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Le 1er prisonnier politique de l'ére Hollande.


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Nicolas, 23 ans, a été condamné mercredi en comparution immédiate à deux mois de prison ferme pour «rébellion».

Le Figaro 19 6 2013

 

A-t-on voulu créer un exemple? Pour la Manif pour tous, c'est évident. Un opposant au mariage homosexuel de 23 ans a été condamné mercredi à deux mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, par le tribunal correctionnel de Paris. Il s'agit de la première condamnation assortie d'un mandat de dépôt prononcée à l'encontre d'un sympathisant de la Manif pour tous. «C'est incompréhensible au regard des droits de l'homme !» a lancé mercredi soir Ludovine de la Rochère, présidente du collectif, tandis que quelque 150 personnes ayant subi des «arrestations abusives» étaient justement reçues à l'Assemblée nationale et conseillées par une vingtaine d'avocats bénévoles.

 

Originaire d'Angers, Nicolas, qui suit un double cursus - sciences politiques et histoire à la Catho, en plus d'être en troisième année d'école d'ingénieur - faisait partie des cinq membres fondateurs des Veilleurs, ce mouvement pacifique de jeunes qui se retrouvent régulièrement le soir pour lire des textes et des poèmes. Dimanche dernier, tandis que François Hollande participait à l'émission Capital sur M6, le jeune homme a manifesté, avec quelque 1500 opposants au mariage homosexuel, devant les locaux de la chaîne de télévision M6, à Neuilly-sur-Seine.

Arrêté sur les Champs-Élysées

 

Il a ensuite décidé d'aller sur les Champs-Élysées avec des amis. «Ils se sont fait courser par cinq ou six flics avec une violence extraordinaire, qui criaient “Interpellation!” comme si les jeunes étaient en train de braquer une banque!» raconte Albert, qui a filmé la scène avec son téléphone depuis le trottoir d'en face.

 

Vêtu d'un sweat-shirt gris frappé du logo de la Manif pour tous, Nicolas, un «grand jeune homme assez baraqué», selon l'une de ses camarades, a été interpellé après 22 heures, alors qu'il se réfugiait dans un restaurant.

 

Le patron de la pizzeria Pino n'était pas sur place dimanche soir. Mais il indique avoir porté plainte contre l'étudiant, car, «à cause de son arrestation, il y a eu des dégâts, et le restaurant a dû fermer un quart d'heure».

 

Nicolas a refusé de se livrer à un prélèvement de ses empreintes ou à un prélèvement ADN. Lors d'une audience en comparution immédiate, il a donc été condamné pour «rébellion et refus de prélèvement» à quatre mois de prison, dont deux ferme, avec mandat de dépôt et 1000 euros d'amende.

 

«C'est ubuesque! s'indigne Me Henri de Beauregard, l'un des avocats bénévoles de la Manif pour tous. Il a été jugé pour des infractions consécutives à une interpellation qui n'a pas de cause.» Frappé par cette «tentative d'intimidation», le député UMP Jean-Frédéric Poisson renchérit: «Quand vous êtes interpellé sans raison, il n'est pas anormal que vous vous rebelliez!» Nicolas vient d'être incarcéré à Fleury-Mérogis. Une page Facebook a déjà été créée en soutien à celui que ses amis considèrent comme un «prisonnier politique».

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il a été condamné pour refus de prélèvement...+ révocation de sursis

prononcés lors de condamnations antérieures...il s'entire pas trop mal....la loi prévoit 15000€ + 1 an de prison

 

 

Un jeune homme déjà condamné. Si la peine à de la prison ferme peut surprendre, elle est pourtant justifiée en raison des antécédents de l'étudiant. La peine fait référence à des actes de rébellion datant du 16 juin dernier, mais elle s'appuie également sur une condamnation rendue en comparution immédiate en mai dernier. Les faits débutent précisément le 28 mai 2012. L'étudiant est condamné pour non dispersion malgré sommation, entrave à la circulation et fourniture d'identité imaginaire lors de la manifestation contre le mariage gay du 26 mai. A l'époque le jeune homme avait écopé de prison avec sursis et de 200 euros d'amende. Le parquet avait interjeté appel de cette décision.

