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système de soins en France


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Une naissance bousculée à la clinique Bordeaux-Nord

 

Marie a accouché le 6 juillet d’un petit Gabin. Tout le monde va bien, mais la jeune mère déplore des conditions d’hospitalisation « low-cost ».

Marie Coris et son bébé Gabin de retour à la maison, après une hospitalisation dont elle garde de mauvais souvenirs.

Marie Coris et son bébé Gabin de retour à la maison, après une hospitalisation dont elle garde de mauvais souvenirs. (Ph.oto T. David)

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Gabin se porte bien. Sa maman Marie aussi. Il dort abandonné contre le ventre de sa mère, tandis que celle-ci se remémore sa « détention obligatoire » à la clinique Bordeaux-Nord, où elle a été hospitalisée 35 jours, dans des conditions qu’elle juge « déplorables ». Marie, maître de conférence en économie à Bordeaux IV, a pris la plume et envoyé une lettre cinglante et circonstanciée à la direction de l’établissement, pour raconter son séjour. En forme de témoignage.

 

« Médicalement, j’ai été particulièrement bien suivie, soignée, mon enfant aussi, commence-t-elle. J’ai été hospitalisée le 6 juin, en raison d’une grossesse pathologique, avec risque d’accouchement prématuré. Je devais rester allongée pour retarder au maximum le moment de la césarienne. J’ai accouché le 6 juillet, Gabin pesait 2,5 kg. Au début de mon hospitalisation, j’ai cru que tous les dysfonctionnements autour de moi étaient… normaux. J’étais abattue d’être à la clinique, certes. Puis, la récurrence de ces dysfonctionnements m’a clairement fait comprendre qu’il y avait un souci. »

Chiffres

 

 

3 000

 

C’est le nombre d’accouchements réalisés en moyenne sur une année à la clinique de Bordeaux-Nord dite maternité Bel-Air.

 

50 000

 

C’est le nombre d’hospitalisations par an à la clinique de Bordeaux-Nord.

 

60

 

C’est le nombre en moyenne de courriers de patients reçus par la direction de la clinique Bordeaux-Nord, en forme de réclamations diverses…

 

59

 

Le nombre de lits disponibles en hospitalisation à la clinique Bordeaux-Nord.

 

D’abord, Marie Coris et son époux Christophe, qui patiente à ses côtés pendant ces longues journées, constatent qu’il faut au personnel soignant « 40 à 50 minutes en moyenne d’attente avant d’intervenir ». « On sonnait, sonnait... On finissait par nous répondre et personne ne venait, ou alors la consigne avait été avalée… »

 

Puis coup sur coup, voilà que la climatisation tombe en panne, la jeune femme sous perfusion ne peut se laver car il manque une barre de douche, le volet roulant se coince « il m’est tombé sur la tête », dit-elle « Puis la panne d’ascenseur», accuse le mari ». « On a signalé toutes ces pannes à l’accueil et on nous a répondu qu’il fallait transmettre l’information… aux sages-femmes ! Comme si elles n’avaient pas autre chose à faire que de s’occuper de l’intendance. » Arrive le jour de l’accouchement : « Dans la salle d’hospitalisation deux sages-femmes à mes côtés me posent cette question : ‘‘ Bon alors, on vous fait une césarienne ou pas ? ’’ J’ai exigé qu’on appelle le médecin. La césarienne était préconisée depuis le début de mon hospitalisation, elles ne le savaient pas. En fait, toute la durée de mon hospitalisation j’ai dû répéter ma situation médicale à des intérimaires successifs. »

 

L’opération se déroule fort bien, Marie retourne dans sa chambre. « J’ai été opérée le 6 juillet à 18 heures et j’ai attendu le lendemain 13 heures pour que quelqu’un vienne changer mon pansement et m’aider pour ma toilette. » Rattachée à des perfusions, Marie ne peut bouger librement, sans l’aide de son mari… « Les draps du lit n’étaient changés qu’une fois par semaine et le lit refait, tous les cinq jours. Ce service de grossesse pathologique est situé en face de la nursery, lorsqu’on sait que beaucoup de mères repartent chez elles seules… »

 

« Je suis très surpris »

 

Le directeur de la clinique Bordeaux-Nord, Philippe Cruette assure être très « surpris » par le contenu de la lettre et des reproches de Marie Coris. « Je trouve inenvisageable qu’on mette 40 minutes à répondre à un patient, déclare-t-il. Cela mérite d’être vérifié. Le personnel va avoir connaissance du courrier de la plaignante et une commission qui devra répondre un à un tous ces manquements, le 26 août une médiation sera organisée en présence des époux. »

