Panique générale après la fausse information

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Panique générale après la fausse information

 

Jamais, le bureau du Soir d’Algérie de Bouira n’a vécu un moment aussi mouvementé que cet après-midi d’hier. Et pour cause ! l’info tombée sur le fils de l’agence Reuters et vite reprise dans la bande d’informations continue de la chaîne satellitaire Al Jazeera faisant état d’un attentat à la bombe survenu dans la gare routière de Bouira qui aurait fait au moins 20 morts, avait de quoi alerter les plus indifférents . A fortiori, les rédactions centrales des journaux. A commencer par celle de notre journal. Le rédacteur en chef qui nous appelle, a même pris un temps d’arrêt pour s’assurer de notre voix et de notre réaction.

 

C’est lui-même qui nous apprend l’information que nous avons vite démentie tant notre bureau est situé justement à proximité de la gare routière de Bouira. Pour la suite, c’est la course contre la montre pour voir un peu partout au niveau des autres daïras et des communes si aucun attentat à la bombe n’est à signaler. Les services de police que nous avons contactés, ainsi que ceux de la gendarmerie, se sont relayés pour démentir l’information.

 

Des confrères des autres journaux n’ont cessé de nous appeler pour en savoir plus sur ce «faux scoop». Au niveau de la ville de Bouira, c’est la panique générale. Les gens accouraient vers la gare routière pour comprendre ce qui s’est passé. Du côté de la famille, puis des délégués des arouchs de Bouira et de Béjaïa, puis du député Ali Brahimi, tout ce beau monde nous a appelés pour s’enquérir de notre sort et des détails sur ce qu’ils venaient d’apprendre. Moins de deux heures plus tard, l’information est démentie par quelques chaînes. Heureusement, car cette fausse information a vraiment créé une véritable panique chez les citoyens et même chez les familles, surtout celles dont un des leurs pouvait se trouver au niveau de la gare routière de Bouira à l’heure indiquée. Cependant, même fausse, l’information ne devrait pas faire baisser le degré de vigilance de mise chez les services de sécurité.

 

 

Le soir d'Algérie