 

1.000 euros pour refus de prélèvement ADN. Le 16 juin, le jeune homme est une nouvelle fois interpellé pour des faits de rébellion et de fourniture d'identité imaginaire. Le jeune homme était présent dimanche avec quelque 1.500 opposants au mariage homosexuel devant les locaux de la chaîne de télévision M6, à Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, où François Hollande participait à l'émission Capital. Il a ensuite manifesté avec d'autres opposants au mariage homosexuel dans le XVIe arrondissement, où il a été interpellé alors qu'il se réfugiait dans une pizzeria. Là, le jeune homme a refusé de se livrer à un prélèvement de ses empreintes ou à un prélèvement ADN.

 

L'étudiant a donc été condamné à 1.000 euros d'amende pour refus de prélèvement ADN. La peine de prison ferme est liée à son acte de récidive concernant la fourniture d'identité imaginaire. Elle est également motivée par la précédente condamnation du jeune homme.

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Nicolas, 23 ans, a été condamné mercredi en comparution immédiate à deux mois de prison ferme pour «rébellion».

Le Figaro 19 6 2013

 

A-t-on voulu créer un exemple? Pour la Manif pour tous, c'est évident. Un opposant au mariage homosexuel de 23 ans a été condamné mercredi à deux mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, par le tribunal correctionnel de Paris. Il s'agit de la première condamnation assortie d'un mandat de dépôt prononcée à l'encontre d'un sympathisant de la Manif pour tous. «C'est incompréhensible au regard des droits de l'homme !» a lancé mercredi soir Ludovine de la Rochère, présidente du collectif, tandis que quelque 150 personnes ayant subi des «arrestations abusives» étaient justement reçues à l'Assemblée nationale et conseillées par une vingtaine d'avocats bénévoles.

 

Originaire d'Angers, Nicolas, qui suit un double cursus - sciences politiques et histoire à la Catho, en plus d'être en troisième année d'école d'ingénieur - faisait partie des cinq membres fondateurs des Veilleurs, ce mouvement pacifique de jeunes qui se retrouvent régulièrement le soir pour lire des textes et des poèmes. Dimanche dernier, tandis que François Hollande participait à l'émission Capital sur M6, le jeune homme a manifesté, avec quelque 1500 opposants au mariage homosexuel, devant les locaux de la chaîne de télévision M6, à Neuilly-sur-Seine.

Arrêté sur les Champs-Élysées

 

Il a ensuite décidé d'aller sur les Champs-Élysées avec des amis. «Ils se sont fait courser par cinq ou six flics avec une violence extraordinaire, qui criaient “Interpellation!” comme si les jeunes étaient en train de braquer une banque!» raconte Albert, qui a filmé la scène avec son téléphone depuis le trottoir d'en face.

 

Vêtu d'un sweat-shirt gris frappé du logo de la Manif pour tous, Nicolas, un «grand jeune homme assez baraqué», selon l'une de ses camarades, a été interpellé après 22 heures, alors qu'il se réfugiait dans un restaurant.

 

Le patron de la pizzeria Pino n'était pas sur place dimanche soir. Mais il indique avoir porté plainte contre l'étudiant, car, «à cause de son arrestation, il y a eu des dégâts, et le restaurant a dû fermer un quart d'heure».

 

Nicolas a refusé de se livrer à un prélèvement de ses empreintes ou à un prélèvement ADN. Lors d'une audience en comparution immédiate, il a donc été condamné pour «rébellion et refus de prélèvement» à quatre mois de prison, dont deux ferme, avec mandat de dépôt et 1000 euros d'amende.