 

Le directeur admet cependant que l’activité à la maternité a baissé depuis deux ans, passant de 3 000 à 2 800 accouchements par an. « Du coup, nous adaptons les rotations du personnel. En obstétrique, nous basculons sur de l’intérim, car, selon les mois, nous oscillons entre 180 et 280 accouchements. Il s’agit pour nous d’optimiser nos ressources. J’admets cependant qu’il peut y avoir des incompréhensions vis-à-vis des patients, nous devons faire des efforts. Nous y travaillons. À ce jour, j’attends le rapport de la commission de relation avec les usagers et la qualité de la prise en charge. Un poste est dédié à cet effet au sein de la clinique. »

 

Bordeaux · santé

 

Une naissance bousculée à la clinique Bordeaux-Nord - SudOuest.fr

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Une naissance bousculée à la clinique Bordeaux-Nord

 

Marie a accouché le 6 juillet d’un petit Gabin. Tout le monde va bien, mais la jeune mère déplore des conditions d’hospitalisation « low-cost ».

Marie Coris et son bébé Gabin de retour à la maison, après une hospitalisation dont elle garde de mauvais souvenirs.

Marie Coris et son bébé Gabin de retour à la maison, après une hospitalisation dont elle garde de mauvais souvenirs. (Ph.oto T. David)

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Gabin se porte bien. Sa maman Marie aussi. Il dort abandonné contre le ventre de sa mère, tandis que celle-ci se remémore sa « détention obligatoire » à la clinique Bordeaux-Nord, où elle a été hospitalisée 35 jours, dans des conditions qu’elle juge « déplorables ». Marie, maître de conférence en économie à Bordeaux IV, a pris la plume et envoyé une lettre cinglante et circonstanciée à la direction de l’établissement, pour raconter son séjour. En forme de témoignage.

 

« Médicalement, j’ai été particulièrement bien suivie, soignée, mon enfant aussi, commence-t-elle. J’ai été hospitalisée le 6 juin, en raison d’une grossesse pathologique, avec risque d’accouchement prématuré. Je devais rester allongée pour retarder au maximum le moment de la césarienne. J’ai accouché le 6 juillet, Gabin pesait 2,5 kg. Au début de mon hospitalisation, j’ai cru que tous les dysfonctionnements autour de moi étaient… normaux. J’étais abattue d’être à la clinique, certes. Puis, la récurrence de ces dysfonctionnements m’a clairement fait comprendre qu’il y avait un souci. »

Chiffres

 

 

3 000

 

C’est le nombre d’accouchements réalisés en moyenne sur une année à la clinique de Bordeaux-Nord dite maternité Bel-Air.

 

50 000

 

C’est le nombre d’hospitalisations par an à la clinique de Bordeaux-Nord.

 

60

 

C’est le nombre en moyenne de courriers de patients reçus par la direction de la clinique Bordeaux-Nord, en forme de réclamations diverses…

 

59

 

Le nombre de lits disponibles en hospitalisation à la clinique Bordeaux-Nord.

 

D’abord, Marie Coris et son époux Christophe, qui patiente à ses côtés pendant ces longues journées, constatent qu’il faut au personnel soignant « 40 à 50 minutes en moyenne d’attente avant d’intervenir ». « On sonnait, sonnait... On finissait par nous répondre et personne ne venait, ou alors la consigne avait été avalée… »

 

Puis coup sur coup, voilà que la climatisation tombe en panne, la jeune femme sous perfusion ne peut se laver car il manque une barre de douche, le volet roulant se coince « il m’est tombé sur la tête », dit-elle « Puis la panne d’ascenseur», accuse le mari ». « On a signalé toutes ces pannes à l’accueil et on nous a répondu qu’il fallait transmettre l’information… aux sages-femmes ! Comme si elles n’avaient pas autre chose à faire que de s’occuper de l’intendance. » Arrive le jour de l’accouchement : « Dans la salle d’hospitalisation deux sages-femmes à mes côtés me posent cette question : ‘‘ Bon alors, on vous fait une césarienne ou pas ? ’’ J’ai exigé qu’on appelle le médecin. La césarienne était préconisée depuis le début de mon hospitalisation, elles ne le savaient pas. En fait, toute la durée de mon hospitalisation j’ai dû répéter ma situation médicale à des intérimaires successifs. »

