Jump to content

Recommended Posts

c'est chez nous à Fontaine de Vaucluse que Pétrarque aurait écrit ses plus beaux sonnets.

 

 

Benedetto sia 'l giorno

 

Benedetto sia 'l giorno, e 'l mese, e l'anno,

e la stagione, e 'l tempo, e l'ora, e 'l punto,

e 'l bel paese, e 'l loco ov' io fui giunto

da' duo begli occhi, che legato m'hanno;

 

e benedetto il primo dolce affanno

ch'i' ebbi ad esser con Amor congiunto,

e l'arco, e le saette ond'i' fui punto,

e le piaghe che 'n fin al cor mi vanno.

 

Benedetto le voci tante ch'io

chiamando il nome de mia donna ho sparte,

e i sospiri, e le lagrime, e l' desio;

 

e benedetto sian tutte le carte

ov'io fama l'acquisto, e l' pensier mio,

ch'è sol di lei, si ch' altra non v' ha parte.

 

Francesco Petrarca (1304-1374)

 

 

Béni soit le jour..

 

Béni soit le jour, bénis le mois, l'année

Et la saison, et le moment et l'heure, et la minute

Béni soit le pays, et la place où j'ai fait rencontre

De ces deux yeux si beaux qu'ils m'ont ensorcelé.

 

Et béni soit le premier doux tourment

Que je sentis pour être captif d'Amour

Et bénis soient l'arc, le trait dont il me transperça

Et bénie soit la plaie que je porte en mon coeur

 

Bénies soient toutes les paroles semées

A proclamer le nom de celle qui est ma Dame

Bénis soient les soupirs, les pleurs et le désir.

 

Et bénis soient les poèmes

De quoi je sculpte sa gloire, et ma pensée

Tendue vers elle seule, étrangère à nulle autre

 

 

 

Erano i capei d’oro

 

Erano i capei d’oro a l’aura sparsi

che ’n mille dolci nodi gli avolgea,

e’l vago lume oltra misura ardea

di quei begli occhi, ch’or ne son sì scarsi;

 

e’l viso di pietosi color’ farsi,

non so se vero o falso, mi parea:

i’ che l’ésca amorosa al petto avea,

qual meraviglia se di sùbito arsi?

 

Non era l’andar suo cosa mortale,

ma d’angelica forma; et le parole

sonavan altro, che pur voce humana.

 

Uno spirto celeste, un vivo sole

fu quel ch’i’ vidi: et se non fosse or tale,

piagha per allentar d’arco non sana.

 

 

 

Des cheveux d’or

Il était une fois des cheveux d’or

Des cheveux d’or qui s’envolaient en mille doux lieux,

Et la lumière vague brûlait étrangement,

Les beaux yeux ne sont pas aussi faibles qu’ils paraissent.

 

Et je les vis de la pitoyable couleur des farces,

Je ne sais si c’était vrai ou faux, il me semblait

Que l’appât amoureux arrivait à ma poitrine,

Quelle merveille est si vite brûlée?

 

Les pas ne sont pas chose mortelle

Mais angéliques formes; et les paroles

Sonnent autrement, pure voix humaine.

 

Un esprit du ciel, un vivant esseulé,

Exista comme je vis; et sans limites,

La plaie ne guérit pas, une fois l’arc détendu.

 

Traduit par: Catherine Réault-Crosnier

Link to post
Share on other sites
Et béni soit le premier doux tourment

Que je sentis pour être captif d'Amour

Et bénis soient l'arc, le trait dont il me transperça

Et bénie soit la plaie que je porte en mon coeur

 

 

 

tout le poème est débordant d'amour

en particulier, ce quatrain

 

Sephia;merci

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.
Note: Your post will require moderator approval before it will be visible.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...