 

«C'est ubuesque! s'indigne Me Henri de Beauregard, l'un des avocats bénévoles de la Manif pour tous. Il a été jugé pour des infractions consécutives à une interpellation qui n'a pas de cause.» Frappé par cette «tentative d'intimidation», le député UMP Jean-Frédéric Poisson renchérit: «Quand vous êtes interpellé sans raison, il n'est pas anormal que vous vous rebelliez!» Nicolas vient d'être incarcéré à Fleury-Mérogis. Une page Facebook a déjà été créée en soutien à celui que ses amis considèrent comme un «prisonnier politique».

 

Ce n'est pas les mots qui te font peur !

a moins que leurs sens t'echappe!

Qualifié ça de prisonnier politique tu perds en crédibilité!

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le prélèvement avait pour but d'identifier les auteurs des dégats dans la pizzeria suite à une plainte du patron...

 

Si vous voyez un prisonnier politique là dedans....bravo

 

Dans tous les pays du monde on "monte" des "dossiers" avec des "preuves" "et "témoignages" contre les opposants politiques .

 

Personne n'est , nulle part, officiellement incarcéré pour ses opinions :eek:

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Dans tous les pays du monde on "monte" des "dossiers" avec des "preuves" "et "témoignages" contre les opposants politiques .

 

Personne n'est , nulle part, officiellement incarcéré pour ses opinions :eek:

 

 

 

 

On monte des dossiers???

 

Il décline sa véritable identité au lieu de donner un faux nom ...il accepte le prélèvement vu qu'il est suspecté d’être un des auteurs de la casse ds la pizzeria et il rentre à sa maison bien trankill....le dossier il l'a monté tout seul..

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Le 1er prisonnier politique de l'ére Hollande.

 

Pourquoi tu nous parles pas des prisonniers politiques de l'ère Bouteflika ?

 

N'est-ce pas toi qui nous a toujours demandé de ne jamais citer les noms ? Ou alors ce n'est valable que pour boutef ?

 

Très critique envers le gouvernement français, sautant sur la moindre occasion pour le casser, mais aplaventrisme devant nos corrompus et les frères boutef qui ont pillé le pays depuis 14 ans.

 

Tes topics de propagande commencent à devenir lourds à la fin.

 

Tu ne viens pas ici pour échanger ou débattre mais pour "propagander" avec ton beni-ouiouisime exaspérant.

 

Je te rappelle que FA est un espace d'échange et non un mur virtuel où tu y colle tes affiches de propagandes à deux balles.

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Copier Coller du blog de Maitre Eolas sur l'affaire en question

 

Journal d'un avocat

 

C'est long...mais comme toujours intéressant

 

Bref commentaire sur l'affaire "Nicolas"

 

Mercredi dernier 19 juin, la 16e chambre du tribunal de grande instance de Paris a condamné en comparution immédiate un étudiant de 23 ans, Nicolas B., arrêté à la suite d’une manifestation contre la loi ouvrant le mariage entre personnes de même sexe.

 

Ce billet sera une forme de réponse collective à tous ceux qui m’ont demandé mon opinion sur cette condamnation, que ce soit avec une sincère curiosité ou dans l’espoir que je sonnerais le tocsin sur les libertés qu’on assassinerait. Autant vous dire que ceux-ci seront déçus, leur discours hyperbolique sur le despotisme du gouvernement actuel et le fait que nous aurions basculé dans une société totalitaire ayant plutôt tendance à agacer quiconque fait du droit d’asile et a l’occasion de voir des vraies dictatures à l’œuvre. On peut militer et revendiquer sans sombrer dans l’indécence.

 

Voici d’abord les faits.

Les faits d’avant les faits

 

Avant le 19 juin, il y eut le 28 mai.

