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Chers êtres vivants


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Guest fialyne

Je ne sais pas, c'est comme si je me sentais un peu déconnectée de tout...Et j’ai oublié de vous dire que je ne suis plus là depuis un moment déjà.

 

Plus rien ne fonctionne, comme si le temps s'arrêtait sur ces corps écorchés figeant tout autour de moi. Les personnes deviennent des statues en pierre, des gens qui ne respirent plus. Il n'y a pas d'air dans ce lieu où je me trouve, seul mon regard vit là où tout est suspendu...

 

Oui je suis immobilisée et je ne sens rien car je ne suis rien. Nous sommes ô combien nombreux, chacun dans sa bulle, comme une ‘bulletière’ cosmique comme un cimetière où toutes sont telles des tombes volantes planantes oscillant au gré des vents indéfinis..

 

Pourtant, chacune ressemble à une étoile, indéfiniment belle, lointaine et si présente. C’est comme un essaim composé de nous tous qui se reflète brillants et différents. Il n'y a pas de mots. Et que dire ? le seul langage est l’espace libre de l’autre. Nul bruit ne sort de ces pierres volantes. Elles sont par milliers à tourner sur elles-mêmes et je tourne également.

 

Est-ce une forme de vie que de tourner ainsi sur soi sans mots à dire ?

 

Suis-je dans un des mondes du silence où l’on danse d'un pas régulier sans se heurter, où l’on suit naturellement le rythme ?

 

Et quel rythme ? C'est un air qui se compose de notes étranges, celles du respect. Aucune étoile ne touche l'autre et lui offre l'espace suffisant pour que son passage ne soit pas entravé ni s’applique à obstruer… le ‘Je’, le 'Moi' n’existent pas.

 

Il n'y a pas de ressentis entre les étoiles. Nul besoin de s'aimer pour aller...

 

Surtout il n'y a pas de haine, cette encre noire qui se déverse des uns sur les autres, à les rendre méprisables et laids, ce gaz mortel que soufflent les uns sur les autres jusqu'à se disloquer de l'ensemble, pour que les uns deviennent d' abominables et rebutantes figures pour les autres.

 

Il n’y a pas cette passion négative, cette aversion qui obscurcit l’emplacement… Il n’y a pas d’amour qui emporte dans les sentiers de l’illusion où fleurissent et se fanent les pensées selon les envies. Il y a de l'égard, ce regard sur l'autre... Appelez-le amour... La seule et l'unique définition.

 

Dans cet espace où je me trouve à présent, il n'y a pas d'extase certes, mais une sérénité. C'est une paix qui obéit aux lois de la présence de l’autre, son existence et son droit d’être.

 

Fialyne Olivès

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