 

L’opération se déroule fort bien, Marie retourne dans sa chambre. « J’ai été opérée le 6 juillet à 18 heures et j’ai attendu le lendemain 13 heures pour que quelqu’un vienne changer mon pansement et m’aider pour ma toilette. » Rattachée à des perfusions, Marie ne peut bouger librement, sans l’aide de son mari… « Les draps du lit n’étaient changés qu’une fois par semaine et le lit refait, tous les cinq jours. Ce service de grossesse pathologique est situé en face de la nursery, lorsqu’on sait que beaucoup de mères repartent chez elles seules… »

 

« Je suis très surpris »

 

Le directeur de la clinique Bordeaux-Nord, Philippe Cruette assure être très « surpris » par le contenu de la lettre et des reproches de Marie Coris. « Je trouve inenvisageable qu’on mette 40 minutes à répondre à un patient, déclare-t-il. Cela mérite d’être vérifié. Le personnel va avoir connaissance du courrier de la plaignante et une commission qui devra répondre un à un tous ces manquements, le 26 août une médiation sera organisée en présence des époux. »

 

Le directeur admet cependant que l’activité à la maternité a baissé depuis deux ans, passant de 3 000 à 2 800 accouchements par an. « Du coup, nous adaptons les rotations du personnel. En obstétrique, nous basculons sur de l’intérim, car, selon les mois, nous oscillons entre 180 et 280 accouchements. Il s’agit pour nous d’optimiser nos ressources. J’admets cependant qu’il peut y avoir des incompréhensions vis-à-vis des patients, nous devons faire des efforts. Nous y travaillons. À ce jour, j’attends le rapport de la commission de relation avec les usagers et la qualité de la prise en charge. Un poste est dédié à cet effet au sein de la clinique. »

 

Bordeaux · santé

 

Une naissance bousculée à la clinique Bordeaux-Nord - SudOuest.fr

 

Des faits impensables en algérie n'est ce pas ?

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c'est facile à comprendre pourtant, la dégradation du système de soin en France et de la prise en charge générale des patients (des clients)

 

il n'y a pas assez de personnels, nous ne sommes pas assez nombreux, les réorganisations qui ont suivi les 35h, les coupes budgétaire avec la réforme des hôpitaux, voilà ce qui contribue à cette dégradation.

 

que ce soit en clinique ou en public c'est pareil, depuis le partenariat public/privé.

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Marie a accouché le 6 juillet d’un petit Gabin. Tout le monde va bien, mais la jeune mère déplore des conditions d’hospitalisation « low-cost ».

Marie Coris et son bébé Gabin de retour à la maison, après une hospitalisation dont elle garde de mauvais souvenirs.

Marie Coris et son bébé Gabin de retour à la maison, après une hospitalisation dont elle garde de mauvais souvenirs. (Ph.oto T. David)

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Gabin se porte bien. Sa maman Marie aussi. Il dort abandonné contre le ventre de sa mère, tandis que celle-ci se remémore sa « détention obligatoire » à la clinique Bordeaux-Nord, où elle a été hospitalisée 35 jours, dans des conditions qu’elle juge « déplorables ». Marie, maître de conférence en économie à Bordeaux IV, a pris la plume et envoyé une lettre cinglante et circonstanciée à la direction de l’établissement, pour raconter son séjour. En forme de témoignage.

 

« Médicalement, j’ai été particulièrement bien suivie, soignée, mon enfant aussi, commence-t-elle. J’ai été hospitalisée le 6 juin, en raison d’une grossesse pathologique, avec risque d’accouchement prématuré. Je devais rester allongée pour retarder au maximum le moment de la césarienne. J’ai accouché le 6 juillet, Gabin pesait 2,5 kg. Au début de mon hospitalisation, j’ai cru que tous les dysfonctionnements autour de moi étaient… normaux. J’étais abattue d’être à la clinique, certes. Puis, la récurrence de ces dysfonctionnements m’a clairement fait comprendre qu’il y avait un souci. »

Chiffres

 

 

3 000

 

C’est le nombre d’accouchements réalisés en moyenne sur une année à la clinique de Bordeaux-Nord dite maternité Bel-Air.

 

50 000

 

C’est le nombre d’hospitalisations par an à la clinique de Bordeaux-Nord.