Paragraphe édité : Nicolas B a été en fait interpellé non le 26 mai, comme je l’avais indiqué par erreur, mais la veille, le 25, lors d’une manifestation non déclarée sur les Champs Elysées, au cours de laquelle il a participé à un blocage de la circulation sur les Champs Elysées, ayant nécessité l’intervention des gendarmes. Vidéo ici, on m’indique que Nicolas B. serait le jeune homme en short rose (en face du Queen, est-ce bien raisonnable ?).

 

Il a été interpelé pour participation délictueuses à un attroupement, entrave à la circulation, et avoir donné une fausse identité afin de mettre en échec le casier judiciaire.

 

Qu’est ce que la participation délictueuse à un attroupement ?

 

Il consiste à participer à un rassemblement de personnes susceptible de troubler l’ordre public et ce malgré les trois sommations d’usage délivrées par une des autorités compétentes (le préfet, à Paris, le préfet de police, le maire sauf à Paris, ou tout officier de police judiciaire, revêtu des insignes de ses fonctions, généralement l’écharpe tricolore) et selon les formes prévues par le Code pénal. Dès lors que ces sommations ont été faites par une autorité compétente revêtue des insignes de ses fonctions, le fait de rester dans l’attroupement constitue un délit passible d’un an de prison et de 15000 € d’amende (3 ans et 45000€ si on est porteur d’une arme). Les poursuites pour ce délit étant rare, la question de savoir si la preuve que le prévenu a eu connaissance des sommations fait débat, le seul arrêt que j’ai trouvé est un arrêt de la cour d’appel de Grenoble qui a exigé que cette preuve soit rapportée, mais il date du 17 janvier 1907), arrêt non frappé de pourvoi.

 

Nicolas B. a eu droit à une citation en comparution immédiate, car outre la non dispersion, il lui était imputé une entrave à la circulation et la fourniture d’une identité imaginaire (il s’appelle Nicolas Nomdepapa, utilise à titre d’usage comme il en a le droit Nicolas Nomdepapa – Nomdemaman, et s’est présenté sous le nom de Nicolas Nomdemaman). Pour ces délits, il risquait jusqu’à 2 ans de prison et 15000 euros d’amende. Il a été condamné à… 200 euros d’amende avec sursis. Une peine tellement légère que le parquet a fait appel. Il a été relaxé pour la participation délictueuse à un attroupement, sans doute faute de preuve qu’il avait entendu les sommations. Le très gauchiste Figaro narre l’audience et établit déjà une attitude militante à la barre qui lui a valu un avertissement de la présidente. Conseil grat… grrrt… grutui… ah, je n’arrive pas à prononcer ce mot obscène. Conseil pro bono : JAMAIS de copains dans la salle quand vous êtes jugé.

Les faits eux-même

 

Le dimanche 16 juin au soir, le président de la République était l’invité d’une émission de M6, dont le siège est à Neuilly, avenue Charles de Gaulle (le prolongement des Champs Elysées). Une fois que la manifestation se disperse, un groupe de jeunes se dirige vers les Champs Élysées pour une manifestation impromptue. Parmi eux, Nicolas B. La police a manifestement reçu des instructions très strictes : pas de bordel sur les Champs. L’Élysée est à deux pas, et le préfet de police garde un mauvais souvenir de débordements de supporters. Les manifestants, pas très discrets, sont rapidement repérés et interpelés sans ménagement pour un contrôle d’identité (à ma connaissance, aucun n’a été placé en garde à vue hormis Nicolas). Voici des images de la manif et des interpellations.

 

Celle de Nicolas ne va pas aussi bien se passer. Poursuivi par 3 policiers, dont sauf si une homonymie me trompe une tapette géante un commissaire de police. Il va se réfugier dans une pizzéria des Champs-Élysées où de la casse va se produire : tables renversées, vaisselle brisée, etc.. Il va selon les policiers se débattre lors de son interpellation et sera interpelé pour dégradations volontaires (les dégâts dans le restaurant) et rébellion : le fait d’opposer une résistance violente à un dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions pour l’application des lois. Il est placé en garde à vue pour ces deux délits.

