Jump to content

SUITE :Filali «vomit» sa bile contre l’Algérie (2/2)


Recommended Posts

De fait, le point de non-retour de la Révolution algérienne a eu lieu le 20 Août 1955, quand l’ALN a conçu de grandes attaques contre des objectifs français dans le Nord-Constantinois, en hommage au sultan Mohammed V déposé et exilé depuis deux ans à Madagascar. Fillali affirme que le Maroc n’avait pas les moyens de faire la guerre, nous non plus, mais nos pères ont commencé à se battre à mains nues contre les soldats français.

Ce que le Maroc n’a réalisé ni contre l’occupation française, ni contre celle espagnole, notamment à Sebta (Ceuta) et Melilla, ni pour la Mauritanie et le Sahara occidental. Rabat a attendu que la Mauritanie devienne indépendante en 1960 pour la réclamer comme territoire «historiquement» marocain, ne reconnaissant sa souveraineté qu’en 1969, comme il mit à profit le désengagement espagnol de Saguia El Hamra et du Rio de Oro (Sahara occidental) pour occuper militairement, en deux étapes, les deux territoires sahraouis. Il est certain que si demain, Madrid décide d’octroyer l’indépendance aux îles Canaries, le Maroc les réclamera immédiatement comme territoire «historiquement marocain». Un vautour qui se nourrit des souffrances des peuples et qui tombe à pic pour s’octroyer des territoires pour lesquels aucun sang marocain n’a été versé.

 

La guerre des sables de 1963 et le Sahara occidental

M.Filali conte aussi, à sa manière, la guerre des sables de 1963 alors que l’Algérie n’avait pas encore d’armée, était affaiblie par huit ans de guerre et en pleine construction de ses institutions. L’envahissement décidé par le Palais royal de l’armée marocaine contre nos frontières Ouest était un acte «très fraternel» de la part de nos «frères» marocains.

En 1963, nous n’avions ni les moyens ni l’envie de faire la guerre à qui que ce soit, et surtout pas au Maroc.

L’histoire retiendra que le Royaume alaouite a attaqué un pays exsangue qui sortait de huit années de guerre contre l’armée de la troisième puissance mondiale. Mais l’ancien diplomate marocain se surpasse lorsqu’il raconte à sa façon, les péripéties qui ont marqué le dossier du Sahara occidental, nous prêtant toutes les mauvaises intentions du monde alors que, jusqu’à preuve du contraire, le pays qui a fait de l’expansionnisme territorial sa politique stratégique, n’est autre que le Maroc. Aucun dirigeant algérien n’a jamais revendiqué, au nom de l’Algérie, une once de ce territoire, ce qui n’est pas le cas des Marocains qui occupent depuis 35 ans la Saguia El Hamra et le Rio de Oro, sans attendre que le droit international s’applique dans sa totalité dans ce territoire -classé par l’ONU territoire à décoloniser- accusant en revanche les Algériens de forfaits qu’eux mêmes commettent depuis plus de trois décennies au Sahara occidental.

Dans son avis consultatif formulé le 16 octobre 1975, à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU, la CIJ (Cour international de Justice, dépendant des Nations unies), avait indiqué qu’elle n’a pas constaté «l’existence de liens juridiques de nature à modifier l’application de la résolution 1514 (XV) des Nations unies quant à la décolonisation du Sahara occidental et, en particulier, l’application du principe de l’autodétermination» (CIJ, Rec. 1975, p. 60, paragraphe162). Il est vrai que la CIJ relève également que des tribus du Sud marocain, qui ne sont pas sahraouies, avaient fait allégeance au sultan du Maroc vers la fin du XIXe siècle.

La CIJ exprime en quelques mots une vérité «(...) La Cour, est-il écrit dans son avis, conclut que les éléments et renseignements portés à sa connaissance n’établissent l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental d’une part, le Royaume du Maroc ou l’ensemble mauritanien d’autre part». En outre, la communauté internationale ne reconnaît pas l’administration des territoires sahraouis par le Maroc.

C’est clair, les faits sont là et les affabulations du Maroc et des porte-voix du Royaume n’y changeront rien. Passons sur les élucubrations de Filali qui, tantôt met en avant l’accord tripartite de Madrid, qui permit l’invasion du Sahara occidental avec la complicité de certains dirigeants espagnols proches d’un Franco agonisant, tantôt accuse la même Espagne «d’entraîner» les guérilleros du Polisario, Front de libération que le même estime créé de toutes pièces par l’Algérie et que c’est contre ce pays que le Maroc se bat.

Nous lui laissons certes assumer ses déclarations irresponsables. Pour l’Union du Maghreb, nous ne dirons qu’un mot, c’est ce même Filali, alors Premier ministre de Hassan II, qui écrivit au président en exercice de l’UMA, le Tunisien Zine El Abidine Ben Ali, lui demandant de «geler l’action» de l’Union jusqu’à nouvel ordre.

C’était en novembre 1994. Depuis cette date, l’UMA n’a effectivement plus fonctionné. C’est Rabat qui en porte l’entière responsabilité.

Le Maroc réagissait à une lettre que le président Zeroual avait écrit à la Commission de décolonisation de l’OUA qui s’était autodissoute, lui rappelant qu’il restait en Afrique un territoire à décoloniser: le Sahara occidental.

Ce sont là des faits. Aussi, nous ne relèverons pas les insultes gratuites envers les dirigeants algériens d’hier et d’aujourd’hui, c’est mesquin, malveillant et méchant de la part d’un homme qui a eu l’honneur de diriger la diplomatie et le gouvernement de son pays.

De fait, outre l’Algérie qu’il traîna dans la boue et disant d’elle et de ses dirigeants pire que pendre, Abdellatif Fillali ne trouva, dans aucun dirigeant arabe, de quoi satisfaire son ego. A l’en croire, les Arabes, dans lesquels à l’évidence il ne compte pas le Maroc, ont échoué dans tout ce qu’ils ont entrepris: dans leurs politiques, dans leurs industrialisations, dans leur développement agricole...

Et d’écrire «la question se pose alors de savoir ce que les Arabes vont faire de cette indépendance» (page 188). Plus loin, analysant toujours l’échec du Monde arabe (dans lequel il ne compte toujours pas le Maroc de Hassan II et de Mohammed VI), il écrit (page 189): «Commençons par constater certaines réalités qui aideront à comprendre partiellement -je dis bien partiellement- l’origine du mal. Des confins du Golfe à l’Algérie, ce qu’on appelle le monde arabe est resté pendant cinq siècles sous domination ottomane.»

Ce qui n’est pas vrai, les Ottomans n’ont jamais dominé le monde arabe de façon homogène et organisée, ils se sont implantés dans des points stratégiques, y compris en Algérie, délaissant totalement l’arrière-pays. Mais cela est une autre histoire.

En fait, sauf son pays, aucun pays arabe ne trouve grâce devant cet «éminent» analyste, surtout l’Algérie sur laquelle il déversa sa bile, la décrivant dans un tableau plus noir que nature. M.Fillali qui eut l’honneur de diriger et de représenter le Maroc à plusieurs reprises, n’a pas eu cette hauteur d’esprit de quelqu’un qui eut à frayer avec les plus distingués représentants de la diplomatie et de la politique mondiale. Hélas pour lui!

 

Othmane SIDDIK

 

POURQUOI TOUT CA ????????????????????????? :(:(:(

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...