourvu des précieux documents que le vicaire peut célébrer le mariage en toute tranquillité d’esprit. Les voici unis pour le meilleur et pour le pire. Citer Link to post Share on other sites
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