 

Or depuis la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, première loi sécuritaire voulue par Nicolas Sarkozy, une foultitude de délits donne lieu à prélèvement ADN, dont les dégradations volontaires, alors qu’avant, ce n’était que les crimes les plus graves et les délits sexuels. La même loi a étendu l’obligation de prélèvement aux fin de conservation des seuls condamnés aux personnes simplement soupçonnées d’avoir commis un des nombreux délits désormais concernés. Hervé Mariton et Marc Le Fur, qui ont annoncé leur intention d’aller visiter Nicolas B. en prison, en profiteront pour lui expliquer pourquoi ils ont voté cette loi à l’époque.

 

Nicolas B. va refuser de se soumettre à ce prélèvement. Ce faisant, il commettra un délit que la même loi de 2003 a aggravé, en portant les peines de 6 mois à un an de prison et en excluant leur confusion. Merci qui ?

 

Et le plus beau est que finalement, le parquet renoncera aux poursuites pour dégradations, faute de preuve : il était impossible de faire la part entre ce que Nicolas avait détruit et ce que l’intervention des policiers a abimé. In dubio pro reo : Nicolas est blanchi de cette accusation. Et bien peu importe : depuis la loi de 2003, le simple fait d’avoir été un bref instant soupçonné le mettait dans l’obligation de se soumettre à ce prélèvement. Merci qui ?

 

Et cerise sur le gâteau, Nicolas va redonner Nomdemaman seul comme identité, ce qui n’est pas son vrai nom, qui légalement est Nomdepapa.

 

Avec par dessus le marché le fait que ce jeune homme était déjà passé en comparution immédiate pour des faits similaires trois semaines plus tôt, et voilà une comparution immédiate décidée.

La procédure

 

La comparution immédiate est le nom de l’ancienne procédure des délits flagrants. On passe directement du commissariat au prétoire en passant par la case dépôt. La particularité de la comparution immédiate est que le tribunal peut décerner mandat de dépôt quel que soit la peine ferme prononcée, même s’il n’y a pas de récidive. En droit commun, il faut soit qu’il y ait récidive, soit que la peine ferme atteigne au moins un an.

 

L’affaire ira devant la 16e chambre, et non l’une des deux 23e chambres, habituellement en charge des comparutions immédiates. Pourquoi ? La charge de l’audience n’est pas l’explication. Le rôle de la 23e/1 portait 9 affaires, ce qui n’est pas énorme. Elle pouvait en prendre une de plus. L’explication semble être que la 16e a du temps libre du fait que le procès de l’affaire Zahia a été renvoyé à la rentrée dans l’attente de l’examen d’une QPC. La 16e se réunissait pour une simple audience relai visant à prolonger la détention de prévenus soupçonnés de trafic de stupéfiants, le parquet leur a glissé en plus un dossier en comparution immédiate, puisque le prévenu et les parties civiles avaient un avocat choisi, cela ne perturbait pas la permanence et n’alourdissait pas le rôle des deux 23e.

 

Nicolas était cité pour trois délits : rébellion, refus de prélèvement, et fourniture d’identité imaginaire. Il n’était pas en état de récidive, car sa condamnation du 28 mai n’est pas définitive du fait de l’appel du parquet. Il risquait jusqu’à 1 an de prison et 15000 euros d’amende : l’abandon des poursuites pour dégradations excluait la règle de non confusion des peines.

 

Il a été reconnu coupable des trois délits, et en répression condamné à 4 mois de prison dont deux avec sursis simple, 1000 euros d’amende, et à payer 250 euros à chacun des trois policiers victimes de sa rébellion (qui est un délit de violences contre des policiers), outre 150 euros à leur avocat au titre de l’article 475-1 du CPP. Le tribunal a enfin et surtout décerné mandat de dépôt, ce qui équivaut à une exécution provisoire : Nicolas part en prison, l’appel n’est pas suspensif.

