Séphia 896 Posted June 18, 2013 Partager Posted June 18, 2013 c'est chez nous à Fontaine de Vaucluse que Pétrarque aurait écrit ses plus beaux sonnets. Benedetto sia 'l giorno Benedetto sia 'l giorno, e 'l mese, e l'anno, e la stagione, e 'l tempo, e l'ora, e 'l punto, e 'l bel paese, e 'l loco ov' io fui giunto da' duo begli occhi, che legato m'hanno; e benedetto il primo dolce affanno ch'i' ebbi ad esser con Amor congiunto, e l'arco, e le saette ond'i' fui punto, e le piaghe che 'n fin al cor mi vanno. Benedetto le voci tante ch'io chiamando il nome de mia donna ho sparte, e i sospiri, e le lagrime, e l' desio; e benedetto sian tutte le carte ov'io fama l'acquisto, e l' pensier mio, ch'è sol di lei, si ch' altra non v' ha parte. Francesco Petrarca (1304-1374) Béni soit le jour.. Béni soit le jour, bénis le mois, l'année Et la saison, et le moment et l'heure, et la minute Béni soit le pays, et la place où j'ai fait rencontre De ces deux yeux si beaux qu'ils m'ont ensorcelé. Et béni soit le premier doux tourment Que je sentis pour être captif d'Amour Et bénis soient l'arc, le trait dont il me transperça Et bénie soit la plaie que je porte en mon coeur Bénies soient toutes les paroles semées A proclamer le nom de celle qui est ma Dame Bénis soient les soupirs, les pleurs et le désir. Et bénis soient les poèmes De quoi je sculpte sa gloire, et ma pensée Tendue vers elle seule, étrangère à nulle autre Erano i capei d’oro Erano i capei d’oro a l’aura sparsi che ’n mille dolci nodi gli avolgea, e’l vago lume oltra misura ardea di quei begli occhi, ch’or ne son sì scarsi; e’l viso di pietosi color’ farsi, non so se vero o falso, mi parea: i’ che l’ésca amorosa al petto avea, qual meraviglia se di sùbito arsi? Non era l’andar suo cosa mortale, ma d’angelica forma; et le parole sonavan altro, che pur voce humana. Uno spirto celeste, un vivo sole fu quel ch’i’ vidi: et se non fosse or tale, piagha per allentar d’arco non sana. Des cheveux d’or Il était une fois des cheveux d’or Des cheveux d’or qui s’envolaient en mille doux lieux, Et la lumière vague brûlait étrangement, Les beaux yeux ne sont pas aussi faibles qu’ils paraissent. Et je les vis de la pitoyable couleur des farces, Je ne sais si c’était vrai ou faux, il me semblait Que l’appât amoureux arrivait à ma poitrine, Quelle merveille est si vite brûlée? Les pas ne sont pas chose mortelle Mais angéliques formes; et les paroles Sonnent autrement, pure voix humaine. Un esprit du ciel, un vivant esseulé, Exista comme je vis; et sans limites, La plaie ne guérit pas, une fois l’arc détendu. Traduit par: Catherine Réault-Crosnier Citer Link to post Share on other sites
bizou 10 Posted June 18, 2013 Partager Posted June 18, 2013 Et béni soit le premier doux tourment Que je sentis pour être captif d'Amour Et bénis soient l'arc, le trait dont il me transperça Et bénie soit la plaie que je porte en mon coeur tout le poème est débordant d'amour en particulier, ce quatrain Sephia;merci Citer Link to post Share on other sites
Séphia 896 Posted June 19, 2013 Author Partager Posted June 19, 2013 tout le poème est débordant d'amour en particulier, ce quatrain Sephia;merci merci Bizou. Citer Link to post Share on other sites
ANA 10 Posted June 19, 2013 Partager Posted June 19, 2013 Benedetto sia 'l giorno, ......ov' io fui giunto ce fut ma signature il y a quelques années.... j'aime beaucoup , beaucoup ce poème Citer Link to post Share on other sites
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