 

60

 

C’est le nombre en moyenne de courriers de patients reçus par la direction de la clinique Bordeaux-Nord, en forme de réclamations diverses…

 

59

 

Le nombre de lits disponibles en hospitalisation à la clinique Bordeaux-Nord.

 

D’abord, Marie Coris et son époux Christophe, qui patiente à ses côtés pendant ces longues journées, constatent qu’il faut au personnel soignant « 40 à 50 minutes en moyenne d’attente avant d’intervenir ». « On sonnait, sonnait... On finissait par nous répondre et personne ne venait, ou alors la consigne avait été avalée… »

 

Puis coup sur coup, voilà que la climatisation tombe en panne, la jeune femme sous perfusion ne peut se laver car il manque une barre de douche, le volet roulant se coince « il m’est tombé sur la tête », dit-elle « Puis la panne d’ascenseur», accuse le mari ». « On a signalé toutes ces pannes à l’accueil et on nous a répondu qu’il fallait transmettre l’information… aux sages-femmes ! Comme si elles n’avaient pas autre chose à faire que de s’occuper de l’intendance. » Arrive le jour de l’accouchement : « Dans la salle d’hospitalisation deux sages-femmes à mes côtés me posent cette question : ‘‘ Bon alors, on vous fait une césarienne ou pas ? ’’ J’ai exigé qu’on appelle le médecin. La césarienne était préconisée depuis le début de mon hospitalisation, elles ne le savaient pas. En fait, toute la durée de mon hospitalisation j’ai dû répéter ma situation médicale à des intérimaires successifs. »

 

L’opération se déroule fort bien, Marie retourne dans sa chambre. « J’ai été opérée le 6 juillet à 18 heures et j’ai attendu le lendemain 13 heures pour que quelqu’un vienne changer mon pansement et m’aider pour ma toilette. » Rattachée à des perfusions, Marie ne peut bouger librement, sans l’aide de son mari… « Les draps du lit n’étaient changés qu’une fois par semaine et le lit refait, tous les cinq jours. Ce service de grossesse pathologique est situé en face de la nursery, lorsqu’on sait que beaucoup de mères repartent chez elles seules… »

 

« Je suis très surpris »

 

Le directeur de la clinique Bordeaux-Nord, Philippe Cruette assure être très « surpris » par le contenu de la lettre et des reproches de Marie Coris. « Je trouve inenvisageable qu’on mette 40 minutes à répondre à un patient, déclare-t-il. Cela mérite d’être vérifié. Le personnel va avoir connaissance du courrier de la plaignante et une commission qui devra répondre un à un tous ces manquements, le 26 août une médiation sera organisée en présence des époux. »

 

Le directeur admet cependant que l’activité à la maternité a baissé depuis deux ans, passant de 3 000 à 2 800 accouchements par an. « Du coup, nous adaptons les rotations du personnel. En obstétrique, nous basculons sur de l’intérim, car, selon les mois, nous oscillons entre 180 et 280 accouchements. Il s’agit pour nous d’optimiser nos ressources. J’admets cependant qu’il peut y avoir des incompréhensions vis-à-vis des patients, nous devons faire des efforts. Nous y travaillons. À ce jour, j’attends le rapport de la commission de relation avec les usagers et la qualité de la prise en charge. Un poste est dédié à cet effet au sein de la clinique. »

 

Bordeaux · santé

 

Une naissance bousculée à la clinique Bordeaux-Nord - SudOuest.fr

Ben à force de réduire les budgets et le personnel, tu as entre autre ce résultat....
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Guest Soizik
c'est facile à comprendre pourtant, la dégradation du système de soin en France et de la prise en charge générale des patients (des clients)

 

il n'y a pas assez de personnels, nous ne sommes pas assez nombreux, les réorganisations qui ont suivi les 35h, les coupes budgétaire avec la réforme des hôpitaux, voilà ce qui contribue à cette dégradation.

 

que ce soit en clinique ou en public c'est pareil, depuis le partenariat public/privé.

 

exactement ... quand on entend les gens dire que les fonctionnaires sont trop payés, fainéants et trop nombreux, on devrait tous les envoyer à l'hosto ...

 

je n'étais pas souvent à l'hôpital mais quand je vois le boulot des personnes qui y travaillent, je les admire énormément ...

 

par contre, j'en reviens à ma notion de temps ... l'hôpital c'est un autre monde ... avec d'autres impératifs ... d'autres critères ... et ce n'est pas une critique ... juste une observation personnelle ...:)

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