Discussion

 

Dans l’absolu, la peine est sévère, sans être d’une sévérité inouïe, et conforme à ce qui est prononcé en comparution immédiate. Le cliché complaisamment véhiculé par l’opposition d’une justice laxiste aboutit parfois à des mauvaises surprises. Et celui qui croit qu’en acceptant d’être jugé en comparution immédiate, on a une peine moins sévère confond comparution immédiate et m’avoir comme avocat.

 

L’élément fondamental est le mandat de dépôt. Pourquoi le tribunal l’a-t-il prononcé ? L’article 465 du code de procédure pénale n’est guère disert : “lorsque les éléments de l’espèce justifient une mesure particulière de sûreté”. Le tribunal doit cependant motiver cette décision, mais cette motivation ne me sera connue que dans plusieurs semaines. Je dois donc donner dans la spéculation.

 

Le premier élément qui a dû jouer est le bis repetita sur la fausse identité. On peut imaginer une certaine bonne foi la première fois, mais là, on lui avait expliqué 3 semaines plus tôt. Rien de tel pour faire naitre des craintes de réitération qui sont l’aller simple vers la maison d’arrêt. C’est une explication insatisfaisante, la fausse identité n’est punie que d’une amende.

 

Le comportement du prévenu à l’audience a dû jouer puisque son défenseur reconnaissait une certaine insolence du prévenu, qui a visiblement préféré assumer crânement que de ployer l’échine. Si le prévenu voulait ses palmes de martyr, le tribunal n’a peut-être pas eu le cœur de les lui refuser.

 

Enfin le calendrier a dû jouer. Nicolas est étudiant, à cette date, il peut purger une peine de prison sans remettre en cause sa scolarité, la peine s’exécutant pendant les vacances scolaires.

 

Cette peine, finissons avec elle. Deux mois ferme mandat de dépôt, c’est la peine terrible. La peine anti-appel. Nicolas va être face à un dilemme. Soit il fait appel, comme il en a annoncé l’intention par son avocat. Dans ce cas il est en détention provisoire. Pas de réduction de peine, mais il peut demander sa remise en liberté. La cour d’appel a pour statuer sur cette demande de mise en liberté un délai de… deux mois. C’est à dire que sa demande de mise en liberté peut parfaitement être examinée son dernier jour de détention (la cour saisie d’une demande de mise en liberté ne peut pas prolonger la détention au-delà de la peine prononcée en première instance). Soit il ne fait pas appel, et il bénéficie automatiquement de 14 jours de réduction de peine. Bref, il sort le 3 aout au lieu du 17. Les appels au calme de ses parents et leur exhortation à ne pas en faire un héros semble laisser penser qu’il songe à renoncer à ses palmes et à son appel. Ce qui me semble être la sagesse.

 

Voilà l’éclairage que je puis vous donner. Une sévérité certaine, aucune anomalie juridique. Libre aux tenants de la théorie du complot totalitaire de donner libre cours à leurs élucubrations sur un prétendu prisonnier politique, rien ne vaut la Résistance sans danger. Vous ne lasserez que plus vite vos concitoyens.

 

Au delà de cette sévérité que je regrette par principe (la justice ne s’abaisse jamais à mes yeux à être clémente, au contraire), cette affaire aura au moins une vertu : la découverte par les citoyens de l’abominable arsenal sécuritaire voté pendant dix ans (tous les dégâts de cette affaire sont dues à UNE loi ; il y en a eu 5 majeures et une dizaines de mineures). Les lois répressives répriment tout le monde sans distinction. La répression pour tous.

 

Tiens, et si on se réconciliait pour manifester tous ensemble contre cette abomination là ?

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Jabli rabi que hadik la pizza ne travaillait plus :no: aussi bien,conclusion c'est un coup fourré du medef qui a utilisé le patron de pizza pino pour fomenter cette affaire de prisonnier politique ta3 Hollande.voici , voilou,mon analyse politique de cette affaire.:scooter:

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Pourquoi tu nous parles pas des prisonniers politiques de l'ère Bouteflika ?

