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Après la kabylie, un garçon de 8 ans enlevé mardi à Kouba


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Un enfant de huit ans, enlevé mardi par des inconnus à Alger, vient d’allonger la liste déjà longue des kidnappings opérés ces derniers mois. Ce phénomène, dont on parle avec un brin d’inquiétude depuis des mois, prend de plus en plus d’ampleur et devient une véritable menace pour les citoyens des différentes régions du pays.

 

Plusieurs rapts ont été perpétrés par le passé dans des régions du Centre, de l’Est comme de l’Ouest. Tizi Ouzou reste l’une des wilayas où l’on en parle le plus. Selon des sources policières, il y de 15 à 20 rapts mensuellement dans cette wilaya livrée à elle-même depuis les fameux événements macabres de 2001. L’on se rappelle qu’en avril 2006, un des frères de l’entrepreneur Haddad avait été enlevé dans cette wilaya par des individus inconnus et n’a été libéré qu’une fois que sa famille ait versé une forte rançon. Quelques semaines plus tard, un autre jeune,

 

Zerfaoui Youcef, transporteur public de voyageurs à Makouda (une commune à une cinquantaine de kilomètres au nord de Tizi), a été, lui aussi, enlevé par un groupe de quatre individus avant qu’il ne soit libéré quelques jours après sans sa fourgonnette. De nombreux autres kidnappings ont été opérés dans cette wilaya et dans d’autres, sans qu’ils ne soient médiatisés. Souvent, les familles des victimes ne déposent pas plainte de peur que leur enfant ou proche soit exécuté sans délai. Devant la récurrence du phénomène, la peur a fini par s’installer chez les citoyens qui n’hésitent pas à répondre aux exigences des ravisseurs.

 

Certaines familles de victimes refusent même qu’on en parle. Les ravisseurs ciblent souvent les enfants de familles riches et célèbres capables (financièrement) de payer de fortes rançons. Cela fait, aux yeux de certains observateurs, un nouveau business, né des entrailles du terrorisme. Les services de sécurité, qui ne disposent pas de statistiques précises, attribuent ces actes à certains terroristes repentis qui ont versé dans le banditisme. Il s’agirait donc de l’une des conséquences d’une décennie de terrorisme. Mais ce n’est pas tout. Si certains kidnappings peuvent être facilement attribués à des groupes terroristes en quête d’argent au vu des personnes ciblées, d’autres suscitent en revanche moult interrogations.

 

Des spécialistes du dossier n’excluent pas l’existence de réseaux de trafic d’organes connectés avec d’autres à l’étranger qui se font du beurre sur le dos des Algériens sans qu’ils soient inquiétés. Cette hypothèse peut être plausible si l’on tient compte des cas de personnes – souvent des enfants – kidnappées et qui n’ont plus jamais réapparu ou qui ont été retrouvés par la suite dans un coin perdu sans vie, mais surtout amputées de certains de leurs organes. Cependant, en l’absence d’enquêtes policières sérieuses qui peuvent faire éclater la vérité sur ce phénomène, toutes les pistes demeurent possibles. Les Algériens restent toujours en quête de la sécurité perdue depuis une quinzaine d’années.

M. A. O.

Source El Watan

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