 

N'est-ce pas toi qui nous a toujours demandé de ne jamais citer les noms ? Ou alors ce n'est valable que pour boutef ?

 

Très critique envers le gouvernement français, sautant sur la moindre occasion pour le casser, mais aplaventrisme devant nos corrompus et les frères boutef qui ont pillé le pays depuis 14 ans.

 

Tes topics de propagande commencent à devenir lourds à la fin.

 

Tu ne viens pas ici pour échanger ou débattre mais pour "propagander" avec ton beni-ouiouisime exaspérant.

 

Je te rappelle que FA est un espace d'échange et non un mur virtuel où tu y colle tes affiches de propagandes à deux balles.

 

Justement, il faut trouver les moyens pour lutter contre les prédateurs qui veulent récupérer pour eux la rente pétrolière.

C'est le bien de tout le peuple AlgérieN.

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Jabli rabi que hadik la pizza ne travaillait plus :no: aussi bien,conclusion c'est un coup fourré du medef qui a utilisé le patron de pizza pino pour fomenter cette affaire de prisonnier politique ta3 Hollande.voici , voilou,mon analyse politique de cette affaire.:scooter:

 

C'est peut être à cause de la pâte qui ne monte plus ?

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C'est peut être à cause de la pâte qui ne monte plus ?

 

d'autant que ça peut être combligué une pate à pizza !khoussha tatla3,faut l'étirer et j'en passe!en tous cas beaucoup de gens vont entendre parler de Pizza Pino .Au moins eux, ils maîtrisent la com !

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Justement, il faut trouver les moyens pour lutter contre les prédateurs qui veulent récupérer pour eux la rente pétrolière.

C'est le bien de tout le peuple AlgérieN.

 

Justement, tes semblables ne nous aident pas, quand on combat les corrompus du systeme il y a toujours des zoubir pour venir les soutenir et les defendre.

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Guest Zapata
Justement, il faut trouver les moyens pour lutter contre les prédateurs qui veulent récupérer pour eux la rente pétrolière.

C'est le bien de tout le peuple AlgérieN.

 

Arrête de jouer à l'incorruptible zâama. Tu danserais en slip à l'ambassade d’israël si les sionistes y mettaient le prix. :rolleyes:

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Justement, tes semblables ne nous aident pas, quand on combat les corrompus du systeme il y a toujours des zoubir pour venir les soutenir et les defendre.

 

Mais non.

Il faut encourager ce qui se fait de positif et dénoncer les corrupteurs.

Pour cela, seule l'émergence de la société civile algérienne peut faire avancer les choses:

- jeunes chômeurs,

- syndicats,

- associations,

- intellectuels.

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Mais non.

Il faut encourager ce qui se fait de positif et dénoncer les corrupteurs.

Pour cela, seule l'émergence de la société civile algérienne peut faire avancer les choses:

- jeunes chômeurs,

- syndicats,

- associations,

- intellectuels.

 

 

Bonne idée Zoubir...

 

Now ACTION:Va faire profiter de ton expérience et tes conseils avisés

 

 

 

La compagnie aérienne Tassili Airlines, propriété du groupe pétrolier public Sonatrach, va lancer des vols charters d'Algérie vers la France à partir du 5 juillet, a annoncé à Alger son directeur commercial Mezghiche.

 

Vols charters entre la France et l'Algérie

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Guest Zapata
Mais non.

Il faut encourager ce qui se fait de positif et dénoncer les corrupteurs.

Pour cela, seule l'émergence de la société civile algérienne peut faire avancer les choses:

- jeunes chômeurs,

- syndicats,

- associations,

- intellectuels.

 

C'est pas toi qui traite Kamel Daoud de "bouffon" à longueur de topic ?

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